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Tutoriel : Concevez votre site web avec PHP et MySQL

Table des matières

Concevez votre site web avec PHP et MySQL
Introduction à PHP
Les sites statiques et dynamiques
Comment fonctionne un site web ?
Les langages du Web
Et la concurrence ?
Préparer son ordinateur
De quels programmes a-t-on besoin ?
Sous Windows : WAMP
Sous Mac OS X : MAMP
Sous Linux : XAMPP
Utiliser un bon éditeur de fichiers
Premiers pas avec PHP
Les balises PHP
Afficher du texte
Les commentaires
Inclure des portions de page
Le principe
La pratique
Les variables
Qu'est-ce qu'une variable ?
Affecter une valeur à une variable
Afficher et concaténer des variables
Faire des calculs simples
Les conditions
La structure de base : if… else
Une alternative pratique : switch
Les ternaires : des conditions condensées
Les boucles
Une boucle simple : while
Une boucle plus complexe : for
Les fonctions
Qu'est-ce qu'une fonction ?
Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP
Créer ses propres fonctions
Les tableaux
Les deux types de tableaux
Parcourir un tableau
Rechercher dans un tableau
Transmettre des données avec l'URL
Envoyer des paramètres dans l'URL
Récupérer les paramètres en PHP
Ne faites jamais confiance aux données reçues !
Transmettre des données avec les formulaires
Créer la base du formulaire
Les éléments du formulaire
Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS
L'envoi de fichiers
TP : page protégée par mot de passe
Instructions pour réaliser le TP
Correction
Aller plus loin
Variables superglobales, sessions et cookies
Les variables superglobales
Les sessions
Les cookies
Lire et écrire dans un fichier
Autoriser l'écriture de fichiers (chmod)
Ouvrir et fermer un fichier
Lire et écrire dans un fichier
Présentation des bases de données
Le langage SQL et les bases de données
Structure d'une base de données
Mais où sont enregistrées les données ?
phpMyAdmin
Créer une table
Modifier une table
Autres opérations
Lire des données
Se connecter à la base de données en PHP
Récupérer les données
Les critères de sélection
Construire des requêtes en fonction de variables
Traquer les erreurs
Écrire des données
INSERT : ajouter des données
UPDATE : modifier des données
DELETE : supprimer des données
TP : un mini-chat
Instructions pour réaliser le TP
Correction
Aller plus loin
Les fonctions SQL
Les fonctions scalaires
Les fonctions d'agrégat
GROUP BY et HAVING : le groupement de données
Les dates en SQL
Les champs de type date
Les fonctions de gestion des dates
TP : un blog avec des commentaires
Instructions pour réaliser le TP
Correction
Aller plus loin
Les jointures entre tables
Modélisation d'une relation
Qu'est-ce qu'une jointure ?
Les jointures internes
Les jointures externes
Créer des images en PHP
Activer la bibliothèque GD
Les bases de la création d'image
Texte et couleur
Dessiner une forme
Des fonctions encore plus puissantes
Les expressions régulières (partie 1/2)
Où utiliser une regex ?
Des recherches simples
Les classes de caractères
Les quantificateurs
Les expressions régulières (partie 2/2)
Une histoire de métacaractères
Les classes abrégées
Construire une regex complète
Capture et remplacement
La programmation orientée objet
Qu'est-ce qu'un objet ?
Créer une classe
Créer un objet à partir de la classe
Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales
L'héritage
Les droits d'accès et l'encapsulation
Organiser son code selon l'architecture MVC
Qu'est-ce que l'architecture MVC ?
Le code du TP blog et ses défauts
Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC
Aller plus loin : les frameworks MVC
TP : créer un espace membres
Conception de l'espace membres
Réalisation des pages principales de l'espace membres
Aller plus loin
Envoyez votre site sur le web
Le nom de domaine
L'hébergeur
Utiliser un client FTP
Accéder à la base de données de l'hébergeur
Codez proprement
Des noms clairs
Indentez votre code
Un code correctement commenté
Utilisez la documentation PHP !
Accéder à la doc'
Présentation d'une fonction
Au secours ! Mon script plante !
Les erreurs les plus courantes
Traiter les erreurs SQL
Quelques erreurs plus rares
Protéger un dossier avec un .htaccess
Créer le .htaccess
Créer le .htpasswd
Envoyer les fichiers sur le serveur
Mémento des expressions régulières
Structure d'une regex
Classes de caractères
Quantificateurs
Métacaractères
Classes abrégées
Capture et remplacement
Options

Concevez votre site web avec PHP et MySQL

Blogs, réseaux sociaux, pages d'accueil personnalisables... Depuis quelques années, les sites web ont gagné en fonctionnalités et sont devenus dans le même temps de plus en plus complexes.

Que le temps de la "page web perso" est loin ! Il y a une époque où l'on pouvait se contenter de créer un site basique. Un peu de texte, quelques images : hop là, notre site perso était prêt. :-°
Aujourd'hui, c'est différent : il faut que ça bouge ! On s'attend à ce qu'un site soit régulièrement mis à jour : on veut voir des actualités sur la page d'accueil, on veut pouvoir les commenter, discuter sur des forums, bref, participer à la vie du site.

Le langage PHP a justement été conçu pour créer des sites "vivants" (on parle de sites dynamiques). Et si vous voulez apprendre à créer vous aussi des sites web dynamiques, c'est votre jour de chance : vous êtes sur un cours pour vrais débutants en PHP !
L'essentiel, c'est de lire en entier les chapitres dans l'ordre. Après, ça passe tout seul et vous vous étonnerez bientôt de ce que vous êtes capable de faire ! :)

Image utilisateurCe cours vous plaît ?

Si vous avez aimé ce cours, vous pouvez retrouver le livre "Concevez votre site web avec PHP et MySQL" du même auteur, en vente sur le Site du Zéro, en librairie et dans les boutiques en ligne. Vous y trouverez ce cours adapté au format papier avec une série de chapitres inédits.

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Introduction à PHP

Les sites statiques et dynamiques

Ce qui fait le succès du Web aujourd'hui, c'est à la fois sa simplicité et sa facilité d'accès. Un internaute lambda n'a pas besoin de savoir « comment ça fonctionne derrière ». Et heureusement pour lui.

En revanche, un apprenti webmaster tel que vous doit, avant toute chose, connaître les bases du fonctionnement d'un site web. Qu'est-ce qu'un serveur et un client ? Comment rend-on son site dynamique ? Que signifient PHP et MySQL ?

Ce premier chapitre est là pour répondre à toutes ces questions et vous montrer que vous êtes capables d'apprendre à créer des sites web dynamiques. Tous les lecteurs seront à la fin rassurés de savoir qu'ils commencent au même niveau !

Les sites statiques et dynamiques

Introduction à PHP Comment fonctionne un site web ?

On considère qu'il existe deux types de sites web : les sites statiques et les sites dynamiques.

L'éléPHPant, la mascotte de PHP
L'éléPHPant, la mascotte de PHP

L'objectif de ce cours est de vous rendre capables de réaliser des sites web dynamiques entièrement par vous-mêmes, pas à pas.
En effet, ceux-ci peuvent proposer des fonctionnalités bien plus excitantes que les sites statiques. Voici quelques éléments que vous serez en mesure de réaliser :

Bien entendu, ce ne sont là que des exemples. Il est possible d'aller encore plus loin, tout dépend de vos besoins. Sachez par exemple que la quasi-totalité des sites de jeux en ligne sont dynamiques. On retrouve notamment des sites d'élevage virtuel d'animaux, des jeux de conquête spatiale, etc.

Mais… ne nous emportons pas. Avant de pouvoir en arriver là, vous avez de la lecture et bien des choses à apprendre ! Commençons par la base : savez-vous ce qui se passe lorsque vous consultez une page web ?

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Introduction à PHP Comment fonctionne un site web ?

Comment fonctionne un site web ?

Les sites statiques et dynamiques Les langages du Web

Lorsque vous voulez visiter un site web, vous tapez son adresse dans votre navigateur web, que ce soit Mozilla Firefox, Internet Explorer, Opera, Safari ou un autre. Mais ne vous êtes-vous jamais demandé comment faisait la page web pour arriver jusqu'à vous ?

Il faut savoir qu'Internet est un réseau composé d'ordinateurs. Ceux-ci peuvent être classés en deux catégories.

On résume : votre ordinateur est appelé le client, tandis que l'ordinateur qui détient le site web est appelé le serveur. Comment les deux communiquent-ils ?

C'est justement là que se fait la différence entre un site statique et un site dynamique. Voyons ensemble ce qui change.

Cas d'un site statique

Lorsque le site est statique, le schéma est très simple. Cela se passe en deux temps, ainsi que vous le schématise la figure suivante :

  1. le client demande au serveur à voir une page web ;

  2. le serveur lui répond en lui envoyant la page réclamée.

Transferts avec un site statique
Transferts avec un site statique

La communication est donc plutôt basique :

Sur un site statique, il ne se passe rien d'autre. Le serveur stocke des pages web et les envoie aux clients qui les demandent sans les modifier.

Cas d'un site dynamique

Lorsque le site est dynamique, il y a une étape intermédiaire : la page est générée (fig. suivante).

Transfert avec un site dynamique
Transfert avec un site dynamique

La page web est générée à chaque fois qu'un client la réclame. C'est précisément ce qui rend les sites dynamiques vivants : le contenu d'une même page peut changer d'un instant à l'autre.

C'est comme cela que certains sites parviennent à afficher par exemple votre pseudonyme sur toutes les pages. Étant donné que le serveur génère une page à chaque fois qu'on lui en demande une, il peut la personnaliser en fonction des goûts et des préférences du visiteur (et afficher, entre autres, son pseudonyme).

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Les sites statiques et dynamiques Les langages du Web

Les langages du Web

Comment fonctionne un site web ? Et la concurrence ?

Lorsqu'on crée un site web, on est amené à manipuler non pas un mais plusieurs langages. En tant que webmaster, il faut impérativement les connaître.

Pour un site statique : HTML et CSS

De nombreux langages ont été créés pour produire des sites web. Deux d'entre eux constituent une base incontournable pour tous les webmasters.

<p>Bonjour, je suis un <em>paragraphe</em> de texte !</p>
  • CSS : c'est le langage de mise en forme des sites web. Alors que le HTML permet d'écrire le contenu de vos pages web et de les structurer, le langage CSS s'occupe de la mise en forme et de la mise en page. C'est en CSS que l'on choisit notamment la couleur, la taille des menus et bien d'autres choses encore. Voici un code CSS :

  • div.banner {
       text-align: center;
       font-weight: bold;
       font-size: 120%;
    }

    Ces langages sont la base de tous les sites web. Lorsque le serveur envoie la page web au client, il envoie en fait du code en langage HTML et CSS.

    Le problème, c'est que lorsqu'on connaît seulement HTML et CSS, on ne peut produire que des sites statiques… et non des sites dynamiques ! Pour ces derniers, il est nécessaire de manipuler d'autres langages en plus de HTML et CSS.

    La question qu'il faut vous poser est donc : connaissez-vous HTML et CSS ?

    Si oui, c'est parfait, vous pouvez continuer car nous en aurons besoin par la suite. Si la réponse est non, pas de panique. Ces langages ne sont pas bien difficiles, ils sont à la portée de tous. Vous pouvez les apprendre en lisant mon cours sur HTML et CSS.
    Sachez qu'apprendre ces langages n'est l'affaire que de quelques petites semaines, voire moins si vous avez suffisamment de temps libre.

    Le serveur envoie du HTML et du CSS au client
    Le serveur envoie du HTML et du CSS au client

    Pour un site dynamique : ajoutez PHP et MySQL

    Quel que soit le site web que l'on souhaite créer, HTML et CSS sont donc indispensables. Cependant, ils ne suffisent pas pour réaliser des sites dynamiques. Il faut les compléter avec d'autres langages.

    C'est justement tout l'objet de ce cours : vous allez apprendre à manipuler PHP et MySQL pour réaliser un site web dynamique.

    <?php echo "Vous êtes le visiteur n°" . $nbre_visiteurs; ?>
  • MySQL : c'est ce qu'on appelle un SGBD (Système de Gestion de Base de Données). Pour faire simple, son rôle est d'enregistrer des données de manière organisée afin de vous aider à les retrouver facilement plus tard. C'est grâce à MySQL que vous pourrez enregistrer la liste des membres de votre site, les messages postés sur le forum, etc. Le langage qui permet de communiquer avec la base de données s'appelle le SQL. Voici un code en langage SQL :

  • SELECT id, auteur, message, datemsg FROM livreor ORDER BY datemsg DESC LIMIT 0, 10

    PHP peut fonctionner seul et suffit à créer un site dynamique, mais les choses deviennent réellement intéressantes lorsqu'on le combine à un SGBD tel que MySQL. Cependant pour simplifier, oublions pour le moment MySQL et concentrons-nous sur PHP.

    PHP génère du HTML

    Les clients sont incapables de comprendre le code PHP : ils ne connaissent que le HTML et le CSS. Seul le serveur est capable de lire du PHP.

    Le rôle de PHP est justement de générer du code HTML (on peut aussi générer du CSS, mais c'est plus rare), code qui est ensuite envoyé au client de la même manière qu'un site statique, comme le montre la fig. suivante.

    PHP décide ce qui va être affiché sur la page web envoyée au visiteur
    PHP décide ce qui va être affiché sur la page web envoyée au visiteur

    PHP est un langage de programmation utilisé sur de nombreux serveurs pour prendre des décisions. C'est PHP qui décide du code HTML qui sera généré et envoyé au client à chaque fois.

    Pour bien comprendre l'intérêt de tout cela, prenons un exemple. On peut écrire en PHP : « Si le visiteur est membre de mon site et qu'il s'appelle Jonathan, affiche Bienvenue Jonathan sur la page web. En revanche, si ce n'est pas un membre de mon site, affiche Bienvenue à la place et propose au visiteur de s’inscrire. »
    C'est un exemple très basique de site dynamique : selon que vous êtes un membre enregistré ou non, vous ne verrez pas les mêmes choses et n'aurez peut-être pas accès à toutes les sections.

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    Comment fonctionne un site web ? Et la concurrence ?

    Et la concurrence ?

    Les langages du Web Préparer son ordinateur

    HTML et CSS n'ont pas de concurrents car ce sont des standards. Tout le monde est censé les connaître et les utiliser sur tous les sites web.

    En revanche, pour ce qui est des sites dynamiques, PHP et MySQL sont loin d'être les seuls sur le coup. Je ne peux pas vous faire une liste complète de leurs concurrents, ce serait bien trop long (et ennuyeux !). Cependant, pour votre culture générale, il faut au moins connaître quelques autres grands noms.

    Tout d'abord, si on a souvent tendance à combiner PHP et MySQL pour réaliser de puissants sites dynamiques, il ne faut pas mélanger les deux. Le premier a des concurrents différents du second.

    Les concurrents de PHP

    Parmi les concurrents de PHP, on peut citer les suivants :

    Ruby on Rails
    Ruby on Rails

    Je ne peux pas présenter ici tous les concurrents, mais cela devrait déjà vous donner une bonne idée. Pour information, il est aussi possible d'utiliser par exemple le langage C ou le C++, bien que ce soit plus complexe et pas forcément toujours très adapté (en clair, je ne le recommande pas du tout).

    Lequel choisir dans le lot ? Lequel est le meilleur ?

    Étant donné l'objet de ce cours, vous vous attendez à ce que je vous réponde instantanément « PHP ! ». Mais non. En fait, tout dépend de vos connaissances en programmation. Si vous avez déjà manipulé le Java, vous serez plus rapidement à l'aise avec les JSP. Si vous connaissez Python, Django semble tout indiqué.

    Quant à PHP, il se démarque de ses concurrents par une importante communauté qui peut vous aider rapidement sur Internet si vous avez des problèmes. C'est un langage facile à utiliser, idéal pour les débutants comme pour les professionnels : Wikipédia et Facebook sont des exemples de sites célèbres et très fréquentés qui fonctionnent grâce à PHP.

    Bref, il n'y a pas de meilleur choix. Je vous recommande le langage pour lequel vous serez certains d'avoir quelqu'un pour vous aider. PHP en ce sens est souvent un très bon choix.

    Les concurrents de MySQL

    En ce qui concerne les bases de données, le choix est là encore très vaste.
    Cependant, alors que PHP et ses concurrents sont la plupart du temps libres et gratuits, ce n'est pas le cas de la plupart des SGBD.

    Parmi les concurrents de MySQL, je vous conseille de connaître (au moins de nom) les suivants :

    Oracle
    Oracle

    Là encore, cette liste est loin d'être exhaustive mais vous présente au moins quelques grands noms.
    Pour information, MySQL reste de loin le SGBD libre et gratuit le plus utilisé. Parmi les solutions professionnelles payantes, Oracle est le plus avancé et le plus répandu mais son utilisation est surtout réservée aux grosses entreprises.

    En fin de compte, si vos moyens sont limités, vous n'avez pas beaucoup de choix pour le SGBD. MySQL est le plus indiqué car il est libre, gratuit, performant et utilisé par de nombreuses personnes qui sont susceptibles de vous aider.

    Plusieurs combinaisons sont possibles

    Comme vous avez pu le constater, vous avez le choix entre de nombreux outils pour réaliser un site dynamique. La plupart d'entre eux sont gratuits.

    Sachez que vous pouvez a priori combiner ces outils comme bon vous semble. Par exemple, on peut très bien utiliser PHP avec une autre base de données que MySQL, telle que Oracle ou PostgreSQL. De même, MySQL peut être utilisé avec n'importe quel autre langage : Java, Python, Ruby, etc.

    Cependant, la combinaison « PHP + MySQL » est probablement la plus courante. Ce n'est pas par hasard si ce cours traite de ces deux outils qui ont fait leurs preuves.

    En résumé

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Les langages du Web Préparer son ordinateur

    Préparer son ordinateur

    Et la concurrence ? De quels programmes a-t-on besoin ?

    Nous savons désormais que PHP s'exécute sur le serveur et que son rôle est de générer des pages web. Cependant, seul un serveur peut lire du PHP ; or votre ordinateur n'est pas un serveur. Comment diable allez-vous pouvoir créer un site dynamique si PHP ne fonctionne pas chez vous ?

    Qu'à cela ne tienne : nous allons temporairement transformer votre ordinateur en serveur pour que vous puissiez exécuter du PHP et travailler sur votre site dynamique. Vous serez fin prêts à programmer après avoir lu ce chapitre !

    De quels programmes a-t-on besoin ?

    Préparer son ordinateur Sous Windows : WAMP

    Selon que l'on crée un site statique ou un site dynamique, on a besoin de logiciels différents. En fait, faire un site dynamique nécessite malheureusement pour nous quelques logiciels supplémentaires !

    Avec un site statique

    Les webmasters qui créent des sites statiques avec HTML et CSS ont de la chance, ils ont en général déjà tous les programmes dont ils ont besoin.

    Mozilla Firefox
    Mozilla Firefox

    Cependant, pour ceux qui comme nous travaillent sur des sites dynamiques, ces outils ne suffisent pas. Il est nécessaire d'installer des programmes supplémentaires.

    Avec un site dynamique

    Pour que votre ordinateur puisse lire du PHP, il faut qu'il se comporte comme un serveur. Rassurez-vous, vous n'avez pas besoin d'acheter une machine spéciale pour cela : il suffit simplement d'installer les mêmes programmes que ceux que l'on trouve sur les serveurs qui délivrent les sites web aux internautes.

    Ces programmes dont nous allons avoir besoin, quels sont-ils ?

    Logo d'Apache
    Logo d'Apache

    Tous ces éléments qui vont nous aider à créer notre site dynamique sont libres et gratuits. Certes, il en existe d'autres (parfois payants), mais la combinaison Apache + PHP + MySQL est la plus courante sur les serveurs web, à tel point qu'on a créé des « packs » tout prêts qui contiennent tous ces éléments. Il est possible de les installer un à un mais cela prend plus de temps et vous n'allez rien y gagner (sauf si vous êtes administrateur de serveur, ce qui ne devrait pas être votre cas ;)).

    Dans la suite de ce chapitre, nous allons voir comment installer le « pack » qui convient en fonction de votre système d'exploitation.

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Préparer son ordinateur Sous Windows : WAMP

    Sous Windows : WAMP

    De quels programmes a-t-on besoin ? Sous Mac OS X : MAMP

    Il existe plusieurs paquetages tout prêts pour Windows. Je vous propose d'utiliser WAMP Server qui a l'avantage d'être régulièrement mis à jour et disponible en français.

    Commencez par télécharger WAMP ici.

    Une fois téléchargé, installez-le en laissant toutes les options par défaut. Il devrait s'installer dans un répertoire comme C:\wamp et créer un raccourci dans le menu Démarrer.

    Lorsque vous lancez WAMP, une icône doit apparaître en bas à droite de la barre des tâches, à côté de l'horloge, comme sur la figure suivante.

    Icône de WAMP
    Icône de WAMP

    Si une fenêtre apparaît pour vous indiquer que le pare-feu bloque Apache, cliquez sur Autoriser l'accès (fig. suivante). Vous n'avez aucune raison de vous inquiéter, c'est parfaitement normal.

    Firewall et Apache
    Firewall et Apache

    Par défaut, WAMP est en anglais. Vous pouvez facilement le passer en français en faisant un clic droit sur l'icône de WAMP dans la barre des tâches, puis en allant dans le menu Language / french (fig. suivante).

    Modification de la langue
    Modification de la langue

    WAMP est maintenant en français !

    Vous pouvez alors lancer la page d'accueil de WAMP. Faites un clic gauche sur l'icône de WAMP (attention, j'ai bien dit un clic gauche cette fois), puis cliquez sur Localhost, comme le montre la figure suivante.

    Menu localhost de WAMP
    Menu localhost de WAMP

    Une page web similaire à la capture de la figure suivante devrait s'ouvrir dans votre navigateur favori (Firefox, par exemple). Si la page s'affiche chez vous, cela signifie qu'Apache fonctionne.

    Page d'accueil de WAMP
    Page d'accueil de WAMP

    La section « Vos projets » de la page d'accueil de WAMP doit indiquer qu'aucun projet n'existe pour le moment. Considérez que chaque site web que vous entreprenez de faire est un nouveau projet.

    Nous allons créer un projet de test que nous appellerons tests. Pour ce faire, ouvrez l'explorateur Windows et rendez-vous dans le dossier où WAMP a été installé, puis dans le sous-dossier intitulé www. Par exemple : C:\wamp\www.

    Une fois dans ce dossier, créez un nouveau sous-dossier que vous appellerez tests, comme le suggère l'image suivante.

    Dossier créé pour WAMP
    Dossier créé pour WAMP

    Retournez sur la page d'accueil de WAMP et actualisez-la (vous pouvez appuyer sur la touche F5). La section « Vos projets » devrait maintenant afficher « tests » car WAMP a détecté que vous avez créé un nouveau dossier (fig. suivante).

    Projets dans WAMP
    Projets dans WAMP

    Vous créerez là-dedans vos premières pages web en PHP.

    Vous pouvez cliquer sur le lien « tests ». Comme vous n'avez pas encore créé de fichier PHP, vous devriez voir une page vide comme dans la figure suivante.

    Le contenu est pour le moment vide
    Le contenu est pour le moment vide

    Si vous avez le même résultat, cela signifie que tout fonctionne. Bravo, vous avez installé WAMP et il fonctionne correctement. Vous êtes prêts à programmer en PHP !

    Vous pouvez passer les sections suivantes qui ne concernent que les utilisateurs sous Mac OS X et Linux.

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    De quels programmes a-t-on besoin ? Sous Mac OS X : MAMP

    Sous Mac OS X : MAMP

    Sous Windows : WAMP Sous Linux : XAMPP

    Pour ceux qui ont un Mac sous Mac OS X, je vous conseille le programme MAMP (Mac Apache MySQL PHP). Il est vraiment très simple à installer et à utiliser.
    Vous pouvez le télécharger ici.

    Vous devriez avoir téléchargé une archive au format .dmg qui contient le logiciel. Lorsque vous l'ouvrez, la fenêtre de la figure suivante apparaît.

    Archive DMG de MAMP
    Archive DMG de MAMP

    Vous devez tout simplement faire glisser le dossier MAMP en bas à gauche vers le dossier « Applications » au-dessus.

    MAMP est maintenant installé. Vous le trouverez dans votre dossier « Applications ». La fenêtre principale de MAMP indique que les serveurs Apache et MySQL ont été correctement démarrés. L'icône de chacun de ces éléments doit être verte comme sur la figure suivante.

    Fenêtre principale de MAMP
    Fenêtre principale de MAMP

    Je vous invite à configurer le répertoire dans lequel Apache ira chercher les fichiers PHP de votre site web. Pour cela, cliquez sur le bouton « Préférences » de la fenêtre principale. Une boîte de dialogue de configuration s'ouvre (figure suivante). Cliquez sur l'onglet Apache en haut.

    Configuration de MAMP
    Configuration de MAMP

    Cliquez sur le bouton « Choisir » pour sélectionner le dossier dans lequel vous placerez les fichiers de votre site web. Sous Mac OS, un dossier est déjà créé : il s'agit de « Sites », dans votre répertoire personnel (fig. suivante).

    Le dossier Sites de Mac OS X
    Le dossier Sites de Mac OS X

    Sélectionnez ce répertoire, qui devrait être de la forme /Users/pseudo/Sites. Notez que ce n'est pas une obligation : vous pouvez utiliser n'importe quel autre répertoire si vous le désirez.

    Validez les changements et retournez sur la fenêtre principale de MAMP. Là, cliquez sur « Ouvrir la page d'accueil ». Votre navigateur (Firefox ou Safari, par exemple) devrait alors s'ouvrir et afficher une page web.

    Pour vous préparer pour la suite, je vous invite à créer un dossier « tests » dans votre répertoire « Sites ». Nous placerons nos premiers fichiers PHP de test à l'intérieur.

    Si le dossier « tests » a été correctement créé, vous pouvez visualiser son contenu en vous rendant à l'adresse http://localhost:8888/tests/.

    Si tout va bien, une page vide devrait s'afficher (figure suivante).

    Dossier vide MAMP
    Dossier vide MAMP

    MAMP est correctement installé et configuré. Vous êtes maintenant prêts à travailler en PHP pour le chapitre suivant !

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    Sous Windows : WAMP Sous Linux : XAMPP

    Sous Linux : XAMPP

    Sous Mac OS X : MAMP Utiliser un bon éditeur de fichiers

    Sous Linux, il est courant d'installer Apache, PHP et MySQL séparément. Toutefois, il existe aussi des packs tout prêts comme XAMPP (X Apache MySQL Perl PHP), anciennement connu sous le nom de LAMPP.

    Ce pack est plus complet que WAMP pour Windows ou MAMP pour Mac OS X. Nous n'utiliserons toutefois qu'une partie des éléments installés.

    Sur le site officiel de XAMPP, recherchez le lien XAMPP pour Linux.

    Téléchargement de XAMPP pour Linux
    Téléchargement de XAMPP pour Linux

    Sur la page qui s'affiche, recherchez un peu plus bas le lien de téléchargement de XAMPP pour Linux.

    Lien de téléchargement de XAMPP
    Lien de téléchargement de XAMPP

    Une fois le téléchargement terminé, ouvrez une console. L'installation et le lancement de XAMPP se font en effet uniquement en console (Allons, allons, pas de chichis, vous n'allez pas me faire avaler que c'est la première fois que vous l'ouvrez, la console !).

    Rendez-vous dans le dossier dans lequel vous avez téléchargé XAMPP. Par exemple, dans mon cas, le fichier se trouve sur le bureau :

    cd  /Desktop

    Vous devez passer root pour installer et lancer XAMPP.
    root est le compte administrateur de la machine qui a notamment le droit d'installer des programmes. Normalement, il suffit de taper su et de rentrer le mot de passe root. Sous Ubuntu, il faudra taper sudo su et taper votre mot de passe habituel.

    Si comme moi vous utilisez Ubuntu, tapez donc :

    sudo su

    Vous devez maintenant extraire le dossier compressé dans /opt. Pour ce faire, recopiez simplement la commande suivante :

    tar xvfz xampp-linux-1.6.7.tar.gz -C /opt

    Lorsque la décompression des fichiers est terminée, c'est fait ! XAMPP est maintenant installé.

    Pour démarrer XAMPP (et donc Apache, PHP et MySQL), tapez la commande suivante :

    /opt/lampp/lampp start

    Si vous désirez plus tard arrêter XAMPP, tapez :

    /opt/lampp/lampp stop

    Ce n'est pas bien compliqué, comme vous pouvez le voir !

    Vous pouvez maintenant tester XAMPP en ouvrant votre navigateur favori et en tapant l'adresse suivante : http://localhost.

    Vous devriez voir la page de sélection de la langue de XAMPP. Cliquez sur « Français », comme la figure suivante vous y invite.

    Choix de la langue dans XAMPP
    Choix de la langue dans XAMPP

    La page principale de configuration de XAMPP s'affiche ensuite. Elle est plus complète que ses homologues WAMP et MAMP, notamment parce que XAMPP contient plus de logiciels et propose donc plus de fonctionnalités (beaucoup plus).

    Vous pouvez vérifier que tout fonctionne correctement en allant dans le menu Statut, comme dans la figure suivante.

    Statut des composants de XAMPP
    Statut des composants de XAMPP

    Au minimum, les modules MySQL et PHP doivent être en vert. Quant aux autres, nous ne les utiliserons pas, donc peu importe. ;-)

    Les fichiers PHP devront être placés dans le répertoire /opt/lampp/htdocs. Vous pouvez y créer un sous-répertoire tests pour vos premiers tests.

    cd /opt/lampp/htdocs
    mkdir tests

    Une fois le dossier créé, vous pouvez y accéder depuis votre navigateur à l'adresse suivante : http://localhost/tests.

    Vous devriez voir une page similaire à la figure suivante.

    Le dossier tests est actuellement vide dans XAMPP
    Le dossier tests est actuellement vide dans XAMPP

    Vous êtes prêts à travailler en PHP !

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    Sous Mac OS X : MAMP Utiliser un bon éditeur de fichiers

    Utiliser un bon éditeur de fichiers

    Sous Linux : XAMPP Premiers pas avec PHP

    Comme vous devez déjà le savoir, pour éditer le code d'une page web vous avez plusieurs solutions :

    Je vous propose donc d'installer un logiciel qui va vous permettre d'éditer vos fichiers source de manière efficace. Vous en avez probablement déjà installé un si vous avez appris à programmer en HTML / CSS, mais comme on n'est jamais trop prudent, je vais rapidement vous en présenter quelques-uns en fonction de votre système d'exploitation.

    Voici le code source HTML que nous allons utiliser pour commencer en terrain connu. Copiez-collez ce code dans l'éditeur de texte que je vais vous faire installer :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
        <head>
            <title>Ceci est une page HTML de test</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
            <h2>Page de test</h2>
            
            <p>
                Cette page contient <strong>uniquement</strong> du code HTML.<br />
                Voici quelques petits tests :
            </p>
            
            <ul>
            <li style="color: blue;">Texte en bleu</li>
            <li style="color: red;">Texte en rouge</li>
            <li style="color: green;">Texte en vert</li>
            </ul>
        </body>
    </html>

    Sous Windows

    Il existe beaucoup de logiciels gratuits à télécharger pour éditer du texte sous Windows. Il m'est impossible de tous vous les présenter : je vais donc vous en recommander un qui est très utilisé et en lequel vous pouvez avoir confiance : Notepad++.

    Ce logiciel est petit et rapide à télécharger. N'hésitez pas à l'essayer. Page de téléchargement de Notepad++.

    Lorsque Notepad++ s'ouvre, il présente généralement — comme vous le montre la figure suivante — un fichier vide (vous pouvez en créer un nouveau au besoin en allant dans le menu Fichier / Nouveau).

    Le logiciel Notepad++
    Le logiciel Notepad++

    Copiez-collez le code HTML que je viens de vous donner dans Notepad++. Vous devriez voir l'écran de la figure suivante.

    Notepad++ : création d'un nouveau fichier
    Notepad++ : création d'un nouveau fichier

    Comme vous pouvez le voir, le code n'est pas coloré. La raison vient du fait que Notepad++ ne sait pas de quel type de code source il s'agit. Vous devez au préalable enregistrer le fichier.

    Allez dans Fichier / Enregistrer, puis choisissez le dossier où vous souhaitez enregistrer le fichier. Je vous conseille d'aller dans le dossier C:\wamp\www\tests que vous avez créé à l'installation de WAMP.
    Choisissez le type de fichier .html (Hyper Text Markup Language file) puis donnez un nom à votre fichier, ainsi que le montre la figure suivante.

    Enregistrement d'un fichier HTML
    Enregistrement d'un fichier HTML

    Une fois le fichier enregistré, le code source apparaît coloré (figure suivante).

    Notepad++ avec la coloration syntaxique
    Notepad++ avec la coloration syntaxique

    Vous pourrez suivre la même procédure plus loin avec les fichiers PHP, à condition d'enregistrer le fichier en .php. Ça vous entraînera, vous verrez.

    Sous Mac OS X

    Si vous êtes sous Mac, je peux vous recommander l'éditeur TextWrangler, qui est gratuit.

    Il existe aussi Smultron. Vous pouvez l'essayer mais il n'est malheureusement plus mis à jour.

    D'autres éditeurs de texte payants de qualité existent, notamment l'excellent TextMate.

    L'éditeur de texte TextWrangler sous Mac OS X
    L'éditeur de texte TextWrangler sous Mac OS X

    Sous Linux

    Sous Linux, les bons éditeurs ne manquent pas. Si vous êtes des habitués de la console, vous travaillerez sûrement avec plaisir avec vim ou emacs.

    Si vous recherchez un éditeur graphique plus facile à utiliser, je vous recommande gedit (fig. suivante) ou tout autre logiciel installé avec votre distribution Linux, cela fera l'affaire.

    gedit
    gedit

    Quel que soit le logiciel que vous utilisez, rassurez-vous, ça ne change pas du tout la manière dont vous allez apprendre le PHP : les manipulations seront exactement les mêmes pour tout le monde.

    En résumé

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Sous Linux : XAMPP Premiers pas avec PHP

    Premiers pas avec PHP

    Utiliser un bon éditeur de fichiers Les balises PHP

    Dans le premier chapitre, nous avons découvert le principe de fonctionnement du PHP. Ici, nous allons passer au concret et réaliser notre toute première page web en PHP.

    Ne vous attendez pas à un résultat extraordinaire, mais cela va nous permettre de prendre nos marques. Vous allez en particulier comprendre comment on sépare le code HTML classique du code PHP.

    Vous êtes prêts ? Allons-y !

    Les balises PHP

    Premiers pas avec PHP Afficher du texte

    Vous savez donc que le code source d'une page HTML est constitué de balises (aussi appelées tags). Par exemple, <ul> est une balise.

    Le code PHP vient s'insérer au milieu du code HTML. On va progressivement placer dans nos pages web des morceaux de code PHP à l'intérieur du HTML. Ces bouts de code PHP seront les parties dynamiques de la page, c'est-à-dire les parties qui peuvent changer toutes seules (c'est pour cela qu'on dit qu'elles sont dynamiques).

    La figure suivante illustre cela.

    Insertion de code PHP
    Insertion de code PHP

    Comme vous pouvez le voir, on retrouve le code HTML que l'on connaît bien… et on insère en plus des données dynamiques au milieu. Ici, par exemple, c'est le pseudonyme : il change en fonction du visiteur. La partie surlignée peut donc changer selon les visiteurs.

    La forme d'une balise PHP

    Si je vous parle de cela, ce n'est pas par hasard. Pour utiliser du PHP, on va devoir introduire une nouvelle balise… et celle-ci est un peu spéciale. Elle commence par <?php et se termine par ?> ; c'est à l'intérieur que l'on mettra du code PHP, ce que je vais vous apprendre tout au long de ce cours.

    Voici une balise PHP vide :

    <?php ?>

    À l'intérieur, on écrira donc du code source PHP :

    <?php /* Le code PHP se met ici */ ?>

    On peut sans problème écrire la balise PHP sur plusieurs lignes. En fait, c'est même indispensable car la plupart du temps le code PHP fera plusieurs lignes. Cela donnera quelque chose comme :

    <?php
    /* Le code PHP se met ici
    Et ici
    Et encore ici */
    ?>

    Insérer une balise PHP au milieu du code HTML

    La balise PHP que nous venons de découvrir s'insère au milieu du code HTML comme je vous l'ai dit plus tôt. Pour reprendre l'exemple que l'on a vu au chapitre précédent :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
        <head>
            <title>Ceci est une page de test avec des balises PHP</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
            <h2>Page de test</h2>
            
            <p>
                Cette page contient du code HTML avec des balises PHP.<br />
                <?php /* Insérer du code PHP ici */ ?>
                Voici quelques petits tests :
            </p>
            
            <ul>
            <li style="color: blue;">Texte en bleu</li>
            <li style="color: red;">Texte en rouge</li>
            <li style="color: green;">Texte en vert</li>
            </ul>
            
            <?php
            /* Encore du PHP
            Toujours du PHP */
            ?>
        </body>
    </html>

    Regardez bien les lignes 12, 22, 23, 24 et 25 de ce code, elles contiennent du PHP. Bien entendu, cette page ne fonctionne pas vu que nous n'avons pas encore écrit de vrai code PHP (ce sont juste des balises d'exemple). Tout ce qu'il vous faut retenir ici, c'est que dès que vous voulez mettre du code PHP, hop, vous ouvrez une balise PHP : <?php ?>.

    Peut-on placer une balise PHP n'importe où dans le code ?

    Oui ! Vraiment n'importe où. Pas seulement dans le corps de la page d'ailleurs : vous pouvez placer une balise PHP dans l'en-tête de la page (regardez la ligne 4 de l'exemple ci-dessous).

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
    	<head>
            <title>Ceci est une page de test <?php /* Code PHP */ ?></title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>

    Plus fort encore, vous pouvez même insérer une balise PHP au milieu d'une balise HTML, comme le montre la ligne 5 de l'exemple ci-dessous (bon, ce n'est pas très joli, je vous l'accorde) :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
        <head>
    		<title>Ceci est une page de test</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" <?php /* Code PHP */ ?> content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>

    Comment ça fonctionne ? À quoi ça peut servir ?

    Il faut se rappeler que PHP génère du code HTML. Nous allons mieux comprendre le fonctionnement en apprenant à afficher du texte en PHP.

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Premiers pas avec PHP Afficher du texte

    Afficher du texte

    Les balises PHP Les commentaires

    Bon, tout ça c'est bien beau, mais il serait temps de commencer à écrire du code PHP, non ?
    Grande nouvelle : c'est maintenant que vous allez apprendre votre première instruction en PHP.

    Ne vous attendez pas à quelque chose d'extraordinaire, votre PC ne va pas se mettre à danser la samba tout seul. ;-)

    Vous allez cependant un peu mieux comprendre comment le PHP fonctionne, c'est-à-dire comment il génère du code HTML. Il est indispensable de bien comprendre cela, soyez donc attentifs !

    L'instruction echo

    Le PHP est un langage de programmation, ce qui n'était pas le cas du HTML (on parle plutôt de langage de description, car il permet de décrire une page web). Si vous avez déjà programmé dans d'autres langages comme le C ou le Java, cela ne devrait pas vous surprendre. Néanmoins, dans ce cours, nous partons de Zéro donc je vais supposer que vous n'avez jamais fait de programmation auparavant.

    Tout langage de programmation contient ce qu'on appelle des instructions. On en écrit une par ligne en général, et elles se terminent toutes par un point-virgule. Une instruction commande à l'ordinateur d'effectuer une action précise.

    Ici, la première instruction que nous allons découvrir permet d'insérer du texte dans la page web. Il s'agit de l'instruction echo, la plus simple et la plus basique de toutes les instructions que vous devez connaître.

    Voici un exemple d'utilisation de cette instruction :

    <?php echo "Ceci est du texte"; ?>

    Comme vous le voyez, à l'intérieur de la balise PHP on écrit l'instruction echo suivie du texte à afficher entre guillemets. Les guillemets permettent de délimiter le début et la fin du texte, ce qui aide l'ordinateur à se repérer. Enfin, l'instruction se termine par un point-virgule comme je vous l'avais annoncé, ce qui signifie Fin de l'instruction.

    Il faut savoir qu'on a aussi le droit de demander d'afficher des balises. Par exemple, le code suivant fonctionne :

    <?php echo "Ceci est du <strong>texte</strong>"; ?>

    Le mot « texte » sera affiché en gras grâce à la présence des balises <strong> et </strong>.

    Comment faire pour afficher un guillemet ?

    Bonne question. Si vous mettez un guillemet, ça veut dire pour l'ordinateur que le texte à afficher s'arrête là. Vous risquez au mieux de faire planter votre beau code et d'avoir une terrible « Parse error ».

    La solution consiste à faire précéder le guillemet d'un antislash \ :

    <?php echo "Cette ligne a été écrite \"uniquement\" en PHP."; ?>

    Vous savez que le code PHP s'insère au milieu du code HTML. Alors allons-y, prenons une page basique en HTML et plaçons-y du code PHP (ligne 12) :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
        <head>
            <title>Notre première instruction : echo</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
            <h2>Affichage de texte avec PHP</h2>
            
            <p>
                Cette ligne a été écrite entièrement en HTML.<br />
                <?php echo "Celle-ci a été écrite entièrement en PHP."; ?>
            </p>
        </body>
    </html>

    Je vous propose de copier-coller ce code source dans votre éditeur de texte et d'enregistrer la page. Nous allons l'essayer et voir ce qu'elle produit comme résultat.

    Mais au fait, vous rappelez-vous comment vous devez enregistrer votre page PHP ?

    Enregistrer une page PHP

    Je vous ai expliqué comment faire dans le chapitre précédent mais un petit rappel ne peut pas faire de mal.

    Enregistrez la page avec l'extension .php, par exemple affichertexte.php, dans le dossier tests que je vous ai fait créer. Il doit se trouver dans C:\wamp\www\tests sous Windows.

    Si vous utilisez Notepad++, sélectionnez PHP Hypertext Preprocessor file (*.php) dans la fenêtre pour enregistrer, comme le montre la figure suivante.

    Sauvegarde d'une page PHP
    Sauvegarde d'une page PHP

    Une fois la page enregistrée, il faut maintenant la tester.

    Tester la page PHP

    Pour tester votre page PHP, cela dépend de votre système d'exploitation mais la manoeuvre est dans les grandes lignes la même.

    Sous Windows, démarrez WAMP si ce n'est pas déjà fait. Allez dans le menu Localhost, la page d'accueil s'ouvre. Là, si vous avez bien créé le dossier tests dans le répertoire www comme indiqué au chapitre précédent, vous devriez voir un lien vers le dossier tests. Cliquez dessus (nous avons déjà fait cela dans le chapitre précédent).

    Une page web s'ouvre indiquant tous les fichiers qui se trouvent dans le dossier tests. Vous devriez avoir le fichier affichertexte.php. Cliquez dessus : votre ordinateur génère alors le code PHP puis ouvre la page. Vous avez le résultat devant vos yeux.

    Le même résultat peut être obtenu dans votre navigateur en allant directement à l'adresse http://localhost/tests/affichertexte.php. La méthode devrait être quasiment la même que vous soyez sous Windows, Mac OS X ou Linux.

    Je vous propose également d'essayer le résultat directement sur le Site du Zéro si vous souhaitez le comparer au vôtre (je vous conseille fortement de savoir afficher la page chez vous directement).

    Essayer !

    Alors, que voyez-vous ?
    Je pense que vous êtes étonnés et surpris de ce que je vous ai fait faire : ça a l'air d'être inutile, et ce n'est pas tout à fait faux. Le code PHP a « écrit » une ligne à l'écran, tout simplement.

    Mais euh, c'est pas plus simple de l'écrire en HTML ?

    Si !
    Mais vous verrez bientôt l'intérêt de cette fonction. Pour le moment, on constate juste que ça écrit du texte.

    Comment PHP génère du code HTML

    L'instruction echo demande à PHP d'insérer à cet endroit le texte que vous demandez. Si on traduit l'instruction en français, ça donne : Insérer le texte : « Celle-ci a été écrite entièrement en PHP. ».

    Je vous ai expliqué dans le tout premier chapitre que le PHP générait du code HTML et renvoyait au visiteur uniquement du code HTML (accompagné éventuellement de sa feuille de style CSS), comme le montre la figure suivante.

    Génération de HTML par PHP
    Génération de HTML par PHP

    Sur la figure suivante, vous découvrez concrètement ce qu'il se passe avec notre code source.

    Le code PHP est exécuté en premier et l'ordinateur fait ce qu'on lui demande. Ici on lui a dit « Affiche ce texte ici ».

    Une fois toutes les instructions PHP exécutées (ici c'était simple, il n'y en avait qu'une !), la page qui sort est une page qui ne contient que du HTML ! C'est cette page de « résultat » qui est envoyée au visiteur, car celui-ci ne sait lire que le HTML.

    Génération de HTML avec echo
    Génération de HTML avec echo
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    Les balises PHP Les commentaires

    Les commentaires

    Afficher du texte Inclure des portions de page

    Bon, mine de rien je viens de vous apprendre pas mal de choses d'un coup, ça doit vous faire un choc. D'accord ce n'était pas extraordinaire, mais vous n'allez pas tarder à comprendre toute la subtilité de la chose.

    Avant de terminer ce chapitre, je tiens à vous parler de quelque chose qui à mes yeux a une très grande importance en PHP, comme dans tout langage de programmation : les commentaires.

    Un commentaire est un texte que vous mettez pour vous dans le code PHP. Ce texte est ignoré, c'est-à-dire qu'il disparaît complètement lors de la génération de la page. Il n'y a que vous qui voyez ce texte.

    Mais alors, à quoi sert un commentaire ?

    C'est pour vous. Cela permet de vous y retrouver dans votre code PHP, parce que si vous n'y touchez pas pendant des semaines et que vous y revenez, vous risquez d'être un peu perdus.
    Vous pouvez écrire tout et n'importe quoi, le tout est de s'en servir à bon escient.

    Il existe deux types de commentaires :

    Tout dépend de la longueur de votre commentaire. Je vais vous présenter les deux.

    Les commentaires monolignes

    Pour indiquer que vous écrivez un commentaire sur une seule ligne, vous devez taper deux slashs : « // ». Tapez ensuite votre commentaire.
    Un exemple ?

    <?php
    echo "J'habite en Chine."; // Cette ligne indique où j'habite
    
    // La ligne suivante indique mon âge
    echo "J'ai 92 ans.";
    ?>

    Je vous ai mis deux commentaires à des endroits différents :

    À vous de voir où vous placez vos commentaires : si vous commentez une ligne précise, mieux vaut mettre le commentaire à la fin de cette ligne.

    Les commentaires multilignes

    Ce sont les plus pratiques si vous pensez écrire un commentaire sur plusieurs lignes, mais on peut aussi s'en servir pour écrire des commentaires d'une seule ligne. Il faut commencer par écrire /* puis refermer par */ :

    <?php
    /* La ligne suivante indique mon âge
    Si vous ne me croyez pas...
    ... vous avez raison ;o) */
    echo "J'ai 92 ans.";
    ?>

    Ici, les commentaires n'ont pas grande utilité, mais vous verrez de quelle façon je les utilise dans les prochains chapitres pour vous décrire le code PHP.

    En résumé

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    Afficher du texte Inclure des portions de page

    Inclure des portions de page

    Les commentaires Le principe

    Vous est-il déjà arrivé de vouloir modifier le menu de votre site et de devoir pour cela corriger le code HTML de chacune de vos pages web ? Le menu d'une page web apparaît en effet sur chacune des pages et vous avez très certainement dû le recopier sur chacune d'elles. Ça marche, mais ce n'est pas très pratique…

    Une des fonctionnalités les plus simples et les plus utiles de PHP est l'inclusion de pages. On peut très facilement inclure toute une page ou un bout de page à l'intérieur d'une autre. Cela va grandement vous faciliter la tâche en vous évitant d'avoir à copier le même code HTML plusieurs fois.

    Au fil de ce chapitre, vous allez découvrir un des multiples avantages que vous donne le PHP lors de la création de votre site. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait instantanément aimer ce langage lorsque je l'ai découvert, alors que je venais comme vous seulement d'apprendre le HTML et le CSS. :-)

    Le principe

    Inclure des portions de page La pratique

    La plupart des sites web sont généralement découpés selon le schéma suivant.

    Découpage usuel d'une page web
    Découpage usuel d'une page web

    Le problème

    Jusqu'ici, vous étiez condamnés à copier sur chaque page à l'identique :

    Cela donnait du code lourd et répétitif sur toutes les pages !

    Regardez le code d'exemple ci-dessous qui représente une page web (appelons-la index.php) avec en-tête, menu et pied de page :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.1//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml11/DTD/xhtml11.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" >
       <head>
           <title>Mon super site</title>
           <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
       </head>
     
       <body>
     
           <!-- L'en-tête -->
     
           <div id="en_tete">
               
           </div>
     
           <!-- Le menu -->
     
           <div id="menu">        
               <div class="element_menu">
                   <h3>Titre menu</h3>
                   <ul>
                       <li><a href="page1.html">Lien</a></li>
                       <li><a href="page2.html">Lien</a></li>
                       <li><a href="page3.html">Lien</a></li>
                   </ul>
               </div>    
           </div>
     
           <!-- Le corps -->
     
           <div id="corps">
               <h1>Mon super site</h1>
           
               <p>
                   Bienvenue sur mon super site !<br />
                   Vous allez adorer ici, c'est un site génial qui va parler de... euh... Je cherche encore un peu le thème de mon site. :-D
               </p>
           </div>
     
           <!-- Le pied de page -->
     
           <div id="pied_de_page">
               <p>Copyright moi, tous droits réservés</p>
           </div>
     
       </body>
    </html>

    D'une page à l'autre, ce site contiendra à chaque fois le même code pour l'en-tête, le menu et le pied de page ! En effet, seul le contenu du corps change en temps normal.

    La solution

    En PHP, nous pouvons facilement insérer d'autres pages (on peut aussi insérer seulement des morceaux de pages) à l'intérieur d'une page.

    Le principe de fonctionnement des inclusions en PHP est plutôt simple à comprendre. Vous avez un site web composé de disons vingt pages. Sur chaque page, il y a un menu, toujours le même. Pourquoi ne pas écrire ce menu (et seulement lui) une seule fois dans une page menus.php ?

    En PHP, vous allez pouvoir inclure votre menu sur toutes vos pages. Lorsque vous voudrez modifier votre menu, vous n'aurez qu'à modifier menus.php et l'ensemble des pages de votre site web sera automatiquement mis à jour !

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Inclure des portions de page La pratique

    La pratique

    Le principe Les variables

    Comme je vous le disais, je vous propose de créer un nouveau fichier PHP et d'y insérer uniquement le code HTML correspondant à votre menu, comme ceci :

    <div id="menu">        
       <div class="element_menu">
    	   <h3>Titre menu</h3>
    	   <ul>
    		   <li><a href="page1.html">Lien</a></li>
    		   <li><a href="page2.html">Lien</a></li>
    		   <li><a href="page3.html">Lien</a></li>
    	   </ul>
       </div>    
    </div>

    Faites de même pour une page entete.php et une page pied_de_page.php en fonction des besoins de votre site.

    Mais… la page menus.php ne contiendra pas le moindre code PHP… c'est normal ?

    Une page dont l'extension est .php peut très bien ne contenir aucune balise PHP (même si c'est plutôt rare). Dans ce cas, cela redevient une page HTML classique qui n'est pas modifiée avant l'envoi.

    En théorie, vous pourriez très bien enregistrer votre page avec l'extension .html : menus.html. Néanmoins, afin d'éviter de mélanger des pages .php et .html sur votre site, je vous recommande de travailler uniquement avec l'extension .php à partir de maintenant.

    Maintenant que vos « morceaux de pages » sont prêts, reprenez les pages de votre site, par exemple la page d'accueil nommée index.php. Remplacez le menu par le code PHP suivant :

    <?php include("menus.php"); ?>

    Cette instruction ordonne à l'ordinateur : « Insère ici le contenu de la page menus.php ».

    Si nous reprenons le code que nous avons vu tout à l'heure et que nous remplaçons chaque code répétitif par un include (lignes 10, 12 et 23), cela donne le code source suivant :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.1//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml11/DTD/xhtml11.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" >
       <head>
           <title>Mon super site</title>
           <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
       </head>
     
    	<body>
     
            <?php include("entete.php"); ?>
     
            <?php include("menus.php"); ?>
      
            <div id="corps">
               <h1>Mon super site</h1>
           
    			<p>
                   Bienvenue sur mon super site !<br />
                   Vous allez adorer ici, c'est un site génial qui va parler de... euh... Je cherche encore un peu le thème de mon site. :-D
    			</p>
            </div>
      
            <?php include("pied_de_page.php"); ?>
     
       </body>
    </html>

    Nous avons vu que la page PHP était générée, donc la question que vous devez vous poser est : que reçoit le visiteur ? Eh bien, il reçoit exactement le même code qu'avant !

    Le schéma suivante vous aidera à comprendre comment les pages sont incluses.

    Les includes en pratiqueLes includes en pratique

    La page finale que reçoit le visiteur est identique à celle que je vous ai montrée au début du chapitre… mais vous, vous avez énormément gagné en flexibilité puisque votre code n'est plus recopié 150 fois inutilement.

    Le nombre d'include par page n'est pas limité, par conséquent vous pouvez découper votre code en autant de sous-parties que vous le souhaitez !

    En résumé

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    Le principe Les variables

    Les variables

    La pratique Qu'est-ce qu'une variable ?

    Attention, chapitre fondamental !
    Les variables sont un élément indispensable dans tout langage de programmation, et en PHP on n'y échappe pas. Ce n'est pas un truc de programmeurs tordus, c'est au contraire quelque chose qui va nous simplifier la vie. Sans les variables, vous n'irez pas bien loin.

    Les variables nous permettent de retenir temporairement des informations en mémoire. Avec elles, nous allons pouvoir par exemple retenir le pseudonyme du visiteur, effectuer des calculs et bien d'autres choses !

    Qu'est-ce qu'une variable ?

    Les variables Affecter une valeur à une variable

    Rien qu'avec leur nom, vous devez vous dire que c'est quelque chose qui change tout le temps. En effet, le propre d'une variable c'est de pouvoir varier (belle lapalissade, n'est-ce pas ? ;-)). Mais qu'est-ce que c'est concrètement ?

    Une variable, c'est une petite information stockée en mémoire temporairement. Elle n'a pas une grande durée de vie. En PHP, la variable (l'information) existe tant que la page est en cours de génération. Dès que la page PHP est générée, toutes les variables sont supprimées de la mémoire car elles ne servent plus à rien. Ce n'est donc pas un fichier qui reste stocké sur le disque dur mais une petite information temporaire présente en mémoire vive.

    C'est à vous de créer des variables. Vous en créez quand vous en avez besoin pour retenir des informations.

    Un nom et une valeur

    Une variable est toujours constituée de deux éléments :

    Ici, je vous ai donné l'exemple d'une variable appelée age_du_visiteur qui a pour valeur 17.
    On peut modifier quand on veut la valeur de cette variable, faire des opérations dessus, etc. Et quand on en a besoin, on l'appelle (par son nom), et elle nous dit gentiment la valeur qu'elle contient.

    Par exemple, on peut imaginer l'échange suivant :

    Vous allez voir que ces petites bébêtes, même si elles peuvent vous sembler encore un peu floues, seront vraiment indispensables pour votre site en PHP.
    Par exemple, vous pourrez retenir temporairement le nom du visiteur. Dans une variable nom_du_visiteur, vous stockerez son pseudo, mettons « M@teo21 ». Dès que vous en aurez besoin vous pourrez l'utiliser, notamment pour afficher un message de bienvenue personnalisé : « Salut M@teo21 ! Bienvenue sur mon site ! ».

    Les différents types de variables

    Les variables sont capables de stocker différents types d'informations. On parle de types de données. Voici les principaux types à connaître.

    La figure suivante vous résume ce qu'il faut retenir des différents types d'informations qu'est capable de stocker PHP dans les variables.

    Types de données
    Types de données

    Cela devrait vous donner une idée de tout ce qu'est capable de stocker PHP en mémoire. Ces types suffiront pour la création de notre site !

    Maintenant, passons aux choses concrètes. Comment créer une variable et comment afficher ce qu'elle contient ?

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    Les variables Affecter une valeur à une variable

    Affecter une valeur à une variable

    Qu'est-ce qu'une variable ? Afficher et concaténer des variables

    Premières manipulations de variables

    Je vous propose de commencer par regarder ce code d'exemple :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    ?>

    Avec ce code PHP, on vient en fait de créer une variable :

    .
    Pour le nom, évitez aussi les accents, les cédilles et tout autre symbole : PHP ne les apprécie pas trop…}

    Analysons dans le détail le code qu'on vient de voir.

    Supposons maintenant que l'on écrive ceci :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17; // La variable est créée et vaut 17
    $age_du_visiteur = 23; // La variable est modifiée et vaut 23
    $age_du_visiteur = 55; // La variable est modifiée et vaut 55
    ?>

    Que se passera-t-il ? La variable $age_du_visiteur va être créée et prendre pour valeur, dans l'ordre : 17, 23, puis 55. Tout cela va très vite, l'ordinateur étant très rapide vous n'aurez pas le temps de dire « ouf » que tout ce code PHP aura été exécuté.

    Comme tout à l'heure, rien ne s'affiche. Seulement, quelque part dans la mémoire de l'ordinateur, une petite zone nommée age_du_visiteur vient de prendre la valeur 17, puis 23, puis 55.

    Utiliser les types de données

    Vous vous souvenez des types de données dont je vous ai parlé il y a quelques minutes ? Les string, int, float… Voici un exemple de variable pour chacun de ces types.

    Le type string (chaîne de caractères)

    Ce type permet de stocker du texte. Pour cela, vous devez entourer votre texte de guillemets doubles "" ou de guillemets simples '' (attention, ce sont des apostrophes).

    Voici deux exemples, l'un avec des guillemets simples et l'autre avec des guillemets doubles :

    <?php
    $nom_du_visiteur = "Mateo21";
    $nom_du_visiteur = 'Mateo21';
    ?>

    Attention, petit piège : si vous voulez insérer un guillemet simple alors que le texte est entouré de guillemets simples, il faut l'échapper comme on l'a vu précédemment en insérant un antislash devant. Il en va de même pour les guillemets doubles. Voici un exemple pour bien comprendre :

    <?php
    $variable = "Mon \"nom\" est Mateo21";
    $variable = 'Je m\'appelle Mateo21';
    ?>

    En effet, si vous oubliez de mettre un antislash, PHP va croire que c'est la fin de la chaîne et il ne comprendra pas le texte qui suivra (vous aurez en fait un message Parse error).

    Vous pouvez en revanche insérer sans problème des guillemets simples au milieu de guillemets doubles et inversement :

    <?php
    $variable = 'Mon "nom" est Mateo21';
    $variable = "Je m'appelle Mateo21";
    ?>

    La différence est subtile, faites attention. Il y a d'ailleurs une différence plus importante entre les deux types de guillemets dont nous parlerons plus loin.

    Le type int (nombre entier)

    On vient de l'utiliser pour nos exemples précédents. Il suffit tout simplement d'écrire le nombre que vous voulez stocker, sans guillemets.

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    ?>

    Le type float (nombre décimal)

    Vous devez écrire votre nombre avec un point au lieu d'une virgule. C'est la notation anglaise.

    <?php
    $poids = 57.3;
    ?>

    Le type bool (booléen)

    Pour dire si une variable vaut vrai ou faux, vous devez écrire le mot true ou false sans guillemets autour (ce n'est pas une chaîne de caractères !). Je vous conseille de bien choisir le nom de votre variable pour que l'on comprenne ce que ça signifie. Voyez vous-mêmes :

    <?php
    $je_suis_un_zero = true;
    $je_suis_bon_en_php = false;
    ?>

    Une variable vide avec NULL

    Si vous voulez créer une variable qui ne contient rien, vous devez lui passer le mot-clé NULL (vous pouvez aussi l'écrire en minuscules : null).

    <?php
    $pas_de_valeur = NULL;
    ?>

    Cela sert simplement à indiquer que la variable ne contient rien, tout du moins pour le moment.

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    Qu'est-ce qu'une variable ? Afficher et concaténer des variables

    Afficher et concaténer des variables

    Affecter une valeur à une variable Faire des calculs simples

    Nous avons appris à créer des variables et à stocker des informations à l'intérieur. Mais pour le moment, aucun de nos codes source n'affiche quoi que ce soit.

    Afficher le contenu d'une variable

    Vous vous souvenez que l'on peut afficher du texte avec echo ? On peut aussi s'en servir pour afficher la valeur d'une variable !

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    echo $age_du_visiteur;
    ?>

    Comme vous le voyez, il suffit d'écrire le nom de la variable que vous voulez afficher.

    Au fait, on ne doit pas mettre de guillemets après le echo comme tu nous as appris ?

    Non, quand il s'agit d'une variable on ne met pas de guillemets autour.

    Créez un fichier PHP avec ce code source pour le tester. Inutile de mettre tout le code HTML autour, ce n'est pas grave, ce ne sera pas une « vraie » page HTML valide mais c'est bien suffisant pour nos tests. Vous devriez voir, ainsi que vous le montre la figure suivante, le résultat s'afficher sur un fond blanc dans votre navigateur.

    Affichage d'une variable
    Affichage d'une variable

    Le nombre contenu à l'intérieur de la variable s'affiche dans la page (ici 17).

    La concaténation

    Non, ce n'est pas une insulte. Cela signifie assemblage. ;-)

    En fait, écrire 17 tout seul comme on l'a fait n'est pas très parlant. On aimerait écrire du texte autour pour dire : « Le visiteur a 17 ans ». La concaténation est justement un moyen d'assembler du texte et des variables.

    Comment faire cela ? Les petits malins auront l'idée d'écrire trois instructions echo :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    echo "Le visiteur a ";
    echo $age_du_visiteur;
    echo " ans";
    ?>

    Vous pouvez tester, ça fonctionne, comme vous le montre la figure suivante.

    Ajouter du texte autour d'une variable
    Ajouter du texte autour d'une variable

    Mais il y a plus malin. On peut tout faire sur une ligne. Pour cela, il y a deux méthodes et c'est justement maintenant que le fait d'utiliser des guillemets simples ou doubles va faire la différence.

    Concaténer avec des guillemets doubles

    Avec des guillemets doubles, c'est le plus simple. Vous pouvez écrire le nom de la variable au milieu du texte et il sera remplacé par sa valeur.

    Concrètement, essayez ce code :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    echo "Le visiteur a $age_du_visiteur ans";
    ?>

    Ça affiche : Le visiteur a 17 ans.

    En effet, lorsque vous utilisez des guillemets doubles, les variables qui se trouvent à l'intérieur sont analysées et remplacées par leur vraie valeur. Ça a le mérite d'être une solution facile à utiliser, mais je vous recommande plutôt celle des guillemets simples, que nous allons voir dès à présent.

    Concaténer avec des guillemets simples

    Si vous écrivez le code précédent entre guillemets simples, vous allez avoir une drôle de surprise :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    echo 'Le visiteur a $age_du_visiteur ans'; // Ne marche pas
    ?>

    Ça affiche : Le visiteur a $age_du_visiteur ans.

    Miséricorde ! On ne peut pas concaténer du texte avec des guillemets simples ?

    Eh bien si ! Mais cette fois, il va falloir écrire la variable en dehors des guillemets et séparer les éléments les uns des autres à l'aide d'un point. Regardez :

    <?php
    $age_du_visiteur = 17;
    echo 'Le visiteur a ' . $age_du_visiteur . ' ans';
    ?>

    Cette fois, ça affiche bien comme on voulait : Le visiteur a 17 ans.

    Ça a l'air bien plus compliqué, mais en fait c'est cette méthode qu'utilisent la plupart des programmeurs expérimentés en PHP. En effet, le code est plus lisible, on repère bien la variable alors que tout à l'heure elle était comme « noyée » dans le texte. D'autre part, votre éditeur de texte devrait vous colorer la variable, ce qu'il ne faisait pas pour le code précédent.

    Dorénavant, j'écrirai toutes mes chaînes de caractères entre guillemets simples (à de rares exceptions près) et j'utiliserai la seconde méthode de concaténation qu'on vient de voir. Prenez le temps de vous habituer à l'utiliser et cela finira par devenir complètement naturel pour vous.

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    Affecter une valeur à une variable Faire des calculs simples

    Faire des calculs simples

    Afficher et concaténer des variables Les conditions

    On va maintenant faire travailler votre ordinateur, et vous allez voir qu'il encaisse les calculs sans broncher. Eh oui, PHP sait aussi faire des calculs !
    Oh je vous rassure, on ne va pas faire des calculs tordus, juste des additions, des soustractions, des multiplications et des divisions. C'est du niveau de tout le monde, non ? ;-)

    Ici comme vous vous en doutez, on ne va travailler que sur des variables qui contiennent des nombres.

    Les opérations de base : addition, soustraction…

    Les signes à connaître pour faire les quatre opérations de base (vous les trouverez sur votre pavé numérique, à droite du clavier en principe) sont représentés par le tableau suivant.

    Symbole

    Signification

    +

    Addition

    -

    Soustraction

    *

    Multiplication

    /

    Division

    Après, pour vous en servir, ça coule de source. Voici quelques exemples :

    <?php
    $nombre = 2 + 4; // $nombre prend la valeur 6
    $nombre = 5 - 1; // $nombre prend la valeur 4
    $nombre = 3 * 5; // $nombre prend la valeur 15
    $nombre = 10 / 2; // $nombre prend la valeur 5
    
    // Allez on rajoute un peu de difficulté
    $nombre = 3 * 5 + 1; // $nombre prend la valeur 16
    $nombre = (1 + 2) * 2; // $nombre prend la valeur 6
    ?>

    Allez quoi, boudez pas, un peu de calcul mental ça n'a jamais fait de mal à personne.
    Vérifiez mes calculs, comme vous pouvez le voir il n'y a rien de bien compliqué dans tout ça.

    Seulement, il ne faut pas avoir peur de « jongler » avec les variables.
    Voici des calculs avec plusieurs variables :

    <?php
    $nombre = 10;
    $resultat = ($nombre + 5) * $nombre; // $resultat prend la valeur 150
    ?>

    C'est de la pure logique, je ne peux rien vous dire de plus.
    Si vous avez compris ces bouts de code, vous avez tout compris.

    Le modulo

    Il est possible de faire un autre type d'opération un peu moins connu : le modulo. Cela représente le reste de la division entière.

    Par exemple, 6 / 3 = 2 et il n'y a pas de reste. En revanche, 7 / 3 = 2 (car le nombre 3 « rentre » 2 fois dans le nombre 7) et il reste 1. Vous avez fait ce type de calculs à l'école primaire, souvenez-vous !

    Le modulo permet justement de récupérer ce « reste ». Pour faire un calcul avec un modulo, on utilise le symbole %.

    <?php
    $nombre = 10 % 5; // $nombre prend la valeur 0 car la division tombe juste
    $nombre = 10 % 3; // $nombre prend la valeur 1 car il reste 1
    ?>

    Et les autres opérations ?

    Je passe sous silence les opérations plus complexes telles que la racine carrée, l'exponentielle, la factorielle, etc. Toutes ces opérations peuvent être réalisées en PHP mais il faudra passer par ce qu'on appelle des fonctions, une notion que l'on découvrira plus tard. Les opérations basiques que l'on vient de voir sont amplement suffisantes pour la programmation PHP de tous les jours.

    En résumé

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    Afficher et concaténer des variables Les conditions

    Les conditions

    Faire des calculs simples La structure de base : if… else

    Ce chapitre est d'une importance capitale. En effet, vous serez très souvent amenés à employer des conditions dans vos pages web PHP.

    À quoi servent les conditions ? On a parfois besoin d'afficher des choses différentes en fonction de certaines données. Par exemple, si c'est le matin, vous voudrez dire « Bonjour » à votre visiteur ; si c'est le soir, il vaudra mieux dire « Bonsoir ».

    C'est là qu'interviennent les conditions. Elles permettent de donner des ordres différents à PHP selon le cas. Pour notre exemple, on lui dirait : Si c'est le matin, affiche « Bonjour ». Sinon, si c'est le soir, affiche « Bonsoir ». Vous allez voir que les conditions constituent vraiment la base pour rendre votre site dynamique, c'est-à-dire pour afficher des choses différentes en fonction du visiteur, de la date, de l'heure de la journée, etc.

    Voilà pourquoi ce chapitre est si important !

    Allez, on y va !

    La structure de base : if… else

    Les conditions Une alternative pratique : switch

    Une condition peut être écrite en PHP sous différentes formes. On parle de structures conditionnelles.
    Celle que je vais vous apprendre à utiliser maintenant est la principale à connaître. Nous en verrons d'autres un peu plus loin.

    Pour étudier la structure if… else, nous allons suivre le plan qui suit.

    1. Les symboles à connaître : il va d'abord falloir retenir quelques symboles qui permettent de faire des comparaisons. Soyez attentifs car ils vous seront utiles pour les conditions.

    2. La structure if… else : c'est le gros morceau. Là vous allez voir comment fonctionne une condition avec if… else. Inutile de vous dire qu'il est indispensable de bien comprendre cela.

    3. Des conditions multiples : on compliquera un peu nos conditions. Vous allez voir en effet qu'on peut utiliser plusieurs conditions à la fois.

    4. Le cas des booléens : nous verrons ensuite qu'il existe une façon particulière d'utiliser les conditions quand on travaille sur des booléens. Si vous ne savez pas ce que sont les booléens, revoyez le chapitre sur les variables.

    5. L'astuce bonus : parce qu'il y a toujours un bonus pour récompenser ceux qui ont bien suivi jusqu'au bout !

    Les symboles à connaître

    Juste avant de commencer, je dois vous montrer les symboles que nous serons amenés à utiliser. Je vais vous faire un petit tableau avec ces symboles et leur signification. Essayez de bien les retenir, ils vous seront utiles !

    Symbole

    Signification

    ==

    Est égal à

    >

    Est supérieur à

    <

    Est inférieur à

    >=

    Est supérieur ou égal à

    <=

    Est inférieur ou égal à

    !=

    Est différent de

    La structure if… else

    Voici ce qu'on doit écrire, dans l'ordre, pour utiliser une condition.

    Puisqu'un exemple vaut toujours mieux qu'un long discours :

    <?php
    $age = 8;
    
    if ($age <= 12)
    {
        echo "Salut gamin !";
    }
    ?>

    Ici, on demande à PHP : si la variable $age est inférieure ou égale à 12, affiche « Salut gamin ! ».

    Vous remarquerez que dans la quasi-totalité des cas, c'est sur une variable qu'on fait la condition.
    Dans notre exemple, on travaille sur la variable $age. Ce qui compte ici, c'est qu'il y a deux possibilités : soit la condition est remplie (l'âge est inférieur ou égal à 12 ans) et alors on affiche quelque chose  ; sinon, eh bien on saute les instructions entre accolades, on ne fait rien.

    Bon, on peut quand même améliorer notre exemple. On va afficher un autre message si l'âge est supérieur à 12 ans :

    <?php
    $age = 8;
     
    if ($age <= 12) // SI l'âge est inférieur ou égal à 12
    {
        echo "Salut gamin ! Bienvenue sur mon site !<br />";
        $autorisation_entrer = "Oui";
    }
    else // SINON
    {
        echo "Ceci est un site pour enfants, vous êtes trop vieux pour pouvoir  entrer. Au revoir !<br />";
        $autorisation_entrer = "Non";
    }
     
    echo "Avez-vous l'autorisation d'entrer ? La réponse est : $autorisation_entrer";
    ?>

    Bon : comment marche ce code ? Tout d'abord, j'ai mis plusieurs instructions entre accolades.
    Ensuite, vous avez remarqué que j'ai ajouté le mot else (« sinon »). En clair, on demande : Si l'âge est inférieur ou égal à 12 ans, fais ceci, sinon fais cela.

    Essayez ce bout de code chez vous, en vous amusant à modifier la valeur de $age (sur la première ligne). Vous allez voir que le message qui s'affiche change en fonction de l'âge que vous indiquez !

    Bien entendu, vous mettez les instructions que vous voulez entre accolades. Ici par exemple, j'ai donné une valeur différente à la variable $autorisation_entrer après avoir affiché un message, valeur qui pourrait nous servir par la suite :

    <?php
    if ($autorisation_entrer == "Oui") // SI on a l'autorisation d'entrer
    {
        // instructions à exécuter quand on est autorisé à entrer
    }
    elseif ($autorisation_entrer == "Non") // SINON SI on n'a pas l'autorisation d'entrer
    {
        // instructions à exécuter quand on n'est pas autorisé à entrer
    }
    else // SINON (la variable ne contient ni Oui ni Non, on ne peut pas agir)
    {
        echo "Euh, je ne connais pas ton âge, tu peux me le rappeler s'il te plaît ?";
    }
    ?>

    Ouh là, ça commence à se compliquer un tantinet, n'est-ce pas ?

    La principale nouveauté ici, c'est le mot-clé elseif qui signifie « sinon si ». Dans l'ordre, PHP rencontre les conditions suivantes :

    1. si $autorisation_entrer est égale à « Oui », tu exécutes ces instructions…

    2. sinon si $autorisation_entrer est égale à « Non », tu exécutes ces autres instructions…

    3. sinon, tu redemandes l'âge pour savoir si on a ou non l'autorisation d'entrer.

    Le cas des booléens

    Si vous regardez bien le dernier code source (avec $autorisation_entrer), vous ne trouvez pas qu'il serait plus adapté d'utiliser des booléens ?

    On a parlé des booléens dans le chapitre sur les variables. Vous vous souvenez ?
    Ce sont ces variables qui valent soit true (vrai) soit false (faux). Eh bien, les booléens sont particulièrement utiles avec les conditions ! Voici comment on teste une variable booléenne :

    <?php
    if ($autorisation_entrer == true)
    {
        echo "Bienvenue petit Zéro. :o)";
    }
    elseif ($autorisation_entrer == false)
    {
        echo "T'as pas le droit d'entrer !";
    }
    ?>

    Voilà, jusque-là rien d'extraordinaire. Vous avez vu que je n'ai pas mis de guillemets pour true et false, comme je vous l'ai dit dans le chapitre sur les variables.

    Mais un des avantages des booléens, c'est qu'ils sont particulièrement adaptés aux conditions.
    Pourquoi ? Parce qu'en fait vous n'êtes pas obligés d'ajouter le == true. Quand vous travaillez sur une variable booléenne, PHP comprend très bien ce que vous avez voulu dire :

    <?php
    if ($autorisation_entrer)
    {
        echo "Bienvenue petit Zéro. :o)";
    }
    else
    {
        echo "T'as pas le droit d'entrer !";
    }
    ?>

    PHP comprend qu'il faut qu'il vérifie si $autorisation_entrer vaut true. Avantages :

    En effet, si vous « lisez » la première ligne, ça donne : « SI on a l'autorisation d'entrer… ».
    C'est donc un raccourci à connaître quand on travaille sur des booléens.

    Oui mais ta méthode « courte » ne marche pas si on veut vérifier si le booléen vaut faux. Comment on fait avec la méthode courte, hein ?

    Il y a un symbole qui permet de vérifier si la variable vaut false : le point d'exclamation (!). On écrit :

    <?php
    if (! $autorisation_entrer)
    {
    
    }
    ?>

    C'est une autre façon de faire. Si vous préférez mettre if ($autorisation_entrer == false) c'est tout aussi bien, mais la méthode « courte » est plus lisible.

    Des conditions multiples

    Ce qu'on va essayer de faire, c'est de poser plusieurs conditions à la fois. Pour cela, on aura besoin de nouveaux mots-clés. Voici les principaux à connaître :

    Mot-clé

    Signification

    Symbole équivalent

    AND

    Et

    &&

    OR

    Ou

    ||

    La première colonne contient le mot-clé en anglais, la troisième son équivalent en symbole. Les deux fonctionnent aussi bien, mais je vous recommande d'utiliser le mot-clé de préférence, c'est plus « facile » à lire (j'espère que vous connaissez un peu l'anglais, quand même). Servez-vous de ces mots-clés pour mettre plusieurs conditions entre les parenthèses. Voici un premier exemple :

    <?php
    if ($age <= 12 AND $sexe == "garçon")
    {
        echo "Bienvenue sur le site de Captain Mégakill !";
    }
    elseif ($age <= 12 AND $sexe == "fille")
    {
        echo "C'est pas un site pour les filles ici, retourne jouer à la Barbie !";
    }
    ?>

    C'est tout simple en fait et ça se comprend très bien : si l'âge est inférieur ou égal à 12 ans et que c'est un garçon, on lui permet d'accéder au site de son super-héros préféré.
    Sinon, si c'est une fille dont l'âge est inférieur ou égal à 12 ans, on l'envoie gentiment balader (hum, hum, m'accusez pas de sexisme hein, c'était juste pour l'exemple).

    Bon allez, un dernier exemple avec OR pour que vous l'ayez vu au moins une fois, et on arrête là.

    <?php
    if ($sexe == "fille" OR $sexe == "garçon")
    {
        echo "Salut Terrien !";
    }
    else
    {
        echo "Euh, si t'es ni une fille ni un garçon, t'es quoi alors ?";
    }
    ?>

    L'astuce bonus

    Avec les conditions, il y a une astuce à connaître.
    Sachez que les deux codes ci-dessous donnent exactement le même résultat :

    <?php
    if ($variable == 23)
    {
        echo '<strong>Bravo !</strong> Vous avez trouvé le nombre mystère !';
    }
    ?>
    <?php
    if ($variable == 23)
    {
    ?>
    <strong>Bravo !</strong> Vous avez trouvé le nombre mystère !
    <?php
    }
    ?>

    Comme vous le voyez, dans la seconde colonne on n'a pas utilisé de echo. En effet, il vous suffit d'ouvrir l'accolade ({), puis de fermer la balise PHP (?>), et vous pouvez mettre tout le texte à afficher que vous voulez en HTML !
    Rudement pratique quand il y a de grosses quantités de texte à afficher, et aussi pour éviter d'avoir à se prendre la tête avec les antislashs devant les guillemets (" ou ').
    Il vous faudra toutefois penser à refermer l'accolade après (à l'intérieur d'une balise PHP, bien entendu).

    Et après ça, ma foi, il n'y a rien de particulier à savoir. Vous allez rencontrer des conditions dans la quasi-totalité des exemples que je vous donnerai par la suite.
    Vous ne devriez pas avoir de problèmes normalement pour utiliser des conditions, il n'y a rien de bien difficile. Contentez-vous de reprendre le schéma que je vous ai donné pour la structure if… else et de l'appliquer à votre cas. Nous aurons d'ailleurs bientôt l'occasion de pratiquer un peu, et vous verrez que les conditions sont souvent indispensables.

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Les conditions Une alternative pratique : switch

    Une alternative pratique : switch

    La structure de base : if… else Les ternaires : des conditions condensées

    En théorie, les structures à base de if… elseif… else que je viens de vous montrer suffisent pour traiter n'importe quelle condition.

    Mais alors, pourquoi se compliquer la vie avec une autre structure ?

    Pour vous faire comprendre l'intérêt de switch, je vais vous donner un exemple un peu lourd avec les if et elseif que vous venez d'apprendre :

    <?php
    if ($note == 0)
    {
        echo "Tu es vraiment un gros Zéro !!!";
    }
    
    elseif ($note == 5)
    {
        echo "Tu es très mauvais";
    }
    
    elseif ($note == 7)
    {
        echo "Tu es mauvais";
    }
    
    elseif ($note == 10)
    {
        echo "Tu as pile poil la moyenne, c'est un peu juste…";
    }
    
    elseif ($note == 12)
    {
        echo "Tu es assez bon";
    }
    
    elseif ($note == 16)
    {
        echo "Tu te débrouilles très bien !";
    }
    
    elseif ($note == 20)
    {
        echo "Excellent travail, c'est parfait !";
    }
    
    else
    {
        echo "Désolé, je n'ai pas de message à afficher pour cette note";
    }
    ?>

    Comme vous le voyez, c'est lourd, long, et répétitif. Dans ce cas, on peut utiliser une autre structure plus souple : c'est switch.

    Voici le même exemple avec switch (le résultat est le même, mais le code est plus adapté) :

    <?php
    $note = 10;
    
    switch ($note) // on indique sur quelle variable on travaille
    { 
        case 0: // dans le cas où $note vaut 0
            echo "Tu es vraiment un gros Zér0 !!!";
        break;
        
        case 5: // dans le cas où $note vaut 5
            echo "Tu es très mauvais";
        break;
        
        case 7: // dans le cas où $note vaut 7
            echo "Tu es mauvais";
        break;
        
        case 10: // etc. etc.
            echo "Tu as pile poil la moyenne, c'est un peu juste…";
        break;
        
        case 12:
            echo "Tu es assez bon";
        break;
        
        case 16:
            echo "Tu te débrouilles très bien !";
        break;
        
        case 20:
            echo "Excellent travail, c'est parfait !";
        break;
        
        default:
            echo "Désolé, je n'ai pas de message à afficher pour cette note";
    }
    ?>

    Testez donc ce code !
    Essayez de changer la note (dans la première instruction) pour voir comment PHP réagit ! Et si vous voulez apporter quelques modifications à ce code (vous allez voir qu'il n'est pas parfait), n'hésitez pas, ça vous fera de l'entraînement !

    Tout d'abord, il y a beaucoup moins d'accolades (elles marquent seulement le début et la fin du switch).

    case signifie « cas ». Dans le switch, on indique au début sur quelle variable on travaille (ici $note). On dit à PHP : Je vais analyser la valeur de $note. Après, on utilise des case pour analyser chaque cas (case 0, case 10, etc.). Cela signifie  : Dans le cas où la valeur est 0… Dans le cas où la valeur est 10…

    Avantage : on n'a plus besoin de mettre le double égal ! Défaut : ça ne marche pas avec les autres symboles (< > <= >= !=). En clair, le switch ne peut tester que l'égalité.

    Il y a cependant une chose importante à savoir : supposons dans notre exemple que la note soit de 10. PHP va lire : case 0 ? Non. Je saute. case 5 ? Non plus. Je saute. case 7 ? Non plus. Je saute. case 10 ? Oui, j'exécute les instructions. Mais contrairement aux elseif, PHP ne s'arrête pas là et continue à lire les instructions des case qui suivent ! case 12, case 16, etc.

    Pour empêcher cela, utilisez l'instruction break;. L'instruction break demande à PHP de sortir du switch. Dès que PHP tombe sur break, il sort des accolades et donc il ne lit pas les case qui suivent. En pratique, on utilise très souvent un break car sinon, PHP lit des instructions qui suivent et qui ne conviennent pas.
    Essayez d'enlever les break dans le code précédent, vous allez comprendre pourquoi ils sont indispensables !

    Quand doit-on choisir if, et quand doit-on choisir switch ?

    C'est surtout un problème de présentation et de clarté. Pour une condition simple et courte, on utilise le if, et quand on a une série de conditions à analyser, on préfère utiliser switch pour rendre le code plus clair.

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    La structure de base : if… else Les ternaires : des conditions condensées

    Les ternaires : des conditions condensées

    Une alternative pratique : switch Les boucles

    Il existe une autre forme de condition, beaucoup moins fréquente, mais que je vous présente quand même car vous pourriez un jour ou l'autre tomber dessus. Il s'agit de ce qu'on appelle les ternaires.

    Un ternaire est une condition condensée qui fait deux choses sur une seule ligne :

    Prenons cet exemple à base de if… else qui met un booléen $majeur à vrai ou faux selon l'âge du visiteur :

    <?php
    $age = 24;
    
    if ($age >= 18)
    {
    	$majeur = true;
    }
    else
    {
    	$majeur = false;
    }
    ?>

    On peut faire la même chose en une seule ligne grâce à une structure ternaire :

    <?php
    $age = 24;
    
    $majeur = ($age >= 18) ? true : false;
    ?>

    Ici, tout notre test précédent a été fait sur une seule ligne !

    La condition testée est $age >= 18. Si c'est vrai, alors la valeur indiquée après le point d'interrogation (ici true) sera affectée à la variable $majeur. Sinon, c'est la valeur qui suit le symbole « deux-points » qui sera affectée à $majeur.

    C'est un peu tordu mais ça marche.
    Si vous n'utilisez pas ce type de condition dans vos pages web, je ne vous en voudrai pas. Il faut avouer que les ternaires sont un peu difficiles à lire car ils sont très condensés. Mais sachez les reconnaître et les comprendre si vous en rencontrez un jour en lisant le code source de quelqu'un d'autre.

    En résumé

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    Une alternative pratique : switch Les boucles

    Les boucles

    Les ternaires : des conditions condensées Une boucle simple : while

    Dans la série des éléments de base de PHP à connaître absolument, voici les boucles ! Répéter des instructions, ça, l'ordinateur sait faire (et en plus, il ne bronche jamais) !

    Imaginez que vous êtes en train de créer le forum de votre site. Sur une page, on affiche par exemple une trentaine de messages. Il serait bien trop long et répétitif de dire « Affiche le message 1 et le nom de son auteur », « Affiche le message 2 et le nom de son auteur », « Affiche le message 3 et le nom de son auteur », etc. Pour éviter d'avoir à faire cela, on peut utiliser un système de boucle qui nous permettra de dire une seule fois : « Affiche 30 messages et le nom de leur auteur à chaque fois ».

    Bien entendu, nous n'allons pas pouvoir apprendre à créer le forum de votre site dans ce chapitre, il est encore trop tôt. Néanmoins, prenez bien le temps de comprendre le fonctionnement des boucles car nous en aurons besoin tout au long de ce cours. Ce n'est pas bien compliqué, vous allez voir !

    Une boucle simple : while

    Les boucles Une boucle plus complexe : for

    Qu'est-ce qu'une boucle ? C'est une structure qui fonctionne sur le même principe que les conditions (if… else). D'ailleurs, vous allez voir qu'il y a beaucoup de similitudes avec le chapitre sur les conditions.
    Concrètement, une boucle permet de répéter des instructions plusieurs fois. En clair, c'est un gain de temps, c'est très pratique, et bien souvent indispensable.

    On peut si vous voulez présenter le principe dans le schéma suivante.

    Principe de fonctionnement d'une boucle
    Principe de fonctionnement d'une boucle

    Voilà ce qui se passe dans une boucle :

    1. comme d'habitude, les instructions sont d'abord exécutées dans l'ordre, de haut en bas (flèche rouge) ;

    2. à la fin des instructions, on retourne à la première (flèche verte) ;

    3. on recommence à lire les instructions dans l'ordre (flèche rouge) ;

    4. et on retourne à la première(flèche verte) ;

    5. etc., etc.

    Le seul hic dans ce schéma, c'est que ça ne s'arrête jamais ! Les instructions seraient réexécutées à l'infini !
    C'est pour cela que, quel que soit le type de boucle (while ou for), il faut indiquer une condition. Tant que la condition est remplie, les instructions sont réexécutées. Dès que la condition n'est plus remplie, on sort enfin de la boucle (ouf !).

    Voici comment faire avec une boucle simple : while.

    <?php
    while ($continuer_boucle == true)
    {
        // instructions à exécuter dans la boucle
    }
    ?>

    while peut se traduire par « tant que ». Ici, on demande à PHP : TANT QUE $continuer_boucle est vrai, exécuter ces instructions.

    Les instructions qui sont répétées en boucle se trouvent entre les accolades { et }. Mais bon là je ne vous apprends rien, vous commencez à avoir l'habitude de voir des accolades de partout. ;-)

    Ce n'est pas beaucoup plus compliqué que ça, il n'y a guère plus de choses à savoir. Cependant, je vais quand même vous montrer un ou deux exemples d'utilisation de boucles, pour que vous voyiez à quoi ça peut servir…

    Pour notre premier exemple, on va supposer que vous avez été punis et que vous devez recopier 100 fois « Je ne dois pas regarder les mouches voler quand j'apprends le PHP. ».
    Avant, il fallait prendre son mal en patience et ça prenait des heuuuures… Maintenant, avec PHP, on va faire ça en un clin d'œil !

    Regardez ce code :

    <?php
    $nombre_de_lignes = 1;
    
    while ($nombre_de_lignes <= 100)
    {
        echo 'Je ne dois pas regarder les mouches voler quand j\'apprends le PHP.<br />';
        $nombre_de_lignes++; // $nombre_de_lignes = $nombre_de_lignes + 1
    }
    ?>

    Essayer !

    La boucle pose la condition : TANT QUE $nombre_de_lignes est inférieur ou égal à 100.
    Dans cette boucle, il y a deux instructions :

    Chaque fois qu'on fait une boucle, la valeur de la variable augmente : 1, 2, 3, 4… 99, 100… Dès que la variable atteint 101, on arrête la boucle. Et voilà, on a écrit 100 lignes en un clin d'œil.
    Si la punition avait été plus grosse, pas de problème ! Il aurait suffi de changer la condition (par exemple, mettre « TANT QUE c'est inférieur ou égal à 500 » pour l'écrire 500 fois).

    Nous venons donc de voir comment afficher une phrase plusieurs centaines de fois sans effort.

    Mais est-ce vraiment utile ? On n'a pas besoin de faire ça sur un site web !

    Pas vraiment, mais comme je vous l'ai dit en introduction, nous apprenons ici des techniques de base que l'on va pouvoir réutiliser dans les prochains chapitres de ce cours. Imaginez à la fin que ce système de boucle va vous permettre de demander à PHP d'afficher d'une seule traite tous les messages de votre forum. Bien sûr, il vous faudra d'autres connaissances pour y parvenir, mais sans les boucles vous n'auriez rien pu faire !

    Je vous demande pour le moment de pratiquer et de comprendre comment ça marche.

    Bon, un autre exemple pour le plaisir ?
    On peut écrire de la même manière une centaine de lignes, mais chacune peut être différente (on n'est pas obligés d'écrire la même chose à chaque fois).
    Cet exemple devrait vous montrer que la valeur de la variable augmente à chaque passage dans la boucle :

    <?php
    $nombre_de_lignes = 1;
    
    while ($nombre_de_lignes <= 100)
    {
        echo 'Ceci est la ligne n°' . $nombre_de_lignes . '<br />';
        $nombre_de_lignes++;
    }
    ?>

    Essayer !

    Voilà, c'est tout bête, et cet exemple ressemble beaucoup au précédent. La particularité, là, c'est qu'on affiche à chaque fois la valeur de $nombre_de_lignes (ça vous permet de voir que sa valeur augmente petit à petit).

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    Les boucles Une boucle plus complexe : for

    Une boucle plus complexe : for

    Une boucle simple : while Les fonctions

    Mais non, n'ayez pas peur voyons.
    Il ne vous arrivera rien de mal : ici le mot « complexe » ne veut pas dire « compliqué ».

    for est un autre type de boucle, dans une forme un peu plus condensée et plus commode à écrire, ce qui fait que for est assez fréquemment utilisé.

    Cependant, sachez que for et while donnent le même résultat et servent à la même chose : répéter des instructions en boucle. L'une peut paraître plus adaptée que l'autre dans certains cas, cela dépend aussi des goûts.

    Alors, comment ça marche un for ? Ça ressemble beaucoup au while, mais c'est la première ligne qui est un peu particulière. Pour que vous voyiez bien la différence avec le while, je reprends exactement l'exemple précédent, mais cette fois avec un for :

    <?php
    for ($nombre_de_lignes = 1; $nombre_de_lignes <= 100; $nombre_de_lignes++)
    {
        echo 'Ceci est la ligne n°' . $nombre_de_lignes . '<br />';
    }
    ?>

    Que de choses dans une même ligne !

    Bon, vous vous en doutez, je ne vais vous expliquer que la ligne du for, le reste n'ayant pas changé.

    Après le mot for, il y a des parenthèses qui contiennent trois éléments, séparés par des points-virgules ;.

    Décrivons chacun de ces éléments.

    Les deux derniers codes donnent donc exactement le même résultat. Le for fait la même chose que le while, mais rassemble sur une seule ligne tout ce qu'il faut savoir sur le fonctionnement de la boucle.

    Comment savoir lequel prendre quand je dois choisir entre un while et un for ?

    La boucle while est plus simple et plus flexible : on peut faire tous les types de boucles avec mais on peut oublier de faire certaines étapes comme l'incrémentation de la variable.
    En revanche, for est bien adapté quand on doit compter le nombre de fois que l'on répète les instructions et il permet de ne pas oublier de faire l'incrémentation pour augmenter la valeur de la variable !

    Si vous hésitez entre les deux, il suffit simplement de vous poser la question suivante : « Est-ce que je sais d'avance combien de fois je veux que mes instructions soient répétées ? ».
    Si la réponse est oui, alors la boucle for est tout indiquée. Sinon, alors il vaut mieux utiliser la boucle while.

    En résumé

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    Une boucle simple : while Les fonctions

    Les fonctions

    Une boucle plus complexe : for Qu'est-ce qu'une fonction ?

    En PHP, on n'aime pas avoir à répéter le même code. Pour pallier ce problème, nous avons découvert les boucles, qui permettent d'exécuter des instructions un certain nombre de fois. Ici nous allons découvrir un autre type de structure indispensable pour la suite : les fonctions.

    Comme les boucles, les fonctions permettent d'éviter d'avoir à répéter du code PHP que l'on utilise souvent. Mais alors que les boucles sont de bêtes machines tout juste capables de répéter deux cents fois la même chose, les fonctions sont des robots « intelligents » qui s'adaptent en fonction de ce que vous voulez faire et qui automatisent grandement la plupart des tâches courantes.

    Qu'est-ce qu'une fonction ?

    Les fonctions Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP

    Une fonction est une série d'instructions qui effectue des actions et qui retourne une valeur. En général, dès que vous avez besoin d'effectuer des opérations un peu longues dont vous aurez à nouveau besoin plus tard, il est conseillé de vérifier s'il n'existe pas déjà une fonction qui fait cela pour vous. Et si la fonction n'existe pas, vous avez la possibilité de la créer.

    Imaginez que les fonctions sont des robots comme dans la figure suivante.

    Une fonction est comme un robot
    Une fonction est comme un robot

    Vous ne savez pas ce qui se passe à l'intérieur de ce robot, mais vous pouvez appuyer sur un bouton pour lui demander de faire quelque chose de précis. Avec les fonctions, c'est le même principe !

    Dialogue avec une fonction

    Voici le genre de dialogue qu'on peut avoir avec une fonction :

    La fonction effectue les calculs demandés puis répond :

    On donne en entrée à la fonction un paramètre sur lequel elle va faire des calculs (ici, la longueur de l'arête : 4) et la fonction nous retourne en sortie le résultat : 64. Voyez la figure suivante.

    Calcul du cube
    Calcul du cube

    Grâce à la fonction, vous n'avez pas eu besoin de vous souvenir de la manière dont on calcule le volume d'un cube. Bon ici c'était assez simple (il suffisait de faire $4*4*4$), mais vous serez souvent amenés à faire des opérations de plus en plus complexes et les fonctions vous permettront de ne pas avoir à vous soucier des détails des calculs.

    Si vous aviez eu à déterminer le volume du cube une seule fois, vous auriez pu chercher la formule dans un livre (si vous ne vous en souveniez pas) et écrire le calcul à la main. Mais si vous aviez à le faire 5 fois ? 10 fois ? 100 fois ?

    En quoi est-ce différent des boucles ? Avec les boucles on peut faire répéter le même code plusieurs fois aussi !

    Oui, mais les fonctions sont capables de s'adapter en fonction des informations que vous leur envoyez. Par exemple dans notre cas, il suffit de transmettre la longueur de l'arête du cube à notre fonction pour qu'elle nous retourne le résultat. Ces informations que l'on donne en entrée à la fonction sont appelées paramètres (un mot à connaître !).

    Les fonctions ne servent qu'à faire des calculs mathématiques ? Je veux juste créer un site web, pas faire des maths !

    J'ai choisi un exemple mathématique ici parce que je le trouve simple et parlant, mais dans la pratique on ne passe pas son temps à calculer des logarithmes et des exponentielles quand on crée un site web, je suis d'accord.

    Concrètement, les fonctions peuvent permettre de récupérer des informations comme la date et l'heure actuelles, de crypter des données, d'envoyer des e-mails, de faire des recherches dans du texte, et bien d'autres choses encore !

    Les fonctions en PHP

    Nous avons jusqu'ici imaginé le dialogue avec une fonction représentée par un robot, ce qui n'est pas très intéressant.
    Revenons aux choses sérieuses et concrètes.

    Appeler une fonction

    En PHP, comment appelle-t-on une fonction ? Par son nom, pardi ! Par exemple :

    <?php
    calculCube();
    ?>

    Comme vous le voyez, j'ai simplement écrit le nom de la fonction, suivi de parenthèses vides, puis de l'inévitable point-virgule. En faisant cela, j'appelle la fonction calculCube mais je ne lui envoie aucune information, aucun paramètre.

    Certaines fonctions peuvent fonctionner sans paramètres, mais elles sont assez rares. Dans le cas de calculCube, ça n'a pas de sens de l'appeler sans lui donner la longueur de l'arête du cube pour faire le calcul !

    Si on veut lui envoyer un paramètre (un nombre, une chaîne de caractères, un booléen...), il faut l'écrire entre les parenthèses :

    <?php
    calculCube(4);
    ?>

    Ainsi, calculCube saura qu'elle doit travailler avec le nombre 4.

    Souvent, les fonctions acceptent plusieurs paramètres. Vous devez dans ce cas les séparer par des virgules :

    <?php
    fonctionImaginaire(17, 'Vert', true, 41.7);
    ?>

    Cette fonction recevra quatre paramètres : 17, le texte « Vert », le booléen vrai et le nombre 41,7.

    Récupérer la valeur de retour de la fonction

    Maintenant que nous savons appeler une fonction et même lui envoyer plusieurs paramètres, il faut récupérer ce qu'elle nous retourne si toutefois elle retourne quelque chose. Il y a en effet deux types de fonctions :

    Si la fonction ne retourne aucune valeur, il n'y a rien de plus à faire que dans les codes précédents. La fonction est appelée, fait son travail, et on ne lui demande rien de plus.

    En revanche, si la fonction retourne une valeur (comme ça devrait être le cas pour calculCube), on la récupère dans une variable, comme ceci :

    <?php
    $volume = calculCube(4);
    ?>

    Sur une ligne comme celle-ci, il se passe en fait les deux choses suivantes (dans l'ordre, et de droite à gauche) :

    1. la fonction calculCube est appelée avec le paramètre 4 ;

    2. le résultat renvoyé par la fonction (lorsqu'elle a terminé) est stocké dans la variable $volume.

    La variable $volume aura donc pour valeur 64 après l'exécution de cette ligne de code !

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    Les fonctions Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP

    Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP

    Qu'est-ce qu'une fonction ? Créer ses propres fonctions

    PHP propose des centaines et des centaines de fonctions prêtes à l'emploi. Sur le site officiel, la documentation PHP les répertorie toutes, classées par catégories.

    Ces fonctions sont très pratiques et très nombreuses. En fait, c'est en partie là que réside la force de PHP : ses fonctions sont vraiment excellentes car elles couvrent la quasi-totalité de nos besoins. J'ai en fait remarqué que, pratiquement à chaque fois que je m'apprêtais à écrire une fonction, celle-ci existait déjà.

    Voici un petit aperçu des fonctions qui existent pour vous mettre l'eau à la bouche :

    Dans la plupart des cas, il faudra indiquer des paramètres à la fonction pour qu'elle sache sur quoi travailler.

    Nous allons ici découvrir rapidement quelques fonctions pour vous habituer à les utiliser. Nous ne pourrons jamais toutes les passer en revue (j'ai dit qu'il y en avait des centaines et des centaines !) mais avec l'expérience de ces premières fonctions et la documentation de PHP, vous n'aurez aucun mal à aller plus loin tout seuls.

    Nous allons voir quelques fonctions qui effectuent des modifications sur des chaînes de caractères et une qui permet de récupérer la date. Ce sont seulement des exemples destinés à vous habituer à utiliser des fonctions.

    Traitement des chaînes de caractères

    De nombreuses fonctions permettent de manipuler le texte. En voici quelques-unes qui vont vous montrer leur intérêt.

    strlen : longueur d'une chaîne

    Cette fonction retourne la longueur d'une chaîne de caractères, c'est-à-dire le nombre de lettres et de chiffres dont elle est constituée (espaces compris). Exemple :

    <?php
    $phrase = 'Bonjour les Zéros ! Je suis une phrase !';
    $longueur = strlen($phrase);
     
     
    echo 'La phrase ci-dessous comporte ' . $longueur . ' caractères :<br />' . $phrase;
    ?>

    Essayer !

    str_replace : rechercher et remplacer

    str_replace remplace une chaîne de caractères par une autre. Exemple :

    <?php
    $ma_variable = str_replace('b', 'p', 'bim bam boum');
     
    echo $ma_variable;
    ?>

    Essayer !

    On a besoin d'indiquer trois paramètres :

    1. la chaîne qu'on recherche (ici, les « b » (on aurait pu rechercher un mot aussi)) ;

    2. la chaîne qu'on veut mettre à la place (ici, on met des « p » à la place des « b ») ;

    3. la chaîne dans laquelle on doit faire la recherche.

    Ce qui nous donne « pim pam poum ». :D

    str_shuffle : mélanger les lettres

    Pour vous amuser à mélanger aléatoirement les caractères de votre chaîne !

    <?php
    $chaine = 'Cette chaîne va être mélangée !';
    $chaine = str_shuffle($chaine);
     
    echo $chaine;
    ?>

    Essayer !

    strtolower : écrire en minuscules

    strtolower met tous les caractères d'une chaîne en minuscules.

    <?php
    $chaine = 'COMMENT CA JE CRIE TROP FORT ???';
    $chaine = strtolower($chaine);
     
    echo $chaine;
    ?>

    Essayer !

    À noter qu'il existe strtoupper qui fait la même chose en sens inverse : minuscules → majuscules.

    Récupérer la date

    Nous allons découvrir la fonction qui renvoie l'heure et la date. Il s'agit de date (un nom facile à retenir, avouez !). Cette fonction peut donner beaucoup d'informations. Voici les principaux paramètres à connaître :

    Paramètre

    Description

    H

    Heure

    i

    Minute

    d

    Jour

    m

    Mois

    Y

    Année

    Si vous voulez afficher l'année, il faut donc envoyer le paramètre Y à la fonction :

    <?php
    $annee = date('Y');
    echo $annee;
    ?>

    On peut bien entendu faire mieux, voici la date complète et l'heure :

    <?php
    // Enregistrons les informations de date dans des variables
    
    $jour = date('d');
    $mois = date('m');
    $annee = date('Y');
    
    $heure = date('H');
    $minute = date('i');
    
    // Maintenant on peut afficher ce qu'on a recueilli
    echo 'Bonjour ! Nous sommes le ' . $jour . '/' . $mois . '/' . $annee . 'et il est ' . $heure. ' h ' . $minute;
    ?>

    Essayer !

    Et voilà le travail ! On a pu afficher la date et l'heure en un clin d'œil.
    Normalement, quand vous avez testé le code précédent, vous avez dû avoir la date et l'heure exactes (n'hésitez donc pas à essayer d'exécuter ce code source chez vous).

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    Qu'est-ce qu'une fonction ? Créer ses propres fonctions

    Créer ses propres fonctions

    Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP Les tableaux

    Bien que PHP propose des centaines et des centaines de fonctions (j'insiste, mais il faut dire qu'il y en a tellement !), parfois il n'y aura pas ce que vous cherchez et il faudra écrire vous-mêmes la fonction. C'est une façon pratique d'étendre les possibilités offertes par PHP.

    Quand écrire une fonction ? En général, si vous effectuez des opérations un peu complexes que vous pensez avoir besoin de refaire régulièrement, il est conseillé de créer une fonction.

    Nous allons découvrir la création de fonctions à travers deux exemples :

    Premier exemple : dis bonjour au Monsieur

    C'est peut-être un peu fatigant de dire bonjour à chacun de ses visiteurs, non ? Ça serait bien de le faire automatiquement… Les fonctions sont justement là pour nous aider !
    Regardez le code ci-dessous :

    <?php
    $nom = 'Sandra';
    echo 'Bonjour, ' . $nom . ' !<br />';
    
    $nom = 'Patrick';
    echo 'Bonjour, ' . $nom . ' !<br />';
    
    $nom = 'Claude';
    echo 'Bonjour, ' . $nom . ' !<br />';
    ?>

    Vous voyez, c'est un peu fatigant à la longue… Alors nous allons créer une fonction qui le fait à notre place !

    <?php
    function DireBonjour($nom)
    {
        echo 'Bonjour ' . $nom . ' !<br />';
    }
    
    DireBonjour('Marie');
    DireBonjour('Patrice');
    DireBonjour('Edouard');
    DireBonjour('Pascale');
    DireBonjour('François');
    DireBonjour('Benoît');
    DireBonjour('Père Noël');
    ?>

    Essayer !

    Alors qu'y a-t-il de différent ici ? C'est surtout en haut qu'il y a une nouveauté : c'est la fonction. En fait, les lignes en haut permettent de définir la fonction (son nom, ce qu'elle est capable de faire, etc.). Elles ne font rien de particulier, mais elles disent à PHP : « Une fonction DireBonjour existe maintenant ».

    Pour créer une fonction, vous devez taper function (en français, ça veut dire « fonction »). Ensuite, donnez-lui un nom. Par exemple, celle-ci s'appelle DireBonjour.

    Ce qui est plus particulier après, c'est ce qu'on met entre parenthèses : il y a une variable. C'est le paramètre dont a besoin la fonction pour travailler, afin qu'elle sache à qui elle doit dire bonjour dans notre cas. Notre fonction doit forcément être appelée avec un paramètre (le nom) sans quoi elle ne pourra pas travailler.

    Ensuite, vous repérez des accolades. Elles permettent de marquer les limites de la fonction. Cette dernière commence dès qu'il y a un { et se termine lorsqu'il y a un \}. Entre les deux, il y a son contenu.

    Ici, la fonction contient une seule instruction (echo). J'ai fait simple pour commencer mais vous verrez qu'en pratique, une fonction contient plus d'instructions que cela.

    Voilà, la fonction est créée, vous n'avez plus besoin d'y toucher. Après, pour faire appel à elle, il suffit d'indiquer son nom, et de préciser ses paramètres entre parenthèses. Enfin, il ne faut pas oublier le fameux point-virgule ( ; ) car il s'agit d'une instruction. Par exemple :

    <?php
    DireBonjour('Marie');
    ?>

    À vous d'essayer ! Créez une page avec cette fonction et dites bonjour à qui vous voulez, vous verrez : ça marche (encore heureux !) !

    Deuxième exemple : calculer le volume d'un cône

    Allez, on passe à la vitesse supérieure. La fonction DireBonjour que l'on a créée ne renvoyait aucune valeur, elle se contentait d'effectuer des actions (afficher un texte, dans le cas présent). Maintenant, nous allons créer une fonction qui renvoie une valeur.

    Ici notre fonction va servir à faire un calcul : le calcul du volume d'un cône. Le principe est le suivant : vous donnez à la fonction le rayon et la hauteur du cône, elle travaille et vous renvoie le volume que vous cherchiez.

    Bon : tout d'abord, il faut connaître la formule pour calculer le volume d'un cône. Vous avez oublié comment on fait ?
    Il faut connaître le rayon de la base et la hauteur. La formule à utiliser pour trouver le volume est : $$\mathit{rayon}^2 \times \pi \times \mathit{hauteur} \times \frac{1}{3}$$. Voyez la figure suivante.

    Représentation d'un cône
    Représentation d'un cône

    Si vous avez bien suivi dans le chapitre précédent, vous êtes normalement capables de comprendre le code ci-dessous. Seul problème si on a à le faire plusieurs fois : c'est vite répétitif. Regardez :

    <?php
    // Calcul du volume d'un cône de rayon 5 et de hauteur 2
    $volume = 5 * 5 * 3.14 * 2 * (1/3);
    echo 'Le volume du cône de rayon 5 et de hauteur 2 est : ' . $volume . ' cm<sup>3</sup><br />';
    
    // Calcul du volume d'un cône de rayon 3 et de hauteur 4
    $volume = 3 * 3 * 3.14 * 4 * (1/3);
    echo 'Le volume du cône de rayon 3 et de hauteur 4 est : ' . $volume . ' cm<sup>3</sup><br />';
    ?>

    Nous allons donc créer une fonction VolumeCone, qui va calculer le volume du cône en fonction du rayon et de la hauteur. Cette fonction ne va rien afficher, on veut juste qu'elle nous renvoie le volume qu'on cherche.

    Regardez attentivement le code ci-dessous, il présente deux nouveautés :

    <?php
    // Ci-dessous, la fonction qui calcule le volume du cône
    function VolumeCone($rayon, $hauteur)
    {
       $volume = $rayon * $rayon * 3.14 * $hauteur * (1/3); // calcul du volume
       return $volume; // indique la valeur à renvoyer, ici le volume
    }
    
    $volume = VolumeCone(3, 1);
    echo 'Le volume d\'un cône de rayon 3 et de hauteur 1 est de ' . $volume;
    ?>

    Regardez bien la fonction, il y a l'instruction : return $volume;.
    Cette instruction indique ce que doit renvoyer la fonction. Ici, elle renvoie le volume. Si vous aviez tapé return 15, ça aurait à chaque fois affiché un volume de 15 (c'est un peu idiot j'en conviens, mais faites l'essai !).

    La fonction renvoie une valeur, que l'on doit donc récupérer dans une variable :

    <?php
    $volume = VolumeCone(3, 1);
    ?>

    Ensuite, on peut afficher ce que contient la variable à l'aide d'une instruction echo.

    Les possibilités de création de fonctions sont quasi-infinies. Il est clair que normalement, vous n'allez pas avoir à créer de fonction qui calcule le volume d'un cône (qui est assez fou pour faire ça ?). En fait, tout ce que je vous demande ici, c'est de comprendre qu'une fonction peut se révéler très pratique et vous faire gagner du temps.

    En résumé

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    Les fonctions prêtes à l'emploi de PHP Les tableaux

    Les tableaux

    Créer ses propres fonctions Les deux types de tableaux

    Nous abordons ici un aspect très important du PHP : les arrays.
    Vous allez voir qu'il s'agit de variables « composées », que l'on peut imaginer sous la forme de tableaux.

    On peut faire énormément de choses avec les arrays et leur utilisation n'est pas toujours très facile. Cependant, ils vont très rapidement nous devenir indispensables et vous devez bien comprendre leur fonctionnement. Si vous y parvenez, nous aurons fait le tour des bases du PHP et vous serez fin prêts pour la suite, qui s'annonce concrète et passionnante.

    Les deux types de tableaux

    Les tableaux Parcourir un tableau

    Un tableau (aussi appelé array) est une variable. Mais une variable un peu spéciale.

    Reprenons. Jusqu'ici vous avez travaillé avec des variables toutes simples : elles ont un nom et une valeur. Par exemple :

    <?php
    $prenom = 'Nicole';
    echo 'Bonjour ' . $prenom; // Cela affichera : Bonjour Nicole
    ?>

    Ce qui peut se matérialiser sous la forme :

    Nom

    Valeur

    $prenom

    Nicole

    Ici, nous allons voir qu'il est possible d'enregistrer de nombreuses informations dans une seule variable grâce aux tableaux. On en distingue deux types :

    Les tableaux numérotés

    Ces tableaux sont très simples à imaginer. Regardez par exemple celui-ci, contenu de la variable $prenoms :

    Clé

    Valeur

    0

    François

    1

    Michel

    2

    Nicole

    3

    Véronique

    4

    Benoît

    $prenoms est un array : c'est ce qu'on appelle une variable « tableau ». Elle n'a pas qu'une valeur, mais plusieurs (vous pouvez en mettre autant que vous voulez).

    Dans un array, les valeurs sont rangées dans des « cases » différentes. Ici, nous travaillons sur un array numéroté, c'est-à-dire que chaque case est identifiée par un numéro. Ce numéro est appelé clé.

    Construire un tableau numéroté

    Pour créer un tableau numéroté en PHP, on utilise généralement la fonction array.

    Cet exemple vous montre comment créer l'array $prenoms :

    <?php
    // La fonction array permet de créer un array
    $prenoms = array ('François', 'Michel', 'Nicole', 'Véronique', 'Benoît');
    ?>

    L'ordre a beaucoup d'importance. Le premier élément (« François ») aura le n°0, ensuite Michel le n°1, etc.

    Vous pouvez aussi créer manuellement le tableau case par case :

    <?php
    $prenoms[0] = 'François';
    $prenoms[1] = 'Michel';
    $prenoms[2] = 'Nicole';
    ?>

    Si vous ne voulez pas avoir à écrire vous-mêmes le numéro de la case que vous créez, vous pouvez laisser PHP le sélectionner automatiquement en laissant les crochets vides :

    <?php
    $prenoms[] = 'François'; // Créera $prenoms[0]
    $prenoms[] = 'Michel'; // Créera $prenoms[1]
    $prenoms[] = 'Nicole'; // Créera $prenoms[2]
    ?>

    Afficher un tableau numéroté

    Pour afficher un élément, il faut donner sa position entre crochets après $prenoms. Cela revient à dire à PHP :

    « Affiche-moi le contenu de la case n°1 de $prenoms. »

    Pour faire cela en PHP, il faut écrire le nom de la variable, suivi du numéro entre crochets. Pour afficher « Michel », on doit donc écrire :

    <?php
    echo $prenoms[1];
    ?>

    C'est tout bête du moment que vous n'oubliez pas que Michel est en seconde position et donc qu'il a le numéro 1 (étant donné qu'on commence à compter à partir de 0).

    Les tableaux associatifs

    Les tableaux associatifs fonctionnent sur le même principe, sauf qu'au lieu de numéroter les cases, on va les étiqueter en leur donnant à chacune un nom différent.

    Par exemple, supposons que je veuille, dans un seul array, enregistrer les coordonnées de quelqu'un (nom, prénom, adresse, ville, etc.). Si l'array est numéroté, comment savoir que le n°0 est le nom, le n°1 le prénom, le n°2 l'adresse… ? C'est là que les tableaux associatifs deviennent utiles.

    Construire un tableau associatif

    Pour en créer un, on utilisera la fonction array comme tout à l'heure, mais on va mettre « l'étiquette » devant chaque information :

    <?php
    // On crée notre array $coordonnees
    $coordonnees = array (
        'prenom' => 'François',
        'nom' => 'Dupont',
        'adresse' => '3 Rue du Paradis',
        'ville' => 'Marseille');
    ?>

    Vous remarquez qu'on écrit une flèche (=>) pour dire « associé à ». Par exemple, on dit « ville » associée à « Marseille ».

    Nous avons créé un tableau qui ressemble à la structure suivante :

    Clé

    Valeur

    prenom

    François

    nom

    Dupont

    adresse

    3 Rue du Paradis

    ville

    Marseille

    Il est aussi possible de créer le tableau case par case, comme ceci :

    <?php
    $coordonnees['prenom'] = 'François';
    $coordonnees['nom'] = 'Dupont';
    $coordonnees['adresse'] = '3 Rue du Paradis';
    $coordonnees['ville'] = 'Marseille';
    ?>

    Afficher un tableau associatif

    Pour afficher un élément, il suffit d'indiquer le nom de cet élément entre crochets, ainsi qu'entre guillemets ou apostrophes puisque l'étiquette du tableau associatif est un texte.

    Par exemple, pour extraire la ville, on devra taper :

    <?php
    echo $coordonnees['ville'];
    ?>

    Ce code affiche : « Marseille ».

    Quand utiliser un array numéroté et quand utiliser un array associatif ?

    Comme vous l'avez vu dans mes exemples, ils ne servent pas à stocker la même chose…

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    Les tableaux Parcourir un tableau

    Parcourir un tableau

    Les deux types de tableaux Rechercher dans un tableau

    Lorsqu'un tableau a été créé, on a souvent besoin de le parcourir pour savoir ce qu'il contient. Nous allons voir trois moyens d'explorer un array :

    La boucle for

    Il est très simple de parcourir un tableau numéroté avec une boucle for. En effet, puisqu'il est numéroté à partir de 0, on peut faire une boucle for qui incrémente un compteur à partir de 0 :

    <?php
    // On crée notre array $prenoms
    $prenoms = array ('François', 'Michel', 'Nicole', 'Véronique', 'Benoît');
    
    // Puis on fait une boucle pour tout afficher :
    for ($numero = 0; $numero < 5; $numero++)
    {
        echo $prenoms[$numero] . '<br />'; // affichera $prenoms[0], $prenoms[1] etc.
    }
    ?>

    Essayer !

    Quand on écrit $prenoms[$numero], la variable $numero est d'abord remplacée par sa valeur. Par exemple, si $numero vaut 2, alors cela signifie qu'on cherche à obtenir ce que contient $prenoms[2], c'est-à-dire… Nicole. Bravo, vous avez compris. :D

    La boucle foreach

    La boucle for a beau fonctionner, on peut utiliser un autre type de boucle plus adapté aux tableaux qu'on n'a pas encore vu jusqu'ici : foreach. C'est une sorte de boucle for spécialisée dans les tableaux.

    foreach va passer en revue chaque ligne du tableau, et lors de chaque passage, elle va mettre la valeur de cette ligne dans une variable temporaire (par exemple $element).

    Je parle chinois ? Regardez plutôt :

    <?php
    $prenoms = array ('François', 'Michel', 'Nicole', 'Véronique', 'Benoît');
    
    foreach($prenoms as $element)
    {
        echo $element . '<br />'; // affichera $prenoms[0], $prenoms[1] etc.
    }
    ?>

    Essayer !

    C'est le même code que tout à l'heure mais cette fois basé sur une boucle foreach. À chaque tour de boucle, la valeur de l'élément suivant est mise dans la variable $element. On peut donc utiliser $element uniquement à l'intérieur de la boucle afin d'afficher l'élément en cours.

    L'avantage de foreach est qu'il permet aussi de parcourir les tableaux associatifs.

    <?php
    $coordonnees = array (
        'prenom' => 'François',
        'nom' => 'Dupont',
        'adresse' => '3 Rue du Paradis',
        'ville' => 'Marseille');
    
    foreach($coordonnees as $element)
    {
        echo $element . '<br />';
    }
    ?>

    Essayer !

    foreach va mettre tour à tour dans la variable $element le prénom, le nom, l'adresse et la ville contenus dans l'array $coordonnees.

    On met donc entre parenthèses :

    1. d'abord le nom de l'array (ici $coordonnees) ;

    2. ensuite le mot-clé as (qui signifie quelque chose comme « en tant que ») ;

    3. enfin, le nom d'une variable que vous choisissez et qui va contenir tour à tour chacun des éléments de l'array (ici $element).

    Entre les accolades, on n'utilise donc que la variable $element.
    La boucle s'arrête lorsqu'on a parcouru tous les éléments de l'array.

    Toutefois, avec cet exemple, on ne récupère que la valeur. Or, on peut aussi récupérer la clé de l'élément. On doit dans ce cas écrire foreach comme ceci :

    <?php foreach($coordonnees as $cle => $element) ?>

    À chaque tour de boucle, on disposera non pas d'une, mais de deux variables :

    Testons le fonctionnement avec un exemple :

    <?php
    $coordonnees = array (
        'prenom' => 'François',
        'nom' => 'Dupont',
        'adresse' => '3 Rue du Paradis',
        'ville' => 'Marseille');
    
    foreach($coordonnees as $cle => $element)
    {
        echo '[' . $cle . '] vaut ' . $element . '<br />';
    }
    ?>

    Essayer !

    Avec cette façon de procéder, vous avez maintenant dans la boucle la clé ET la valeur.

    Et foreach, croyez-moi, c'est une boucle vraiment pratique ! On s'en sert régulièrement !

    Afficher rapidement un array avec print_r

    Parfois, en codant votre site en PHP, vous aurez sous les bras un array et vous voudrez savoir ce qu'il contient, juste pour votre information. Vous pourriez utiliser une boucle for ou, mieux, une boucle foreach. Mais si vous n'avez pas besoin d'une mise en forme spéciale et que vous voulez juste savoir ce que contient l'array, vous pouvez faire appel à la fonction print_r. C'est une sorte de echo spécialisé dans les arrays.

    Cette commande a toutefois un défaut : elle ne renvoie pas de code HTML comme <br /> pour les retours à la ligne. Pour bien les voir, il faut donc utiliser la balise HTML <pre> qui nous permet d'avoir un affichage plus correct.

    <?php
    $coordonnees = array (
        'prenom' => 'François',
        'nom' => 'Dupont',
        'adresse' => '3 Rue du Paradis',
        'ville' => 'Marseille');
    
    echo '<pre>';
    print_r($coordonnees);
    echo '</pre>';
    ?>

    Essayer !

    Voilà, c'est facile à utiliser du moment qu'on n'oublie pas la balise <pre> pour avoir un affichage correct.

    Bien entendu, vous n'afficherez jamais des choses comme ça à vos visiteurs. On peut en revanche s'en servir pour le débogage, pendant la création du site, afin de voir rapidement ce que contient l'array.

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    Les deux types de tableaux Rechercher dans un tableau

    Rechercher dans un tableau

    Parcourir un tableau Transmettre des données avec l'URL

    Nous allons maintenant faire des recherches dans des arrays. Cela vous sera parfois très utile pour savoir si votre array contient ou non certaines informations.
    Nous allons voir trois types de recherches, basées sur des fonctions PHP :

    Vérifier si une clé existe dans l'array : array_key_exists

    Voici notre problème : on a un array, mais on ne sait pas si la clé qu'on cherche s'y trouve.
    Pour vérifier ça, on va utiliser la fonction array_key_exists qui va parcourir le tableau pour nous et nous dire s'il contient cette clé.

    On doit d'abord lui donner le nom de la clé à rechercher, puis le nom de l'array dans lequel on fait la recherche :

    <?php array_key_exists('cle', $array); ?>

    La fonction renvoie un booléen, c'est-à-dire true (vrai) si la clé est dans l'array, et false (faux) si la clé ne s'y trouve pas. Ça nous permet de faire un test facilement avec un if :

    <?php
    $coordonnees = array (
        'prenom' => 'François',
        'nom' => 'Dupont',
        'adresse' => '3 Rue du Paradis',
        'ville' => 'Marseille');
    
    if (array_key_exists('nom', $coordonnees))
    {
        echo 'La clé "nom" se trouve dans les coordonnées !';
    }
    
    if (array_key_exists('pays', $coordonnees))
    {
        echo 'La clé "pays" se trouve dans les coordonnées !';
    }
    
    ?>

    Essayer !

    On ne trouvera que « nom », et pas « pays » (logique). Seule la première condition sera donc exécutée.

    Vérifier si une valeur existe dans l'array : in_array

    Le principe est le même que array_key_exists… mais cette fois on recherche dans les valeurs. in_array renvoie true si la valeur se trouve dans l'array, false si elle ne s'y trouve pas.

    Pour changer un peu de notre array $coordonnees, je vais en créer un nouveau (numéroté) composé de fruits. ;-)

    <?php
    $fruits = array ('Banane', 'Pomme', 'Poire', 'Cerise', 'Fraise', 'Framboise');
    
    if (in_array('Myrtille', $fruits))
    {
        echo 'La valeur "Myrtille" se trouve dans les fruits !';
    }
    
    if (in_array('Cerise', $fruits))
    {
        echo 'La valeur "Cerise" se trouve dans les fruits !';
    }
    ?>

    Essayer !

    On ne voit que le message pour la cerise, tout simplement parce que in_array a renvoyé true pour « Cerise » et false pour « Myrtille ».

    array_search fonctionne comme in_array : il travaille sur les valeurs d'un array. Voici ce que renvoie la fonction :

    On reprend l'array numéroté avec les fruits :

    <?php
    $fruits = array ('Banane', 'Pomme', 'Poire', 'Cerise', 'Fraise', 'Framboise');
    
    $position = array_search('Fraise', $fruits);
    echo '"Fraise" se trouve en position ' . $position . '<br />';
    
    $position = array_search('Banane', $fruits);
    echo '"Banane" se trouve en position ' . $position;
    ?>

    Essayer !

    Voilà donc les fonctions qu'il fallait connaître pour faire une recherche dans un array. Il y en a d'autres mais vous connaissez maintenant les principales.

    En résumé

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    Parcourir un tableau Transmettre des données avec l'URL

    Transmettre des données avec l'URL

    Rechercher dans un tableau Envoyer des paramètres dans l'URL

    Savez-vous ce qu'est une URL ? Cela signifie Uniform Resource Locator, et cela sert à représenter une adresse sur le web. Toutes les adresses que vous voyez en haut de votre navigateur, comme http://www.siteduzero.com, sont des URL.

    Je me doute bien que vous ne passez pas votre temps à les regarder (il y a bien mieux à faire !), mais je suis sûr que vous avez déjà été surpris de voir que certaines URL sont assez longues et comportent parfois des caractères un peu curieux. Par exemple, après avoir fait une recherche sur Google, la barre d'adresse contient une URL longue qui ressemble à ceci :

    http://www.google.fr/search?rlz=1C1GFR343&q=siteduzero

    Dans cet exemple, les informations après le point d'interrogation sont des données que l'on fait transiter d'une page à une autre. Nous allons découvrir dans ce chapitre comment cela fonctionne.

    Envoyer des paramètres dans l'URL

    Transmettre des données avec l'URL Récupérer les paramètres en PHP

    En introduction, je vous disais que l'URL permettait de transmettre des informations. Comment est-ce que ça fonctionne exactement ?

    Former une URL pour envoyer des paramètres

    Imaginons que votre site s'appelle monsite.com et que vous avez une page PHP intitulée bonjour.php. Pour accéder à cette page, vous devez aller à l'URL suivante :

    http://www.monsite.com/bonjour.php

    Jusque-là, rien de bien nouveau. Ce que je vous propose d'apprendre à faire, c'est d'envoyer des informations à la page bonjour.php. Pour cela, on va ajouter des informations à la fin de l'URL, comme ceci :

    http://www.monsite.com/bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean

    Ce que vous voyez après le point d'interrogation, ce sont des paramètres que l'on envoie à la page PHP. Celle-ci peut récupérer ces informations dans des variables. Voyez sur la figure suivante comment on peut découper cette URL.

    Structure d'une URL
    Structure d'une URL

    Le point d'interrogation sépare le nom de la page PHP des paramètres. Ensuite, ces derniers s'enchaînent selon la forme nom=valeur et sont séparés les uns des autres par le symbole &.

    On peut écrire autant de paramètres que l'on veut ?

    En théorie, oui. Il suffit de les séparer par des & comme je l'ai fait. On peut donc voir une URL de la forme :

    page.php?param1=valeur1&param2=valeur2&param3=valeur3&param4=valeur4…

    La seule limite est la longueur de l'URL. En général il n'est pas conseillé de dépasser les 256 caractères, mais les navigateurs arrivent parfois à gérer des URL plus longues. Quoi qu'il en soit, vous aurez compris qu'on ne peut pas non plus écrire un roman dans l'URL.

    Créer un lien avec des paramètres

    Maintenant que nous savons cela, nous pouvons créer des liens en HTML qui transmettent des paramètres d'une page vers une autre.

    Imaginons que vous avez deux fichiers sur votre site :

    Nous voulons faire un lien de index.php qui mène à bonjour.php et qui lui transmet des informations dans l'URL, comme le schématise la figure suivante.

    Lien entre index.php et bonjour.php
    Lien entre index.php et bonjour.php

    Pour cela, ouvrez index.php (puisque c'est lui qui contiendra le lien) et insérez-y par exemple le code suivant :

    <a href="bonjour.php?nom=Dupont&amp;prenom=Jean">Dis-moi bonjour !</a>

    Ce lien appelle la page bonjour.php et lui envoie deux paramètres :

    Vous avez sûrement deviné ce qu'on essaie de faire ici : on appelle une page bonjour.php qui va dire « Bonjour » à la personne dont le nom et le prénom ont été envoyés en paramètres.

    Comment faire dans la page bonjour.php pour récupérer ces informations ? C'est ce que nous allons voir maintenant. ;-)

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    Transmettre des données avec l'URL Récupérer les paramètres en PHP

    Récupérer les paramètres en PHP

    Envoyer des paramètres dans l'URL Ne faites jamais confiance aux données reçues !

    Nous savons maintenant comment former des liens pour envoyer des paramètres vers une autre page. Nous avons pour cela ajouté des paramètres à la fin de l'URL.

    Intéressons-nous maintenant à la page qui réceptionne les paramètres. Dans notre exemple, il s'agit de la page bonjour.php. Celle-ci va automatiquement créer un array au nom un peu spécial : $_GET. Il s'agit d'un array associatif (vous vous souvenez ? Nous avons étudié cela il y a peu !) dont les clés correspondent aux noms des paramètres envoyés en URL.

    Reprenons notre exemple pour mieux voir comment cela fonctionne. Nous avons fait un lien vers bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean, cela signifie que nous aurons accès aux variables suivantes :

    Nom

    Valeur

    $_GET['nom']

    Dupont

    $_GET['prenom']

    Jean

    On peut donc récupérer ces informations, les traiter, les afficher, bref faire ce que l'on veut avec. Pour commencer, essayons tout simplement de les afficher.

    Créez un nouveau fichier PHP, appellez-le bonjour.php et placez-y le code suivant

    <p>Bonjour <?php echo $_GET['prenom']; ?> !</p>

    Ici, nous affichons le prénom qui a été passé dans l'URL. Bien entendu, nous avons aussi accès au nom. Nous pouvons afficher le nom et le prénom sans problème :

    <p>Bonjour <?php echo $_GET['prenom'] . ' ' . $_GET['nom']; ?> !</p>

    Comme vous le voyez, j'en ai profité pour faire une petite concaténation, comme nous avons appris à le faire. Ce code que vous voyez là n'est pas bien complexe : nous affichons le contenu de deux cases de l'array $_GET. C'est vraiment très simple et il n'y a rien de nouveau. Tout ce qu'il faut savoir, c'est qu'on peut retrouver les paramètres envoyés dans l'URL grâce à un array nommé $_GET.

    Si vous voulez tester le résultat, je vous propose d'essayer ce que ça donne directement sur le Site du Zéro. Le code web suivant ouvre la page index.php.

    Essayer !

    Vous devriez aussi faire le test chez vous pour vous assurer que vous comprenez bien le fonctionnement ! Si besoin est, vous pouvez télécharger mes fichiers d'exemple index.php et bonjour.php :

    Télécharger les fichiers d'exemple

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    Envoyer des paramètres dans l'URL Ne faites jamais confiance aux données reçues !

    Ne faites jamais confiance aux données reçues !

    Récupérer les paramètres en PHP Transmettre des données avec les formulaires

    Il est impossible de terminer ce chapitre sans que je vous mette en garde contre les dangers qui guettent les apprentis webmasters que vous êtes. Nous allons en effet découvrir qu'il ne faut JAMAIS faire confiance aux variables qui transitent de page en page, comme $_GET que nous étudions ici.

    Le but de cette section est, je l'avoue, de vous faire peur, car trop peu de développeurs PHP ont conscience des dangers et des failles de sécurité qu'ils peuvent rencontrer, ce qui risque pourtant de mettre en péril leur site web ! Oui je suis alarmiste, oui je veux que vous ayez — un peu — peur ! Mais rassurez-vous : je vais vous expliquer tout ce qu'il faut savoir pour que ça se passe bien et que vous ne risquiez rien. ;-)

    Ce qui compte, c'est que vous ayez conscience très tôt (dès maintenant) des problèmes que vous pourrez rencontrer lorsque vous recevrez des paramètres de l'utilisateur.

    Tous les visiteurs peuvent trafiquer les URL

    Si vous faites les tests des codes précédents chez vous, vous devriez tomber sur une URL de la forme :

    http://localhost/tests/bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean

    On vous dit bien « Bonjour Jean Dupont ! ». Mais si vous êtes un peu bricoleurs, vous pouvez vous amuser à changer les paramètres directement dans la barre d'adresse, comme dans la figure suivante.

    On peut facilement modifier les paramètres dans le navigateur
    On peut facilement modifier les paramètres dans le navigateur

    Essayez par exemple de modifier l'adresse pour :

    http://localhost/tests/bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Marc

    Comme vous le voyez, ça marche ! N'importe qui peut facilement modifier les URL et y mettre ce qu'il veut : il suffit simplement de changer l'URL dans la barre d'adresse de votre navigateur.

    Et alors, quel est le problème ? C'est pas plus mal, si le visiteur veut adapter l'URL pour qu'on lui dise bonjour avec son vrai nom et son vrai prénom ?

    Peut-être, mais cela montre une chose : on ne peut pas avoir confiance dans les données qu'on reçoit. N'importe quel visiteur peut les changer. Dans la page index.php j'ai fait un lien qui dit bonjour à Jean Dupont, mais la page bonjour.php ne va pas forcément afficher « Bonjour Jean Dupont ! » puisque n'importe quel visiteur peut s'amuser à modifier l'URL.

    Je vous propose de faire des modifications encore plus vicieuses et de voir ce qu'on peut faire pour éviter les problèmes qui en découlent.

    Tester la présence d'un paramètre

    Allons plus loin. Qu'est-ce qui empêche le visiteur de supprimer tous les paramètres de l'URL ? Par exemple, il peut très bien tenter d'accéder à :

    http://localhost/tests/bonjour.php

    Que va afficher la page bonjour.php ? Faites le test ! Elle va afficher quelque chose comme :

    Bonjour 
    Notice: Undefined index: prenom in C:\wamp\www\tests\bonjour.php on line 9
    
    Notice: Undefined index: nom in C:\wamp\www\tests\bonjour.php on line 9
    !

    Que s'est-il passé ? On a essayé d'afficher la valeur de $_GET['prenom'] et celle de $_GET['nom']… Mais comme on vient de les supprimer de l'URL, ces variables n'ont pas été créées et donc elles n'existent pas ! PHP nous avertit qu'on essaie d'utiliser des variables qui n'existent pas, d'où les « Undefined index ».

    Pour résoudre ce problème, on peut faire appel à une fonction un peu spéciale : isset(). Cette fonction teste si une variable existe. Nous allons nous en servir pour afficher un message spécifique si le nom ou le prénom sont absents.

    <?php
    if (isset($_GET['prenom']) AND isset($_GET['nom'])) // On a le nom et le prénom
    {
    	echo 'Bonjour ' . $_GET['prenom'] . ' ' . $_GET['nom'] . ' !';
    }
    else // Il manque des paramètres, on avertit le visiteur
    {
    	echo 'Il faut renseigner un nom et un prénom !';
    }
    ?>

    Que fait ce code ? Il teste si les variables $_GET['prenom'] et $_GET['nom'] existent. Si elles existent, on dit bonjour au visiteur. S'il nous manque une des variables (ou les deux), on affiche un message d'erreur : « Il faut renseigner un nom et un prénom ! ».

    Essayez maintenant d'accéder à la page bonjour.php sans les paramètres, vous allez voir qu'on gère bien le cas où le visiteur aurait retiré les paramètres de l'URL.

    Est-ce que c'est vraiment la peine de gérer ce cas ? C'est vrai quoi, moi je ne m'amuse jamais à modifier mes URL et mes visiteurs non plus, je pense !

    Oui, oui, trois fois oui : il faut que vous pensiez à gérer le cas où des paramètres que vous attendiez viendraient à manquer.

    Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit ? Il ne faut jamais faire confiance à l'utilisateur. Tôt ou tard vous tomberez sur un utilisateur malintentionné qui essaiera de trafiquer l'URL pour mettre n'importe quoi dans les paramètres. Il faut que votre site soit prêt à gérer le cas.

    Dans notre exemple, si on ne gérait pas le cas, ça ne faisait rien de bien grave (ça affichait juste des messages d'erreur). Mais lorsque votre site web deviendra plus complexe, cela pourrait avoir des conséquences plus ennuyeuses.

    Contrôler la valeur des paramètres

    Allons plus loin dans notre tripatouillage vicieux de l'URL. On va modifier notre code source pour gérer un nouveau paramètre : le nombre de fois que le message doit être répété. Les paramètres vont donc être :

    bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=8

    Le paramètre repeter définit le nombre de fois que l'on dit « bonjour » sur la page. Sauriez-vous adapter notre code pour qu'il dise bonjour le nombre de fois indiqué ? Voici la solution que je vous propose :

    <?php
    if (isset($_GET['prenom']) AND isset($_GET['nom']) AND isset($_GET['repeter']))
    {
    	for ($i = 0 ; $i < $_GET['repeter'] ; $i++)
    	{
    		echo 'Bonjour ' . $_GET['prenom'] . ' ' . $_GET['nom'] . ' !<br />';
    	}
    }
    else
    {
       echo 'Il faut renseigner un nom, un prénom et un nombre de répétitions !';
    }
    ?>

    On teste si le paramètre repeter existe lui aussi (avec isset($_GET['repeter'])). Si tous les paramètres sont bien là, on fait une boucle (j'ai choisi de faire un for, mais on aurait aussi pu faire un while). La boucle incrémente une petite variable $i pour répéter le message de bienvenue le nombre de fois indiqué.

    Le résultat ? Si on va sur…

    http://localhost/tests/bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=8

    … alors le message de bienvenue s'affichera huit fois :

    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !
    Bonjour Jean Dupont !

    Nous avons amélioré notre page pour qu'elle puisse dire « bonjour » plusieurs fois, et ce nombre de fois est personnalisable dans l'URL. Très bien.

    Maintenant, mettez-vous dans la peau du méchant. Soyez méchants. Soyez vicieux. Que pourrions-nous faire et que nous n'aurions pas prévu, juste en modifiant l'URL ?

    J'ai une idée ! On peut mettre un nombre de répétitions très grand, par exemple 1984986545665156. La page PHP va boucler un très grand nombre de fois et votre PC ne pourra probablement pas supporter une telle charge de travail.

    bonjour.php?nom=Dupont&prenom=Jean&repeter=1984986545665156

    Si vous avez peur d'essayer, je vous rassure : votre PC ne va pas prendre feu en faisant ça. Par contre, il va se mettre à consommer énormément de mémoire pour stocker tous les messages « bonjour » et n'arrivera sûrement pas jusqu'au bout (PHP s'arrête au bout d'un certain temps d'exécution). Ou alors s'il y arrive, votre page va être extrêmement surchargée de messages « bonjour ».

    Mon dieu, c'est horrible ! Comment peut-on empêcher ça ?

    En étant plus malins et surtout plus prévoyants. Voici ce qu'il faut anticiper.

    Pour résoudre ces problèmes, on doit :

    1. vérifier que repeter contient bien un nombre ;

    2. vérifier ensuite que ce nombre est compris dans un intervalle raisonnable (entre 1 et 100, par exemple).

    Pour vérifier que repeter contient bien un nombre, une bonne solution pourrait être de forcer la conversion de la variable en type entier (int). On peut utiliser pour cela ce qu'on appelle le transtypage, une notion qu'on n'a pas encore vue jusqu'ici mais qui est très simple à comprendre. Regardez ce code :

    <?php
    $_GET['repeter'] = (int) $_GET['repeter'];
    ?>

    Il faut lire cette instruction de droite à gauche. Le (int) entre parenthèses est comme un tuyau de conversion. Tout ce qui transite à travers ressort forcément en une valeur de type int (entier). Voyez la figure suivante pour vous en convaincre.

    Transtypage
    Transtypage

    Si la valeur est bien un entier (par exemple 14) alors elle n'est pas modifiée. En revanche, si la variable contient autre chose qu'un entier (par exemple « grenouille »), elle est transformée en entier. Ici, comme PHP ne peut pas associer de valeur à grenouille, il lui donne 0.

    Après avoir exécuté cette instruction, la variable $_GET['repeter'] contient maintenant forcément un nombre entier. Il ne reste plus qu'à vérifier que ce nombre est bien compris entre 1 et 100 à l'aide d'une condition (ce que vous savez faire, normalement !).

    Voici donc le code final sécurisé qui prévoit tous les cas pour éviter d'être pris au dépourvu par un utilisateur malintentionné :

    <?php
    if (isset($_GET['prenom']) AND isset($_GET['nom']) AND isset($_GET['repeter']))
    {
    	// 1 : On force la conversion en nombre entier
    	$_GET['repeter'] = (int) $_GET['repeter'];
    
    	// 2 : Le nombre doit être compris entre 1 et 100
    	if ($_GET['repeter'] >= 1 AND $_GET['repeter'] <= 100) 
    	{	
    		for ($i = 0 ; $i < $_GET['repeter'] ; $i++)
    		{
    			echo 'Bonjour ' . $_GET['prenom'] . ' ' . $_GET['nom'] . ' !<br />';
    		}
    	}
    }
    else
    {
       echo 'Il faut renseigner un nom, un prénom et un nombre de répétitions !';
    }
    ?>

    Cela fait beaucoup de conditions pour quelque chose qui était à la base assez simple, mais c'était nécessaire. Vous devrez toujours faire très attention et prévoir tous les cas les plus tordus, comme nous venons de le faire :

    Si vous gardez cela en tête, vous n'aurez pas de problèmes. :-)

    En résumé

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    Récupérer les paramètres en PHP Transmettre des données avec les formulaires

    Transmettre des données avec les formulaires

    Ne faites jamais confiance aux données reçues ! Créer la base du formulaire

    Les formulaires constituent le principal moyen pour vos visiteurs d'entrer des informations sur votre site. Les formulaires permettent de créer une interactivité.

    Par exemple, sur un forum on doit insérer du texte puis cliquer sur un bouton pour envoyer son message. Sur un livre d'or, sur un mini-chat, on procède de la même façon. On a besoin des formulaires partout pour échanger des informations avec nos visiteurs.

    Vous allez voir qu'il y a de nombreux rappels de HTML dans ce chapitre… et ce n'est pas un hasard : ici, le PHP et le HTML sont intimement liés. Le HTML permet de créer le formulaire, tandis que le PHP permet de traiter les informations que le visiteur a entrées dans le formulaire.

    Ce chapitre est particulièrement important, nous réutiliserons ce que nous avons appris ici dans toute la suite du cours. Soyez attentifs !

    Créer la base du formulaire

    Transmettre des données avec les formulaires Les éléments du formulaire

    En HTML, pour insérer un formulaire, on se sert de la balise <form>. On l'utilise de la manière suivante :

    <form method="post" action="cible.php">
     
    <p>
        On insèrera ici les éléments de notre formulaire.
    </p>
     
    </form>

    Je souhaite attirer votre attention sur la toute première ligne de ce code. Il y a deux attributs très importants à connaître pour la balise <form> : la méthode (method) et la cible (action). Il est impératif que vous compreniez à quoi ils servent.

    La méthode

    Il faut savoir qu'il existe plusieurs moyens d'envoyer les données du formulaire (plusieurs « méthodes »). Vous pouvez en employer deux.

    C'est à vous de choisir par quelle méthode vous souhaitez que les données du formulaire soient envoyées. Si vous hésitez, sachez que dans 99 % des cas la méthode que l'on utilise est post, vous écrirez donc method="post" comme je l'ai fait.

    La cible

    L'attribut action sert à définir la page appelée par le formulaire. C'est cette page qui recevra les données du formulaire et qui sera chargée de les traiter.

    Imaginons le schéma de la figure suivante.

    Appel de la page cible par le formulaire
    Appel de la page cible par le formulaire

    Dans cet exemple, le formulaire se trouve dans la page formulaire.php. Cette page ne fait aucun traitement particulier, mais une fois le formulaire envoyé (lorsqu'on a cliqué sur le bouton « Valider »), le visiteur est redirigé vers la page cible.php qui reçoit les données du formulaire, comme vous le montre la figure suivante.

    Fonctionnement d'un formulaire
    Fonctionnement d'un formulaire

    Le nom de la page cible est défini grâce à l'attribut action.

    Retenez donc bien que vous travaillez normalement sur deux pages différentes : la page qui contient le formulaire (formulaire.php dans notre exemple), et celle qui reçoit les données du formulaire pour les traiter (cible.php).

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    Transmettre des données avec les formulaires Les éléments du formulaire

    Les éléments du formulaire

    Créer la base du formulaire Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS

    Dans un formulaire, vous le savez peut-être déjà, on peut insérer beaucoup d'éléments différents : zones de texte, boutons, cases à cocher, etc.
    Je vais ici tous les énumérer et vous montrer comment vous servir de chacun d'eux dans la page cible.php qui fera le traitement. Vous allez voir, c'est vraiment très simple : au lieu de recevoir un array $_GET, vous allez recevoir un array $_POST contenant les données du formulaire !

    Les petites zones de texte

    Une zone de texte ressemble à la figure suivante.

    Zone de texte
    Zone de texte

    En HTML, on l'insère tout simplement avec la balise :

    <input type="text" />

    Il y a deux attributs à connaître que l'on peut ajouter à cette balise.

    Oui, je sais que vous commencez à vous inquiéter car vous n'avez pas encore vu de PHP pour le moment mais n'ayez pas peur. Le fonctionnement est tout simple et a un air de déjà vu. Le texte que le visiteur aura entré sera disponible dans cible.php sous la forme d'une variable appelée $_POST['pseudo'].

    Pour l'exemple, je vous propose de créer un formulaire qui demande le prénom du visiteur puis qui l'affiche fièrement sur la page cible.php. On va donc distinguer deux codes source : celui de la page du formulaire et celui de la page cible.

    Voici le code de la page formulaire.php :

    <p>
        Cette page ne contient que du HTML.<br />
        Veuillez taper votre prénom :
    </p>
    
    <form action="cible.php" method="post">
    <p>
        <input type="text" name="prenom" />
        <input type="submit" value="Valider" />
    </p>
    </form>

    Maintenant, je vous propose de créer la page cible.php. Cette page va recevoir le prénom dans une variable nommée $_POST['prenom'].

    <p>Bonjour !</p>
    
    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles <?php echo $_POST['prenom']; ?> !</p>
    
    <p>Si tu veux changer de prénom, <a href="formulaire.php">clique ici</a> pour revenir à la page formulaire.php.</p>

    Le code web suivant ouvre la page formulaire.php pour que vous puissiez tester.

    Essayer !

    Dans cible.php on a affiché une variable $_POST['prenom'] qui contient ce que l'utilisateur a entré dans le formulaire.

    Les grandes zones de texte

    La grande zone de texte (on l'appelle aussi « zone de saisie multiligne ») ressemble à la figure suivante.

    Une grande zone de texte
    Une grande zone de texte

    On peut y écrire autant de lignes que l'on veut. C'est plus adapté si le visiteur doit écrire un long message, par exemple.

    On va utiliser le code HTML suivant pour insérer cette zone de texte :

    <textarea name="message" rows="8" cols="45">
    Votre message ici.
    </textarea>

    Là encore, on a un attribut name qui va définir le nom de la variable qui sera créée dans cible.php. Dans notre cas, ce sera la variable $_POST['message'].

    Vous remarquerez qu'il n'y a pas d'attribut value. En fait, le texte par défaut est ici écrit entre le <textarea> et le </textarea>. Si vous ne voulez rien mettre par défaut, alors n'écrivez rien entre <textarea> et </textarea>.

    La liste déroulante

    La figure suivante est une liste déroulante.

    Une liste déroulante
    Une liste déroulante

    On utilise le code HTML suivant pour construire une liste déroulante :

    <select name="choix">
        <option value="choix1">Choix 1</option>
        <option value="choix2">Choix 2</option>
        <option value="choix3">Choix 3</option>
        <option value="choix4">Choix 4</option>
    </select>

    Tout bêtement, on utilise la balise <select> à laquelle on donne un nom (ici : « choix »). On écrit ensuite les différentes options disponibles… puis on referme la balise avec </select>.

    Ici, une variable $_POST['choix'] sera créée, et elle contiendra le choix qu'a fait l'utilisateur. S'il a choisi « Choix 3 », la variable $_POST['choix'] sera égale au value correspondant, c'est-à-dire choix3.

    Vous pouvez aussi définir le choix par défaut de la liste. Normalement c'est le premier, mais si vous rajoutez l'attribut selected="selected" à une balise <option>, alors ce sera le choix par défaut. On pourrait par exemple écrire :

    <option value="choix3" selected="selected">Choix 3</option>

    Les cases à cocher

    La figure suivante représente une série de cases à cocher.

    Cases à cocher
    Cases à cocher

    On utilisera le code suivant pour afficher des cases à cocher :

    <input type="checkbox" name="case" id="case" /> <label for="case">Ma case à cocher</label>

    Là encore, on donne un nom à la case à cocher via l'attribut name (ici : « case »). Ce nom va générer une variable dans la page cible, par exemple $_POST['case'].

    Si vous voulez que la case soit cochée par défaut, il faudra lui rajouter l'attribut checked="checked". Par exemple :

    <input type="checkbox" name="case" checked="checked" />

    Les boutons d'option

    Les boutons d'option fonctionnent par groupes de deux minimum. Vous trouverez un exemple sur la figure suivante.

    Boutons d'option
    Boutons d'option

    Le code correspondant à cet exemple est le suivant :

    Aimez-vous les frites ?
    <input type="radio" name="frites" value="oui" id="oui" checked="checked" /> <label for="oui">Oui</label>
    <input type="radio" name="frites" value="non" id="non" /> <label for="non">Non</label>

    Comme vous pouvez le voir, les deux boutons d'option ont le même nom (« frites »). C'est très important, car ils fonctionnent par groupes : tous les boutons d'option d'un même groupe doivent avoir le même nom. Cela permet au navigateur de savoir lesquels désactiver quand on active un autre bouton du groupe. Il serait bête en effet de pouvoir sélectionner à la fois « Oui » et « Non ».

    Pour pré-cocher l'un de ces boutons, faites comme pour les cases à cocher : rajoutez un attribut checked="checked". Ici, comme vous pouvez le voir, « Oui » est sélectionné par défaut.

    Dans la page cible, une variable $_POST['frites'] sera créée. Elle aura la valeur du bouton d'option choisi par le visiteur, issue de l'attribut value. Si on aime les frites, alors on aura $_POST['frites'] = 'oui'.

    Il faut bien penser à renseigner l'attribut value du bouton d'option car c'est lui qui va déterminer la valeur de la variable.

    Les champs cachés

    Les champs cachés constituent un type de champ à part. En quoi ça consiste ? C'est un code dans votre formulaire qui n'apparaîtra pas aux yeux du visiteur, mais qui va quand même créer une variable avec une valeur. On peut s'en servir pour transmettre des informations fixes.

    Je m'explique : supposons que vous ayez besoin de « retenir » que le pseudo du visiteur est « Mateo21 ». Vous allez taper ce code :

    <input type="hidden" name="pseudo" value="Mateo21" />

    À l'écran, sur la page web on ne verra rien. Mais dans la page cible, une variable $_POST['pseudo'] sera créée, et elle aura la valeur « Mateo21 » !

    C'est apparemment inutile, mais vous verrez que vous en aurez parfois besoin.

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    Créer la base du formulaire Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS

    Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS

    Les éléments du formulaire L'envoi de fichiers

    Vous vous souvenez des mises en garde que j'avais faites dans le chapitre précédent ? Elles ne concernaient pas que les paramètres qui transitent par l'URL : tout cela vaut aussi pour les formulaires !

    Mais… autant je vois comment on peut modifier l'URL, autant je ne comprends pas comment peut faire un visiteur pour modifier le formulaire de mon site et trafiquer les données !

    On a tendance à croire que les visiteurs ne peuvent pas « bidouiller » le formulaire mais c'est faux. Je vais dans un premier temps vous montrer pourquoi les formulaires ne sont pas plus sûrs que les URL, puis je vous parlerai d'un autre danger important : la faille XSS. Avec ça, nous aurons vraiment fait le tour de ce qu'il faut savoir pour être tranquilles par la suite !

    Pourquoi les formulaires ne sont pas sûrs

    Tout ce que nous avons appris dans le chapitre précédent sur les URL reste valable ici. Toutes les informations qui proviennent de l'utilisateur, à savoir les données de $_GET et de $_POST, doivent être traitées avec la plus grande méfiance.

    Vous ne pouvez pas supposer que vous allez recevoir ce que vous attendiez.

    Cette règle est très simple, mais je vous propose un exemple concret pour bien visualiser le problème. Imaginez que vous demandez à vos visiteurs de rentrer dans un champ leur date de naissance au format JJ/MM/AAAA. Combien vont respecter cette mise en forme ? Combien vont se tromper par erreur ? Je vous garantis que parmi tous vos visiteurs, alors que vous attendiez quelque chose comme « 04/10/1987 », vous allez tomber sur une personne qui va écrire : « Je suis né le 4 octobre 1987 ». C'est un exemple un peu extrême mais ça va vous arriver, soyez-en sûrs. Par conséquent, quand vous ferez le traitement de la date en PHP, il faudra bien vérifier qu'elle respecte le format que vous avez indiqué.

    De la même manière, comme dans le chapitre précédent, même si vous demandez un nombre compris entre 1 et 100, il y aura bien quelqu'un pour écrire « 48451254523 ». Soyez donc vigilants et n'ayez jamais confiance en ce qui vient de l'utilisateur, à savoir les données issues des arrays $_GET et $_POST.

    Avec les formulaires, vous ne pouvez pas non plus supposer qu'on va vous envoyer tous les champs que vous attendiez. Un visiteur peut très bien s'amuser à supprimer un champ de texte, et dans ce cas votre page cible.php ne recevra jamais le texte qu'elle attendait ! Il faudra impérativement qu'elle vérifie que toutes les données qu'elle attendait sont bien là avant d'effectuer la moindre opération.

    Puisque la page du formulaire se trouve sur mon site, comment peut faire un visiteur pour modifier ma page web ? Il peut voir les sources mais pas les modifier !

    En effet, vos visiteurs ne peuvent pas modifier vos pages web sur le serveur… Mais ils peuvent les reprendre et les modifier ailleurs.

    Souvenez-vous du schéma de la figure suivante :

    Image utilisateur

    La page formulaire.php contient le formulaire et cible.php traite les données qu'on lui a envoyées. Autant le code PHP n'est jamais visible par vos visiteurs, autant le code HTML du formulaire, lui, peut être vu par tout le monde.

    À partir de là, qu'est-ce qui empêche quelqu'un de créer une copie légèrement modifiée de votre formulaire et de la stocker sur son serveur, à l'image de la figure suivante ?

    Le formulaire modifié
    Le formulaire modifié

    Sur le schéma de la figure suivante, le « méchant » (nous l'appellerons comme ça, parce que ça lui va bien. ;-)) a pris le code HTML de votre formulaire, l'a modifié et l'a enregistré sur son serveur (ou même sur son ordinateur). L'attribut action a été modifié pour indiquer l'adresse absolue (donc complète) de votre page cible :

    <form method="post" action="http://www.monsite.com/cible.php">

    Le méchant peut maintenant modifier votre formulaire, ajouter des champs, en supprimer, bref faire ce qu'il veut avec ! Votre page cible.php n'y verra que du feu car il est impossible de savoir avec certitude de quel formulaire vient le visiteur.

    Ces explications sont assez techniques. En fait, on les réserve normalement aux personnes plus expérimentées que les débutants. Cependant, je tenais volontairement à vous montrer comment c'est possible. Même si tout n'est pas totalement clair dans votre tête, vous avez au moins l'idée du mode de fonctionnement.

    S'il y a une chose à retenir ici, c'est que les formulaires sont modifiables par tous les visiteurs contrairement à ce qu'on pourrait penser. Par conséquent, votre page cible.php devra être aussi vigilante que nous l'avons été dans le chapitre précédent et ne pas faire confiance aux données de l'utilisateur (les programmeurs ont d'ailleurs une maxime : « Never trust user input », ce qui signifie « Ne faites jamais confiance aux données de l'utilisateur »).

    La faille XSS : attention au code HTML que vous recevez !

    Il nous reste un dernier point important à voir ensemble et après, j'arrête de vous faire peur, promis !

    La faille XSS (pour cross-site scripting) est vieille comme le monde (euh, comme le Web) et on la trouve encore sur de nombreux sites web, même professionnels ! C'est une technique qui consiste à injecter du code HTML contenant du JavaScript dans vos pages pour le faire exécuter à vos visiteurs.

    Reprenons la page qui affiche le prénom qu'on lui envoie. Elle contient notamment le code suivant :

    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles <?php echo $_POST['prenom']; ?> !</p>

    Si le visiteur décide d'écrire du code HTML à la place de son prénom, cela fonctionnera très bien ! Par exemple, imaginons qu'il écrive dans le champ « Prénom » le code : <strong>Badaboum</strong>. Le code source HTML qui sera généré par PHP sera le suivant :

    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles <strong>Badaboum</strong> !</p>

    Et alors ? S'il veut mettre son prénom en gras, c'est son problème, non ?

    Outre le fait qu'il peut insérer n'importe quel code HTML (et rendre votre page invalide), ce qui n'est pas le plus grave, il peut aussi ouvrir des balises de type <script> pour faire exécuter du code JavaScript au visiteur qui visualisera la page !

    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles <script type="text/javascript">alert('Badaboum')</script> !</p>

    Tous les visiteurs qui arriveront sur cette page verront une boîte de dialogue JavaScript s'afficher. Plutôt gênant. Voyez la figure suivante.

    Exécution de JavaScript par la faille XSS
    Exécution de JavaScript par la faille XSS

    Résoudre le problème est facile : il faut protéger le code HTML en l'échappant, c'est-à-dire en affichant les balises (ou en les retirant) plutôt que de les faire exécuter par le navigateur, comme sur la figure suivante.

    Éviter la faille XSS en échappant le HTML
    Éviter la faille XSS en échappant le HTML

    Pour échapper le code HTML, il suffit d'utiliser la fonction htmlspecialchars qui va transformer les chevrons des balises HTML <> en &lt; et &gt; respectivement. Cela provoquera l'affichage de la balise plutôt que son exécution.

    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles <?php echo htmlspecialchars($_POST['prenom']); ?> !</p>

    Le code HTML qui en résultera sera propre et protégé car les balises HTML insérées par le visiteur auront été échappées :

    <p>Je sais comment tu t'appelles, hé hé. Tu t'appelles &lt;strong&gt;Badaboum&lt;/strong&gt; !</p>
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    Les éléments du formulaire L'envoi de fichiers

    L'envoi de fichiers

    Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS TP : page protégée par mot de passe

    Vous saviez qu'on pouvait aussi envoyer des fichiers grâce aux formulaires ? Vous aurez besoin de lire cette section si vous voulez que vos visiteurs puissent envoyer (on dit aussi uploader) des images, des programmes ou tout autre type de fichier sur votre site.

    Là encore, ça se passe en deux temps.

    1. Le visiteur arrive sur votre formulaire et le remplit (en indiquant le fichier à envoyer). Une simple page HTML suffit pour créer le formulaire.

    2. PHP réceptionne les données du formulaire et, s'il y a des fichiers dedans, il les « enregistre » dans un des dossiers du serveur.

    On va commencer par créer le formulaire permettant d'envoyer un fichier (une simple page HTML).
    Nous verrons ensuite comment traiter l'envoi du fichier côté serveur avec PHP.

    Le formulaire d'envoi de fichier

    Dès l'instant où votre formulaire propose aux visiteurs d'envoyer un fichier, il faut ajouter l'attribut enctype="multipart/form-data" à la balise <form>.

    <form action="cible_envoi.php" method="post" enctype="multipart/form-data">
        <p>Formulaire d'envoi de fichier</p>
    </form>

    Grâce à enctype, le navigateur du visiteur sait qu'il s'apprête à envoyer des fichiers.

    Maintenant que c'est fait, nous pouvons ajouter à l'intérieur du formulaire une balise permettant d'envoyer un fichier. C'est une balise très simple de type <input type="file" />. Il faut penser comme toujours à donner un nom à ce champ de formulaire (grâce à l'attribut name) pour que PHP puisse reconnaître le champ par la suite.

    <form action="cible_envoi.php" method="post" enctype="multipart/form-data">
            <p>
                    Formulaire d'envoi de fichier :<br />
                    <input type="file" name="monfichier" /><br />
                    <input type="submit" value="Envoyer le fichier" />
            </p>
    </form>

    Voilà, c'est suffisant.

    Vous pouvez ajouter d'autres champs plus classiques au formulaire (champ de texte, cases à cocher). Vous pouvez aussi proposer d'envoyer plusieurs fichiers en même temps.
    Là, on va se contenter d'un seul champ (envoi de fichier) pour faire simple.

    Le traitement de l'envoi en PHP

    Comme vous avez dû le remarquer, le formulaire pointe vers une page PHP qui s'appelle cible_envoi.php. Le visiteur sera donc redirigé sur cette page après l'envoi du formulaire.

    C'est maintenant que ça devient important. Il faut que l'on écrive le code de la page cible_envoi.php pour traiter l'envoi du fichier.

    « Traiter l'envoi du fichier » ? C'est-à-dire ?
    Si le fichier a été envoyé sur le serveur c'est bon, non ? Qu'est-ce que PHP aurait besoin de faire ?

    En fait, au moment où la page PHP s'exécute, le fichier a été envoyé sur le serveur mais il est stocké dans un dossier temporaire.
    C'est à vous de décider si vous acceptez définitivement le fichier ou non. Vous pouvez par exemple vérifier si le fichier a la bonne extension (si vous demandiez une image et qu'on vous envoie un « .txt », vous devrez refuser le fichier).

    Si le fichier est bon, vous l'accepterez grâce à la fonction move_uploaded_file, et ce, d'une manière définitive.

    Mais comment je sais si « le fichier est bon » ?

    Pour chaque fichier envoyé, une variable $_FILES['nom_du_champ'] est créée. Dans notre cas, la variable s'appellera $_FILES['monfichier'].
    Cette variable est un tableau qui contient plusieurs informations sur le fichier :

    Variable

    Signification

    $_FILES['monfichier']['name']

    Contient le nom du fichier envoyé par le visiteur.

    $_FILES['monfichier']['type']

    Indique le type du fichier envoyé. Si c'est une image gif par exemple, le type sera image/gif.

    $_FILES['monfichier']['size']

    Indique la taille du fichier envoyé. Attention : cette taille est en octets. Il faut environ 1 000 octets pour faire 1 Ko, et 1 000 000 d'octets pour faire 1 Mo.
    Attention : la taille de l'envoi est limitée par PHP. Par défaut, impossible d'uploader des fichiers de plus de 8 Mo.

    $_FILES['monfichier']['tmp_name']

    Juste après l'envoi, le fichier est placé dans un répertoire temporaire sur le
    serveur en attendant que votre script
    PHP décide si oui ou non il accepte de
    le stocker pour de bon. Cette variable
    contient l'emplacement temporaire du
    fichier (c'est PHP qui gère ça).

    $_FILES['monfichier']['error']

    Contient un code d'erreur permettant de savoir si l'envoi s'est bien effectué ou s'il
    y a eu un problème et si oui, lequel. La
    variable vaut 0 s'il n'y a pas eu d'erreur.

    Je vous propose de faire les vérifications suivantes pour décider si l'on accepte le fichier ou non.

    1. Vérifier tout d'abord si le visiteur a bien envoyé un fichier (en testant la variable $_FILES['monfichier'] avec isset()) et s'il n'y a pas eu d'erreur d'envoi (grâce à $_FILES['monfichier']['error']).

    2. Vérifier si la taille du fichier ne dépasse pas 1 Mo par exemple (environ 1 000 000 d'octets) grâce à $_FILES['monfichier']['size'].

    3. Vérifier si l'extension du fichier est autorisée (il faut interdire à tout prix que les gens puissent envoyer des fichiers PHP, sinon ils pourraient exécuter des scripts sur votre serveur). Dans notre cas, nous autoriserons seulement les images (fichiers .png, .jpg, .jpeg et .gif).
      Nous analyserons pour cela la variable $_FILES['monfichier']['name'].

    Nous allons donc faire une série de tests dans notre page cible_envoi.php.

    1/ Tester si le fichier a bien été envoyé

    On commence par vérifier qu'un fichier a été envoyé. Pour cela, on va tester si la variable $_FILES['monfichier'] existe avec isset().
    On vérifie dans le même temps s'il n'y a pas d'erreur d'envoi.

    <?php
    // Testons si le fichier a bien été envoyé et s'il n'y a pas d'erreur
    if (isset($_FILES['monfichier']) AND $_FILES['monfichier']['error'] == 0)
    {
     
    }
    ?>

    2/ Vérifier la taille du fichier

    On veut interdire que le fichier dépasse 1 Mo, soient environ 1 000 000 d'octets (j'arrondis pour simplifier). On doit donc tester $_FILES['monfichier']['size'] :

    <?php
    // Testons si le fichier a bien été envoyé et s'il n'y a pas d'erreur
    if (isset($_FILES['monfichier']) AND $_FILES['monfichier']['error'] == 0)
    {
            // Testons si le fichier n'est pas trop gros
            if ($_FILES['monfichier']['size'] <= 1000000)
            {
     
            }
    }
    ?>

    3/ Vérifier l'extension du fichier

    On peut récupérer l'extension du fichier dans une variable grâce à ce code :

    <?php
    $infosfichier = pathinfo($_FILES['monfichier']['name']);
    $extension_upload = $infosfichier['extension'];
    ?>

    La fonction pathinfo renvoie un array contenant entre autres l'extension du fichier dans $infosfichier['extension']. On stocke ça dans une variable $extension_upload.

    Une fois l'extension récupérée, on peut la comparer à un tableau d'extensions autorisées (un array) et vérifier si l'extension récupérée fait bien partie des extensions autorisées à l'aide de la fonction in_array().

    Ouf ! On obtient ce code au final :

    <?php
    // Testons si le fichier a bien été envoyé et s'il n'y a pas d'erreur
    if (isset($_FILES['monfichier']) AND $_FILES['monfichier']['error'] == 0)
    {
            // Testons si le fichier n'est pas trop gros
            if ($_FILES['monfichier']['size'] <= 1000000)
            {
                    // Testons si l'extension est autorisée
                    $infosfichier = pathinfo($_FILES['monfichier']['name']);
                    $extension_upload = $infosfichier['extension'];
                    $extensions_autorisees = array('jpg', 'jpeg', 'gif', 'png');
                    if (in_array($extension_upload, $extensions_autorisees))
                    {
                    
                    }
            }
    }
    ?>

    4/ Valider l'upload du fichier

    Si tout est bon, on accepte le fichier en appelant move_uploaded_file().
    Cette fonction prend deux paramètres :

    Je propose de placer le fichier dans un sous-dossier « uploads ».
    On gardera le même nom de fichier que celui d'origine. Comme $_FILES['monfichier']['name'] contient le chemin entier vers le fichier d'origine (C:\dossier\fichier.png par exemple), il nous faudra extraire le nom du fichier. On peut utiliser pour cela la fonction basename qui renverra juste « fichier.png ».

    <?php
    // Testons si le fichier a bien été envoyé et s'il n'y a pas d'erreur
    if (isset($_FILES['monfichier']) AND $_FILES['monfichier']['error'] == 0)
    {
            // Testons si le fichier n'est pas trop gros
            if ($_FILES['monfichier']['size'] <= 1000000)
            {
                    // Testons si l'extension est autorisée
                    $infosfichier = pathinfo($_FILES['monfichier']['name']);
                    $extension_upload = $infosfichier['extension'];
                    $extensions_autorisees = array('jpg', 'jpeg', 'gif', 'png');
                    if (in_array($extension_upload, $extensions_autorisees))
                    {
                            // On peut valider le fichier et le stocker définitivement
                            move_uploaded_file($_FILES['monfichier']['tmp_name'], 'uploads/' . basename($_FILES['monfichier']['name']));
                            echo "L'envoi a bien été effectué !";
                    }
            }
    }
    ?>

    Ce script est un début, mais en pratique il vous faudra sûrement encore l'améliorer. Par exemple, si le nom du fichier contient des espaces ou des accents, ça posera un problème une fois envoyé sur le Web. D'autre part, si quelqu'un envoie un fichier qui a le même nom que celui d'une autre personne, l'ancien sera écrasé !

    La solution consiste en général à « choisir » nous-mêmes le nom du fichier stocké sur le serveur plutôt que de se servir du nom d'origine. Vous pouvez faire un compteur qui s'incrémente : 1.png, 2.png, 3.jpg, etc.

    Pour aller plus loin, je vous recommande de lire le tutoriel de DHKold sur l'upload de fichiers par formulaire qui traite le sujet plus en détail.

    Bonne lecture !

    En résumé

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    Ne faites jamais confiance aux données reçues : la faille XSS TP : page protégée par mot de passe

    TP : page protégée par mot de passe

    L'envoi de fichiers Instructions pour réaliser le TP

    Bienvenue dans votre premier TP !
    Ce qui suit n'est pas un chapitre comme les autres, vous n'allez rien apprendre de nouveau. Mais pour la première fois, vous allez pratiquer pour de bon et réaliser votre premier script PHP !

    Le but de chacun des TP est de vous montrer à quoi peut servir tout ce que vous venez d'apprendre. Quand vous lisez un chapitre, vous êtes parfois dans le flou, vous vous dites : « Ok, j'ai compris ce que tu veux me dire, mais je ne vois vraiment pas où tu veux en venir : comment je peux faire un site web avec tout ça ? ». Maintenant, place au concret !

    Et − bonne surprise − vous avez déjà le niveau pour protéger le contenu d'une page par mot de passe ! C'est ce que je vais vous apprendre à faire dans ce chapitre.

    Comme c'est votre premier TP, il est probable que vous vous plantiez lamentablement (vous voyez, je ne vous cache rien). Vous aurez envie de vous pendre ou de vous jeter par la fenêtre, c'est tout à fait normal.
    Je connais peu de monde qui peut se vanter d'avoir réussi du premier coup son premier script PHP. Ne vous découragez donc pas, essayez de suivre et de comprendre le fonctionnement de ce TP, et ça ira déjà mieux au prochain. :-)

    Instructions pour réaliser le TP

    TP : page protégée par mot de passe Correction

    Les prérequis

    En règle générale, il faut avoir lu tous les chapitres qui précèdent le TP pour bien le comprendre. Voici la liste des connaissances dont vous aurez besoin pour réaliser ce TP :

    Si l'un de ces points est un peu flou pour vous (vous avez peut-être oublié), n'hésitez pas à relire le chapitre correspondant, vous en aurez besoin pour traiter convenablement le TP. Vous verrez, il ne vous sera pas demandé de faire des choses compliquées. Le but est simplement d'assembler toutes vos connaissances pour répondre à un problème précis.

    Votre objectif

    Voici le scénario : vous voulez mettre en ligne une page web pour donner des informations confidentielles à certaines personnes. Cependant, pour limiter l'accès à cette page, il faudra connaître un mot de passe.

    Dans notre cas, les données confidentielles seront les codes d'accès au serveur central de la NASA (soyons fous !). Le mot de passe pour pouvoir visualiser les codes d'accès sera kangourou.

    Sauriez-vous réaliser une page qui n'affiche ces codes secrets que si l'on a rentré le bon mot de passe ?

    Comment procéder ?

    Pour coder correctement, je recommande toujours de travailler d'abord au brouillon (vous savez, avec un stylo et une feuille de papier !). Ça peut bien souvent paraître une perte de temps, mais c'est tout à fait le contraire. Si vous vous mettez à écrire des lignes de code au fur et à mesure, ça va être à coup sûr le bazar. À l'inverse, si vous prenez cinq minutes pour y réfléchir devant une feuille de papier, votre code sera mieux structuré et vous éviterez de nombreuses erreurs (qui font, elles, perdre du temps).

    À quoi doit-on réfléchir sur notre brouillon ?

    1. Au problème que vous vous posez (qu'est-ce que je veux arriver à faire ?).

    2. Au schéma du code, c'est-à-dire que vous allez commencer à le découper en plusieurs morceaux, eux-mêmes découpés en petits morceaux (c'est plus facile à avaler).

    3. Aux fonctions et aux connaissances en PHP dont vous allez avoir besoin (pour être sûrs que vous les utilisez convenablement).

    Et pour montrer l'exemple, nous allons suivre cette liste pour notre TP.

    Problème posé

    On doit protéger l'accès à une page par un mot de passe. La page ne doit pas s'afficher si l'on n'a pas le mot de passe.

    Schéma du code

    Pour que l'utilisateur puisse entrer le mot de passe, le plus simple est de créer un formulaire. Celui-ci appellera la page protégée et lui enverra le mot de passe. Un exemple de ce type de page est représenté à la figure suivante.
    L'accès au contenu de la page ne sera autorisé que si le mot de passe fourni par l'utilisateur est kangourou.

    Page protégée par mot de passe
    Page protégée par mot de passe

    Vous devez donc créer deux pages web :

    Connaissances requises

    Nous avons détaillé les connaissances requises au début de ce chapitre. Vous allez voir que ce TP n'est qu'une simple application pratique de ce que vous connaissez déjà, mais cela sera une bonne occasion de vous entraîner. ;-)

    À vous de jouer !

    On a préparé le terrain ensemble ; maintenant, vous savez tout ce qu'il faut pour réaliser le script !

    Vous êtes normalement capables de trouver le code à taper par vous-mêmes, et c'est ce que je vous invite à faire. Ça ne marchera probablement pas du premier coup, mais ne vous en faites pas : ça ne marche jamais du premier coup !

    Bon code !

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    TP : page protégée par mot de passe Correction

    Correction

    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Maintenant, on corrige !
    Vous ne devriez lire cette partie que si vous avez terminé votre travail (pour le comparer au mien), ou si vous êtes complètement bloqués. Si jamais vous êtes bloqués, ne regardez pas toute la correction d'un coup. Regardez juste la section qui vous pose problème et essayez de continuer sans la correction.

    Comme vous le savez, il y a deux pages à créer. Commençons par la plus simple, formulaire.php :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
    	<head>
    		<title>Page protégée par mot de passe</title>
    		<meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	</head>
    	<body>
    		<p>Veuillez entrer le mot de passe pour obtenir les codes d'accès au serveur central de la NASA :</p>
    		<form action="secret.php" method="post">
    			<p>
    			<input type="password" name="mot_de_passe" />
    			<input type="submit" value="Valider" />
    			</p>
    		</form>
    		<p>Cette page est réservée au personnel de la NASA. Si vous ne travaillez pas à la NASA, inutile d'insister vous ne trouverez jamais le mot de passe ! ;-)</p>
    	</body>
    </html>

    Si vous avez bien suivi le chapitre sur les formulaires, vous ne devriez avoir eu aucun mal à réaliser ce formulaire. J'ai choisi un champ de type password puisqu'il s'agit d'un mot de passe. À part ça, rien de bien particulier.

    Maintenant, intéressons-nous à la page secret.php qui est appelée par le formulaire.

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
    	<head>
    		<title>Codes d'accès au serveur central de la NASA</title>
    		<meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	</head>
    	<body>
        
            <?php
    	if (isset($_POST['mot_de_passe']) AND $_POST['mot_de_passe'] ==  "kangourou") // Si le mot de passe est bon
    	{
    	// On affiche les codes
    	?>
    		<h1>Voici les codes d'accès :</h1>
    		<p><strong>CRD5-GTFT-CK65-JOPM-V29N-24G1-HH28-LLFV</strong></p>   
    		
    		<p>
    		Cette page est réservée au personnel de la NASA. N'oubliez pas de la visiter régulièrement car les codes d'accès sont changés toutes les semaines.<br />
    		La NASA vous remercie de votre visite.
    		</p>
            <?php
    	}
    	else // Sinon, on affiche un message d'erreur
    	{
    		echo '<p>Mot de passe incorrect</p>';
    	}
    	?>
    	
            
    	</body>
    </html>

    Dans la page secrète, on vérifie d'abord si l'on a envoyé un mot de passe (avec isset) et si ce mot de passe correspond bien à celui que l'on attendait (kangourou). Si ces deux conditions sont remplies, on affiche alors les codes d'accès.

    Vous pouvez tester le fonctionnement du script en ligne à l'aide du code web suivant si vous le désirez.

    Essayer !

    Alors, ça vous plaît ?
    Vous aurez beau chercher, on ne peut pas afficher la page cachée tant qu'on n'a pas entré le bon mot de passe. Vous n'avez qu'à mettre au défi un ami ou un membre de votre famille, il pourra chercher des heures mais il ne verra pas la page cachée s'il n'a pas le bon mot de passe !

    Cette protection est-elle vraiment efficace ?

    Oui, honnêtement elle l'est. Du moins, elle est efficace si vous mettez un mot de passe compliqué (pas simplement « kangourou »).
    Pour moi, un bon mot de passe c'est long, avec plein de caractères bizarres, des majuscules, des minuscules, des chiffres, etc. Par exemple, k7hYTe40Lm8Mf est un bon mot de passe qui a peu de chances d'être trouvé « par hasard ».

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    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Aller plus loin

    Correction Variables superglobales, sessions et cookies

    Si vous le souhaitez, sachez qu'il est possible de réaliser ce TP en une seule page au lieu de deux.

    Imaginez pour cela que le formulaire, sur la page formulaire.php, s'appelle lui-même. En clair, l'attribut action du formulaire serait action="formulaire.php". Cela voudrait dire que les données seraient envoyées sur la même page, comme sur la figure suivante.

    La page se renvoie les données
    La page se renvoie les données

    Dans ce mode de fonctionnement, la page formulaire.php contiendrait à la fois le formulaire et le message secret.

    Comment peut-on faire ça ? Ce n'est pas dangereux ? Ce ne serait pas très sécurisé, si ?

    On peut très bien faire cela de façon tout à fait sécurisée, c'est juste un peu plus « difficile » à imaginer.

    Il faut construire le code de votre page formulaire.php en deux grandes parties :

    Toute votre page PHP sera donc construite autour d'un grand if qui pourrait ressembler à quelque chose comme ceci :

    <?php
    
    // Le mot de passe n'a pas été envoyé ou n'est pas bon
    if (!isset($_POST['mot_de_passe']) OR $_POST['mot_de_passe'] != "kangourou")
    {
    	// Afficher le formulaire de saisie du mot de passe
    }
    // Le mot de passe a été envoyé et il est bon
    else
    {
    	// Afficher les codes secrets
    }
    
    ?>

    Voilà dans les grandes lignes comment on ferait. Chaque fois que la page formulaire.php est appelée, elle détermine (grâce au if) si on l'appelle pour afficher la partie secrète ou si on l'appelle pour afficher le formulaire de saisie du mot de passe.

    Voici alors ce qui se passera :

    1. La première fois que le visiteur charge la page formulaire.php, aucune donnée POST n'est envoyée à la page. C'est donc le formulaire qui s'affiche.

    2. Une fois qu'on a envoyé le formulaire, la page formulaire.php est rechargée et cette fois, elle reçoit les données POST qu'on vient d'envoyer. Elle peut donc les analyser et, si le mot de passe est bon, elle affiche les codes secrets.

    Sauriez-vous refaire ce TP en une seule page en vous basant sur mes indices ? Essayez ! Ce sera un très bon exercice !
    Et si vous avez des difficultés, n'hésitez pas à demander de l'aide sur le forum PHP du Site du Zéro.

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    Correction Variables superglobales, sessions et cookies

    Variables superglobales, sessions et cookies

    Aller plus loin Les variables superglobales

    Vous avez probablement remarqué que les arrays $_GET et $_POST sont des variables un peu particulières : leur nom est écrit en majuscules et commence par un underscore (le trait de soulignement), mais surtout ces variables sont générées automatiquement par PHP. Ce sont ce qu'on appelle des variables superglobales.

    Il existe d'autres types de variables superglobales que nous allons découvrir dans ce chapitre. Parmi elles, certaines permettent de stocker des informations pendant la durée d'une visite, c'est le principe des sessions, mais aussi de stocker des informations sur l'ordinateur de vos visiteurs pendant plusieurs mois, c'est le principe des cookies.

    Les variables superglobales

    Variables superglobales, sessions et cookies Les sessions

    Les variables superglobales sont des variables un peu particulières pour trois raisons :

    Pour afficher le contenu d'une superglobale et voir ce qu'elle contient, le plus simple est d'utiliser la fonction print_r, puisqu'il s'agit d'un array. Exemple :

    <pre>
    <?php
    print_r($_GET);
    ?>
    </pre>

    Je vous propose de passer en revue les principales variables superglobales existantes. Nous ne les utiliserons pas toutes, mais nous aurons fait un petit tour d'horizon pour pouvoir nous concentrer ensuite sur les plus utiles d'entre elles.

    Vous connaissez déjà une bonne partie de ces variables superglobales, comme vous pouvez le constater. Je vous propose d'étudier plus en détail les sessions et les cookies. Avec ça nous aurons fait le tour des principaux moyens de transmettre des variables de page en page !

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    Variables superglobales, sessions et cookies Les sessions

    Les sessions

    Les variables superglobales Les cookies

    Les sessions constituent un moyen de conserver des variables sur toutes les pages de votre site. Jusqu'ici, nous étions parvenus à passer des variables de page en page via la méthode GET (en modifiant l'URL : page.php?variable=valeur) et via la méthode POST (à l'aide d'un formulaire).

    Mais imaginez maintenant que vous souhaitez transmettre des variables sur toutes les pages de votre site pendant la durée de la présence d'un visiteur. Ce ne serait pas facile avec GET et POST car ils sont plutôt faits pour transmettre les informations une seule fois, d'une page à une autre. On sait ainsi envoyer d'une page à une autre le nom et le prénom du visiteur, mais dès qu'on charge une autre page ces informations sont « oubliées ». C'est pour cela qu'on a inventé les sessions.

    Fonctionnement des sessions

    Comment sont gérées les sessions en PHP ? Voici les trois étapes à connaître.

    1. Un visiteur arrive sur votre site. On demande à créer une session pour lui. PHP génère alors un numéro unique. Ce numéro est souvent très gros et écrit en hexadécimal, par exemple : a02bbffc6198e6e0cc2715047bc3766f.

    2. Une fois la session générée, on peut créer une infinité de variables de session pour nos besoins. Par exemple, on peut créer une variable $_SESSION['nom'] qui contient le nom du visiteur, $_SESSION['prenom'] qui contient le prénom, etc. Le serveur conserve ces variables même lorsque la page PHP a fini d'être générée. Cela veut dire que, quelle que soit la page de votre site, vous pourrez récupérer par exemple le nom et le prénom du visiteur via la superglobale $_SESSION !

    3. Lorsque le visiteur se déconnecte de votre site, la session est fermée et PHP « oublie » alors toutes les variables de session que vous avez créées. Il est en fait difficile de savoir précisément quand un visiteur quitte votre site. En effet, lorsqu'il ferme son navigateur ou va sur un autre site, le vôtre n'en est pas informé. Soit le visiteur clique sur un bouton « Déconnexion » (que vous aurez créé) avant de s'en aller, soit on attend quelques minutes d'inactivité pour le déconnecter automatiquement : on parle alors de timeout. Le plus souvent, le visiteur est déconnecté par un timeout.

    Tout ceci peut vous sembler un peu compliqué, mais c'est en fait très simple à utiliser. Vous devez connaître deux fonctions :

    Exemple d'utilisation des sessions

    Je vous propose d'étudier un exemple concret pour que vous voyiez à quel point c'est simple à utiliser :

    <?php
    // On démarre la session AVANT d'écrire du code HTML
    session_start();
     
    // On s'amuse à créer quelques variables de session dans $_SESSION
    $_SESSION['prenom'] = 'Jean';
    $_SESSION['nom'] = 'Dupont';
    $_SESSION['age'] = 24;
    ?>
     
    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" >
       <head>
           <title>Titre de ma page</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
     
        <p>
            Salut <?php echo $_SESSION['prenom']; ?> !<br />
            Tu es à l'accueil de mon site (index.php). Tu veux aller sur une autre page ?
        </p>
        
        <p>
            <a href="mapage.php">Lien vers mapage.php</a><br />
            <a href="monscript.php">Lien vers monscript.php</a><br />
            <a href="informations.php">Lien vers informations.php</a>
        </p>
     
        </body>
    </html>

    Essayer !

    Ne vous y trompez pas : on peut créer les variables de session n'importe où dans le code (pas seulement au début comme je l'ai fait ici). La seule chose qui importe, c'est que le session_start() soit fait au tout début de la page.

    Comme vous le voyez, j'ai créé trois variables de session qui contiennent ici le nom, le prénom et l'âge du visiteur.

    J'ai aussi fait des liens vers d'autres pages de mon site. Notez quelque chose de très important : ces liens sont tout simples et ne transmettent aucune information. Je ne m'occupe de rien : ni de transmettre le nom, le prénom ou l'âge du visiteur, ni de transmettre l'ID de session. PHP gère tout pour nous.

    Maintenant, sur toutes les pages de mon site (bien entendu, il faudra démarrer le système de session sur toutes les pages avec session_start()), je peux utiliser si je le souhaite les variables $_SESSION['prenom'], $_SESSION['nom'] et $_SESSION['age'] !

    Voici par exemple le code source de la page informations.php :

    <?php
    session_start(); // On démarre la session AVANT toute chose
    ?>
     
    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" >
       <head>
           <title>Titre de ma page</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
     
        <p>Re-bonjour !</p>
     
        <p>
            Je me souviens de toi ! Tu t'appelles <?php echo $_SESSION['prenom'] . ' ' . $_SESSION['nom']; ?> !<br />
            Et ton âge hummm... Tu as <?php echo $_SESSION['age']; ?> ans, c'est ça ? :-D
        </p>
        
        </body>
    </html>

    Vous voyez ? On a juste fait démarrer la session avec un session_start(), puis on a affiché les valeurs des variables de session.
    Et là, magie !
    Les valeurs des variables ont été conservées, on n'a rien eu à faire !

    En résumé, on peut créer des variables de session comme on crée des variables classiques, à condition de les écrire dans l'array $_SESSION et d'avoir lancé le système de sessions avec session_start(). Ces variables sont ainsi conservées de page en page pendant toute la durée de la présence de votre visiteur.

    L'utilité des sessions en pratique

    Concrètement, les sessions peuvent servir dans de nombreux cas sur votre site (et pas seulement pour retenir un nom et un prénom !). Voici quelques exemples :

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    Les variables superglobales Les cookies

    Les cookies

    Les sessions Lire et écrire dans un fichier

    Travailler avec des cookies revient à peu près à la même chose qu'avec des sessions, à quelques petites différences près que nous allons voir. Voici ce que nous allons faire pour découvrir les cookies :

    1. on va voir ce qu'est exactement un cookie (parce que si ça se trouve, il y en a qui croient en ce moment même que je vais parler de recettes de cuisine !);

    2. ensuite, nous verrons comment écrire un cookie : c'est facile à faire, si on respecte quelques règles ;

    3. enfin, nous verrons comment récupérer le contenu d'un cookie : ce sera le plus simple.

    Un cookie, c'est un petit fichier que l'on enregistre sur l'ordinateur du visiteur.
    Ce fichier contient du texte et permet de « retenir » des informations sur le visiteur. Par exemple, vous inscrivez dans un cookie le pseudo du visiteur, comme ça la prochaine fois qu'il viendra sur votre site, vous pourrez lire son pseudo en allant regarder ce que son cookie contient.

    Parfois les cookies ont une mauvaise image. On fait souvent l'erreur de penser que les cookies sont « dangereux ». Non, ce ne sont pas des virus, juste de petits fichiers texte qui permettent de retenir des informations. Au pire, un site marchand peut retenir que vous aimez les appareils photos numériques et vous afficher uniquement des pubs pour des appareils photos, mais c'est tout, ces petites bêtes sont inoffensives pour votre ordinateur.

    Chaque cookie stocke généralement une information à la fois. Si vous voulez stocker le pseudonyme du visiteur et sa date de naissance, il est donc recommandé de créer deux cookies.

    Où sont stockés les cookies sur mon disque dur ?

    Cela dépend de votre navigateur web. Généralement on ne touche pas directement à ces fichiers, mais on peut afficher à l'intérieur du navigateur la liste des cookies qui sont stockés. On peut choisir de les supprimer à tout moment.

    Si vous avez Mozilla Firefox, vous pouvez aller dans le menu Outils / Options / Vie privée et cliquer sur Supprimer des cookies spécifiques. Vous obtenez la liste et la valeur de tous les cookies stockés, comme sur la figure suivante.

    Cookies sous Firefox
    Cookies sous Firefox

    Les cookies sont classés par site web. Chaque site web peut écrire, comme vous le voyez, plusieurs cookies. Chacun d'eux a un nom et une valeur (que vous pouvez voir à la ligne Contenu sur la figure suivante). Vous noterez que comme tout cookie qui se respecte, chacun a une date d'expiration. Après cette date, ils ne sont plus bons à manger ils sont automatiquement supprimés par le navigateur.

    Les cookies sont donc des informations temporaires que l'on stocke sur l'ordinateur des visiteurs. La taille est limitée à quelques kilo-octets : vous ne pouvez pas stocker beaucoup d'informations à la fois, mais c'est en général suffisant.

    Comme une variable, un cookie a un nom et une valeur. Par exemple, le cookie pseudo aurait chez moi la valeur M@teo21.

    Pour écrire un cookie, on utilise la fonction PHP setcookie (qui signifie « Placer un cookie » en anglais).
    On lui donne en général trois paramètres, dans l'ordre suivant :

    1. le nom du cookie (ex. : pseudo) ;

    2. la valeur du cookie (ex. : M@teo21) ;

    3. la date d'expiration du cookie, sous forme de timestamp (ex. : 1090521508).

    Le paramètre correspondant à la date d'expiration du cookie mérite quelques explications. Il s'agit d'un timestamp, c'est-à-dire du nombre de secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970. Le timestamp est une valeur qui augmente de 1 toutes les secondes. Pour obtenir le timestamp actuel, on fait appel à la fonction time(). Pour définir une date d'expiration du cookie, il faut ajouter au « moment actuel » le nombre de secondes au bout duquel il doit expirer.

    Si vous voulez supprimer le cookie dans un an, il vous faudra donc écrire : time() + 365*24*3600. Cela veut dire : timestamp actuel $+$ nombre de secondes dans une année. Cela aura pour effet de supprimer votre cookie dans exactement un an.

    Voici donc comment on peut créer un cookie :

    <?php setcookie('pseudo', 'M@teo21', time() + 365*24*3600); ?>

    Je recommande toutefois d'activer l'option httpOnly sur le cookie. Sans rentrer dans les détails, cela rendra votre cookie inaccessible en JavaScript sur tous les navigateurs qui supportent cette option (c'est le cas de tous les navigateurs récents.). Cette option permet de réduire drastiquement les risques de faille XSS sur votre site, au cas où vous auriez oublié d'utiliser htmlspecialchars à un moment.

    Je vous recommande donc de créer votre cookie plutôt comme ceci :

    <?php setcookie('pseudo', 'M@teo21', time() + 365*24*3600, null, null, false, true); ?>

    Le dernier paramètre true permet d'activer le mode httpOnly sur le cookie, et donc de le rendre en quelque sorte plus sécurisé. Ça ne coûte rien et vous diminuez le risque qu'un jour l'un de vos visiteurs puisse se faire voler le contenu d'un cookie à cause d'une faille XSS.

    Il y a un petit problème avec setcookie… Comme pour session_start, cette fonction ne marche QUE si vous l'appelez avant tout code HTML (donc avant la balise <!DOCTYPE>).

    Voyons maintenant comment je ferais pour écrire deux cookies, un qui retient mon pseudo pendant un an, et un autre qui retient le nom de mon pays :

    <?php
    setcookie('pseudo', 'M@teo21', time() + 365*24*3600, null, null, false, true); // On écrit un cookie
    setcookie('pays', 'France', time() + 365*24*3600, null, null, false, true); // On écrit un autre cookie...
    
    // Et SEULEMENT MAINTENANT, on peut commencer à écrire du code html
    ?>
    
    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" >
       <head>
           <title>Ma super page PHP</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <body>
        
        etc.

    Et voilà, les cookies sont écrits ! Comme vous le voyez, pour écrire deux cookies il faut appeler deux fois setcookie.

    C'est la partie la plus simple. Avant de commencer à travailler sur une page, PHP lit les cookies du client pour récupérer toutes les informations qu'ils contiennent. Ces informations sont placées dans la superglobale $_COOKIE, sous forme d'array, comme d'habitude.

    De ce fait, si je veux ressortir le pseudo du visiteur que j'avais inscrit dans un cookie, il suffit d'écrire : $_COOKIE['pseudo'].

    Ce qui nous donne un code PHP tout bête pour afficher de nouveau le pseudo du visiteur :

    <p>
        Hé ! Je me souviens de toi !<br />
        Tu t'appelles <?php echo $_COOKIE['pseudo']; ?> et tu viens de <?php echo $_COOKIE['pays']; ?> c'est bien ça ?
    </p>

    Comme vous le voyez encore une fois, le gros avantage c'est que les superglobales sont accessibles partout.
    Vous avez besoin de savoir ce que contient le cookie pseudo ? Affichez donc le contenu de la superglobale $_COOKIE['pseudo'] !

    À noter que si le cookie n'existe pas, la variable superglobale n'existe pas. Il faut donc faire un isset pour vérifier si le cookie existe ou non.

    Vous vous demandez peut-être comment modifier un cookie déjà existant ? Là encore, c'est très simple : il faut refaire appel à setcookie en gardant le même nom de cookie, ce qui « écrasera » l'ancien.

    Par exemple, si j'habite maintenant en Chine, je ferai :

    setcookie('pays', 'Chine', time() + 365*24*3600, null, null, false, true);

    Notez qu'alors le temps d'expiration du cookie est remis à zéro pour un an.

    En résumé

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    Les sessions Lire et écrire dans un fichier

    Lire et écrire dans un fichier

    Les cookies Autoriser l'écriture de fichiers (chmod)

    Les variables sont simples à utiliser, mais elles ne contiennent que des informations temporaires. La durée de vie d'une variable n'est en effet jamais très longue. Or, vous aurez certainement besoin sur votre site de stocker des informations définitivement.

    Par exemple, il est impossible de stocker les messages d'un forum dans des variables… puisque celles-ci seront supprimées à la fin de l'exécution de la page ! Pour stocker ces informations longtemps, il faut les écrire sur le disque dur. Quoi de plus logique pour cela que de créer des fichiers ?

    PHP permet justement d'enregistrer des données dans des fichiers sur le disque dur du serveur.

    Autoriser l'écriture de fichiers (chmod)

    Lire et écrire dans un fichier Ouvrir et fermer un fichier

    Pour que PHP puisse créer des fichiers, il doit avoir accès à un dossier qui lui en autorise la création. Il faut en effet donner le droit à PHP de créer et modifier les fichiers, sinon celui-ci ne pourra rien faire.

    Pour créer ces droits, on dit en général qu'on doit modifier le CHMOD du fichier ou du dossier. C'est le nom de la commande qui permet de modifier les droits sous Linux.

    Le CHMOD est un nombre à trois chiffres que l'on attribue à un fichier (par exemple 777). Selon la valeur de ce nombre, Linux autorisera (ou non) la modification du fichier.
    Le problème, c'est que Linux n'autorise généralement pas les modifications de fichiers par un script PHP. Or, c'est justement ce qu'on veut faire. Alors, comment va-t-on faire pour s'en sortir ? En modifiant le CHMOD, pardi !

    Il va falloir passer par… votre logiciel FTP ! Oui, celui-là même qui vous sert à envoyer vos pages sur le web.
    En ce qui me concerne, j'utilise FileZilla (vous pouvez utiliser celui que vous voulez, la manipulation est quasiment la même).

    Connectez-vous à votre serveur, et faites un clic-droit sur l'un des fichiers, pour obtenir la figure suivante.

    Modifier les permissions d'un fichier
    Modifier les permissions d'un fichier

    En général, vous devriez avoir un menu « CHMOD » ou « Permissions de fichier » (comme moi).
    Cela devrait ouvrir une fenêtre qui ressemble à peu près à la figure suivante.

    CHMOD à 777 pour activer l'écriture
    CHMOD à 777 pour activer l'écriture

    Et c'est là que se trouve la solution à tous nos problèmes ! Sans rentrer dans les détails parce qu'il n'est pas question de faire un cours sur Linux ici, voilà comment ça fonctionne : il y a trois types de personnes qui ont le droit de lire/modifier des fichiers.

    Si vous rentrez 777 comme valeur pour le CHMOD, cela signifie que tous les programmes du serveur ont le droit de modifier le fichier, notamment PHP. Il faut donc rentrer 777 pour que PHP puisse modifier le fichier en question.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les CHMOD, je traite le sujet beaucoup plus en détail dans mon cours sur Linux. N'hésitez pas à aller lire le tutoriel si le sujet vous intéresse.

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    Lire et écrire dans un fichier Ouvrir et fermer un fichier

    Ouvrir et fermer un fichier

    Autoriser l'écriture de fichiers (chmod) Lire et écrire dans un fichier

    Avant de lire/écrire dans un fichier, il faut d'abord l'ouvrir.

    Commencez par créer un fichier compteur.txt (par exemple). Envoyez-le sur votre serveur avec votre logiciel FTP, et appliquez-lui un CHMOD à 777 comme on vient d'apprendre à le faire.

    Maintenant, on va créer un fichier PHP qui va travailler sur compteur.txt.
    Votre mission, si vous l'acceptez : compter le nombre de fois qu'une page a été vue sur votre site et enregistrer ce nombre dans ce fichier.

    Voici comment nous allons procéder :

    <?php
    // 1 : on ouvre le fichier
    $monfichier = fopen('compteur.txt', 'r+');
    
    // 2 : on fera ici nos opérations sur le fichier...
    
    // 3 : quand on a fini de l'utiliser, on ferme le fichier
    fclose($monfichier);
    ?>

    Il y a trois étapes à respecter.

    1. On ouvre le fichier avec fopen. Cette fonction renvoie une information que vous devez mettre dans une variable (ici : $monfichier). Cela nous sera utile tout à l'heure pour fermer le fichier.
      On indique tout d'abord à fopen le fichier qu'on veut ouvrir (compteur.txt), puis comment on veut l'ouvrir (ici j'ai mis 'r+'). Voici, regroupées dans le tableau ci-dessous, les principales possibilités à notre disposition.

      Mode

      Explication

      r

      Ouvre le fichier en lecture seule. Cela signifie que vous pourrez seulement lire le fichier.

      r+

      Ouvre le fichier en lecture et écriture. Vous pourrez non seulement lire le fichier, mais aussi y écrire (on l'utilisera assez souvent en pratique).

      a

      Ouvre le fichier en écriture seule. Mais il y a un avantage : si le fichier n'existe pas, il est automatiquement créé.

      a+

      Ouvre le fichier en lecture et écriture. Si le fichier & n'existe pas, il est créé automatiquement. Attention : le répertoire doit avoir un CHMOD à 777 dans ce cas ! À noter que si le fichier existe déjà, le texte sera rajouté à la fin.

      Ici, on a créé le fichier avant, donc pas besoin d'utiliser a+.

    2. On fait nos opérations de lecture/écriture sur le fichier. Nous allons voir comment ça fonctionne un peu plus loin.

    3. Enfin, quand on a fini d'utiliser le fichier, on fait un fclose pour le fermer. On doit préciser quel fichier doit être fermé : mettez-y la variable $monfichier pour que PHP sache duquel il s'agit, et c'est bon.

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    Autoriser l'écriture de fichiers (chmod) Lire et écrire dans un fichier

    Lire et écrire dans un fichier

    Ouvrir et fermer un fichier Présentation des bases de données

    Maintenant que nous savons ouvrir et fermer notre fichier, nous allons apprendre à le lire et à le modifier.

    Lire

    Pour lire, on a deux possibilités :

    En général, on se débrouillera pour mettre une information par ligne dans notre fichier. On se sert donc assez peu de fgetc qui est plutôt lourd à utiliser (il faudrait faire une boucle pour lire caractère par caractère).

    Dans notre cas, on va supposer que notre fichier ne contient qu'une ligne : le nombre de pages qui ont été vues sur le site.
    Pour récupérer ce nombre, il faudra procéder comme ceci :

    <?php
    // 1 : on ouvre le fichier
    $monfichier = fopen('compteur.txt', 'r+');
     
    // 2 : on lit la première ligne du fichier
    $ligne = fgets($monfichier);
     
    // 3 : quand on a fini de l'utiliser, on ferme le fichier
    fclose($monfichier);
    ?>

    Il faut indiquer à fgets le fichier à lire. On lui donne notre variable $monfichier qui lui permettra de l'identifier.
    fgets renvoie toute la ligne (la fonction arrête la lecture au premier saut de ligne). Donc notre variable $ligne devrait contenir la première ligne du fichier.

    Et si mon fichier fait quinze lignes, comment je fais pour toutes les lire ?

    Il faut faire une boucle. Un premier fgets vous donnera la première ligne. Au second tour de boucle, le prochain appel à fgets renverra la deuxième ligne, et ainsi de suite.

    C'est un peu lourd, mais si on stocke assez peu d'informations dans le fichier, cela peut suffire. Sinon, si on a beaucoup d'informations à stocker, on préfèrera utiliser une base de données (on en parlera dans la prochaine partie).

    Écrire

    Pour l'écriture, on n'a qu'une seule possibilité : utiliser fputs.
    Cette fonction va écrire la ligne que vous voulez dans le fichier.

    Elle s'utilise comme ceci :

    <?php fputs($monfichier, 'Texte à écrire'); ?>

    Toutefois, il faut savoir où l'on écrit le texte. En effet, le fonctionnement d'un fichier est assez étrange…

    1. Vous l'ouvrez avec fopen.

    2. Vous lisez par exemple la première ligne avec fgets.

    3. Oui mais voilà : maintenant, le « curseur » de PHP se trouve à la fin de la première ligne (vu qu'il vient de lire la première ligne), comme dans la figure suivante.

      Le curseur de PHP est à la fin de la première ligne
      Le curseur de PHP est à la fin de la première ligne

      Si vous faites un fputs juste après, il va écrire à la suite ! Pour éviter ça, on va utiliser la fonction fseek qui va replacer le curseur où l'on veut dans le fichier. En l'occurence, on va replacer le curseur au début du fichier en faisant :
      fseek($monfichier, 0);
      Notre curseur sera alors repositionné au début, voyez donc la figure suivante.

      Le curseur de PHP est replacé à l'endroit choisi
      Le curseur de PHP est replacé à l'endroit choisi
    4. Ouf, notre curseur est au début du fichier, on peut maintenant faire un fputs. La ligne va s'écrire par-dessus l'ancienne, ce qui fait que l'ancien texte sera écrasé (remplacé par le nouveau).

    Pour y voir un peu plus clair, je vous propose ce code source qui compte le nombre de fois que la page a été vue :

    <?php
    $monfichier = fopen('compteur.txt', 'r+');
     
    $pages_vues = fgets($monfichier); // On lit la première ligne (nombre de pages vues)
    $pages_vues++; // On augmente de 1 ce nombre de pages vues
    fseek($monfichier, 0); // On remet le curseur au début du fichier
    fputs($monfichier, $pages_vues); // On écrit le nouveau nombre de pages vues
     
    fclose($monfichier);
     
    echo '<p>Cette page a été vue ' . $pages_vues . ' fois !</p>';
    ?>

    Essayer !

    Ce n'était pas si dur, vous voyez.

    Voici la description des quatre lignes du milieu (les plus importantes) :

    1. on récupère la première ligne du fichier, qui est le nombre de pages qui ont été vues pour le moment sur le site ;

    2. on ajoute 1 à la variable $pages_vues. Si elle valait 15, elle vaudra désormais 16 ;

    3. on replace notre fameux « curseur » au début du fichier (parce que sinon, il se trouvait à la fin de la première ligne et on aurait écrit à la suite) ;

    4. on écrit notre nouveau nombre de pages vues dans le fichier, en écrasant l'ancien nombre.

    Voilà, vous venez de voir comment on se sert d'un fichier : ouverture, lecture, écriture, fermeture.
    Pour un gros fichier, cela devient vite compliqué, mais pour un petit fichier comme celui-ci, cela convient très bien.

    Dans la suite de ce cours, nous allons découvrir une méthode plus efficace pour stocker des données : nous allons utiliser une base de données MySQL.

    En résumé

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Ouvrir et fermer un fichier Présentation des bases de données

    Présentation des bases de données

    Lire et écrire dans un fichier Le langage SQL et les bases de données

    Pour l'instant, vous avez découvert le fonctionnement du langage PHP mais vous ne vous sentez probablement pas encore capables de créer de vrais sites web avec ce que vous avez appris. C'est parfaitement normal car il vous manque un élément crucial : la base de données.

    Une base de données permet d'enregistrer des données de façon organisée et hiérarchisée. Certes, vous connaissez les variables, mais celles-ci restent en mémoire seulement le temps de la génération de la page. Vous avez aussi appris à écrire dans des fichiers, mais cela devient vite très compliqué dès que vous avez beaucoup de données à enregistrer.

    Or, il va bien falloir stocker quelque part la liste de vos membres, les messages de vos forums, les options de navigation des membres… Les bases de données constituent le meilleur moyen de faire cela de façon simple et propre. Nous allons les étudier durant toute cette partie du livre !

    Le langage SQL et les bases de données

    Présentation des bases de données Structure d'une base de données

    La base de données (BDD) est un système qui enregistre des informations. Un peu comme un fichier texte ? Non, pas vraiment. Ce qui est très important ici, c'est que ces informations sont toujours classées. Et c'est ça qui fait que la BDD est si pratique : c'est un moyen simple de ranger des informations.

    Et si je préfère rester désordonné ? Si je n'ai pas envie de classer mes informations ?
    Est-on obligé de classer chaque information qu'on enregistre ?

    C'est un peu ce que je me disais au début… Classer certaines choses, d'accord, mais il me semblait que je n'en aurais besoin que très rarement.
    Grave erreur ! Vous allez le voir : 99 % du temps, on range ses informations dans une base de données. Pour le reste, on peut les enregistrer dans un fichier comme on a appris à le faire… mais quand on a goûté aux bases de données, on peut difficilement s'en passer ensuite !

    Imaginez par exemple une armoire, dans laquelle chaque dossier est à sa place.
    Quand tout est à sa place, il est beaucoup plus facile de retrouver un objet, n'est-ce pas ? Eh bien là, c'est pareil : en classant les informations que vous collectez (concernant vos visiteurs par exemple), il vous sera très facile de récupérer plus tard ce que vous cherchez.

    Les SGBD s'occupent du stockage

    Je vous ai présenté brièvement les SGBD (Systèmes de Gestion de Bases de Données) dans le premier chapitre de ce livre. Les SGBD sont les programmes qui se chargent du stockage de vos données.

    Les plus connus sont, pour rappel :

    Il faut donc choisir le SGBD que vous allez utiliser pour stocker les données. Je vous recommande de travailler plutôt avec les SGBD libres et gratuits, tels que MySQL, PostgreSQL et SQLite. Après, tout est question de goût et des fonctionnalités que vous recherchez. MySQL est un bon compromis.

    Vous donnez les ordres au SGBD en langage SQL

    Vous allez devoir communiquer avec le SGBD pour lui donner l'ordre de récupérer ou d'enregistrer des données. Pour lui « parler », on utilise le langage SQL.

    La bonne nouvelle, c'est que le langage SQL est un standard, c'est-à-dire que quel que soit le SGBD que vous utilisez, vous vous servirez du langage SQL. La mauvaise, c'est qu'il y a en fait quelques petites variantes d'un SGBD à l'autre, mais cela concerne généralement les commandes les plus avancées.

    Comme vous vous en doutez, il va falloir apprendre le langage SQL pour travailler avec les bases de données. Ce langage n'a rien à voir avec le PHP, mais nous allons impérativement en avoir besoin.

    Voici un exemple de commande en langage SQL, pour vous donner une idée :

    SELECT id, auteur, message, datemsg FROM livreor ORDER BY datemsg DESC

    Le principal objectif de cette partie du livre sera d'apprendre à utiliser ce langage SQL pour que vous soyez capables de donner n'importe quel ordre à la base de données, comme par exemple : « Récupère-moi les 10 dernières news de mon site », « Supprime le dernier message posté dans ce forum », etc.

    PHP fait la jonction entre vous et MySQL

    Pour compliquer un petit peu l'affaire (sinon, ce n'est pas rigolo), on ne va pas pouvoir parler à MySQL directement. Eh non, seul PHP peut le faire !
    C'est donc PHP qui va faire l'intermédiaire entre vous et MySQL. On devra demander à PHP : « Va dire à MySQL de faire ceci. »

    Je crois qu'un petit schéma ne serait pas du luxe… Voyez la figure suivante.

    Communication entre PHP et MySQL
    Communication entre PHP et MySQL

    Voici ce qui peut se passer lorsque le serveur a reçu une demande d'un client qui veut poster un message sur vos forums :

    1. le serveur utilise toujours PHP, il lui fait donc passer le message ;

    2. PHP effectue les actions demandées et se rend compte qu'il a besoin de MySQL. En effet, le code PHP contient à un endroit « Va demander à MySQL d'enregistrer ce message ». Il fait donc passer le travail à MySQL ;

    3. MySQL fait le travail que PHP lui avait soumis et lui répond « O.K., c'est bon ! » ;

    4. PHP renvoie au serveur que MySQL a bien fait ce qui lui était demandé.

    Maintenant que nous avons fait les présentations, il va falloir découvrir comment est organisée une base de données. Bien en comprendre l'organisation est en effet absolument indispensable.

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    Présentation des bases de données Structure d'une base de données

    Structure d'une base de données

    Le langage SQL et les bases de données Mais où sont enregistrées les données ?

    Avec les bases de données, il faut utiliser un vocabulaire précis. Heureusement, vous ne devriez pas avoir trop de mal à vous en souvenir, vu qu'on va se servir d'une image : celle d'une armoire. Écoutez-moi attentivement et n'hésitez pas à lire lentement, plusieurs fois si c'est nécessaire.

    Je vous demande d'imaginer ce qui suit.

    Une table est donc représentée sous la forme d'un tableau ; par exemple, le tableau suivante vous montre à quoi peut ressembler le contenu d'une table appelée « visiteurs ».

    Numéro

    Pseudonyme

    E-mail

    Âge

    1

    Kryptonic

    [email protected]

    24

    2

    Serial_Killer

    [email protected]

    16

    3

    M@teo21

    [email protected]

    18

    4

    Bibou

    [email protected]

    29

    Ce tableau représente le contenu d'une table (c'est-à-dire le tiroir de l'armoire).

    Les champs dans cet exemple sont : « Numéro », « Pseudonyme », « E-mail » et « Âge ». Chaque ligne est une entrée. Ici, il y en a quatre, mais une table peut très bien contenir 100, 1 000, ou même 100 000 (je vous souhaite d'avoir autant de visiteurs ! ;-)) entrées.

    Et pour finir, voici l'indispensable schéma, en figure suivante, pour que tout ça soit clair.

    Organisation d'une base de données MySQL
    Organisation d'une base de données MySQL

    La base de données contient plusieurs tables (on peut en mettre autant que l'on veut à l'intérieur). Chaque table est en fait un tableau où les colonnes sont appelées champs et où les lignes sont appelées entrées.

    Pour vous donner quelques exemples concrets, voici quelques noms de tables que l'on peut être amené à créer pour les besoins de son site web :

    Voilà, vous devriez commencer à comprendre pourquoi vous allez avoir besoin d'une BDD sur votre site.

    Si quelque chose ne vous paraît pas clair, si vous avez l'impression de mélanger un peu « bases », « tables », « champs » ou « entrées », relisez de nouveau cette partie. Il faut que vous soyez capables de reproduire le schéma tout seuls sur un bout de papier.

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    Le langage SQL et les bases de données Mais où sont enregistrées les données ?

    Mais où sont enregistrées les données ?

    Structure d'une base de données phpMyAdmin

    Avant de terminer le chapitre, voici une question que l'on se pose fréquemment quand on lit ce genre de chapitre sur les bases de données pour la première fois.

    Ils sont bien jolis ces tableaux et ces schémas, ces bases, ces champs… Mais je vois pas ce que c'est concrètement, moi ! Où MySQL enregistre-t-il les données ?

    En fait, tout ce que je viens de vous montrer, c'est une façon de « visualiser » la chose. Il faut que vous imaginiez que la base de données gère les informations sous forme de tableaux, parce que c'est la meilleure représentation qu'on peut s'en faire.

    Mais concrètement, quand MySQL enregistre des informations, il les écrit bien quelque part. Oui, comme tout le monde, il les enregistre dans des fichiers !
    Ces fichiers sont quelque part sur votre disque dur, mais il ne faut jamais les ouvrir et encore moins les modifier directement. Il faut toujours parler avec MySQL qui va se charger d'extraire et de modifier les informations dans ces fichiers.

    Chaque SGBD a sa propre façon d'enregistrer les données, mais aucun d'eux ne peut y échapper : pour que les données restent enregistrées, il faut les stocker dans des fichiers sur le disque dur. Par exemple, avec MySQL sous Windows, si vous utilisez WAMP, vous devriez trouver les fichiers où sont stockées les informations dans C:\wamp\mysql\data. Je vous recommande très fortement de ne pas y toucher car ils ne sont pas prévus pour être modifiés directement !

    Dans la pratique, on n'ira jamais toucher à ces fichiers directement. On demandera TOUJOURS à MySQL d'enregistrer, ou d'aller lire des choses. Après, c'est lui qui se débrouille pour classer ça comme il veut dans ses fichiers.

    Et c'est justement ça, le gros avantage de la base de données : pas de prise de tête pour le rangement des informations. Vous demandez à MySQL de vous sortir toutes les news de votre site enregistrées de février à juillet : il va lire dans ses fichiers, et vous ressort les réponses. Vous vous contentez de « dialoguer » avec MySQL. Lui se charge du sale boulot, c'est-à-dire de ranger vos données dans ses fichiers.

    En résumé

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    Structure d'une base de données phpMyAdmin

    phpMyAdmin

    Mais où sont enregistrées les données ? Créer une table

    Nous allons maintenant faire des manipulations sur une base de données. Vous allez « voir » ce que peuvent contenir une base et ses tables.

    Il existe plusieurs façons d'accéder à sa base de données et d'y faire des modifications. On peut utiliser une ligne de commande (console), exécuter les requêtes en PHP ou faire appel à un programme qui nous permet d'avoir rapidement une vue d'ensemble. Ici, je vous propose de découvrir phpMyAdmin, un des outils les plus connus permettant de manipuler une base de données MySQL.

    phpMyAdmin est livré avec WAMP, vous allez donc pouvoir vous en servir tout de suite. Presque tous les hébergeurs permettent d'utiliser phpMyAdmin ; renseignez-vous auprès du vôtre pour savoir comment y accéder.

    Créer une table

    phpMyAdmin Modifier une table

    La première chose que je vous demande de faire, c'est d'ouvrir phpMyAdmin. Pour cela, démarrez WAMP, faites un clic gauche sur l'icône de la barre des tâches et allez dans « phpMyAdmin ». Vous y êtes. ;-)

    L'accueil de phpMyAdmin ressemble à la figure suivante.

    Accueil de phpMyAdmin
    Accueil de phpMyAdmin

    Vous pouvez remarquer deux endroits importants, signalés par des numéros sur ma capture d'écran.

    1. Liste des bases : c'est la liste de vos bases de données. Le nombre entre parenthèses est le nombre de tables qu'il y a dans la base.
      Sur ma capture d'écran, on a donc deux bases : information_schema, qui contient 28 tables, et mysql, qui en contient 23.

    2. Créer une base : pour créer une nouvelle base de données, entrez un nom dans le champ de formulaire à droite, cliquez sur « Créer » et hop ! c'est fait.

    Pour le moment, deux bases existent déjà : information_schema et mysql. N'y touchez pas, elles servent au fonctionnement interne de MySQL.

    Nous allons maintenant créer une nouvelle base test dans laquelle nous travaillerons tout le temps par la suite. Utilisez le formulaire à droite pour créer cette base : entrez le nom test et cliquez sur le bouton Créer.

    L'écran de la figure suivante devrait alors s'afficher si la base a bien été créée.

    La base de test a été créée, vide
    La base de test a été créée, vide

    On vous indique qu'aucune table n'a été trouvée dans la base. Et si on en créait une ?

    Dans le champ « Créer une nouvelle table sur la base test », entrez le nom news et le nombre de champs 3, comme vous le montre la figure suivante.

    Créer une table
    Créer une table

    Cliquez sur « Exécuter ».

    La table n'est pas immédiatement créée : il faut maintenant indiquer le nom des champs et les données qu'ils peuvent contenir. Je vous propose de faire simple car pour l'instant on cherche juste à tester phpMyAdmin. Pour cette table, on va créer les trois champs suivants.

    Soyons clairs : je ne suis pas en train de vous apprendre à créer un système de news pour votre site. Nous aurons l'occasion d'y travailler un peu plus tard. Pour le moment nous cherchons seulement à découvrir le fonctionnement de phpMyAdmin.

    Vous devriez avoir la figure suivante sous les yeux.

    Création d'une table MySQL
    Création d'une table MySQL

    Chaque colonne représente un champ. Nous avons demandé trois champs, il y a donc trois colonnes.

    phpMyAdmin vous demande beaucoup d'informations mais rassurez-vous, il n'est pas nécessaire de tout remplir. La plupart du temps, les sections les plus intéressantes seront :

    Je vous propose de remplir le formulaire comme je l'ai fait. Veillez à bien cocher AUTO_INCREMENT et à définir un index PRIMARY sur le champ id.

    Une fois que c'est fait, cliquez sur le bouton Sauvegarder en bas de la page. Votre table est créée !

    Avant d'aller plus loin, je voudrais revenir un peu plus en détail sur les types de champs et les index, notamment l'index PRIMARY qu'on a utilisé.

    Les types de champs MySQL

    Si vous déroulez la liste des types que vous propose MySQL, vous devriez tomber à la renverse, comme l'illustre la figure
    suivante.

    Types de données MySQL
    Types de données MySQL

    Alors que PHP ne propose que quelques types de données que l'on connaît bien maintenant (int, string, bool…), MySQL propose une quantité très importante de types de données.

    En fait, ceux-ci sont classés par catégories.

    En fait, phpMyAdmin a eu la bonne idée de proposer au tout début de cette liste les quatre types de données les plus courants :

    Nous n'aurons besoin de jongler qu'entre ces quatre types, donc ce sont eux qu'il faut retenir. Cela couvrira 99 % de nos besoins.

    Les clés primaires

    Toute table doit posséder un champ qui joue le rôle de clé primaire. La clé primaire permet d'identifier de manière unique une entrée dans la table. En général, on utilise le champ id comme clé primaire, comme on vient de le faire.

    Chaque news de votre site doit pouvoir être identifiée de manière unique. Le moyen le plus simple pour cela est de lui donner un numéro unique, dans un champ nommé « id ». Il ne peut pas y avoir deux news avec le même id ! Il en irait de même pour les autres tables de votre site : par exemple, chaque membre doit se voir attribuer un numéro unique. Si deux membres ont le même numéro, on ne pourra pas les différencier !

    Il est vital que chaque table possède sa clé primaire. On ne vous interdira pas de créer des tables sans clé primaire, mais leurs performances seront extrêmement réduites. Je vous conseille donc de prendre le réflexe de créer à chaque fois ce champ « id » en lui donnant l'index PRIMARY, ce qui aura pour effet d'en faire une clé primaire. Vous en profiterez en général pour cocher la case AUTO_INCREMENT afin que ce champ gère lui-même les nouvelles valeurs automatiquement (1, 2, 3, 4…).

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    phpMyAdmin Modifier une table

    Modifier une table

    Créer une table Autres opérations

    À gauche de votre écran, la table « news » que vous venez de créer devient visible, telle que vous la voyez sur la figure suivante.

    Liste des tables
    Liste des tables

    Actuellement, comme notre table est vide (elle ne contient aucune entrée), c'est la structure de la table (figure suivante) qui s'affichera dans les deux cas.

    Structure de la table news
    Structure de la table news

    Ce tableau vous rappelle de quels champs est constituée votre table : c'est sa structure. Notez que le champ id est souligné car c'est la clé primaire de la table.

    Il n'y a rien de bien intéressant à faire ici, mais sachez qu'il est possible d'ajouter ou de supprimer des champs à tout moment. Ce n'est pas parce que votre table a été créée qu'elle est figée. Vous avez des options pour renommer les champs, les supprimer, en ajouter, etc.

    Jetez déjà un oeil aux onglets du haut : « Structure », « Afficher », « SQL », etc. Cela vous amènera vers différentes options que nous verrons plus loin. Nous allons commencer par nous intéresser à l'onglet « Insérer », qui va nous permettre d'ajouter des entrées à la table.

    Une page s'ouvre dans laquelle vous pouvez entrer des valeurs pour chacun des champs. Cela va être pour nous l'occasion d'insérer notre première news, comme le suggère la figure suivante.

    Insertion d'un nouvel enregistrement
    Insertion d'un nouvel enregistrement

    Seule la colonne « Valeur » nous intéresse. Vous pouvez entrer une valeur pour chacun des trois champs. Vous remarquerez que je n'ai pas mis de valeur pour l'id : c'est normal, le numéro d'id est automatiquement calculé grâce à l'option auto_increment. Ne vous en occupez pas et choisissez plutôt un titre puis insérez un contenu. L'id de la première news sera 1, celui de la seconde sera 2, etc.

    Une fois que vous avez inséré le texte que vous vouliez, cliquez sur le premier bouton « Exécuter » de la page.

    Recommencez une ou deux fois en faisant la même manipulation et en laissant le champ id vide.

    Affichez maintenant le contenu de la table. Vous pouvez cliquer soit sur l'onglet « Afficher », en haut, soit sur le nom de la table dans le menu à gauche. La figure suivante vous présente le contenu que vous devriez voir.

    Contenu de la table news
    Contenu de la table news

    Vous repérez ici les champs « id », « titre » et « contenu ». Cette table possède trois entrées, et comme vous pouvez le voir MySQL a bien fait les choses puisque les numéros d'id se sont créés tout seuls.

    Vous pouvez modifier ou supprimer chacun des éléments que vous voyez à l'écran. Il y a beaucoup d'autres options en dessous que je vous laisse regarder. Pour l'instant, ce qui compte, c'est que vous ayez compris la procédure pour ajouter des éléments à la table et que vous soyez capables de lister son contenu.

    Mais… je ne vais pas devoir passer par phpMyAdmin à chaque fois que je veux ajouter ou supprimer un élément, quand même ? Il faudra passer par là pour ajouter chaque news de son site, mais aussi chaque membre, chaque message des forums ?

    Non, bien sûr que non. Comme son nom l'indique, phpMyAdmin est un outil d'administration. Il permet de voir rapidement la structure et le contenu de vos tables. Il est aussi possible d'ajouter ou de supprimer des éléments, comme on vient de le voir, mais on ne le fera que très rarement. Nous apprendrons à créer des pages en PHP qui insèrent ou suppriment des éléments directement depuis notre site web.

    Il nous reste encore à découvrir quelques-unes des fonctionnalités offertes par phpMyAdmin et nous aurons terminé notre tour d'horizon de cet outil.

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    Créer une table Autres opérations

    Autres opérations

    Modifier une table Lire des données

    Nous avons jusqu'ici découvert le rôle de trois onglets :

    Je souhaite vous présenter six autres onglets :

    SQL

    Cliquez sur l'onglet « SQL », présenté sur la figure suivante.

    Onglet SQL
    Onglet SQL

    La figure suivante s'affiche à l'écran.

    Écriture d'une requête SQL
    Écriture d'une requête SQL

    C'est ici que vous pouvez exécuter ce que l'on appelle des requêtes SQL pour demander à MySQL de faire quelque chose.

    C'est dans la grande zone de texte que vous pouvez taper ces requêtes. Par exemple on nous propose ici :

    SELECT * FROM `news` WHERE 1

    Cela signifie : « Afficher tout le contenu de la table 'news' ». C'est justement ce langage SQL que nous allons découvrir tout au long des prochains chapitres.

    Notez qu'il est aussi possible d'écrire des requêtes SQL dans une nouvelle fenêtre. Pour ouvrir une nouvelle fenêtre de requête SQL, cliquez sur le bouton « SQL » en haut du menu de gauche, ainsi que vous le propose la figure suivante.

    Ouvrir une nouvelle fenêtre SQL
    Ouvrir une nouvelle fenêtre SQL

    Cette nouvelle fenêtre se révèlera souvent très pratique.

    Importer

    Il y a aussi un onglet « Importer » (figure suivante).

    Onglet Importer
    Onglet Importer

    Dans la page qui s'affiche, vous pouvez envoyer un fichier de requêtes SQL (généralement un fichier .sql) à MySQL pour qu'il les exécute (figure suivante).

    Importer une table
    Importer une table

    Seul le premier champ en haut devrait nous intéresser : il nous permet d'indiquer un fichier sur notre disque dur contenant des requêtes SQL à exécuter.
    Cliquez ensuite sur le bouton « Exécuter » tout en bas sans vous préoccuper des autres champs.

    Quelle différence y a-t-il entre écrire la requête SQL (comme on vient de le voir juste avant) et envoyer un fichier contenant des requêtes SQL ?

    C'est la même chose, sauf que parfois quand on doit envoyer un très grand nombre de requêtes, il est plus pratique d'utiliser un fichier. D'ailleurs, dans les prochains chapitres, je vous donnerai un fichier de requêtes à exécuter, et il faudra utiliser cette méthode.

    Exporter

    Nous nous intéressons maintenant à l'onglet « Exporter ». C'est ici que vous allez pouvoir récupérer votre base de données sur le disque dur sous forme de fichier texte .sql (qui contiendra des tonnes de requêtes SQL).

    Ce fichier que l'on va « exporter », est-ce que c'est le même que celui dont tu nous parlais tout à l'heure ? Celui situé dans C:\wamp\mysql\data ?

    Non, pas du tout. Ce que je vous ai montré tout à l'heure, c'était quelque chose d'illisible. Je vous avais dit qu'on n'y toucherait pas, je ne vous ai pas menti.

    Le fichier que vous allez obtenir grâce à « l'exportation » de phpMyAdmin, c'est un fichier qui dit à MySQL comment recréer votre base de données (avec des requêtes en langage SQL).

    À quoi sert ce fichier ?

    On peut s'en servir pour deux choses :

    Votre écran doit ressembler à la figure suivante.

    Exportation d'une table
    Exportation d'une table

    Je vous conseille de laisser les options par défaut, c'est largement suffisant.

    Distinguez simplement la structure des données de la table. La structure d'une table se résume en quelques lignes : ce sont en fait les noms des champs, leurs types, etc. En revanche, les données correspondent aux entrées, et il peut y en avoir beaucoup ! Pour faire une sauvegarde complète, il faut donc prendre la structure ET les données.

    Cliquez sur « Exécuter ». On vous proposera alors de télécharger un fichier : c'est tout à fait normal. N'hésitez pas à regarder ce qu'il y a dans ce fichier : vous allez voir qu'il contient plusieurs requêtes SQL. C'est ce langage que je vais vous apprendre dans les chapitres qui suivent !

    Comment dois-je faire pour recréer la base de données sur mon site web ?

    Il faut aller sur le phpMyAdmin de votre hébergeur. Renseignez-vous pour en connaître l'adresse. Par exemple, chez Free c'est http://phpmyadmin.free.fr/phpMyAdmin (il faudra indiquer votre login et mot de passe).

    Une fois dessus, rendez-vous dans l'onglet « Importer » qu'on a vu tout à l'heure. Cliquez sur « Parcourir » pour indiquer où se trouve le fichier SQL que vous venez de créer sur votre disque dur. Faites « Exécuter », attendez qu'il soit envoyé, et c'est bon ! Votre base de données est alors recréée sur Internet !

    Opérations

    Ici, vous pouvez effectuer diverses opérations sur votre table.
    Je ne vais pas les énumérer une à une, ni vous expliquer comment elles fonctionnent vu que c'est très simple. Sachez simplement que vous pourriez avoir besoin de :

    Vider

    Vide tout le contenu de la table. Toutes les entrées vont disparaître, seule la structure de la table restera (c'est-à-dire les champs).

    Supprimer

    Pour supprimer la totalité de la table (structure et données), cliquez sur cet onglet.
    Là encore, réfléchissez-y à deux fois avant de tout supprimer, car vous ne pourrez rien récupérer par la suite, à moins d'avoir fait une sauvegarde au préalable avec l'outil d'exportation.

    En résumé

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    Modifier une table Lire des données

    Lire des données

    Autres opérations Se connecter à la base de données en PHP

    Dans ce chapitre, nous retournons à nos pages PHP. À partir de maintenant, nous allons apprendre à communiquer avec une base de données via PHP. Ce sera l'occasion de découvrir le langage SQL, que nous étudierons tout au long des prochains chapitres.

    Ici, nous allons nous entraîner à lire des données dans une table. Il est vivement conseillé d'avoir un peu manipulé phpMyAdmin au préalable : cet outil vous permettra de vérifier si les manipulations que vous faites en PHP ont bien l'impact que vous attendiez dans votre base de données.

    Se connecter à la base de données en PHP

    Lire des données Récupérer les données

    Pour pouvoir travailler avec la base de données en PHP, il faut d'abord s'y connecter.

    Nous allons apprendre dans ce chapitre à lire des données dans une BDD (base de données). Or, je vous rappelle que PHP doit faire l'intermédiaire entre vous et MySQL. Problème : PHP ne peut pas dire à MySQL dès le début « Récupère-moi ces valeurs ». En effet, MySQL demande d'abord un nom d'utilisateur et un mot de passe. S'il ne le faisait pas, tout le monde pourrait accéder à votre BDD et lire les informations (parfois confidentielles !) qu'elle contient.

    Il va donc falloir que PHP s'authentifie : on dit qu'il établit une connexion avec MySQL. Une fois que la connexion sera établie, vous pourrez faire toutes les opérations que vous voudrez sur votre base de données !

    Comment se connecte-t-on à la base de données en PHP ?

    Bonne question ! En effet, PHP propose plusieurs moyens de se connecter à une base de données MySQL.

    Ce sont toutes des extensions car PHP est très modulaire. On peut très facilement ajouter ou supprimer des éléments à PHP, car tout le monde n'a pas forcément besoin de toutes les fonctionnalités.

    Quel moyen choisir parmi tous ceux-là ?

    Vous l'aurez compris, les fonctions mysql_ ne sont plus à utiliser (on dit qu'elles sont « obsolètes »). Il reste à choisir entre mysqli_ et PDO. Nous allons ici utiliser PDO car c'est cette méthode d'accès aux bases de données qui va devenir la plus utilisée dans les prochaines versions de PHP. D'autre part, le gros avantage de PDO est que vous pouvez l'utiliser de la même manière pour vous connecter à n'importe quel autre type de base de données (PostgreSQL, Oracle…) (figure suivante).

    PDO permet de se connecter à n'importe quel type de base de données
    PDO permet de se connecter à n'importe quel type de base de données

    Vous pourrez donc réutiliser ce que vous allez apprendre si vous choisissez d'utiliser une autre base de données que MySQL.

    Activer PDO

    Normalement, PDO est activé par défaut. Pour le vérifier (voir la figure suivante), faites un clic gauche sur l'icône de WAMP dans la barre des tâches, puis allez dans le menu PHP / Extensions PHP et vérifiez que php_pdo_mysql est bien coché.

    Vérifiez que l'extension PDO est activée
    Vérifiez que l'extension PDO est activée

    Et si je n'utilise pas WAMP ?

    Vous pouvez ouvrir le fichier de configuration de PHP (qui s'appelle généralement php.ini) et rechercher la ligne qui contient php_pdo_mysql (à la ligne 3 dans l'exemple ci-dessous). Enlevez le point-virgule devant s'il y en a un pour activer l'extension :

    ;extension=php_pdo_firebird.dll
    ;extension=php_pdo_mssql.dll
    extension=php_pdo_mysql.dll
    ;extension=php_pdo_oci.dll
    ;extension=php_pdo_odbc.dll

    Si vous êtes sous Linux et que vous utilisez XAMPP, recherchez la ligne qui commence par pdo_mysql.default_socket et complétez-la comme ceci :

    pdo_mysql.default_socket = /opt/lampp/var/mysql/mysql.sock

    Enregistrez le fichier puis redémarrez PHP. Il suffit pour cela de relancer votre logiciel favori (WAMP, MAMP, XAMPP…).

    Se connecter à MySQL avec PDO

    Maintenant que nous sommes certains que PDO est activé, nous pouvons nous connecter à MySQL. Nous allons avoir besoin de quatre renseignements :

    Pour l'instant, nous faisons des tests sur notre ordinateur à la maison. On dit qu'on travaille « en local ». Par conséquent, le nom de l'hôte sera localhost.
    Quant au login et au mot de passe, par défaut le login est root et il n'y a pas de mot de passe.

    Voici donc comment on doit faire pour se connecter à MySQL via PDO sur la base test :

    <?php
    $bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    ?>

    Je ne comprends rien à ce code, c'est normal ?

    Oui, il faut reconnaître qu'il contient quelques nouveautés. En effet, PDO est ce qu'on appelle une extension orientée objet. C'est une façon de programmer un peu différente des fonctions classiques que l'on a appris à utiliser jusqu'ici.

    La ligne de code qu'on vient de voir crée ce qu'on appelle un objet$bdd. Ce n'est pas vraiment une variable (même si ça y ressemble fortement) : c'est un objet qui représente la connexion à la base de données. On crée la connexion en indiquant dans l'ordre dans les paramètres :

    Lorsque votre site sera en ligne, vous aurez sûrement un nom d'hôte différent ainsi qu'un login et un mot de passe comme ceci :

    <?php
    $bdd = new PDO('mysql:host=sql.hebergeur.com;dbname=mabase', 'pierre.durand', 's3cr3t');
    ?>

    Il faudra donc penser à changer cette ligne pour l'adapter à votre hébergeur en modifiant les informations en conséquence lorsque vous enverrez votre site sur le web.

    Tester la présence d'erreurs

    Si vous avez renseigné les bonnes informations (nom de l'hôte, de la base, le login et le mot de passe), rien ne devrait s'afficher à l'écran. Toutefois, s'il y a une erreur (vous vous êtes trompés de mot de passe ou de nom de base de données, par exemple), PHP risque d'afficher toute la ligne qui pose l'erreur, ce qui inclut le mot de passe !

    Vous ne voudrez pas que vos visiteurs puissent voir le mot de passe si une erreur survient lorsque votre site est en ligne. Il est préférable de traiter l'erreur. En cas d'erreur, PDO renvoie ce qu'on appelle une exception qui permet de « capturer » l'erreur. Voici comment je vous propose de faire :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch (Exception $e)
    {
            die('Erreur : ' . $e->getMessage());
    }
    ?>

    Voilà encore un code un peu nouveau pour nous. Là encore, sans trop rentrer dans le détail, il faut savoir que PHP essaie d'exécuter les instructions à l'intérieur du bloc try. S'il y a une erreur, il rentre dans le bloc catch et fait ce qu'on lui demande (ici, on arrête l'exécution de la page en affichant un message décrivant l'erreur).

    Si au contraire tout se passe bien, PHP poursuit l'exécution du code et ne lit pas ce qu'il y a dans le bloc catch. Votre page PHP ne devrait donc rien afficher pour le moment.

    Ouh là ! Tout ça semble bien compliqué, je n'y comprends pas grand-chose ! C'est grave, docteur ?

    Non, pas du tout ! En fait, et j'insiste là-dessus, PDO nous fait utiliser des fonctionnalités de PHP que l'on n'a pas étudiées jusqu'à présent (programmation orientée objet, exceptions…). Contentez-vous pour le moment de réutiliser les codes que je vous propose et n'ayez crainte : nous reviendrons sur ces codes-là plus tard pour les expliquer en détail.

    Si vous avez une page blanche, vous pouvez continuer. Si vous avez une erreur, lisez le message et essayez de comprendre ce qu'il signifie. Si vous êtes bloqués, n'hésitez pas à demander de l'aide sur les forums, sinon vous ne pourrez pas aller plus loin.

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Lire des données Récupérer les données

    Récupérer les données

    Se connecter à la base de données en PHP Les critères de sélection

    Dans un premier temps, nous allons apprendre à lire des informations dans la base de données, puis nous verrons dans le chapitre suivant comment ajouter et modifier des données.

    Pour travailler ici, il nous faut une base de données « toute prête » qui va nous servir de support. Je vous invite à télécharger la table que j'ai créée pour vous :

    Télécharger la table

    Rien qu'au nom, vous pouvez vous douter que cette table contient quelque chose en rapport avec des jeux vidéo. En effet, vous allez le voir, cette table contient une liste d'une cinquantaine de jeux.

    Pour cet exemple, plusieurs amis ont voulu répertorier tous les jeux vidéo qu'ils possèdent. La base de données est pour eux un moyen très pratique de classer et d'organiser tout cela ; vous allez voir pourquoi.

    Euh dis, qu'est-ce que je dois en faire de ce fichier jeux_video.sql ?

    Inutile d'essayer de l'ouvrir, ça n'a pas d'intérêt. Il faut l'importer via l'onglet « Importer » de phpMyAdmin. Nous avons appris à le faire dans le chapitre précédent. Pensez à sélectionner votre base de données test au préalable.

    Et voilà ! Vous devriez voir une nouvelle table apparaître à gauche : jeux_video (figure suivante). Vous pouvez vous amuser à regarder ce qu'elle contient, pour vous faire une idée.

    La table jeux_video apparaît maintenant dans phpMyAdmin
    La table jeux_video apparaît maintenant dans phpMyAdmin

    Voici les cinq premières entrées qu'elle contient (il y en a une cinquantaine en tout !) :

    ID

    nom

    possesseur

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    Florent

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    Patrick

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    Florent

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    Florent

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    Michel

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    Pour le moment, ne modifiez pas cette table. Notre objectif est de créer une page PHP qui va afficher ce que contient la table jeux_video.

    Faire une requête

    Maintenant arrive le grand moment que vous attendiez tous : on va parler à MySQL. Nous allons donc commencer à parler en SQL ! Pour cela, on va faire ce qu'on appelle une requête. On va demander poliment à MySQL de nous dire tout ce que contient la table jeux_video.

    Pour récupérer des informations de la base de données, nous avons besoin de notre objet représentant la connexion à la base. Vous vous souvenez, il s'agit de $bdd. Nous allons effectuer la requête comme ceci :

    $reponse = $bdd->query('Tapez votre requête SQL ici');

    On demande ainsi à effectuer une requête sur la base de données.

    On récupère ce que la base de données nous a renvoyé dans un autre objet que l'on a appelé ici $reponse.

    Votre première requête SQL

    Comme je vous l'ai dit, le SQL est un langage. C'est lui qui nous permet de communiquer avec MySQL.

    Voici la première requête SQL que nous allons utiliser :

    SELECT * FROM jeux_video

    Cela peut se traduire par : « Prendre tout ce qu'il y a dans la table jeux_video ».
    Analysons chaque terme de cette requête.

    Effectuons la requête avec la méthode que l'on vient de découvrir :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT * FROM jeux_video');
    ?>

    $reponse contient maintenant la réponse de MySQL.

    Afficher le résultat d'une requête

    Le problème, c'est que $reponse contient quelque chose d'inexploitable. MySQL nous renvoie beaucoup d'informations qu'il faut organiser.

    Vous imaginez toutes les informations qui s'y trouvent ? Si c'est une table à 10 champs, avec 200 entrées, cela représente plus de 2 000 informations ! Pour ne pas tout traiter d'un coup, on extrait cette réponse ligne par ligne, c'est-à-dire entrée par entrée.

    Pour récupérer une entrée, on prend la réponse de MySQL et on y exécute fetch(), ce qui nous renvoie la première ligne.

    <?php
    $donnees = $reponse->fetch();
    ?>

    $donnees est un array qui contient champ par champ les valeurs de la première entrée. Par exemple, si vous vous intéressez au champ console, vous utiliserez l'array $donnees['console'].

    Il faut faire une boucle pour parcourir les entrées une à une. Chaque fois que vous appelez $reponse->fetch(), vous passez à l'entrée suivante. La boucle est donc répétée autant de fois qu'il y a d'entrées dans votre table.

    Ouf ! Cela fait beaucoup d'informations à la fois. Je vous propose de résumer tout ce qu'on vient d'apprendre, de la connexion via PDO à l'affichage du résultat de la requête :

    <?php
    try
    {
    	// On se connecte à MySQL
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
    	// En cas d'erreur, on affiche un message et on arrête tout
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // Si tout va bien, on peut continuer
    
    // On récupère tout le contenu de la table jeux_video
    $reponse = $bdd->query('SELECT * FROM jeux_video');
    
    // On affiche chaque entrée une à une
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    ?>
        <p>
        <strong>Jeu</strong> : <?php echo $donnees['nom']; ?><br />
        Le possesseur de ce jeu est : <?php echo $donnees['possesseur']; ?>, et il le vend à <?php echo $donnees['prix']; ?> euros !<br />
        Ce jeu fonctionne sur <?php echo $donnees['console']; ?> et on peut y jouer à <?php echo $donnees['nbre_joueurs_max']; ?> au maximum<br />
        <?php echo $donnees['possesseur']; ?> a laissé ces commentaires sur <?php echo $donnees['nom']; ?> : <em><?php echo $donnees['commentaires']; ?></em>
       </p>
    <?php
    }
    
    $reponse->closeCursor(); // Termine le traitement de la requête
    
    ?>

    Essayer !

    Alors, vous avez vu ?
    Ça en fait un paquet de texte ! Il faut dire que la table que je vous ai donnée contient une cinquantaine d'entrées, donc c'est normal que vous ayez beaucoup de résultats.

    Concrètement, que se passe-t-il ? On fait une boucle pour chaque entrée de la table. On commence par l'entrée n°1, puis l'entrée n°2, etc. Chaque fois qu'on fait une nouvelle boucle, on passe en revue une autre entrée.

    Quelle est la différence entre $reponse et $donnees ?

    $reponse contenait toute la réponse de MySQL en vrac, sous forme d'objet.
    $donnees est un array renvoyé par le fetch(). Chaque fois qu'on fait une boucle, fetch va chercher dans $reponse l'entrée suivante et organise les champs dans l'array $donnees.

    Je ne comprends pas la ligne while ($donnees = $reponse->fetch())

    En effet, c'est un peu curieux et nouveau pour vous. Cette ligne fait deux choses à la fois :

    Le fetch renvoie faux (false) dans $donnees lorsqu'il est arrivé à la fin des données, c'est-à-dire que toutes les entrées ont été passées en revue. Dans ce cas, la condition du while vaut faux et la boucle s'arrête.

    Vous noterez à la fin la présence de la ligne :

    <?php $reponse->closeCursor(); ?>

    Elle provoque la « fermeture du curseur d'analyse des résultats ». Cela signifie, en d'autres termes plus humains, que vous devez effectuer cet appel à closeCursor() chaque fois que vous avez fini de traiter le retour d'une requête, afin d'éviter d'avoir des problèmes à la requête suivante. Cela veut dire qu'on a terminé le travail sur la requête.

    Afficher seulement le contenu de quelques champs

    Avec ce que je vous ai appris, vous devriez être capables d'afficher ce que vous voulez.
    Personne ne vous oblige à afficher tous les champs ! Par exemple, si j'avais juste voulu lister les noms des jeux, j'aurais utilisé la requête SQL suivante :

    SELECT nom FROM jeux_video

    Reprenons le code complet précédent et adaptons-le pour afficher un nom de jeu par ligne :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video');
    
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['nom'] . '<br />';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Essayer !

    Ce code est très semblable au précédent, mais c'est l'occasion pour vous de vous familiariser avec MySQL et PDO. Retenez tout particulièrement les choses suivantes :

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Se connecter à la base de données en PHP Les critères de sélection

    Les critères de sélection

    Récupérer les données Construire des requêtes en fonction de variables

    Imaginons que je souhaite obtenir uniquement la liste des jeux disponibles de la console « Nintendo 64 » et les trier par prix croissants. Ça paraît compliqué à faire ? Pas en SQL !

    Vous allez voir qu'en modifiant nos requêtes SQL, il est possible de filtrer et trier très facilement vos données. Nous allons nous intéresser ici aux mots-clés suivants du langage SQL :

    WHERE

    Grâce au mot-clé WHERE, vous allez pouvoir trier vos données.

    Supposons par exemple que je veuille lister uniquement les jeux appartenant à Patrick. La requête au début sera la même qu'avant, mais je rajouterai à la fin WHERE possesseur='Patrick'.
    Cela nous donne la requête :

    SELECT * FROM jeux_video WHERE possesseur='Patrick'

    Traduction : « Sélectionner tous les champs de la table jeux_video lorsque le champ possesseur est égal à Patrick ».

    Un petit code pour voir ce que ça donne ?

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom, possesseur FROM jeux_video WHERE possesseur=\'Patrick\'');
    
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['nom'] . ' appartient à ' . $donnees['possesseur'] . '<br />';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Essayer !

    Si vous vous amusez à changer le nom du possesseur (WHERE possesseur='Michel' par exemple ), ça n'affichera que les jeux appartenant à Michel. Essayez, vous verrez !

    Il est par ailleurs possible de combiner plusieurs conditions. Par exemple, si je veux lister les jeux de Patrick qu'il vend à moins de 20 euros, je combinerai les critères de sélection à l'aide du mot-clé AND (qui signifie « et ») :

    SELECT * FROM jeux_video WHERE possesseur='Patrick' AND prix < 20

    Traduction : « Sélectionner tous les champs de jeux_video lorsque le possesseur est Patrick ET lorsque le prix est inférieur à 20 ».

    ORDER BY

    ORDER BY nous permet d'ordonner nos résultats. Nous pourrions ainsi classer les résultats en fonction de leur prix ! La requête SQL serait :

    SELECT * FROM jeux_video ORDER BY prix

    Traduction : « Sélectionner tous les champs de jeux_video et ordonner les résultats par prix croissants ».

    Application :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom, prix FROM jeux_video ORDER BY prix');
    
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['nom'] . ' coûte ' . $donnees['prix'] . ' EUR<br />';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Essayer !

    Et si je veux classer par ordre décroissant ?

    Facile. Il suffit de rajouter le mot-clé DESC à la fin :

    SELECT * FROM jeux_video ORDER BY prix DESC

    Traduction : « Sélectionner tous les champs de jeux_video, et ordonner les résultats par prix décroissants ».

    LIMIT

    LIMIT nous permet de ne sélectionner qu'une partie des résultats (par exemple les 20 premiers). C'est très utile lorsqu'il y a beaucoup de résultats et que vous souhaitez les paginer (c'est-à-dire par exemple afficher les 30 premiers résultats sur la page 1, les 30 suivants sur la page 2, etc).

    À la fin de la requête, il faut ajouter le mot-clé LIMIT suivi de deux nombres séparés par une virgule. Par exemple :

    SELECT * FROM jeux_video LIMIT 0, 20

    Ces deux nombres ont un sens bien précis.

    Quelques exemples :

    Un petit schéma se trouve à la figure suivante pour résumer le fonctionnement de LIMIT.

    Présentation du fonctionnement de LIMIT
    Présentation du fonctionnement de LIMIT

    Allez, un petit exemple ! Si on veut afficher les 10 premiers jeux de la table, on utilisera le code suivant :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video LIMIT 0, 10');
    
    echo '<p>Voici les 10 premières entrées de la table jeux_video :</p>';
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['nom'] . '<br />';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Essayer !

    Et voilà le travail !

    Bonjour, je suis masochiste et avant de terminer cette section, je souhaiterais mélanger toutes les requêtes SQL que je viens d'apprendre en une seule. C'est possible ?

    Mais bien entendu, mon petit. ;-)

    Voilà de quoi te triturer les méninges :

    SELECT nom, possesseur, console, prix FROM jeux_video WHERE console='Xbox' OR console='PS2' ORDER BY prix DESC LIMIT 0,10

    Essayez donc de traduire ça en français dans un premier temps pour voir si vous avez compris, puis testez cette requête chez vous pour voir si c'est bien ce à quoi vous vous attendiez.

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    Récupérer les données Construire des requêtes en fonction de variables

    Construire des requêtes en fonction de variables

    Les critères de sélection Traquer les erreurs

    Les requêtes que nous avons étudiées jusqu'ici étaient simples et effectuaient toujours la même opération. Or les choses deviennent intéressantes quand on utilise des variables de PHP dans les requêtes.

    La mauvaise idée : concaténer une variable dans une requête

    Prenons cette requête qui récupère la liste des jeux appartenant à Patrick :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video WHERE possesseur=\'Patrick\'');
    ?>

    Au lieu de toujours afficher les jeux de Patrick, on aimerait que cette requête soit capable de s'adapter au nom de la personne défini dans une variable, par exemple $_GET['possesseur']. Ainsi la requête pourrait s'adapter en fonction de la demande de l'utilisateur !

    Nous pourrions être tentés de concaténer la variable dans la requête, comme ceci :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video WHERE possesseur=\'' . $_GET['possesseur'] . '\'');
    ?>

    Bien que ce code fonctionne, c'est l'illustration parfaite de ce qu'il ne faut pas faire et que pourtant beaucoup de sites font encore. En effet, si la variable $_GET['possesseur'] a été modifiée par un visiteur (et nous savons à quel point il ne faut pas faire confiance à l'utilisateur !), il y a un gros risque de faille de sécurité qu'on appelle injection SQL. Un visiteur pourrait s'amuser à insérer une requête SQL au milieu de la vôtre et potentiellement lire tout le contenu de votre base de données, comme par exemple la liste des mots de passe de vos utilisateurs.

    }

    Nous allons utiliser un autre moyen plus sûr d'adapter nos requêtes en fonction de variables : les requêtes préparées.

    La solution : les requêtes préparées

    Le système de requêtes préparées a l'avantage d'être beaucoup plus sûr mais aussi plus rapide pour la base de données si la requête est exécutée plusieurs fois. C'est ce que je préconise d'utiliser si vous voulez adapter une requête en fonction d'une ou plusieurs variables.

    Avec des marqueurs « ? »

    Dans un premier temps, on va « préparer » la requête sans sa partie variable, que l'on représentera avec un marqueur sous forme de point d'interrogation :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom FROM jeux_video WHERE possesseur = ?');
    ?>

    Au lieu d'exécuter la requête avec query() comme la dernière fois, on appelle ici prepare().

    La requête est alors prête, sans sa partie variable. Maintenant, nous allons exécuter la requête en appelant execute et en lui transmettant la liste des paramètres :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom FROM jeux_video WHERE possesseur = ?');
    $req->execute(array($_GET['possesseur']));
    ?>

    La requête est alors exécutée à l'aide des paramètres que l'on a indiqués sous forme d'array.

    S'il y a plusieurs marqueurs, il faut indiquer les paramètres dans le bon ordre :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom FROM jeux_video WHERE possesseur = ? AND prix <= ?');
    $req->execute(array($_GET['possesseur'], $_GET['prix_max']));
    ?>

    Le premier point d'interrogation de la requête sera remplacé par le contenu de la variable $_GET['possesseur'], et le second par le contenu de $_GET['prix_max']. Le contenu de ces variables aura été automatiquement sécurisé pour prévenir les risques d'injection SQL.

    Essayons de construire une page capable de lister les jeux appartenant à une personne et dont le prix ne dépasse pas une certaine somme :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom, prix FROM jeux_video WHERE possesseur = ?  AND prix <= ? ORDER BY prix');
    $req->execute(array($_GET['possesseur'], $_GET['prix_max']));
    
    echo '<ul>';
    while ($donnees = $req->fetch())
    {
    	echo '<li>' . $donnees['nom'] . ' (' . $donnees['prix'] . ' EUR)</li>';
    }
    echo '</ul>';
    
    $req->closeCursor();
    
    ?>

    Essayez d'appeler cette page (que l'on nommera par exemple selection_jeux.php) en modifiant les valeurs des paramètres. Vous allez voir que la liste des jeux qui ressort change en fonction des paramètres envoyés !

    Avec des marqueurs nominatifs

    Si la requête contient beaucoup de parties variables, il peut être plus pratique de nommer les marqueurs plutôt que d'utiliser des points d'interrogation.

    Voici comment on s'y prendrait :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom, prix FROM jeux_video WHERE possesseur = :possesseur AND prix <= :prixmax');
    $req->execute(array('possesseur' => $_GET['possesseur'], 'prixmax' => $_GET['prix_max']));
    ?>

    Les points d'interrogation ont été remplacés par les marqueurs nominatifs :possesseur et :prixmax (ils commencent par le symbole deux-points, comme vous le voyez).

    Cette fois-ci, ces marqueurs sont remplacés par les variables à l'aide d'un array associatif. Quand il y a beaucoup de paramètres, cela permet parfois d'avoir plus de clarté. De plus, contrairement aux points d'interrogation, nous ne sommes cette fois plus obligés d'envoyer les variables dans le même ordre que la requête.

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    Les critères de sélection Traquer les erreurs

    Traquer les erreurs

    Construire des requêtes en fonction de variables Écrire des données

    Lorsqu'une requête SQL « plante », bien souvent PHP vous dira qu'il y a eu une erreur à la ligne du fetch :

    Fatal error: Call to a member function fetch() on a non-object in C:\wamp\www\tests\index.php on line 13

    Ce n'est pas très précis, je pense que vous êtes d'accord avec moi.
    Ce n'est pas la ligne du fetch qui est en cause : c'est souvent vous qui avez mal écrit votre requête SQL quelques lignes plus haut.

    Prenez l'habitude de rajouter le code or die(print_r($bdd->errorInfo())) sur la même ligne que votre requête pour afficher des détails sur l'erreur.

    Cas d'une requête simple

    Si on reprend l'exemple de tout à l'heure, on doit donc écrire :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video') or die(print_r($bdd->errorInfo()));
    ?>

    Ce code qu'on a rajouté ne sera exécuté que s'il y a une erreur. Il affichera alors des informations détaillées sur l'erreur SQL qui vous permettront de comprendre ce qui ne va pas dans votre requête.

    Par exemple, supposons que j'écrive mal le nom du champ :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT champinconnu FROM jeux_video') or die(print_r($bdd->errorInfo()));
    ?>

    L'erreur suivante s'affichera :

    Unknown column 'champinconnu' in 'field list'

    C'est de l'anglais, certes, mais c'est déjà beaucoup plus précis que l'erreur que l'on avait tout à l'heure. Si on traduit, cela signifie : « La colonne champinconnu est introuvable dans la liste des champs ». En effet, il n'y a aucun champ qui s'appelle champinconnu.

    Cas d'une requête préparée

    Si vous utilisez une requête préparée, rajoutez le code qui affiche l'erreur sur la même ligne que le execute(). Attention cependant à appeler la méthode errorInfo() sur l'objet $req et non $bdd :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('SELECT nom, prix FROM jeux_video WHERE possesseur = :possesseur');
    $req->execute(array('possesseur' => 'Patrick', 'prixmax' => 20)) or die(print_r($req->errorInfo()));
    ?>

    En résumé

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    Construire des requêtes en fonction de variables Écrire des données

    Écrire des données

    Traquer les erreurs INSERT : ajouter des données

    Nous avons vu dans le chapitre précédent que l'on pouvait facilement récupérer des informations de notre base de données. Nous avons également pu constater que le langage SQL est très puissant car il propose de nombreux critères de sélection et de tri (WHERE, ORDER BY, etc.).

    Il est maintenant temps de découvrir comment on peut ajouter et modifier des données dans la base. Pour cela, nous allons aborder de nouvelles requêtes SQL fondamentales et qu'il vous faut connaître : INSERT, UPDATE et DELETE.

    INSERT : ajouter des données

    Écrire des données UPDATE : modifier des données

    Votre mission, si vous l'acceptez : ajouter une nouvelle entrée à la table « jeux_video » sur laquelle nous avons travaillé dans le chapitre précédent.

    Mouahahahah, mais c'est facile. Tu utilises phpMyAdmin et hop ! c'est fait !
    … Quoi, j'ai dit quelque chose de mal ?

    Non, non.
    C'est vrai que phpMyAdmin permet de rajouter de nouvelles entrées dans la table. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est de le faire au moyen d'un script PHP et d'une requête SQL.

    Tout d'abord, je vous rappelle à quoi ressemble la table « jeux_video » :

    ID

    nom

    possesseur

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    Florent

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    Patrick

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    Florent

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    Florent

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    Michel

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    La requête INSERT INTO permet d'ajouter une entrée

    Pour rajouter une entrée, vous aurez besoin de connaître la requête SQL. En voici une par exemple qui ajoute un jeu :

    INSERT INTO jeux_video(ID, nom, possesseur, console, prix, nbre_joueurs_max, commentaires) VALUES('', 'Battlefield 1942', 'Patrick', 'PC', 45, 50, '2nde guerre mondiale')

    Étudions un peu cette requête.

    Vous remarquerez que pour le premier champ (ID), j'ai laissé des apostrophes vides. C'est voulu : le champ a la propriété auto_increment, MySQL mettra donc le numéro d'ID lui-même. On pourrait même se passer du champ ID dans la requête :

    INSERT INTO jeux_video(nom, possesseur, console, prix, nbre_joueurs_max, commentaires) VALUES('Battlefield 1942', 'Patrick', 'PC', 45, 50, '2nde guerre mondiale')

    C'est encore plus simple ! Le champ ID sera de toute façon automatiquement rempli par MySQL, il est donc inutile de le lister.

    Application en PHP

    Utilisons cette requête SQL au sein d'un script PHP. Cette fois, au lieu de faire appel à query() (que l'on utilisait dans le chapitre précédent pour récupérer des données), on va utiliser exec() qui est prévue pour exécuter des modifications sur la base de données :

    <?php
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // On ajoute une entrée dans la table jeux_video
    $bdd->exec('INSERT INTO jeux_video(nom, possesseur, console, prix, nbre_joueurs_max, commentaires) VALUES(\'Battlefield 1942\', \'Patrick\', \'PC\', 45, 50, \'2nde guerre mondiale\')');
    
    echo 'Le jeu a bien été ajouté !';
    ?>

    Que fait ce code ? Il ajoute une entrée dans la BDD pour le jeu « Battlefield 1942 », appartenant à « Patrick », qui fonctionne sur « PC », qui coûte 45 euros, etc.

    La présence de multiples apostrophes rend la requête un peu difficile à lire et à écrire à cause des antislashs \ que l'on doit rajouter devant. De plus, cette requête insère toujours les mêmes données. Comme on l'a vu dans le chapitre précédent, si on veut rendre une partie de la requête variable, le plus rapide et le plus sûr est de faire appel aux requêtes préparées.

    Insertion de données variables grâce à une requête préparée

    Si on choisit d'utiliser une requête préparée (ce que je vous recommande si vous souhaitez insérer des variables), le fonctionnement est en fait exactement le même que dans le chapitre précédent :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('INSERT INTO jeux_video(nom, possesseur, console, prix, nbre_joueurs_max, commentaires) VALUES(:nom, :possesseur, :console, :prix, :nbre_joueurs_max, :commentaires)');
    $req->execute(array(
    	'nom' => $nom,
    	'possesseur' => $possesseur,
    	'console' => $console,
    	'prix' => $prix,
    	'nbre_joueurs_max' => $nbre_joueurs_max,
    	'commentaires' => $commentaires
    	));
    
    echo 'Le jeu a bien été ajouté !';
    ?>

    Pour plus de clarté, j'ai utilisé ici des marqueurs nominatifs. Comme vous le voyez, j'ai créé l'array sur plusieurs lignes : c'est autorisé, et c'est surtout bien plus lisible.

    Les variables telles que $nom et $possesseur doivent avoir été définies précédemment. Généralement, on récupèrera des variables de $_POST (issues d'un formulaire) pour insérer une entrée dans la base de données. Nous découvrirons un cas pratique dans le TP suivant.

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    Écrire des données UPDATE : modifier des données

    UPDATE : modifier des données

    INSERT : ajouter des données DELETE : supprimer des données

    Vous venez de rajouter « Battlefield » dans la BDD et tout s'est bien passé.
    Mais… vous vous rendez compte avec stupeur que « Battlefield » se joue en fait à 32 joueurs maximum (au lieu de 50) et qu'en plus son prix a baissé : on le trouve à 10 euros (au lieu de 45).

    La requête UPDATE permet de modifier une entrée

    No problemo amigo !
    Avec une petite requête SQL, on peut arranger ça. En effet, en utilisant UPDATE vous allez pouvoir modifier l'entrée qui pose problème :

    UPDATE jeux_video SET prix = 10, nbre_joueurs_max = 32 WHERE ID = 51

    Comment ça marche ?

    Si vous voulez, vous pouvez vous baser sur le nom du jeu au lieu de l'ID pour effectuer votre sélection :

    UPDATE jeux_video SET prix = '10', nbre_joueurs_max = '32' WHERE nom = 'Battlefield 1942'

    Dernière minute ! Florent vient de racheter tous les jeux de Michel. Il va falloir modifier ça tout de suite.

    Euh, il va falloir modifier chaque entrée une à une ?

    Non ! Il n'est pas question de passer des heures à modifier chaque entrée une à une pour ça ! En réfléchissant environ 0,5 seconde, vous allez trouver tout seuls la requête SQL qui permet de faire ce qu'on souhaite.

    C'est bon, vous avez trouvé ? Allez, je vous donne la réponse dans le mille :

    UPDATE jeux_video SET possesseur = 'Florent' WHERE possesseur = 'Michel'

    Traduction : « Dans la table jeux_video, modifier toutes les entrées dont le champ possesseur est égal à Michel, et le remplacer par Florent. »

    Qu'il y ait 1, 10, 100 ou 1 000 entrées, cette requête à elle seule suffit pour mettre à jour toute la table ! Si c'est pas beau, le SQL… ;-)

    Application en PHP

    De la même manière, en PHP on fait appel à exec() pour effectuer des modifications :

    <?php
    $bdd->exec('UPDATE jeux_video SET prix = 10, nbre_joueurs_max = 32 WHERE nom = \'Battlefield 1942\'');
    ?>

    Notez que cet appel renvoie le nombre de lignes modifiées. Essayez de récupérer cette valeur dans une variable et de l'afficher, par exemple comme ceci :

    <?php
    $nb_modifs = $bdd->exec('UPDATE jeux_video SET possesseur = \'Florent\' WHERE possesseur = \'Michel\'');
    echo $nb_modifs . ' entrées ont été modifiées !';
    ?>

    Cela affichera quelque chose comme : 13 entrées ont été modifiées !

    Avec une requête préparée

    Si vous insérez des données variables, par exemple envoyées par l'utilisateur, je vous recommande là encore de faire appel à une requête préparée :

    <?php
    $req = $bdd->prepare('UPDATE jeux_video SET prix = :nvprix, nbre_joueurs_max = :nv_nb_joueurs WHERE nom = :nom_jeu');
    $req->execute(array(
    	'nvprix' => $nvprix,
    	'nv_nb_joueurs' => $nv_nb_joueurs,
    	'nom_jeu' => $nom_jeu
    	));
    ?>
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    INSERT : ajouter des données DELETE : supprimer des données

    DELETE : supprimer des données

    UPDATE : modifier des données TP : un mini-chat

    Enfin, voilà une dernière requête qui pourra se révéler utile : DELETE. Rapide et simple à utiliser, elle est quand même un poil dangereuse : après suppression, il n'y a aucun moyen de récupérer les données, alors faites bien attention !

    Voici comment on supprime par exemple l'entrée de « Battlefield » :

    DELETE FROM jeux_video WHERE nom='Battlefield 1942'

    Il n'y a rien de plus facile :

    Je vous laisse essayer cette requête en PHP. Vous pouvez là encore passer par exec() si vous voulez exécuter une requête bien précise, ou bien utiliser une requête préparée si votre requête dépend de variables.

    En résumé

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    UPDATE : modifier des données TP : un mini-chat

    TP : un mini-chat

    DELETE : supprimer des données Instructions pour réaliser le TP

    Voilà un TP qui va nous permettre de mettre en pratique tout ce que l'on vient d'apprendre sur le langage SQL. Il faut dire qu'on a enchaîné beaucoup de nouveautés dans les chapitres précédents : base de données, extraction des informations contenues dans une table, etc.

    Avec les connaissances que vous avez maintenant, vous êtes en mesure de réaliser de vrais scripts qui pourront vous être utiles pour votre site, comme un mini-chat (ce qu'on va faire) ou encore un livre d'or, un système de news (ou blog), etc. Ces scripts sont en fait assez similaires, mais le plus simple d'entre eux est le mini-chat.

    Ce dernier permettra d'ajouter facilement une touche de dynamisme à votre site… mais encore faut-il le construire. À nous de jouer !

    Instructions pour réaliser le TP

    TP : un mini-chat Correction

    Pour préparer ce TP, nous allons voir les points suivants :

    Prérequis

    Vous pourrez suivre ce TP sans problème si vous avez lu tous les chapitres précédents. Plus précisément, nous allons utiliser les notions suivantes :

    Objectifs

    Qu'est-ce que je vous avais dit qu'il fallait absolument faire avant de commencer à attaquer notre script PHP ? Un brouillon !

    Eh oui, votre script ne va pas s'écrire tout seul, comme par magie, alors il va falloir réfléchir un petit peu avant de commencer. Il faut particulièrement se demander ce que l'on veut exactement faire.

    Quelles seront les fonctionnalités de mon mini-chat ?

    Ce sera quelque chose de basique pour commencer, mais rien ne vous empêchera de l'améliorer à votre sauce.

    On souhaite avoir, sur la même page et en haut, deux zones de texte : une pour écrire votre pseudo, une autre pour écrire votre petit message. Ensuite, un bouton « Envoyer » permettra d'envoyer les données à MySQL pour qu'il les enregistre dans une table.

    En dessous, le script devra afficher les 10 derniers messages qui ont été enregistrés en allant du plus récent au plus ancien.

    C'est un peu flou ? O.K., regardez sur la figure suivante à quoi doit ressembler votre page PHP une fois terminée.
    Une fois que l'on sait ce que l'on veut obtenir, il nous sera beaucoup plus facile de le réaliser ! Et ne rigolez pas, trop de gens se lancent dans un script sans vraiment savoir ce qu'ils veulent faire, ce qui les conduit bien souvent dans un mur.

    Aperçu du mini-chat une fois réalisé
    Aperçu du mini-chat une fois réalisé

    Structure de la table MySQL

    Comme à chaque fois que l'on se servira d'une base de données, on va commencer par étudier sa forme, c'est-à-dire la liste des champs qu'elle contient. Voici un petit tableau que j'ai réalisé en une minute sur une feuille de papier brouillon :

    ID

    pseudo

    message

    1

    Tom

    Il fait beau aujourd'hui, vous ne trouvez pas ?

    2

    John

    Ouais, ça faisait un moment qu'on n'avait pas vu la lumière du soleil !

    3

    Patrice

    Ça vous tente d'aller à la plage aujourd'hui ? Y'a de super vagues !

    4

    Tom

    Cool, bonne idée ! J'amène ma planche !

    5

    John

    Comptez sur moi !

    On distingue les champs suivants :

    Commencez donc par créer cette table dans votre base de données avec phpMyAdmin. Appelez-la comme vous voulez, moi j'ai choisi minichat.

    Structure des pages PHP

    Comme pour le TP « Page protégée par mot de passe », nous allons utiliser deux fichiers PHP :

    Il aurait été possible de tout faire sur une seule page PHP, mais pour bien séparer le code il est préférable d'utiliser deux fichiers, comme sur la figure suivante.

    Organisation des pages du mini-chat
    Organisation des pages du mini-chat

    Vous avez toutes les connaissances nécessaires pour réaliser un mini-chat basé sur la structure du schéma précédent… à l'exception de la redirection. En effet, il existe plusieurs moyens de rediriger le visiteur vers une autre page (via une balise <meta> par exemple), mais le plus propre et le plus rapide consiste à faire une redirection HTTP. Voici comment il faut procéder pour faire cela sur la page minichat_post.php :

    <?php
    // Effectuer ici la requête qui insère le message
    // Puis rediriger vers minichat.php comme ceci :
    header('Location: minichat.php');
    ?>

    Le visiteur ne verra jamais la page minichat_post.php. Celle-ci n'affiche rien mais commande en revanche au navigateur du visiteur de retourner sur minichat.php.

    Rappel sur les consignes de sécurité

    Un petit rappel ne peut pas faire de mal : ne faites jamais confiance aux données de l'utilisateur ! Tout ce qui vient de l'utilisateur doit être traité avec la plus grande méfiance.

    Ici, on a une page minichat_post.php assez simple qui reçoit deux champs : le pseudo et le message. A priori, il n'y a pas de vérification supplémentaire à faire, si ce n'est qu'il faudra veiller, lors de l'affichage, à protéger les chaînes de caractères contre la faille XSS (celle qui permet d'insérer du HTML et du JavaScript dans la page). Il faudra donc bien veiller à appeler htmlspecialchars() pour protéger les chaînes.

    À vous de jouer !

    Allez, j'en ai assez dit. C'est maintenant à votre tour de réfléchir. Avec les éléments que je vous ai donnés, et avec ce que vous avez appris dans les chapitres précédents, vous devez être capables de réaliser le mini-chat !

    Si vous avez un peu de mal, et si votre script ne marche pas, ne le supprimez pas dans un moment de rage (il ne faut jamais s'énerver). Faites une pause et revenez-y plus tard.

    Si vous coincez vraiment, vous pouvez demander de l'aide sur les forums ou regarder la correction pour vous aider. Faites l'effort dans tous les cas de travailler ce script ; ce sera très formateur, vous verrez !

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    TP : un mini-chat Correction

    Correction

    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Hop, hop, hop ! On relève les copies !

    Vous allez maintenant voir ce que j'attendais de vous. Si vous avez réussi à faire quelque chose qui marche, bravo !
    Et si vous n'y êtes pas arrivés, ne vous en faites pas trop : le principal est que vous ayez fait l'effort de réfléchir. En voyant la correction, vous apprendrez énormément de choses !

    Il y avait deux fichiers ; commençons par minichat.php.

    minichat.php : formulaire et liste des derniers messages

    Cette page contient le formulaire d'ajout de message ainsi que la liste des derniers messages.

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
        <head>
            <title>Mini-chat</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
        </head>
        <style type="text/css">
        form
        {
            text-align:center;
        }
        </style>
        <body>
        
        <form action="minichat_post.php" method="post">
            <p>
            <label for="pseudo">Pseudo</label> : <input type="text" name="pseudo" id="pseudo" /><br />
            <label for="message">Message</label> :  <input type="text" name="message" id="message" /><br />
    
            <input type="submit" value="Envoyer" />
    	</p>
        </form>
    
    <?php
    // Connexion à la base de données
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // Récupération des 10 derniers messages
    $reponse = $bdd->query('SELECT pseudo, message FROM minichat ORDER BY ID DESC LIMIT 0, 10');
    
    // Affichage de chaque message (toutes les données sont protégées par htmlspecialchars)
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo '<p><strong>' . htmlspecialchars($donnees['pseudo']) . '</strong> : ' . htmlspecialchars($donnees['message']) . '</p>';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>
        </body>
    </html>

    Le code de cette page est séparé en deux parties :

    Il n'y avait pas de piège particulier, à l'exception du htmlspecialchars() à ne pas oublier sur le message ET sur le pseudo. Toutes les données issues du formulaire doivent être protégées pour éviter la faille XSS dont nous avons parlé dans un chapitre précédent.

    minichat_post.php : enregistrement et redirection

    La page minichat_post.php reçoit les données du formulaire, enregistre le message et redirige ensuite le visiteur sur la liste des derniers messages.

    <?php
    // Connexion à la base de données
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // Insertion du message à l'aide d'une requête préparée
    $req = $bdd->prepare('INSERT INTO minichat (pseudo, message) VALUES(?, ?)');
    $req->execute(array($_POST['pseudo'], $_POST['message']));
    
    // Redirection du visiteur vers la page du minichat
    header('Location: minichat.php');
    ?>

    Ce code est relativement court et sans surprise. On se connecte à la base, on insère les données et on redirige le visiteur vers la page minichat.php comme on vient d'apprendre à le faire.

    Vous voulez tester le mini-chat en ligne ? Pas de problème !

    Tester la page minichat.php

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    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Aller plus loin

    Correction Les fonctions SQL

    Il serait dommage d'en rester là… Le script de mini-chat que je vous ai fait faire est certes amusant, mais je suis sûr que vous aimeriez l'améliorer !

    Cependant, je ne peux que vous donner des idées. Je ne peux pas vous proposer de correction pour chacune de ces idées car ce serait beaucoup trop long.
    Mais ne vous en faites pas : si je vous propose de procéder à des améliorations, c'est que vous en êtes capables. Et puis, n'oubliez pas qu'il y a un forum sur le Site du Zéro : si jamais vous séchez un peu, n'hésitez pas à aller y demander de l'aide !

    Voici quelques idées pour améliorer le script.

    <input type="text" name="pseudo" value="M@teo21" />

    Remplacez M@teo21 par le pseudonyme du visiteur. Ce pseudonyme peut être issu d'un cookie par exemple : lorsqu'il poste un message, vous inscrivez son pseudo dans un cookie, ce qui vous permet ensuite de pré-remplir le champ.

  • Proposez d'actualiser le mini-chat. Le mini-chat ne s'actualise pas automatiquement s'il y a de nouveaux messages. C'est normal, ce serait difficile à faire à notre niveau. À la base, le Web n'a pas vraiment été prévu pour ce type d'applications. En revanche, ce que vous pouvez facilement faire, c'est proposer un lien « Rafraîchir » qui charge à nouveau la page minichat.php. Ainsi, s'il y a de nouveaux messages, ils apparaîtront après un clic sur le lien.

  • Afficher les anciens messages. On ne voit actuellement que les 10 derniers messages. Sauriez-vous trouver un moyen d'afficher les anciens messages ? Bien sûr, les afficher tous d'un coup sur la même page n'est pas une bonne idée. Vous pourriez imaginer un paramètre $_GET['page'] qui permet de choisir le numéro de page des messages à afficher.

  • Au travail !

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    Correction Les fonctions SQL

    Les fonctions SQL

    Aller plus loin Les fonctions scalaires

    Vous connaissez déjà les fonctions en PHP, mais vous allez découvrir dans ce chapitre que SQL propose lui aussi toute une série de fonctions ! Le langage SQL permet en effet d'effectuer des calculs directement sur ses données à l'aide de fonctions toutes prêtes.

    Celles-ci sont moins nombreuses qu'en PHP mais elles sont spécialement dédiées aux bases de données et se révèlent très puissantes dans la pratique. Pour reprendre notre exemple de la table jeux_video, elles permettent de récupérer très simplement le prix moyen de l'ensemble des jeux, de compter le nombre de jeux que possède chaque personne, d'extraire le jeu le plus cher ou le moins cher, etc. Les fonctions se révèlent également indispensables lorsqu'on doit travailler avec des dates en SQL, comme nous le ferons dans le chapitre suivant.

    Les fonctions SQL peuvent être classées en deux catégories :

    Les fonctions scalaires

    Les fonctions SQL Les fonctions d'agrégat

    Nous allons d'abord découvrir le mode d'emploi d'une fonction SQL de type scalaire : la fonction UPPER. Lorsque vous aurez appris à vous en servir, vous serez capables de faire de même avec toutes les autres fonctions scalaires. Je vous proposerai alors une petite sélection de fonctions scalaires à connaître, sachant qu'il en existe d'autres mais que nous ne pouvons pas toutes les passer en revue car ce serait bien trop long.

    Utiliser une fonction scalaire SQL

    Pour nos exemples nous allons nous baser sur la table jeux_video que nous connaissons bien maintenant. Pour rappel, voici à quoi elle ressemble :

    ID

    nom

    possesseur

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    Florent

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    Patrick

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    Florent

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    Florent

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    Michel

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    On écrit les noms des fonctions SQL en majuscules, comme on le fait déjà pour la plupart des mots-clés comme SELECT, INSERT, etc. Ce n'est pas une obligation mais plutôt une convention, une habitude qu'ont prise les programmeurs.

    Pour vous montrer comment on utilise les fonctions scalaires SQL, je vais me baser sur la fonction UPPER() qui permet de convertir l'intégralité d'un champ en majuscules. Supposons que nous souhaitions obtenir les noms de tous les jeux en majuscules ; voici comment on écrirait la requête SQL :

    SELECT UPPER(nom) FROM jeux_video

    La fonction UPPER est utilisée sur le champ nom. On récupère ainsi tous les noms des jeux en majuscules.

    Cela modifie-t-il le contenu de la table ?

    Non ! La table reste la même. La fonction UPPER modifie seulement la valeur envoyée à PHP. On ne touche donc pas au contenu de la table.

    Cela crée en fait un « champ virtuel » qui n'existe que le temps de la requête. Il est conseillé de donner un nom à ce champ virtuel qui représente les noms des jeux en majuscules. Il faut utiliser pour cela le mot-clé AS, comme ceci :

    SELECT UPPER(nom) AS nom_maj FROM jeux_video

    On récupère les noms des jeux en majuscules via un champ virtuel appelé nom_maj.

    Voici le tableau que retournera MySQL après la requête précédente :

    nom_maj

    SUPER MARIO BROS

    SONIC

    ZELDA : OCARINA OF TIME

    MARIO KART 64

    SUPER SMASH BROS MELEE

    On peut s'en servir en PHP pour afficher les noms des jeux en majuscules :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT UPPER(nom) AS nom_maj FROM jeux_video');
    
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['nom_maj'] . '<br />';
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Essayer !

    Comme vous le voyez, PHP ne récupère qu'un champ nommé nom_maj (même s'il n'existe pas dans la table). En affichant le contenu de ce champ, on ne récupère que les noms des jeux en majuscules.

    Bien entendu, vous pouvez aussi récupérer le contenu des autres champs comme avant sans forcément leur appliquer une fonction :

    SELECT UPPER(nom) AS nom_maj, possesseur, console, prix FROM jeux_video

    On récupèrera alors les données suivantes :

    nom_maj

    possesseur

    console

    prix

    SUPER MARIO BROS

    Florent

    NES

    4

    SONIC

    Patrick

    Megadrive

    2

    ZELDA : OCARINA OF TIME

    Florent

    Nintendo 64

    15

    MARIO KART 64

    Florent

    Nintendo 64

    25

    SUPER SMASH BROS MELEE

    Michel

    GameCube

    55

    Vous savez maintenant utiliser une fonction SQL scalaire. ;-)
    Passons en revue quelques fonctions du même type, et qui s'utilisent donc de la même manière.

    Présentation de quelques fonctions scalaires utiles

    Je vais vous présenter une sélection de fonctions scalaires qu'il peut être utile de connaître. Il en existe bien d'autres comme nous le verrons à la fin de cette liste, mais il serait trop long et peu utile de toutes les présenter ici.

    UPPER : convertir en majuscules

    Cette fonction convertit le texte d'un champ en majuscules. Nous l'avons découverte pour introduire les fonctions SQL :

    SELECT UPPER(nom) AS nom_maj FROM jeux_video

    Ainsi, le jeu « Sonic » sera renvoyé sous la forme « SONIC » dans un champ nommé nom_maj.

    LOWER : convertir en minuscules

    Cette fonction a l'effet inverse : le contenu sera entièrement écrit en minuscules.

    SELECT LOWER(nom) AS nom_min FROM jeux_video

    Cette fois, le jeu « Sonic » sera renvoyé sous la forme « sonic » dans un champ nommé nom_min.

    LENGTH : compter le nombre de caractères

    Vous pouvez obtenir la longueur d'un champ avec la fonction LENGTH() :

    SELECT LENGTH(nom) AS longueur_nom FROM jeux_video

    Pour « Sonic », on récupèrera donc la valeur 5 dans un champ longueur_nom.

    ROUND : arrondir un nombre décimal

    La fonction ROUND() s'utilise sur des champs comportant des valeurs décimales. Il n'y en a pas dans la table jeux_video, mais si on avait des prix décimaux, on pourrait arrondir les valeurs avec cette fonction.

    Celle-ci prend cette fois deux paramètres : le nom du champ à arrondir et le nombre de chiffres après la virgule que l'on souhaite obtenir. Exemple :

    SELECT ROUND(prix, 2) AS prix_arrondi FROM jeux_video

    Ainsi, si un jeu coûte 25,86999 euros, on obtiendra la valeur 25,87 euros dans un champ prix_arrondi.

    Et bien d'autres !

    Il existe beaucoup d'autres fonctions SQL du même type mais je ne peux pas toutes vous les présenter. La documentation de MySQL vous propose une liste bien plus complète de fonctions mathématiques (comme ROUND) et de fonctions sur les chaînes de caractères (comme UPPER). Si vous voulez en découvrir d'autres, c'est par là qu'il faut aller !

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    Les fonctions SQL Les fonctions d'agrégat

    Les fonctions d'agrégat

    Les fonctions scalaires GROUP BY et HAVING : le groupement de données

    Comme précédemment, nous allons d'abord voir comment on utilise une fonction d'agrégat dans une requête SQL et comment on récupère le résultat en PHP, puis je vous présenterai une sélection de fonctions à connaître. Bien entendu, il en existe bien d'autres que vous pourrez découvrir dans la documentation. L'essentiel est de comprendre comment s'utilise ce type de fonctions : vous pourrez ensuite appliquer ce que vous connaissez à n'importe quelle autre fonction du même type.

    Utiliser une fonction d'agrégat SQL

    Ces fonctions diffèrent assez des précédentes. Plutôt que de modifier des valeurs une à une, elles font des opérations sur plusieurs entrées pour retourner une seule valeur.

    Par exemple, ROUND permettait d'arrondir chaque prix. On récupérait autant d'entrées qu'il y en avait dans la table. En revanche, une fonction d'agrégat comme AVG renvoie une seule entrée : la valeur moyenne de tous les prix.

    Regardons de près la fonction d'agrégat AVG. Elle calcule la moyenne d'un champ contenant des nombres. Utilisons-la sur le champ prix :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen FROM jeux_video

    On donne là encore un alias au résultat donné par la fonction. La particularité, c'est que cette requête ne va retourner qu'une seule entrée, à savoir le prix moyen de tous les jeux :

    prix_moyen

    28.34

    Pour afficher cette information en PHP, on pourrait faire comme on en a l'habitude (cela fonctionne) :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT AVG(prix) AS prix_moyen FROM jeux_video');
    
    while ($donnees = $reponse->fetch())
    {
    	echo $donnees['prix_moyen'];
    }
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Néanmoins, pourquoi s'embêterait-on à faire une boucle étant donné qu'on sait qu'on ne va récupérer qu'une seule entrée, puisqu'on utilise une fonction d'agrégat ?

    On peut se permettre d'appeler fetch() une seule fois et en dehors d'une boucle étant donné qu'il n'y a qu'une seule entrée. Le code suivant est donc un peu plus adapté dans le cas présent :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT AVG(prix) AS prix_moyen FROM jeux_video');
    
    $donnees = $reponse->fetch();
    echo $donnees['prix_moyen'];
    
    $reponse->closeCursor();
    
    ?>

    Ce code est plus simple et plus logique. On récupère la première et seule entrée avec fetch() et on affiche ce qu'elle contient, puis on ferme le curseur. Inutile de le faire dans une boucle étant donné qu'il n'y a pas de seconde entrée.

    N'hésitez pas à filtrer !

    Bien entendu, vous pouvez profiter de toute la puissance du langage SQL pour obtenir, par exemple, le prix moyen des jeux appartenant à Patrick. Voici comment on s'y prendrait :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen FROM jeux_video WHERE possesseur='Patrick'

    Le calcul de la moyenne ne sera fait que sur la liste des jeux qui appartiennent à Patrick. Vous pourriez même combiner les conditions pour obtenir le prix moyen des jeux de Patrick qui se jouent à un seul joueur. Essayez !

    Ne pas mélanger une fonction d'agrégat avec d'autres champs

    Soyez attentifs à ce point car il n'est pas forcément évident à comprendre : vous ne devez pas récupérer d'autres champs de la table quand vous utilisez une fonction d'agrégat, contrairement à tout à l'heure avec les fonctions scalaires. En effet, quel sens cela aurait-il de faire :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen, nom FROM jeux_video

    On récupérerait d'un côté le prix moyen de tous les jeux et de l'autre la liste des noms de tous les jeux… Il est impossible de représenter ceci dans un seul et même tableau.

    Comme vous le savez, SQL renvoie les informations sous la forme d'un tableau. Or on ne peut pas représenter la moyenne des prix (qui tient en une seule entrée) en même temps que la liste des jeux. Si on voulait obtenir ces deux informations il faudrait faire deux requêtes.

    Présentation de quelques fonctions d'agrégat utiles

    AVG : calculer la moyenne

    C'est la fonction que l'on vient d'étudier pour découvrir les fonctions d'agrégat. Elle retourne la moyenne d'un champ contenant des nombres :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen FROM jeux_video

    SUM : additionner les valeurs

    La fonction SUM permet d'additionner toutes les valeurs d'un champ. Ainsi, on pourrait connaître la valeur totale des jeux appartenant à Patrick :

    SELECT SUM(prix) AS prix_total FROM jeux_video WHERE possesseur='Patrick'

    MAX : retourner la valeur maximale

    Cette fonction analyse un champ et retourne la valeur maximale trouvée. Pour obtenir le prix du jeu le plus cher :

    SELECT MAX(prix) AS prix_max FROM jeux_video

    MIN : retourner la valeur minimale

    De même, on peut obtenir le prix du jeu le moins cher :

    SELECT MIN(prix) AS prix_min FROM jeux_video

    COUNT : compter le nombre d'entrées

    La fonction COUNT permet de compter le nombre d'entrées. Elle est très intéressante mais plus complexe. On peut en effet l'utiliser de plusieurs façons différentes.

    L'utilisation la plus courante consiste à lui donner * en paramètre :

    SELECT COUNT(*) AS nbjeux FROM jeux_video

    On obtient ainsi le nombre total de jeux dans la table.

    On peut bien entendu filtrer avec une clause WHERE, pour obtenir le nombre de jeux appartenant à Florent par exemple :

    SELECT COUNT(*) AS nbjeux FROM jeux_video WHERE possesseur='Florent'

    Il est possible de compter uniquement les entrées pour lesquelles l'un des champs n'est pas vide, c'est-à-dire qu'il ne vaut pas NULL. Il n'y a pas de jeu de ce type dans notre table jeux_video, mais supposons que pour certains jeux on ne connaisse pas le nombre de joueurs maximum. On laisserait certaines entrées vides, ce qui aurait pour effet d'afficher NULL (pas de valeur) dans la colonne nbre_joueurs_max (comme dans le tableau suivant).

    ID

    nom

    possesseur

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    Florent

    NES

    4

    NULL

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    Patrick

    Megadrive

    2

    NULL

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    Florent

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    Florent

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    Michel

    GameCube

    55

    NULL

    Un jeu de baston délirant !

    Dans ce cas, on peut compter uniquement les jeux qui ont un nombre de joueurs maximum défini. On doit indiquer en paramètre le nom du champ à analyser :

    SELECT COUNT(nbre_joueurs_max) AS nbjeux FROM jeux_video

    Dans notre exemple, seuls les jeux Zelda et Mario Kart seront comptés car on connaît leur nombre de joueurs maximum. Donc on obtiendra « 2 » en réponse.

    Enfin, il est possible de compter le nombre de valeurs distinctes sur un champ précis. Par exemple dans la colonne possesseur, Florent apparaît plusieurs fois, Patrick aussi, etc. Mais combien y a-t-il de personnes différentes dans la table ? On peut le savoir en utilisant le mot-clé DISTINCT devant le nom du champ à analyser, comme ceci :

    SELECT COUNT(DISTINCT possesseur) AS nbpossesseurs FROM jeux_video

    On peut ainsi facilement savoir combien de personnes différentes sont référencées dans la table. Essayez de faire de même pour connaître le nombre de consoles différentes dans la table !

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    Les fonctions scalaires GROUP BY et HAVING : le groupement de données

    GROUP BY et HAVING : le groupement de données

    Les fonctions d'agrégat Les dates en SQL

    Je vous disais un peu plus tôt qu'on ne pouvait pas récupérer d'autres champs lorsqu'on utilisait une fonction d'agrégat. Prenons par exemple la requête suivante :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen, console FROM jeux_video

    Ça n'a pas de sens de récupérer le prix moyen de tous les jeux et le champ « console » à la fois. Il n'y a qu'un seul prix moyen pour tous les jeux, mais plusieurs consoles. MySQL ne peut pas renvoyer un tableau correspondant à ces informations-là.

    GROUP BY : grouper des données

    En revanche, ce qui pourrait avoir du sens, ce serait de demander le prix moyen des jeux pour chaque console ! Pour faire cela, on doit utiliser un nouveau mot-clé : GROUP BY. Cela signifie « grouper par ». On utilise cette clause en combinaison d'une fonction d'agrégat (comme AVG) pour obtenir des informations intéressantes sur des groupes de données.

    Voici un exemple d'utilisation de GROUP BY :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen, console FROM jeux_video GROUP BY console

    Essayer !

    Il faut utiliser GROUP BY en même temps qu'une fonction d'agrégat, sinon il ne sert à rien. Ici, on récupère le prix moyen et la console, et on choisit de grouper par console. Par conséquent, on obtiendra la liste des différentes consoles de la table et le prix moyen des jeux de chaque plate-forme !

    prix_moyen

    console

    12.67

    Dreamcast

    5.00

    Gameboy

    47.50

    GameCube

    Cette fois les valeurs sont cohérentes ! On a la liste des consoles et le prix moyen des jeux associés.

    Exercice : essayez d'obtenir de la même façon la valeur totale des jeux que possède chaque personne.

    HAVING : filtrer les données regroupées

    HAVING est un peu l'équivalent de WHERE, mais il agit sur les données une fois qu'elles ont été regroupées. C'est donc une façon de filtrer les données à la fin des opérations.

    Voyez la requête suivante :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen, console FROM jeux_video GROUP BY console HAVING prix_moyen <= 10

    Essayer !

    Avec cette requête, on récupère uniquement la liste des consoles et leur prix moyen si ce prix moyen ne dépasse pas 10 euros.

    HAVING ne doit s'utiliser que sur le résultat d'une fonction d'agrégat. Voilà pourquoi on l'utilise ici sur prix_moyen et non sur console.

    Je ne comprends pas la différence entre WHERE et HAVING. Les deux permettent de filtrer, non ?

    Oui, mais pas au même moment. WHERE agit en premier, avant le groupement des données, tandis que HAVING agit en second, après le groupement des données. On peut d'ailleurs très bien combiner les deux, regardez l'exemple suivant :

    SELECT AVG(prix) AS prix_moyen, console FROM jeux_video WHERE possesseur='Patrick' GROUP BY console HAVING prix_moyen <= 10

    Essayer !

    Ça commence à faire de la requête maousse costaude. ;-)

    Ici, on demande à récupérer le prix moyen par console de tous les jeux de Patrick (WHERE), à condition que le prix moyen des jeux de la console ne dépasse pas 10 euros (HAVING).

    En résumé

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    Les fonctions d'agrégat Les dates en SQL

    Les dates en SQL

    GROUP BY et HAVING : le groupement de données Les champs de type date

    Lorsque nous avons construit nos tables, nous avons utilisé différents types de champs, notamment INT (nombre entier), VARCHAR (texte court) et TEXT (texte long). Vous avez pu découvrir dans phpMyAdmin qu'il existait de nombreux autres types. La plupart ne sont que des variations de ces types, pour stocker par exemple de très petits ou de très grands nombres. La plupart du temps, vous n'aurez pas à vous soucier de tous ces types : INT suffit amplement pour les nombres entiers par exemple.

    Les dates sont plus délicates à manier en SQL, et, pourtant, on en a très souvent besoin. Par exemple, dans le TP du mini-chat, on pourrait s'en servir pour stocker le jour et l'heure précise où chaque message a été posté. Il en va de même si vous construisez un système de forum ou de news pour votre site : vous aurez besoin d'enregistrer la date à chaque fois.

    Nous ferons d'abord le tour des types de champs à connaître pour stocker des dates avec MySQL et nous verrons comment les utiliser. Nous pourrons ensuite découvrir de nouvelles fonctions SQL dédiées aux dates.

    Les champs de type date

    Les dates en SQL Les fonctions de gestion des dates

    Dans ce chapitre, je vous propose d'améliorer un peu le mini-chat que nous avons créé dans un précédent TP.

    Saviez-vous qu'il était possible de modifier la structure d'une table après sa création ? On peut en effet y ajouter (figure suivante) ou y supprimer des champs à tout moment. Ouvrez la table minichat dans phpMyAdmin, onglet « Structure ». Cherchez en bas de la page le formulaire « Ajouter 1 champ en fin de table » et cliquez sur le bouton « Exécuter ».

    Ajout d'un champ dans phpMyAdmin
    Ajout d'un champ dans phpMyAdmin

    Un formulaire apparaît, vous proposant de créer un nouveau champ. C'est l'occasion de passer en revue les différents types de champs qui permettent de stocker des dates.

    Les différents types de dates

    Voici les différents types de dates que peut stocker MySQL :

    Cela fait beaucoup de choix ! Dans la pratique, je vous invite à retenir surtout DATE (AAAA-MM-JJ) quand le moment de la journée importe peu, et DATETIME (AAAA-MM-JJ HH:MM:SS) quand vous avez besoin du jour et de l'heure précise à la seconde près.

    Créez un champ nommé date de type DATETIME comme sur la figure suivante.

    Création d'un champ de date
    Création d'un champ de date

    Utilisation des champs de date en SQL

    Les champs de type date s'utilisent comme des chaînes de caractères : il faut donc les entourer d'apostrophes. Vous devez écrire la date dans le format du champ.

    Par exemple, pour un champ de type DATE :

    SELECT pseudo, message, date FROM minichat WHERE date = '2010-04-02'

    … vous renverra la liste des messages postés le 02/04/2010 (2 avril 2010).

    Si le champ est de type DATETIME (comme c'est le cas pour notre nouveau mini-chat), il faut aussi indiquer précisément les heures, minutes et secondes :

    SELECT pseudo, message, date FROM minichat WHERE date = '2010-04-02 15:28:22'

    Cela vous renverra la liste des messages postés le 02/04/2010 à 15h28min22s.

    Bon : je reconnais que c'est un peu précis, il est peu probable que beaucoup de messages aient été postés à ce moment exact.

    En revanche, et c'est là que les champs de date deviennent réellement intéressants, vous pouvez utiliser d'autres opérateurs que le signe égal. Par exemple, on peut obtenir la liste de tous les messages postés après cette date :

    SELECT pseudo, message, date FROM minichat WHERE date >= '2010-04-02 15:28:22'

    Ou même la liste de tous les messages postés entre le 02/04/2010 et le 18/04/2010 :

    SELECT pseudo, message, date FROM minichat WHERE date >= '2010-04-02 00:00:00' AND date <= '2010-04-18 00:00:00'

    Si vous voulez insérer une entrée contenant une date, il suffit là encore de respecter le format de date de la base de données :

    INSERT INTO minichat(pseudo, message, date) VALUES('Mateo', 'Message !', '2010-04-02 16:32:22')
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    Les dates en SQL Les fonctions de gestion des dates

    Les fonctions de gestion des dates

    Les champs de type date TP : un blog avec des commentaires

    Il existe de très nombreuses fonctions de manipulation des dates. Utilisées sur des champs de type DATE ou DATETIME par exemple, elles permettent d'extraire très facilement toutes sortes d'informations utiles sur les dates, comme l'année, le numéro du jour du mois, le numéro du jour dans l'année, etc. Il est aussi possible d'effectuer des opérations sur les dates.

    Il est impossible de lister toutes les fonctions de gestion des dates, mais vous trouverez la liste complète de celles-ci dans la documentation de MySQL au besoin. Cette introduction aux dates devrait être suffisante pour que vous puissiez vous débrouiller tout seuls par la suite.

    NOW() : obtenir la date et l'heure actuelles

    C'est probablement une des fonctions que vous utiliserez le plus souvent. Lorsque vous insérez un nouveau message dans la base, vous souhaiterez enregistrer la date actuelle les 99 % du temps. Pour cela, rien de plus simple avec la fonction NOW() :

    INSERT INTO minichat(pseudo, message, date) VALUES('Mateo', 'Message !', NOW())

    La date sera alors automatiquement remplacée par la date et l'heure actuelles au format AAAA-MM-JJ HH:MM:SS.

    Notez qu'il existe aussi les fonctions CURDATE() et CURTIME() qui retournent respectivement uniquement la date (AAAA-MM-JJ) et l'heure (HH:MM:SS).

    DAY(), MONTH(), YEAR() : extraire le jour, le mois ou l'année

    Extraire des informations d'une date ? C'est facile ! Voici un exemple d'utilisation :

    SELECT pseudo, message, DAY(date) AS jour FROM minichat

    On récupèrera trois champs : le pseudo, le message et le numéro du jour où il a été posté.

    HOUR(), MINUTE(), SECOND() : extraire les heures, minutes, secondes

    De la même façon, avec ces fonctions il est possible d'extraire les heures, minutes et secondes d'un champ de type DATETIME ou TIME.

    SELECT pseudo, message, HOUR(date) AS heure FROM minichat

    DATE_FORMAT : formater une date

    Avec les fonctions que l'on vient de découvrir à l'instant, on pourrait extraire tous les éléments de la date, comme ceci :

    SELECT pseudo, message, DAY(date) AS jour, MONTH(date) AS mois, YEAR(date) AS annee, HOUR(date) AS heure, MINUTE(date) AS minute, SECOND(date) AS seconde FROM minichat

    On pourrait ensuite afficher la date en PHP dans l'ordre que l'on souhaite à l'aide du découpage en champs que l'on vient de faire :

    <?php
    echo $donnees['jour'] . '/' . $donnees['mois'] . '/' . $donnees['annee'] . '...';
    ?>

    C'est cependant un peu compliqué, et il y a plus simple. La fonction DATE_FORMAT vous permet d'adapter directement la date au format que vous préférez. Il faut dire que le format par défaut de MySQL (AAAA-MM-JJ HH:MM:SS) n'est pas très courant en France.

    Voici comment on pourrait l'utiliser :

    SELECT pseudo, message, DATE_FORMAT(date, '%d/%m/%Y %Hh%imin%ss') AS date FROM minichat

    Ainsi, on récupèrerait les dates avec un champ nommé date sous la forme 11/03/2010 15h47min49s.

    Comment ça marche, ce bazar ?

    Les symboles %d, %m, %Y (etc.) sont remplacés par le jour, le mois, l'année, etc. Les autres symboles et lettres sont affichés tels quels.

    Il existe beaucoup d'autres symboles pour extraire par exemple le nom du jour (la plupart du temps en anglais malheureusement, comme « Saturday »), le numéro du jour dans l'année, etc. La liste des symboles disponibles est dans la doc' à la section DATE_FORMAT.

    DATE_ADD et DATE_SUB : ajouter ou soustraire des dates

    Il est possible d'ajouter ou de soustraire des heures, minutes, secondes, jours, mois ou années à une date. Il faut envoyer deux paramètres à la fonction : la date sur laquelle travailler et le nombre à ajouter ainsi que son type.

    Par exemple, supposons que l'on souhaite afficher une date d'expiration du message. Celle-ci correspond à « la date où a été posté le message + 15 jours ». Voici comment écrire la requête :

    SELECT pseudo, message, DATE_ADD(date, INTERVAL 15 DAY) AS date_expiration FROM minichat

    Le champ date_expiration correspond à « la date de l'entrée + 15 jours ». Le mot-clé INTERVAL ne doit pas être changé ; en revanche, vous pouvez remplacer DAY par MONTH, YEAR, HOUR, MINUTE, SECOND, etc. Par conséquent, si vous souhaitez indiquer que les messages expirent dans deux mois :

    SELECT pseudo, message, DATE_ADD(date, INTERVAL 2 MONTH) AS date_expiration FROM minichat

    En résumé

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    Les champs de type date TP : un blog avec des commentaires

    TP : un blog avec des commentaires

    Les fonctions de gestion des dates Instructions pour réaliser le TP

    Le blog est probablement l'application la plus courante que l'on réalise en PHP avec MySQL. Bien qu'il soit conseillé d'utiliser un système tout prêt (en téléchargeant Wordpress ou Dotclear, par exemple), en créer un de toutes pièces est un excellent exercice.

    Le but de ce TP n'est pas de vous faire créer un blog de A à Z, car ce serait un peu long, mais plutôt d'appliquer les dernières notions de SQL que vous venez d'apprendre sur les fonctions et les dates.

    Chaque billet du blog possèdera ses propres commentaires. Dans ce TP, nous nous concentrerons uniquement sur l'affichage des billets et des commentaires ; ce sera à vous par la suite de compléter le blog pour y insérer des formulaires d'ajout et de modification du contenu.

    Instructions pour réaliser le TP

    TP : un blog avec des commentaires Correction

    Pour ce TP comme pour le précédent, nous allons nous préparer ensemble en passant en revue les points suivants :

    Prérequis

    Dans ce TP, nous allons nous concentrer sur la base de données. Nous aurons besoin des notions suivantes :

    Objectifs

    Commençons par définir ce qu'on veut arriver à faire. Un système de blog avec des commentaires, oui, mais encore ? Il faut savoir jusqu'où on veut aller, ce qu'on a l'intention de réaliser et ce qu'on va laisser de côté.

    Si on est trop ambitieux, on risque de le regretter : on pourrait en effet y passer des jours et ce TP deviendrait long, complexe et fastidieux. Je vous propose donc de réaliser l'affichage de base d'un blog et des commentaires associés aux billets, et je vous inviterai par la suite à l'améliorer pour créer l'interface de gestion des billets et d'ajout de commentaires.

    L'ajout de billets et de commentaires n'est donc pas au programme de ce TP, ce qui va nous permettre de nous concentrer sur l'affichage de ces derniers.

    Les pages à développer

    Il y aura deux pages à réaliser :

    Voici, en figure suivante, à quoi devrait ressembler la liste des derniers billets (index.php).

    Liste des billets
    Liste des billets

    Et en figure suivante, à quoi devrait ressembler l'affichage d'un billet et de ses commentaires (commentaires.php).

    Liste des commentaires
    Liste des commentaires

    Comme vous pouvez le constater, l'affichage est minimaliste. Le but n'est pas de réaliser le design de ce blog mais bel et bien d'obtenir quelque chose de fonctionnel.

    Le CSS

    Voici le fichier CSS (très simple) que j'utiliserai pour ce TP :

    h1, h3
    {
        text-align:center;
    }
    h3
    {
        background-color:black;
        color:white;
        font-size:0.9em;
        margin-bottom:0px;
    }
    .news p
    {
        background-color:#CCCCCC;
        margin-top:0px;
    }
    .news
    {
        width:70%;
        margin:auto;
    }
    
    a
    {
        text-decoration: none;
        color: blue;
    }

    Libre à vous de l'utiliser ou non, de le modifier ; bref, faites-en ce que vous voulez. ;-)

    Structure des tables MySQL

    Eh oui, cette fois nous allons travailler avec non pas une mais deux tables :

    On va vraiment stocker tous les commentaires dans une seule table, même s'ils concernent des billets différents ?

    Oui. C'est la bonne façon de faire. Tous les commentaires, quel que soit le billet auquel ils se rapportent, seront stockés dans la même table. On pourra faire le tri facilement à l'aide d'un champ id_billet qui indiquera pour chaque commentaire le numéro du billet associé.

    Voici la structure que je propose pour la table billets :

    De même, voici la structure que l'on va utiliser pour la table commentaires :

    C'est vraiment la base. Vous pouvez ajouter d'autres champs si vous le désirez. Par exemple, on n'a pas défini de champ auteur pour les billets.

    Comme nous n'allons pas créer les formulaires d'ajout de billets et de commentaires dans un premier temps, je vous conseille de remplir vous-mêmes les tables à l'aide de phpMyAdmin après les avoir créées.

    Si vous êtes du genre flemmards, vous pouvez aussi télécharger mes tables toutes prêtes avec quelques données à l'intérieur, mais je vous recommande de vous entraîner à les créer vous-mêmes.

    Structure des pages PHP

    Étant donné que nous nous concentrons sur l'affichage, la structure des pages reste très simple, comme l'atteste la figure suivante.

    Structure des pages du blog
    Structure des pages du blog

    Le visiteur arrive d'abord sur l'index où sont affichés les derniers billets. S'il choisit d'afficher les commentaires de l'un d'eux, il charge la page commentaires.php qui affichera le billet sélectionné ainsi que tous ses commentaires. Bien entendu, il faudra envoyer un paramètre à la page commentaires.php pour qu'elle sache quoi afficher… je vous laisse deviner lequel.

    Il sera possible de revenir à la liste des billets depuis les commentaires à l'aide d'un lien de retour.

    À vous de jouer !

    Je vous en ai assez dit : la réalisation de ce TP devrait être relativement simple pour vous si vous avez bien suivi jusqu'ici.

    N'oubliez pas les éléments essentiels de sécurité, notamment la protection de tous les textes par htmlspecialchars(). Et ne faites jamais confiance à l'utilisateur !

    Fatigué(e) de lire sur un écran ? Découvrez ce cours en livre.

    TP : un blog avec des commentaires Correction

    Correction

    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Si vous lisez ces lignes, c'est que vous devez être venus à bout de ce TP. Celui-ci ne présentait pas de difficultés particulières mais il constituait l'occasion de vous exercer un peu plus avec MySQL, tout en faisant appel aux fonctions et dates en SQL.

    index.php : la liste des derniers billets

    Le TP est constitué de deux pages. Voici la correction que je vous propose pour la page index.php qui liste les derniers billets du blog :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
        <head>
            <title>Mon blog</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	<link href="style.css" rel="stylesheet" type="text/css" /> 
        </head>
            
        <body>
            <h1>Mon super blog !</h1>
            <p>Derniers billets du blog :</p>
     
    <?php
    // Connexion à la base de données
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // On récupère les 5 derniers billets
    $req = $bdd->query('SELECT id, titre, contenu, DATE_FORMAT(date_creation, \'%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss\') AS date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation DESC LIMIT 0, 5');
    
    while ($donnees = $req->fetch())
    {
    ?>
    <div class="news">
        <h3>
            <?php echo htmlspecialchars($donnees['titre']); ?>
            <em>le <?php echo $donnees['date_creation_fr']; ?></em>
        </h3>
        
        <p>
        <?php
        // On affiche le contenu du billet
        echo nl2br(htmlspecialchars($donnees['contenu']));
        ?>
        <br />
        <em><a href="commentaires.php?billet=<?php echo $donnees['id']; ?>">Commentaires</a></em>
        </p>
    </div>
    <?php
    } // Fin de la boucle des billets
    $req->closeCursor();
    ?>
    </body>
    </html>

    Vous constaterez que tous les textes sont protégés par htmlspecialchars(), y compris les titres. J'utilise par ailleurs une fonction qui doit être nouvelle pour vous : nl2br(). Elle permet de convertir les retours à la ligne en balises HTML <br />. C'est une fonction dont vous aurez sûrement besoin pour conserver facilement les retours à la ligne saisis dans les formulaires.

    Côté SQL, cette page n'exécute qu'une seule requête : celle qui récupère les cinq derniers billets.

    SELECT id, titre, contenu, DATE_FORMAT(date_creation, '%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss') AS date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation DESC LIMIT 0, 5

    On récupère toutes les données qui nous intéressent dans cette table, en mettant la date en forme au passage. Pour cela, on utilise la fonction scalaire DATE_FORMAT qui nous permet d'obtenir une date dans un format français.

    Les billets sont ordonnés par date décroissante, le plus récent étant donc en haut de la page.

    Enfin, chaque billet est suivi d'un lien vers la page commentaires.php qui transmet le numéro du billet dans l'URL :

    <a href="commentaires.php?billet=<?php echo $donnees['id']; ?>">Commentaires</a>

    commentaires.php : affichage d'un billet et de ses commentaires

    Cette page présente des similitudes avec la précédente mais elle est un peu plus complexe. En effet, pour afficher un billet ainsi que ses commentaires, nous avons besoin de faire deux requêtes SQL :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
        <head>
            <title>Mon blog</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	<link href="style.css" rel="stylesheet" type="text/css" /> 
        </head>
            
        <body>
            <h1>Mon super blog !</h1>
            <p><a href="index.php">Retour à la liste des billets</a></p>
     
    <?php
    // Connexion à la base de données
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // Récupération du billet
    $req = $bdd->prepare('SELECT id, titre, contenu, DATE_FORMAT(date_creation, \'%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss\') AS date_creation_fr FROM billets WHERE id = ?');
    $req->execute(array($_GET['billet']));
    $donnees = $req->fetch();
    ?>
    
    <div class="news">
        <h3>
            <?php echo htmlspecialchars($donnees['titre']); ?>
            <em>le <?php echo $donnees['date_creation_fr']; ?></em>
        </h3>
        
        <p>
        <?php
        echo nl2br(htmlspecialchars($donnees['contenu']));
        ?>
        </p>
    </div>
    
    <h2>Commentaires</h2>
    
    <?php
    $req->closeCursor(); // Important : on libère le curseur pour la prochaine requête
    
    // Récupération des commentaires
    $req = $bdd->prepare('SELECT auteur, commentaire, DATE_FORMAT(date_commentaire, \'%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss\') AS date_commentaire_fr FROM commentaires WHERE id_billet = ? ORDER BY date_commentaire');
    $req->execute(array($_GET['billet']));
    
    while ($donnees = $req->fetch())
    {
    ?>
    <p><strong><?php echo htmlspecialchars($donnees['auteur']); ?></strong> le <?php echo $donnees['date_commentaire_fr']; ?></p>
    <p><?php echo nl2br(htmlspecialchars($donnees['commentaire'])); ?></p>
    <?php
    } // Fin de la boucle des commentaires
    $req->closeCursor();
    ?>
    </body>
    </html>

    Ce code est un peu gros mais on peut le découper en deux parties :

    La requête qui récupère le billet ressemble à celle de la page précédente, à la différence près qu'il s'agit d'une requête préparée car elle dépend d'un paramètre : l'id du billet (fourni par $_GET['billet'] qu'on a reçu dans l'URL).

    Comme on récupère forcément un seul billet, il est inutile de faire une boucle. L'affichage est identique à celui qu'on faisait pour chaque billet sur la page précédente, à l'exception du lien vers la page des commentaires qui ne sert plus à rien (puisque nous sommes sur la page des commentaires).

    On pense à libérer le curseur après l'affichage du billet avec :

    <?php
    $req->closeCursor();
    ?>

    En effet, cela permet de « terminer » le traitement de la requête pour pouvoir traiter la prochaine requête sans problème.

    La récupération des commentaires se fait ensuite via la requête suivante :

    SELECT auteur, commentaire, DATE_FORMAT(date_commentaire, '%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss') AS date_commentaire_fr FROM commentaires WHERE id_billet = ? ORDER BY date_commentaire

    On récupère avec cette requête tous les commentaires liés au billet correspondant à l'id reçu dans l'URL. Les commentaires sont triés par dates croissantes comme c'est habituellement le cas sur les blogs, mais vous pouvez changer cet ordre si vous le désirez, c'est facile.

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    Instructions pour réaliser le TP Aller plus loin

    Aller plus loin

    Correction Les jointures entre tables

    Ce TP ne concernait que la structure de base d'un blog avec commentaires. Comme il est relativement simple, les possibilités d'extension ne manquent pas. ;-)

    Alors, comment pourrait-on améliorer notre blog ? Voici quelques suggestions que je vous conseille d'étudier et qui vous feront progresser.

    Un formulaire d'ajout de commentaires

    Sur la page commentaires.php, rajoutez un formulaire pour que n'importe quel visiteur puisse poster un commentaire.

    Ce formulaire redirigera vers une page qui enregistrera le commentaire puis qui redirigera vers la liste des commentaires, comme on l'avait fait avec le mini-chat. C'est ce que vous pouvez voir sur la figure suivante.

    Structure des pages avec ajout de commentaires
    Structure des pages avec ajout de commentaires

    C'est à votre portée ; vous avez déjà réussi à le faire, allez-y !

    Utiliser les includes

    Certaines portions de code sont un peu répétitives. Par exemple, on retrouve le même bloc affichant un billet sur la page des billets et sur celle des commentaires.

    Il serait peut-être plus simple d'avoir un seul code dans un fichier que l'on inclurait ensuite depuis index.php et commentaires.php.

    Vérifier si le billet existe sur la page des commentaires

    Imaginez que le visiteur s'amuse à modifier l'URL de la page des commentaires. Par exemple s'il essaie d'accéder à commentaires.php?billet=819202 et que le billet no 819202 n'existe pas, il n'aura pas de message d'erreur (en fait, le contenu de la page sera vide). Pour que votre site paraisse un peu plus sérieux, vous devriez afficher une erreur.

    Pour cela, regardez si la requête qui récupère le contenu du billet renvoie des données. Le plus simple est donc de vérifier après le fetch() si la variable $donnees est vide ou non, grâce à la fonction empty().

    Ainsi, si la variable est vide, vous pourrez afficher un message d'erreur comme « Ce billet n'existe pas ». Sinon, vous afficherez le reste de la page normalement.

    Paginer les billets et commentaires

    Quand vous commencerez à avoir beaucoup de billets (et beaucoup de commentaires), vous voudrez peut-être ne pas tout afficher sur la même page. Pour cela, il faut créer un système de pagination.

    Supposons que vous souhaitiez afficher uniquement cinq commentaires par page. Si vous voulez afficher des liens vers chacune des pages, il faut savoir combien votre blog comporte de billets.

    Par exemple, si vous avez 5 billets, il n'y aura qu'une seule page. Si vous avez 12 billets, il y aura trois pages. Pour connaître le nombre de billets, une requête SQL avec COUNT(*) est indispensable :

    SELECT COUNT(*) AS nb_billets FROM billets

    Une fois ce nombre de billets récupéré, vous pouvez trouver le nombre de pages et créer des liens vers chacune d'elles :

    Page : 1 2 3 4

    Chacun de ces nombres amènera vers la même page et ajoutera dans l'URL le numéro de la page :

    <a href="index.php?page=2">2</a>

    À l'aide du paramètre $_GET['page'] vous pourrez déterminer quelle page vous devez afficher. À vous d'adapter la requête SQL pour commencer uniquement à partir du billet no $x$. Par exemple, si vous demandez à afficher la page 2, vous voudrez afficher uniquement les billets nos 4 à 8 (n'oubliez pas qu'on commence à compter à partir de 0 !). Revoyez la section sur LIMIT au besoin.

    Et si aucun numéro de page n'est défini dans l'URL, lorsqu'on arrive la première fois sur le blog ?

    Dans ce cas, si $_GET['page'] n'est pas défini, vous devrez considérer que le visiteur veut afficher la page 1 (la plus récente).

    Ça demande un peu de réflexion mais le jeu en vaut la chandelle ! N'hésitez pas à demander de l'aide sur les forums si nécessaire.

    Réaliser une interface d'administration du blog

    C'est probablement l'amélioration la plus longue. Il faudra créer des pages qui permettent de modifier, supprimer et ajouter de nouveaux billets.

    Un problème cependant : comment protéger l'accès à ces pages ? En effet, vous devriez être seuls à avoir accès à votre interface d'administration, sinon n'importe qui pourra ajouter des billets s'il connaît l'URL de la page d'administration !

    Plusieurs techniques existent pour protéger l'accès à l'administration. Le plus simple dans ce cas est de créer un sous-dossier admin qui contiendra tous les fichiers d'administration du blog (ajouter.php, modifier.php, supprimer.php…). Ce dossier admin sera entièrement protégé à l'aide des fichiers .htaccess et .htpasswd, ce qui fait que personne ne pourra charger les pages qu'il contient à moins de connaître le login et le mot de passe (figure suivante).

    Structure des pages avec admin
    Structure des pages avec admin

    Pour en savoir plus sur la protection d'un dossier avec ces fichiers .htaccess et .htpasswd, je vous invite à consulter l'annexe du cours correspondant.

    Allez, au boulot ! ;-)

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    Correction Les jointures entre tables

    Les jointures entre tables

    Aller plus loin Modélisation d'une relation

    MySQL permet de travailler avec plusieurs tables à la fois. Un des principaux intérêts d'une base de données est de pouvoir créer des relations entre les tables, de pouvoir les lier entre elles.

    Pour le moment, nous n'avons travaillé que sur une seule table à la fois. Dans la pratique, vous aurez certainement plusieurs tables dans votre base, dont la plupart seront interconnectées. Cela vous permettra de mieux découper vos informations, d'éviter des répétitions et de rendre ainsi vos données plus faciles à gérer.

    Tenez, par exemple, dans notre table jeux_video, on répète à chaque fois le nom du possesseur du jeu. Le mot « Patrick » est écrit de nombreuses fois dans la table. Imaginez que l'on souhaite stocker aussi son nom de famille, son adresse, son numéro de téléphone… On ne va quand même pas recopier ces informations pour chaque jeu qu'il possède ! Il est temps de créer une autre table et de la lier.

    Modélisation d'une relation

    Les jointures entre tables Qu'est-ce qu'une jointure ?

    Si je voulais stocker les nom, prénom et numéro de téléphone de chaque propriétaire de jeux vidéo dans notre table jeux_video, il n'y aurait pas d'autre solution que de dupliquer ces informations sur chaque entrée… Cependant ce serait bien trop répétitif ; regardez ce que ça donnerait sur le tableau suivante.

    ID

    nom

    prenom

    nom_possesseur

    tel

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    Florent

    Dugommier

    01 44 77 21 33

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    Patrick

    Lejeune

    03 22 17 41 22

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    Florent

    Dugommier

    01 44 77 21 33

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    Florent

    Dugommier

    01 44 77 21 33

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    Michel

    Doussand

    04 11 78 02 00

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    Comme vous le voyez, le nom, le prénom et le numéro de téléphone de Florent apparaissent autant de fois qu'il possède de jeux vidéo, et il en irait de même pour Patrick et Michel. Il faut à tout prix éviter ces répétitions.

    Ce que je vous propose, c'est de créer une autre table, que l'on nommera par exemple proprietaires, qui centralisera les informations des propriétaires des jeux (tableau suivante).

    ID

    prenom

    nom

    tel

    1

    Florent

    Dugommier

    01 44 77 21 33

    2

    Patrick

    Lejeune

    03 22 17 41 22

    3

    Michel

    Doussand

    04 11 78 02 00

    Cette table liste tous les propriétaires de jeux connus et attribue à chacun un ID. Les propriétaires n'apparaissant qu'une seule fois, il n'y a pas de doublon.

    Maintenant, il faut modifier la structure de la table jeux_video pour faire référence aux propriétaires. Pour cela, le mieux est de créer un champ ID_proprietaire qui indique le numéro du propriétaire dans l'autre table (tableau suivante).

    ID

    nom

    ID_proprietaire

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    1

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    2

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    1

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    1

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    3

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    Le nouveau champ ID_proprietaire est de type INT. Il permet de faire référence à une entrée précise de la table proprietaires.

    On peut maintenant considérer que les tables sont reliées à travers ces ID de propriétaires, comme le suggère la figure suivante.

    Relation entre deux tables
    Relation entre deux tables

    MySQL sait donc que l'ID_proprietaire no 1 dans la table jeux_video correspond à Florent ?

    Non, il ne le sait pas. Il ne voit que des nombres et il ne fait pas la relation entre les deux tables. Il va falloir lui expliquer cette relation dans une requête SQL : on va faire ce qu'on appelle une jointure entre les deux tables.

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    Les jointures entre tables Qu'est-ce qu'une jointure ?

    Qu'est-ce qu'une jointure ?

    Modélisation d'une relation Les jointures internes

    Nous avons donc maintenant deux tables :

    Les informations sont séparées dans des tables différentes et c'est bien. Cela évite de dupliquer des informations sur le disque.

    Cependant, lorsqu'on récupère la liste des jeux, si on souhaite obtenir le nom du propriétaire, il va falloir adapter la requête pour récupérer aussi les informations issues de la table proprietaires. Pour cela, on doit faire ce qu'on appelle une jointure.

    Il existe plusieurs types de jointures, qui nous permettent de choisir exactement les données que l'on veut récupérer. Je vous propose d'en découvrir deux, les plus importantes :

    Il est important de bien comprendre la différence entre une jointure interne et une jointure externe.

    Pour cela, imaginons que nous ayons une 4e personne dans la table des propriétaires, un certain Romain Vipelli, qui ne possède aucun jeu (tableau suivante).

    ID

    prenom

    nom

    tel

    1

    Florent

    Dugommier

    01 44 77 21 33

    2

    Patrick

    Lejeune

    03 22 17 41 22

    3

    Michel

    Doussand

    04 11 78 02 00

    4

    Romain

    Vipelli

    01 21 98 51 01

    Romain Vipelli est référencé dans la table proprietaires mais il n'apparaît nulle part dans la table jeux_video car il ne possède aucun jeu.

    Si vous récupérez les données des deux tables à l'aide :

    La jointure externe est donc plus complète car elle est capable de récupérer plus d'informations, tandis que la jointure interne est plus stricte car elle ne récupère que les données qui ont une équivalence dans l'autre table.

    Voici par exemple les données que l'on récupèrerait avec une jointure interne (tableau suivante) :

    nom_jeu

    prenom

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    On obtient les jeux et leurs propriétaires, mais Romain qui ne possède pas de jeu n'apparaît pas du tout. En revanche, avec une jointure externe (tableau suivante) :

    nom_jeu

    prenom

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    NULL

    Romain

    Romain apparaît maintenant. Comme il ne possède pas de jeu, il n'y a aucun nom de jeu indiqué (NULL).

    Nous allons maintenant voir comment réaliser ces deux types de jointures en pratique.

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    Modélisation d'une relation Les jointures internes

    Les jointures internes

    Qu'est-ce qu'une jointure ? Les jointures externes

    Une jointure interne peut être effectuée de deux façons différentes :

    Ces deux techniques produisent exactement le même résultat, mais il faut les connaître toutes les deux. ;-)

    Jointure interne avec WHERE (ancienne syntaxe)

    Construction d'une jointure interne pas à pas

    Pour réaliser ce type de jointure, on va sélectionner des champs des deux tables et indiquer le nom de ces deux tables dans la clause FROM :

    SELECT nom, prenom FROM proprietaires, jeux_video

    Cependant ça ne fonctionnera pas car ce n'est pas suffisant. En effet, le champ nom apparaît dans les deux tables : une fois pour le nom du propriétaire, et une autre fois pour le nom du jeu vidéo. C'est ce qu'on appelle une colonne ambiguë car MySQL ne sait pas s'il doit récupérer un nom de personne (comme Dugommier) ou un nom de jeu (comme Super Mario Bros). Bref, il est un peu perdu.

    L'astuce consiste à marquer le nom de la table devant le nom du champ, comme ceci :

    SELECT jeux_video.nom, proprietaires.prenom FROM proprietaires, jeux_video

    Ainsi, on demande clairement de récupérer le nom du jeu et le prénom du propriétaire avec cette requête.

    Il reste encore à lier les deux tables entre elles. En effet, les jeux et leurs propriétaires ont une correspondance via le champ ID_proprietaire (de la table jeux_video) et le champ ID (de la table proprietaires). On va indiquer cette liaison dans un WHERE, comme ceci :

    SELECT jeux_video.nom, proprietaires.prenom
    FROM proprietaires, jeux_video
    WHERE jeux_video.ID_proprietaire = proprietaires.ID

    On indique bien que le champ ID_proprietaire de la table jeux_video correspond au champ ID de la table proprietaires. Cela établit la correspondance entre les deux tables telle qu'on l'avait définie dans le schéma suivant au début du chapitre.

    Notre requête est enfin complète, vous pouvez l'essayer.

    Vous devriez récupérer les données suivantes :

    nom

    prenom

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    Utilisez les alias !

    Nous avons appris à utiliser les alias lorsque nous avons découvert les fonctions SQL. Cela nous permettait de créer ce que j'appelais des « champs virtuels » pour représenter le résultat des fonctions.

    Il est fortement conseillé d'utiliser des alias lorsqu'on fait des jointures. On peut utiliser des alias sur les noms de champs (comme on l'avait fait) :

    SELECT jeux_video.nom AS nom_jeu, proprietaires.prenom AS prenom_proprietaire
    FROM proprietaires, jeux_video
    WHERE jeux_video.ID_proprietaire = proprietaires.ID

    On récupèrera donc deux champs : nom_jeu et prenom_proprietaire. Ces alias permettent de donner un nom plus clair aux champs que l'on récupère.

    nom_jeu

    prenom_proprietaire

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    Il est également possible de donner un alias aux noms des tables, ce qui est fortement recommandé pour leur donner un nom plus court et plus facile à écrire. En général, on crée des alias de tables d'une lettre ou deux correspondant à leurs initiales, comme ceci :

    SELECT j.nom AS nom_jeu, p.prenom AS prenom_proprietaire
    FROM proprietaires AS p, jeux_video AS j
    WHERE j.ID_proprietaire = p.ID

    Comme vous le voyez, la table jeux_video a pour alias la lettre j et proprietaires la lettre p. On réutilise ces alias dans toute la requête, ce qui la rend plus courte à écrire (et plus lisible aussi au final).

    Notez que le mot-clé AS est en fait facultatif, les développeurs ont tendance à l'omettre. Vous pouvez donc tout simplement le retirer de la requête :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p, jeux_video j
    WHERE j.ID_proprietaire = p.ID

    Jointure interne avec JOIN (nouvelle syntaxe)

    Bien qu'il soit possible de faire une jointure interne avec un WHERE comme on vient de le voir, c'est une ancienne syntaxe et aujourd'hui on recommande plutôt d'utiliser JOIN. Il faut dire que nous étions habitués à utiliser le WHERE pour filtrer les données, alors que nous l'utilisons ici pour associer des tables et récupérer plus de données.

    Pour éviter de confondre le WHERE « traditionnel » qui filtre les données et le WHERE de jointure que l'on vient de découvrir, on va utiliser la syntaxe JOIN.

    Pour rappel, voici la requête qu'on utilisait avec un WHERE :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p, jeux_video j
    WHERE j.ID_proprietaire = p.ID

    Avec un JOIN, on écrirait cette même requête de la façon suivante :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p
    INNER JOIN jeux_video j
    ON j.ID_proprietaire = p.ID

    Cette fois, on récupère les données depuis une table principale (ici, proprietaires) et on fait une jointure interne (INNER JOIN) avec une autre table (jeux_video). La liaison entre les champs est faite dans la clause ON un peu plus loin.

    Le fonctionnement reste le même : on récupère les mêmes données que tout à l'heure avec la syntaxe WHERE.

    Si vous voulez filtrer (WHERE), ordonner (ORDER BY) ou limiter les résultats (LIMIT), vous devez le faire à la fin de la requête, après le « ON j.ID_proprietaire = p.ID ».

    Par exemple :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p
    INNER JOIN jeux_video j
    ON j.ID_proprietaire = p.ID
    WHERE j.console = 'PC'
    ORDER BY prix DESC
    LIMIT 0, 10

    Traduction (inspirez un grand coup avant de lire) : « Récupère le nom du jeu et le prénom du propriétaire dans les tables proprietaires et jeux_video, la liaison entre les tables se fait entre les champs ID_proprietaire et ID, prends uniquement les jeux qui tournent sur PC, trie-les par prix décroissants et ne prends que les 10 premiers. »

    Il faut s'accrocher avec des requêtes de cette taille-là ! ;-)

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    Qu'est-ce qu'une jointure ? Les jointures externes

    Les jointures externes

    Les jointures internes Créer des images en PHP

    Les jointures externes permettent de récupérer toutes les données, même celles qui n'ont pas de correspondance. On pourra ainsi obtenir Romain Vipelli dans la liste même s'il ne possède pas de jeu vidéo.

    Cette fois, la seule syntaxe disponible est à base de JOIN. Il y a deux écritures à connaître : LEFT JOIN et RIGHT JOIN. Cela revient pratiquement au même, avec une subtile différence que nous allons voir.

    LEFT JOIN : récupérer toute la table de gauche

    Reprenons la jointure à base de INNER JOIN et remplaçons tout simplement INNER par LEFT :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p
    LEFT JOIN jeux_video j
    ON j.ID_proprietaire = p.ID

    proprietaires est appelée la « table de gauche » et jeux_video la « table de droite ». Le LEFT JOIN demande à récupérer tout le contenu de la table de gauche, donc tous les propriétaires, même si ces derniers n'ont pas d'équivalence dans la table jeux_video.

    nom_jeu

    prenom_proprietaire

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    NULL

    Romain

    Romain apparaît désormais dans les résultats de la requête grâce à la jointure externe. Comme il ne possède aucun jeu, la colonne du nom du jeu est vide.

    RIGHT JOIN : récupérer toute la table de droite

    Le RIGHT JOIN demande à récupérer toutes les données de la table dite « de droite », même si celle-ci n'a pas d'équivalent dans l'autre table. Prenons la requête suivante :

    SELECT j.nom nom_jeu, p.prenom prenom_proprietaire
    FROM proprietaires p
    RIGHT JOIN jeux_video j
    ON j.ID_proprietaire = p.ID

    La table de droite est « jeux_video ». On récupèrerait donc tous les jeux, même ceux qui n'ont pas de propriétaire associé.

    Comment est-ce possible qu'un jeu n'ait pas de propriétaire associé ?

    Il y a deux cas possibles :

    ID

    nom

    ID_proprietaire

    console

    prix

    nbre_joueurs_max

    commentaires

    1

    Super Mario Bros

    1

    NES

    4

    1

    Un jeu d'anthologie !

    2

    Sonic

    2

    Megadrive

    2

    1

    Pour moi, le meilleur jeu au monde !

    3

    Zelda : ocarina of time

    1

    Nintendo 64

    15

    1

    Un jeu grand, beau et complet comme on en voit rarement de nos jours

    4

    Mario Kart 64

    1

    Nintendo 64

    25

    4

    Un excellent jeu de kart !

    5

    Super Smash Bros Melee

    3

    GameCube

    55

    4

    Un jeu de baston délirant !

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    ...

    51

    Bomberman

    NULL

    NES

    5

    4

    Un jeu simple et toujours aussi passionnant !

    Dans ce cas, Bomberman n'appartient à personne. Avec la requête RIGHT JOIN que l'on vient de voir, on obtiendra toutes les lignes de la table de droite (jeux_video) même si elles n'ont aucun lien avec la table proprietaires, comme c'est le cas ici pour Bomberman.

    On obtiendra donc les données exposées dans le tableau suivante.

    nom_jeu

    prenom_proprietaire

    Super Mario Bros

    Florent

    Sonic

    Patrick

    Bomberman

    NULL

    En résumé

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    Les jointures internes Créer des images en PHP

    Créer des images en PHP

    Les jointures externes Activer la bibliothèque GD

    Vous savez quoi ? Il y a des gens qui croient que le PHP n'est fait que pour générer des pages web !
    Si, si, je vous jure !

    Quoi, vous aussi ?
    Bon… remarquez, je ne peux pas vous en vouloir non plus : tout au long de ce cours, on n'a fait « que » générer des pages HTML avec PHP. Difficile de croire que l'on pourrait faire autre chose…

    En fait, à la base, PHP a bien été créé pour réaliser des pages web. Mais au fur et à mesure, on s'est rendu compte qu'il serait dommage de le limiter à ça. On a donc prévu de pouvoir lui rajouter des « extensions ». Ainsi, en rajoutant certains fichiers (des DLL sous Windows), PHP peut se mettre à générer des images, ou même des PDF !

    Dans ce chapitre, nous allons parler de l'extension spécialisée dans la génération d'images : la bibliothèque GD.

    Activer la bibliothèque GD

    Créer des images en PHP Les bases de la création d'image

    On a déjà un problème (ça commence fort ;-) ).
    En effet, la bibliothèque GD (qui vous permet de créer des images) est livrée avec PHP, mais elle n'est pas activée. Ça veut dire quoi ? Qu'il va falloir demander à l'activer tout simplement.

    La procédure à suivre est exactement la même que celle qu'on avait vue pour activer PDO lorsque nous avons découvert les bases de données.

    Sous WAMP par exemple, faites un clic gauche sur l'icône de WAMP dans la barre des tâches, puis allez dans le menu PHP / Extensions PHP et cochez php_gd2.

    Et sur Internet, avec mon hébergeur ? Est-ce que je peux utiliser GD ?

    Cela dépend des hébergeurs. Une grande partie des hébergeurs gratuits désactivent GD parce que ça consomme beaucoup de ressources du processeur.
    Si des dizaines de sites se mettent à générer des images en même temps, ça risquerait de faire ramer toute la machine et donc de ralentir tous les autres sites.

    Ne désespérez pas pour autant, il existe certainement des hébergeurs gratuits qui acceptent la bibliothèque GD… Sinon, il faudra peut-être trouver un hébergement payant (on peut en trouver des pas chers qui ont activé GD !).

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    Créer des images en PHP Les bases de la création d'image

    Les bases de la création d'image

    Activer la bibliothèque GD Texte et couleur

    Voici le plan que nous allons suivre pour créer une image :

    1. nous allons découvrir ce qu'est un header ;

    2. ensuite, nous allons créer l'image de base ;

    3. enfin, nous verrons comment on affiche l'image concrètement.

    Au boulot !

    Le header

    Il y a deux façons de générer une image en PHP.

    Dans les deux cas, on utilisera exactement les mêmes fonctions.
    On va commencer par la première façon de générer l'image, c'est-à-dire qu'on va faire en sorte que notre script « renvoie » une image au lieu d'une page web.

    Mais comment faire pour que le navigateur sache que c'est une image et non pas une page HTML qu'il doit afficher ?

    Il va falloir envoyer ce qu'on appelle un header (un en-tête). Grâce à la fonction header, on va « dire » au navigateur que l'on est en train d'envoyer une image.

    Je vous rappelle les types d'images les plus courants sur le web :

    Donc pour faire simple : si c'est une photo, vous faites un JPEG, sinon dans tous les autres cas vous faites un PNG.

    Voici le code PHP qu'il faut mettre pour « annoncer » au navigateur que l'on va renvoyer une image PNG :

    <?php
    header ("Content-type: image/png");
    ?>

    Voilà, c'est assez simple. Ce code signifiera pour le navigateur que l'on envoie une image PNG, et non pas une page HTML.
    Si vous envoyez un JPEG, c'est presque pareil, mais vous remplacez le « png » par « jpeg ».

    Créer l'image de base

    Il faut savoir qu'il y a deux façons de créer une image : soit vous créez une nouvelle image vide, soit vous chargez une image qui existe déjà et qui servira de fond à votre nouvelle image.

    À partir d'une image vide

    On va commencer par créer une image vide.
    Pour créer une image vide en PHP, on utilise la fonction imagecreate.

    Cette fonction est simple. Elle prend deux paramètres : la largeur et la hauteur de l'image que vous voulez créer. Elle renvoie une information que vous devez mettre dans une variable (par exemple $image). Ce qui nous donne :

    <?php
    header ("Content-type: image/png");
    $image = imagecreate(200,50);
    ?>

    Ici, nous sommes en train de créer une image de 200 pixels de large et 50 pixels de haut.

    $image ne contient ni un nombre, ni du texte. Cette variable contient une « image ». C'est assez difficile à imaginer qu'une variable puisse « contenir » une image, mais c'est comme ça.

    À partir d'une image existante

    Maintenant, l'autre possibilité : créer une image à partir d'une image déjà existante.
    Cette fois, il y a deux fonctions à connaître. Laquelle choisir ? Ça dépend du format de l'image que vous voulez charger :

    Par exemple, j'ai une jolie photo de coucher de soleil qui s'appelle couchersoleil.jpg (figure suivante).

    Ma photo couchersoleil.jpg
    Ma photo couchersoleil.jpg

    Pour créer une nouvelle image en se basant sur celle-là, je dois utiliser la fonction imagecreatefromjpeg. Ça nous donnerait le code suivant :

    <?php
    header ("Content-type: image/jpeg");
    $image = imagecreatefromjpeg("couchersoleil.jpg");
    ?>

    Voilà, vous savez créer une nouvelle image.
    Nous allons maintenant voir comment afficher l'image que vous venez de créer.

    Quand on a terminé : on affiche l'image

    Une fois que vous avez chargé l'image, vous pouvez vous amuser à y écrire du texte, à dessiner des cercles, des carrés, etc. Nous allons apprendre tout cela juste après.

    Je souhaite vous montrer ici comment faire pour dire à PHP qu'on a fini et qu'on veut afficher l'image.

    La fonction à utiliser dépend du type de l'image que vous êtes en train de créer :

    Ces deux fonctions s'utilisent de la même manière : vous avez juste besoin d'indiquer quelle image vous voulez afficher.

    Comme je vous le disais, il y a deux façons d'utiliser les images en PHP : vous pouvez les afficher directement après les avoir créées, ou les enregistrer sur le disque pour pouvoir les ré-afficher plus tard, sans avoir à refaire tous les calculs.

    Afficher directement l'image

    C'est la méthode que l'on va utiliser dans ce chapitre. Quand la page PHP est exécutée, elle vous affiche l'image que vous lui avez demandé de créer.
    Vous avez toujours votre variable $image sous la main ? Parfait. ;-)

    Alors voici le code complet que j'utilise pour créer une nouvelle image PNG de taille $$200 \times 50$$ et l'afficher directement :

    <?php
    header ("Content-type: image/png"); // 1 : on indique qu'on va envoyer une image PNG
    $image = imagecreate(200,50); // 2 : on crée une nouvelle image de taille 200 x 50
    // 3 : on s'amuse avec notre image (on va apprendre à le faire)
    imagepng($image); // 4 : on a fini de faire joujou, on demande à afficher l'image
    ?>

    C'est bien joli, mais là on n'a qu'une image sous les yeux. Et si je veux mettre du texte autour ? Les menus de mon site ?

    En fait, on utilise une technique qui, j'en suis sûr, va vous surprendre. On va demander à afficher la page PHP comme une image.
    Donc, si la page PHP s'appelle « image.php », vous mettrez ce code HTML pour l'afficher depuis une autre page :

    <img src="image.php" />

    Incredible, isn't it?

    Mais en fait, c'est logique quand on y pense ! La page PHP que l'on vient de créer EST une image (puisqu'on a modifié le header). On peut donc afficher l'image que l'on vient de créer depuis n'importe quelle page de votre site en utilisant simplement la balise <img />.
    Le gros avantage de cette technique, c'est que l'image affichée pourra changer à chaque fois !

    Enregistrer l'image sur le disque

    Si, au lieu d'afficher directement l'image, vous préférez l'enregistrer sur le disque, alors il faut ajouter un paramètre à la fonction imagepng : le nom de l'image et éventuellement son dossier. Par contre, dans ce cas, votre script PHP ne va plus renvoyer une image (il va juste en enregistrer une sur le disque). Vous pouvez donc supprimer la fonction header qui ne sert plus à rien.

    Ce qui nous donne :

    <?php
    $image = imagecreate(200,50);
    // on fait joujou avec notre image
    imagepng($image, "images/monimage.png"); // on enregistre l'image dans le dossier "images"
    ?>

    Cette fois, l'image a été enregistrée sur le disque avec le nom monimage.png. Pour l'afficher depuis une autre page web, vous ferez donc comme ceci :

    <img src="images/monimage.png" />

    Ça, vous avez un peu plus l'habitude, j'imagine.

    Cette technique a l'avantage de ne pas nécessiter de recalculer l'image à chaque fois (votre serveur aura moins de travail), mais le défaut c'est qu'une fois qu'elle est enregistrée, l'image ne change plus.

    Mais… mais ? Si je teste ces codes, ça crée une image toute blanche ! C'est nul, il ne s'est rien passé de bien !

    Oui, je sais. Vous avez été patients et c'est bien, parce que c'est maintenant que ça va devenir intéressant. Allez donc chercher votre baguette magique, je vous attends.

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    Activer la bibliothèque GD Texte et couleur

    Texte et couleur

    Les bases de la création d'image Dessiner une forme

    C'est bon, vous avez votre baguette magique ?
    Alors voici ce que nous allons apprendre à faire maintenant :

    Vous allez commencer à voir un peu ce qu'il est possible de faire grâce à la bibliothèque GD, mais vous verrez plus loin qu'on peut faire bien plus.

    Manipuler les couleurs

    Un ordinateur — il faut le savoir — décompose chaque couleur en Rouge-Vert-Bleu. En mélangeant les quantités de rouge, de vert et de bleu, ça nous donne une couleur parmi les millions de possibilités !

    On indique la « quantité » de rouge, de vert et de bleu par un nombre compris entre 0 et 255.

    On doit écrire les trois quantités dans l'ordre RVB (Rouge Vert Bleu). Par exemple :
    (255 0 0).
    Ça, c'est une couleur qui contient plein de rouge, et pas du tout de vert ni de bleu. C'est donc la couleur… rouge ! Bravo !

    Maintenant, si je mets plein de rouge et de vert :
    (255 255 0).
    Ça nous donne la couleur : jaune !

    Allez, un dernier essai pour la route et on arrête là :
    (255 128 0).
    Ça, c'est la couleur orange !

    Si vous avez un logiciel de dessin comme Paint et que vous allez dans le menu Couleur / Modifier les couleurs, vous pouvez choisir la couleur que vous voulez, comme sur la figure suivante.

    Sélection d'une couleur
    Sélection d'une couleur

    Comme vous pouvez le voir, en cliquant sur la couleur qui vous intéresse on vous donne les quantités de Rouge Vert Bleu.
    Vous pouvez donc choisir la couleur que vous voulez. Allez-y, servez-vous.

    Mais revenons à ce qui nous intéresse : PHP.
    Pour définir une couleur en PHP, on doit utiliser la fonction imagecolorallocate.

    On lui donne quatre paramètres : l'image sur laquelle on travaille, la quantité de rouge, la quantité de vert, et la quantité de bleu.
    Cette fonction nous renvoie la couleur dans une variable. Grâce à cette fonction, on va pouvoir se créer des « variables-couleur » qui vont nous être utiles pour indiquer ensuite la couleur.

    Voici quelques exemples de création de couleur :

    <?php
    header ("Content-type: image/png");
    $image = imagecreate(200,50);
    
    $orange = imagecolorallocate($image, 255, 128, 0);
    $bleu = imagecolorallocate($image, 0, 0, 255);
    $bleuclair = imagecolorallocate($image, 156, 227, 254);
    $noir = imagecolorallocate($image, 0, 0, 0);
    $blanc = imagecolorallocate($image, 255, 255, 255);
    
    imagepng($image);
    ?>

    Une chose très importante à noter : la première fois que vous faites un appel à la fonction imagecolorallocate, cette couleur devient la couleur de fond de votre image.

    Donc, si vous avez bien compris, ce code doit créer une image… toute orange !

    Essayez !

    Voilà, vous savez maintenant créer toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en PHP.

    Écrire du texte

    Nous voici enfin dans le vif du sujet (ouf !). Nous avons une belle image avec un maaagnifique fond orange, et nous voulons y écrire du texte.
    Avec la fonction imagestring, c'est facile !

    Cette fonction prend beaucoup de paramètres. Elle s'utilise comme ceci :

    <?php
    imagestring($image, $police, $x, $y, $texte_a_ecrire, $couleur);
    ?>

    Je vous détaille ci-dessous les paramètres dans l'ordre, c'est important que vous compreniez bien.

    Voici un exemple concret de ce qu'on peut faire :

    <?php
    header ("Content-type: image/png");
    $image = imagecreate(200,50);
    
    $orange = imagecolorallocate($image, 255, 128, 0);
    $bleu = imagecolorallocate($image, 0, 0, 255);
    $bleuclair = imagecolorallocate($image, 156, 227, 254);
    $noir = imagecolorallocate($image, 0, 0, 0);
    $blanc = imagecolorallocate($image, 255, 255, 255);
    
    imagestring($image, 4, 35, 15, "Salut les Zéros !", $blanc);
    
    imagepng($image);
    ?>

    Essayer !

    La ligne contenant imagestring peut se traduire par : Mets dans l'image $image, avec la police de taille 4, aux coordonnées (35, 15), le texte « Salut les Zéros ! », de couleur blanche.

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    Les bases de la création d'image Dessiner une forme

    Dessiner une forme

    Texte et couleur Des fonctions encore plus puissantes

    Dessiner du texte c'est bien, mais ça serait bête d'être limité à ça. Heureusement, PHP a pensé à tout !
    Graphistes en herbe, vous allez certainement trouver votre bonheur dans toutes ces fonctions : vous pouvez créer des lignes, des rectangles, des cercles, des polygones…

    Je vais vous présenter la plupart de ces fonctions ci-dessous, et je vous montrerai ensuite ce que ça donne dans une image de taille $$200 \times 200$$, histoire d'avoir un aperçu.

    ImageSetPixel

    Son rôle : dessiner un pixel aux coordonnées $(x, y)$.

    ImageSetPixel ($image, $x, $y, $couleur);

    Illustration en figure suivante, grâce au code : ImageSetPixel ($image, 100, 100, $noir);

    ImageSetPixel
    ImageSetPixel

    ImageLine

    Celle-là sert à dessiner une ligne entre deux points de coordonnées $(x_1, y_1)$ et $(x_2, y_2)$.

    ImageLine ($image, $x1, $y1, $x2, $y2, $couleur);

    La preuve en image : figure suivante. Le code utilisé est le suivant : ImageLine ($image, 30, 30, 120, 120, $noir);

    ImageLine
    ImageLine

    ImageEllipse

    Celle-ci dessine une ellipse dont le centre est aux coordonnées $(x, y)$, de largeur $largeur et de hauteur $hauteur.

    ImageEllipse ($image, $x, $y, $largeur, $hauteur, $couleur);

    Voici une illustration en figure suivante. Et voici son code : ImageEllipse ($image, 100, 100, 100, 50, $noir);

    ImageEllipse
    ImageEllipse

    ImageRectangle

    Elle, elle dessine un rectangle, dont le coin en haut à gauche est de coordonnées $(x_1, y_1)$ et celui en bas à droite $(x_2, y_2)$.

    ImageRectangle ($image, $x1, $y1, $x2, $y2, $couleur);

    Figure suivante, vous avez le résultat produit par le code suivant : ImageRectangle ($image, 30, 30, 160, 120, $noir);

    ImageRectangle
    ImageRectangle

    ImagePolygon

    Elle dessine un polygone ayant un nombre de points égal à $nombre_de_points (s'il y a trois points, c'est donc un triangle). L'array $array_points contient les coordonnées de tous les points du polygone dans l'ordre : $x_1$, $y_1$, $x_2$, $y_2$, $x_3$, $y_3$, $x_4$, $y_4$…

    ImagePolygon ($image, $array_points, $nombre_de_points, $couleur);

    Allez, la figure suivante pour vous donner un exemple, dont le code est :
    $points = array(10, 40, 120, 50, 160, 160); ImagePolygon ($image, $points, 3, $noir);

    ImagePolygon
    ImagePolygon
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    Texte et couleur Des fonctions encore plus puissantes

    Des fonctions encore plus puissantes

    Dessiner une forme Les expressions régulières (partie 1/2)

    Des rectangles, des ellipses, des lignes… Ouais, bof. C'est tout ce qu'on peut faire ?

    Bien sûr que non ! Il y a d'autres fonctions que je veux absolument vous montrer parce qu'elles permettent de réaliser des opérations bien plus complexes !

    Nous allons apprendre à :

    J'espère que vous êtes encore en forme, ce serait dommage de s'endormir sur les fonctions les plus intéressantes.

    Rendre une image transparente

    Tout d'abord, il faut savoir que seul le PNG peut être rendu transparent. En effet, un des gros défauts du JPEG est qu'il ne supporte pas la transparence. Nous allons donc ici travailler sur un PNG.

    Rendre une image transparente est d'une facilité déconcertante. Il suffit d'utiliser la fonction imagecolortransparent et de lui indiquer quelle couleur on veut rendre transparente. Cette fonction s'utilise comme ceci :

    <?php
    imagecolortransparent($image, $couleur);
    ?>

    Je vais reprendre l'exemple de l'image où j'ai écrit « Salut les Zéros ! » sur un vieux fond orange, et je vais y rajouter la fonction imagecolortransparent pour rendre ce fond transparent :

    <?php
    header ("Content-type: image/png");
    $image = imagecreate(200,50);
    
    $orange = imagecolorallocate($image, 255, 128, 0); // Le fond est orange (car c'est la première couleur)
    $bleu = imagecolorallocate($image, 0, 0, 255);
    $bleuclair = imagecolorallocate($image, 156, 227, 254);
    $noir = imagecolorallocate($image, 0, 0, 0);
    $blanc = imagecolorallocate($image, 255, 255, 255);
    
    imagestring($image, 4, 35, 15, "Salut les Zéros !", $noir);
    imagecolortransparent($image, $orange); // On rend le fond orange transparent
    
    imagepng($image);
    ?>

    Et voilà, sur la figure suivante, le PNG transparent que ça nous donne.

    Un texte dans un PNG
    Un texte dans un PNG

    Sympa, non ? ;-)

    Mélanger deux images

    Ça, c'est un tout petit peu plus compliqué que de rendre une image transparente, mais bon je vous rassure : c'est loin d'être insurmontable quand même et ça en vaut la peine.

    La fonction que je vais vous présenter permet de « fusionner » deux images en jouant sur un effet de transparence. Ça a l'air tordu comme ça, mais c'est en fait quelque chose de vraiment génial !

    On peut s'en servir par exemple pour afficher le logo de son site sur une image.
    Voyez le logo en figure suivante.

    Et en figure suivante, l'image en question.

    La fonction qui permet de réaliser la fusion entre deux images est imagecopymerge.

    Ce script est un peu plus gros que les autres, alors je préfère vous le donner tout de suite. Je vous expliquerai juste après comment il fonctionne.

    <?php
    header ("Content-type: image/jpeg"); // L'image que l'on va créer est un jpeg
    
    // On charge d'abord les images
    $source = imagecreatefrompng("logo.png"); // Le logo est la source
    $destination = imagecreatefromjpeg("couchersoleil.jpg"); // La photo est la destination
    
    // Les fonctions imagesx et imagesy renvoient la largeur et la hauteur d'une image
    $largeur_source = imagesx($source);
    $hauteur_source = imagesy($source);
    $largeur_destination = imagesx($destination);
    $hauteur_destination = imagesy($destination);
    
    // On veut placer le logo en bas à droite, on calcule les coordonnées où on doit placer le logo sur la photo
    $destination_x = $largeur_destination - $largeur_source;
    $destination_y =  $hauteur_destination - $hauteur_source;
    
    // On met le logo (source) dans l'image de destination (la photo)
    imagecopymerge($destination, $source, $destination_x, $destination_y, 0, 0, $largeur_source, $hauteur_source, 60);
    
    // On affiche l'image de destination qui a été fusionnée avec le logo
    imagejpeg($destination);
    ?>

    Vous trouverez en figure suivante le résultat que donne ce script.

    Le logo a été intégré dans l'image
    Le logo a été intégré dans l'image

    imagecopymerge est une fonction vraiment sympa, parce que vous allez maintenant pouvoir « copyrighter » automatiquement toutes les images de votre site si vous le voulez.

    Cependant, le script utilisé ici est un petit peu plus complexe, et je crois que quelques explications ne seraient pas de refus.

    Voici donc les points à bien comprendre.

    1. L'image de destination : ici $destination, la photo. C'est l'image qui va être modifiée et dans laquelle on va mettre notre logo.

    2. L'image source : ici $source, c'est notre logo. Cette image n'est pas modifiée.

    3. L'abscisse à laquelle vous désirez placer le logo sur la photo : il s'agit ici de l'abscisse du point située à la position $largeur_de_la_photo - $largeur_du_logo.

    4. L'ordonnée à laquelle vous désirez placer le logo sur la photo : de même, il s'agit de l'ordonnée du point sur la photo (ici, $hauteur_de_la_photo - $hauteur_du_logo).

    5. L'abscisse de la source : en fait, la fonction imagecopymerge permet aussi de ne prendre qu'une partie de l'image source. Ça peut devenir un peu compliqué, alors nous, on va dire qu'on prend tout le logo. On part donc du point situé aux coordonnées (0, 0) de la source. Mettez donc 0 pour l'abscisse.

    6. L'ordonnée de la source : de même pour l'ordonnée. Mettez 0.

    7. La largeur de la source : c'est la largeur qui détermine quelle partie de l'image source vous allez prendre. Nous on prend toute l'image source, ne vous prenez donc pas la tête non plus et mettez $largeur_source.

    8. La hauteur de la source : de même, mettez $hauteur_source.

    9. Le pourcentage de transparence : c'est un nombre entre 0 et 100 qui indique la transparence de votre logo sur la photo. Si vous mettez 0, le logo sera invisible (totalement transparent), et si vous mettez 100, il sera totalement opaque (il n'y aura pas d'effet de « fusion »). Mettez un nombre autour de 60-70, en général c'est bien. ;-)

    Concrètement, on peut se servir de ce code pour faire une page copyrighter.php. Cette page prendra un paramètre : le nom de l'image à « copyrighter ».

    Par exemple, si vous voulez « copyrighter » automatiquement tropiques.jpg, vous afficherez l'image comme ceci :

    <img src="copyrighter.php?image=tropiques.jpg" />

    À vous maintenant d'écrire la page copyrighter.php.
    Si vous vous basez sur le script que je vous ai donné, ça ne devrait pas être bien long. Il faut juste récupérer le nom de l'image à charger (via la variable $_GET['image']). Arf, ça y est, je vous ai tout dit.

    Redimensionner une image

    C'est une des fonctionnalités les plus intéressantes de la bibliothèque GD, à mon goût. Ça permet de créer des miniatures de nos images.
    Vous pouvez vous en servir par exemple pour faire une galerie de photos. Vous affichez les miniatures et si vous cliquez sur l'une d'elles, ça l'affiche dans sa taille originale.

    Pour redimensionner une image, on va utiliser la fonction imagecopyresampled. C'est une des fonctions les plus poussées car elle fait beaucoup de calculs mathématiques pour créer une miniature de bonne qualité. Le résultat est très bon, mais cela donne énormément de travail au processeur.

    Nous allons donc enregistrer notre miniature dans un fichier (mini_couchersoleil.jpg, par exemple). Cela veut dire qu'on peut déjà retirer la première ligne (le header) qui ne sert plus à rien.

    Comme pour imagecopymerge, on va avoir besoin de deux images : la source et la destination. Ici, la source c'est l'image originale et la destination, l'image miniature que l'on va créer.

    La première chose à faire sera donc de créer une nouvelle image vide… Avec quelle fonction ? imagecreate ? Oui, c'est presque la bonne réponse.

    Le problème voyez-vous, c'est que imagecreate crée une nouvelle image dont le nombre de couleurs est limité (256 couleurs maximum, en général). Or, notre miniature contiendra peut-être plus de couleurs que l'image originale à cause des calculs mathématiques.
    On va donc devoir utiliser une autre fonction dont je ne vous ai pas encore parlé : imagecreatetruecolor. Elle fonctionne de la même manière que imagecreate mais cette fois, l'image pourra contenir beaucoup plus de couleurs.

    Voici le code que je vais utiliser pour générer la miniature de couchersoleil.jpg, ma photo :

    <?php
    $source = imagecreatefromjpeg("couchersoleil.jpg"); // La photo est la source
    $destination = imagecreatetruecolor(200, 150); // On crée la miniature vide
    
    // Les fonctions imagesx et imagesy renvoient la largeur et la hauteur d'une image
    $largeur_source = imagesx($source);
    $hauteur_source = imagesy($source);
    $largeur_destination = imagesx($destination);
    $hauteur_destination = imagesy($destination);
    
    // On crée la miniature
    imagecopyresampled($destination, $source, 0, 0, 0, 0, $largeur_destination, $hauteur_destination, $largeur_source, $hauteur_source);
    
    // On enregistre la miniature sous le nom "mini_couchersoleil.jpg"
    imagejpeg($destination, "mini_couchersoleil.jpg");
    ?>

    Avant, l'image ressemblait à la figure suivante. Grâce à imagecopyresampled, on a obtenu une version miniature (figure suivante).

    L'image d'origine
    L'image d'origine
    L'image redimensionnée
    L'image redimensionnée

    Vous pouvez afficher ensuite l'image avec le code HTML :

    <img src="mini_couchersoleil.jpg" alt="Coucher de soleil" />

    On a créé notre miniature vide avec imagecreatetruecolor en dimensions réduites ($$200 \times 150$$). Je vous ai déjà expliqué les fonctions imagesx et imagesy, je n'y reviens pas. Voyons plutôt quels sont les paramètres de la fonction imagecopyresampled.

    1. L'image de destination : c'est $destination, l'image qu'on a créée avec imagecreatetruecolor.

    2. L'image source : l'image dont on veut créer la miniature ; ici, c'est notre couchersoleil.jpg qu'on a chargée avec imagecreatefromjpeg.

    3. L'abscisse du point à laquelle vous placez la miniature sur l'image de destination : pour faire simple, on va dire que notre image de destination contiendra uniquement la miniature. Donc on placera la miniature aux coordonnées (0, 0), ce qui fait qu'il faut mettre 0 à cette valeur.

    4. L'ordonnée du point à laquelle vous placez la miniature sur l'image de destination : pour les mêmes raisons, mettez 0.

    5. L'abscisse du point de la source : ici, on prend toute l'image source et on en fait une miniature. Pour tout prendre, il faut partir du point (0, 0), ce qui fait que là encore on met 0 à cette valeur.

    6. L'ordonnée du point de la source : encore 0.

    7. La largeur de la miniature : un des paramètres les plus importants, qui détermine la taille de la miniature à créer. Dans notre cas notre miniature fait 200 pixels de large. On a stocké ce nombre dans la variable $largeur_destination.

    8. La hauteur de la miniature : de même pour la hauteur de la miniature à créer.

    9. La largeur de la source : il suffit d'indiquer la taille de notre image source. On a stocké cette valeur dans $largeur_source, donc on la réutilise ici.

    10. La hauteur de la source : de même pour la hauteur.

    Comme vous pouvez le voir, imagecopyresampled permet de faire beaucoup de choses, et en général on ne se servira pas de tout.

    Plusieurs paramètres sont à 0, et ce n'est pas vraiment la peine de chercher à comprendre pourquoi (même si ce n'est pas bien compliqué). Basez-vous sur mon exemple pour créer vos miniatures, et le tour est joué.

    En résumé

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    Dessiner une forme Les expressions régulières (partie 1/2)

    Les expressions régulières (partie 1/2)

    Des fonctions encore plus puissantes Où utiliser une regex ?

    Vous avez toujours rêvé d'apprendre à parler chinois ?
    Ça tombe bien ! Dans ce chapitre, je vais vous apprendre à écrire quelque chose comme ceci :

    #(((https?|ftp)://(w{3}\.)?)(?<!www)(\w+-?)*\.([a-z]{2,4}))#

    Croyez-moi si vous voulez, mais ce charabia imprononçable… eh bien ça veut vraiment dire quelque chose ! Si, si, je vous jure ! ;-)

    Les expressions régulières constituent un système très puissant et très rapide pour faire des recherches dans des chaînes de caractères (des phrases, par exemple). C'est une sorte de fonctionnalité Rechercher / Remplacer très poussée, dont vous ne pourrez plus vous passer une fois que vous saurez vous en servir.

    Les expressions régulières vont nous permettre d'effectuer des recherches et des remplacements poussés dans des textes. Voici quelques exemples pratiques de ce que vous serez en mesure de faire.

    Ouvrez grand vos oreilles et attachez vos ceintures !

    Où utiliser une regex ?

    Les expressions régulières (partie 1/2) Des recherches simples

    POSIX ou PCRE ?

    Bonne nouvelle : vous n'aurez pas à activer quoi que ce soit pour faire des expressions régulières (contrairement à la bibliothèque GD).

    Il existe deux types d'expressions régulières, qui répondent aux doux noms de :

    PHP propose donc de choisir entre POSIX et PCRE. Pour ma part, le choix est tout fait : nous allons étudier PCRE.
    Rassurez-vous, ce n'est pas beaucoup plus compliqué que POSIX, mais ça a l'avantage d'être très rapide. Et à notre niveau de PHP, ce qui nous intéresse justement c'est la rapidité.

    Les fonctions qui nous intéressent

    Nous avons donc choisi PCRE. Il existe plusieurs fonctions utilisant le « langage PCRE » et qui commencent toutes par preg_ :

    Pour éviter de faire trop de théorie, on va commencer, pour s'entraîner, à utiliser une de ces fonctions : preg_match.

    preg_match

    En utilisant cette fonction, vous pourrez vous exercer en même temps que moi et voir petit à petit si vous avez compris le principe du langage PCRE.
    Il faut juste savoir que cette fonction renvoie un booléen : VRAI ou FAUX (true ou false en anglais). Elle renvoie true (vrai) si elle a trouvé le mot que vous cherchiez dans la chaîne, false (faux) si elle ne l'a pas trouvé.

    Vous devez lui donner deux informations : votre regex (c'est le petit nom qu'on donne à « expression régulière ») et la chaîne dans laquelle vous faites une recherche.
    Voici par exemple comment on peut s'en servir, à l'aide d'une condition if :

    <?php
    if (preg_match("** Votre REGEX **", "Ce dans quoi vous faites la recherche"))
    {
    	echo 'Le mot que vous cherchez se trouve dans la chaîne';
    }
    else
    {
    	echo 'Le mot que vous cherchez ne se trouve pas dans la chaîne';
    }
    ?>

    À la place de « ** Votre REGEX ** », vous taperez quelque chose en langage PCRE, comme ce que je vous ai montré au début de ce chapitre :

    #(((https?|ftp)://(w{3}\.)?)(?<!www)(\w+-?)*\.([a-z]{2,4}))#

    C'est justement ceci qui nous intéresse, c'est sur ça que nous allons nous pencher par la suite.
    Parce que – au cas où vous ne l'auriez pas remarqué – ce truc-là n'est franchement pas évident à lire… Et le chinois a l'air tout simple à côté !

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    Les expressions régulières (partie 1/2) Des recherches simples

    Des recherches simples

    Où utiliser une regex ? Les classes de caractères

    On va commencer par faire des recherches très simples et très basiques. Normalement, vous ne devriez pas avoir trop de mal à suivre pour l'instant, c'est quand on mélangera tout après que ça se compliquera.

    Première chose importante à savoir : une regex (Expression régulière) est toujours entourée de caractères spéciaux appelés délimiteurs.
    On peut choisir n'importe quel caractère spécial comme délimiteur, et pour éviter de tourner en rond trop longtemps, je vais vous en imposer un : le dièse !
    Votre regex se trouve alors entourée de dièses, comme ceci :

    #Ma regex#

    Euh, mais à quoi servent les dièses, puisque de toute façon la regex est entourée par des guillemets dans la fonction PHP ?

    Parce que si on veut, on peut utiliser des options. On ne va pas parler des options tout de suite car on n'en a pas besoin pour commencer, mais sachez que ces options se placent après le second dièse, comme ceci :

    #Ma regex#Options

    À la place de « Ma regex », vous devez mettre le mot que vous recherchez.
    Prenons un exemple : vous aimeriez savoir si une variable contient le mot « guitare ». Il vous suffit d'utiliser la regex suivante pour faire la recherche :

    #guitare#

    Dans un code PHP, ça donne :

    <?php
    if (preg_match("#guitare#", "J'aime jouer de la guitare."))
    {
        echo 'VRAI';
    }
    else
    {
        echo 'FAUX';
    }
    ?>

    Si vous exécutez ce code, vous verrez qu'il affiche VRAI parce que le mot « guitare » a été trouvé dans la phrase « J'aime jouer de la guitare. ».

    Retenez bien ce petit bout de code. Nous allons le garder un moment en changeant parfois la regex, parfois la phrase dans laquelle on fait la recherche.
    Pour que vous compreniez bien comment les regex se comportent, je vais vous présenter les résultats dans un tableau, comme ceci :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    J'aime jouer de la guitare.

    #guitare#

    VRAI

    J'aime jouer de la guitare.

    #piano#

    FAUX

    O.K., c'est compris jusque-là ? ;-)
    On a trouvé le mot « guitare » dans la première phrase, mais pas « piano » dans la seconde.
    Jusque-là c'est facile, mais je ne vais pas tarder à compliquer !

    Et tu casses, tu casses, tu casses…

    Il y a quelque chose qu'il faut que vous sachiez : les regex font la différence entre majuscules et minuscules ; on dit qu'elles sont « sensibles à la casse ». Tenez, regardez ces deux regex par exemple :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    J'aime jouer de la guitare.

    #Guitare#

    FAUX

    J'aime jouer de la guitare.

    #GUITARE#

    FAUX

    Comment faire si on veut que nos regex ne fassent plus la différence entre majuscules et minuscules ?
    On va justement utiliser une option. C'est la seule que vous aurez besoin de retenir pour le moment. Il faut rajouter la lettre « i » après le 2e dièse, et la regex ne fera plus attention à la casse :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    J'aime jouer de la guitare

    #Guitare#i

    VRAI

    Vive la GUITARE !

    #guitare#i

    VRAI

    Vive la GUITARE !

    #guitare#

    FAUX

    Dans le dernier exemple, je n'ai pas mis l'option « i » alors on m'a répondu FAUX.
    Mais dans les autres exemples, vous pouvez voir que le « i » a permis de ne plus faire la différence entre majuscules et minuscules. ;-)

    Le symbole OU

    On va maintenant utiliser le symbole OU, que vous avez déjà vu dans le chapitre sur les conditions : c'est la barre verticale « | ».
    Grâce à elle, vous allez pouvoir laisser plusieurs possibilités à votre regex. Ainsi, si vous tapez :

    #guitare|piano#

    … cela veut dire que vous cherchez soit le mot « guitare », soit le mot « piano ». Si un des deux mots est trouvé, la regex répond VRAI.
    Voici quelques exemples :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    J'aime jouer de la guitare.

    #guitare|piano#

    VRAI

    J'aime jouer du piano.

    #guitare|piano#

    VRAI

    J'aime jouer du banjo.

    #guitare|piano#

    FAUX

    J'aime jouer du banjo.

    #guitare|piano|banjo#

    VRAI

    Dans le dernier exemple, j'ai mis deux fois la barre verticale. Cela signifie que l'on recherche guitare OU piano OU banjo.

    Vous suivez toujours ?
    Parfait !
    On peut maintenant voir les problématiques de début et de fin de chaîne, et ensuite on pourra passer à la vitesse supérieure.

    Début et fin de chaîne

    Les regex permettent d'être très très précis, vous allez bientôt vous en rendre compte.
    Jusqu'ici en effet le mot pouvait se trouver n'importe où. Mais supposons que l'on veuille que la phrase commence ou se termine par ce mot.

    Nous allons avoir besoin des deux symboles suivants, retenez-les :

    Ainsi, si vous voulez qu'une chaîne commence par « Bonjour », il faudra utiliser la regex :

    #^Bonjour#

    Si vous placez le symbole « ^ » devant le mot, alors ce mot devra obligatoirement se trouver au début de la chaîne, sinon on vous répondra FAUX.

    De même, si on veut vérifier que la chaîne se termine par « zéro », on écrira cette regex :

    #zéro$#

    Compris ? Voici une série de tests pour que vous voyiez bien comment ça fonctionne :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    Bonjour petit zéro

    #^Bonjour#

    VRAI

    Bonjour petit zéro

    #zéro$#

    VRAI

    Bonjour petit zéro

    #^zéro#

    FAUX

    Bonjour petit zéro !!!

    #zéro$#

    FAUX

    Simple, non ?
    Dans le dernier cas ça ne fonctionne pas, car la chaîne ne se termine pas par « zéro » mais par « !!! ». Donc forcément, on nous répond FAUX…

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    Où utiliser une regex ? Les classes de caractères

    Les classes de caractères

    Des recherches simples Les quantificateurs

    Jusqu'ici, vous avez pu faire des recherches assez simples, mais encore rien de vraiment extraordinaire. L'outil de recherche de Word fait bien tout cela, après tout.
    Mais rassurez-vous, les regex sont bien plus riches (et complexes) que l'outil de recherche de Word, vous allez voir.

    Grâce à ce qu'on appelle les classes de caractères, on peut faire varier énormément les possibilités de recherche.

    Tout cela tourne autour des crochets. On place une classe de caractères entre crochets dans une regex.
    Cela nous permet de tester beaucoup de possibilités de recherche à la fois, tout en étant très précis.

    Des classes simples

    Ne tournons pas en rond plus longtemps, et regardons attentivement cette regex :

    #gr[io]s#

    Entre crochets, c'est ce qu'on appelle une classe de caractères. Cela signifie qu'une des lettres à l'intérieur peut convenir.
    Dans le cas présent, notre regex reconnaît deux mots : « gris » et « gros ». C'est un peu comme le OU qu'on a appris tout à l'heure, sauf que ça s'applique ici à une lettre et non pas à un mot.

    D'ailleurs, si vous mettez plusieurs lettres comme ceci :

    #gr[ioa]s#

    Cela signifie « i » OU « o » OU « a ». Donc notre regex reconnaît les mots « gris », « gros » et « gras » !
    Allez, on se fait quelques exemples :

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    La nuit, tous les chats sont gris

    #gr[aoi]s#

    VRAI

    Berk, c'est trop gras comme nourriture

    #gr[aoi]s#

    VRAI

    Berk, c'est trop gras comme nourriture

    #gr[aoi]s$#

    FAUX

    Je suis un vrai zéro

    #[aeiouy]$#

    VRAI

    Je suis un vrai zéro

    #^[aeiouy]#

    FAUX

    Je suppose que vous comprenez les deux premières regex. Mais je pense que vous auriez besoin d'explications sur les trois dernières.

    Ça va, je ne vous ai toujours pas perdus en route ?
    Si à un moment vous sentez que vous avez décroché, n'hésitez pas à relire un peu ce qui se trouve au-dessus, ça ne vous fera pas de mal.

    Les intervalles de classe

    C'est à partir de ce moment-là que les classes devraient commencer à vous bluffer.

    Grâce au symbole « - » (le tiret), on peut autoriser toute une plage de caractères.
    Par exemple, tout à l'heure on a utilisé la classe [aeiouy]. O.K., ce n'est pas trop long.
    Mais que dites-vous de la classe [abcdefghijklmnopqrstuvwxyz] ? Tout ça pour dire que vous voulez qu'il y ait une lettre ?

    J'ai mieux ! ;-)
    Vous avez le droit d'écrire : [a-z] ! Avouez que c'est plus court ! Et si vous voulez vous arrêter à la lettre « e », pas de problème non plus : [a-e].
    En plus, ça fonctionne aussi avec les chiffres : [0-9]. Si vous voulez plutôt un chiffre entre 1 et 8, tapez : [1-8].

    Encore mieux ! Vous pouvez écrire deux plages à la fois dans une classe : [a-z0-9]. Cela signifie « N'importe quelle lettre (minuscule) OU un chiffre ».

    Bien entendu, vous pouvez aussi autoriser les majuscules sans passer par les options comme on l'a fait tout à l'heure. Ça donnerait : [a-zA-Z0-9]. C'est donc une façon plus courte d'écrire :

    [abcdefghijklmnopqrstuvwxyzABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ0123456789].

    Faisons quelques tests, voulez-vous ?

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    Cette phrase contient une lettre

    #[a-z]#

    VRAI

    cette phrase ne comporte ni majuscule ni chiffre

    #[A-Z0-9]#

    FAUX

    Je vis au 21e siècle

    #^[0-9]#

    FAUX

    <h1>Une balise de titre HTML</h1>

    #<h[1-6]>#

    VRAI

    Le dernier exemple est particulièrement intéressant car on se dirige doucement vers la pratique. On y vérifie justement si la chaîne comporte une balise HTML de titre (<h1> ou <h2>, etc., jusqu'à <h6>).

    Et pour dire que je n'en veux pas ?

    Si vous ne voulez PAS des caractères que vous énumérez dans votre classe, vous devrez placer le symbole « ^ » au début de la classe.

    Mais ?!
    Je croyais que ce caractère servait à indiquer le début d'une chaîne ?

    Oui, mais si vous le placez à l'intérieur d'une classe, il sert à dire que vous ne VOULEZ PAS de ce qui se trouve à l'intérieur de cette classe.

    Ainsi, la regex suivante :

    #[^0-9]#

    … signifie que vous voulez que votre chaîne comporte au moins un caractère qui ne soit pas un chiffre.

    Maintenant, je fais chauffer vos cervelles (tableau suivant).

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    Cette phrase contient autre chose que des chiffres

    #[^0-9]#

    VRAI

    cette phrase contient autre chose que des majuscules et des chiffres

    #[^A-Z0-9]#

    VRAI

    Cette phrase ne commence pas par une minuscule

    #^[^a-z]#

    VRAI

    Cette phrase ne se termine pas par une voyelle

    #[^aeiouy]$#

    FAUX

    ScrrmmmblllGnngngnngnMmmmmffff

    #[^aeiouy]#

    VRAI

    Je vous conseille de faire une petite pause parce que ça ne va vraiment pas s'arranger par la suite ! Nous allons maintenant découvrir le rôle des quantificateurs qui vont nous permettre de gérer les répétitions.

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    Des recherches simples Les quantificateurs

    Les quantificateurs

    Les classes de caractères Les expressions régulières (partie 2/2)

    Les quantificateurs sont des symboles qui permettent de dire combien de fois peuvent se répéter un caractère ou une suite de caractères.
    Par exemple, pour reconnaître une adresse e-mail comme [email protected], il va falloir dire : « Elle commence par une ou plusieurs lettres, suivie(s) d'une @ (arobase), suivie de deux lettres au moins, elles-mêmes suivies d'un point, et enfin de deux à quatre lettres (pour le .fr, .com, mais aussi .info(Eh oui, ça existe !).

    Bon : pour le moment, notre but n'est pas d'écrire une regex qui permet de savoir si l'adresse e-mail rentrée par le visiteur a la bonne forme (c'est encore trop tôt). Mais tout ça pour vous dire qu'il est indispensable de savoir indiquer combien de fois une lettre peut se répéter !

    Les symboles les plus courants

    Vous devez retenir trois symboles :

    Vous pouvez donc autoriser la répétition d'une lettre. Je viens de vous montrer le cas pour « chien ». Mais on peut aussi s'en servir pour une lettre au milieu du mot, comme ceci :

    #bor?is#

    Ce code reconnaîtra « boris » et « bois » !

    Et si je veux que ce soient deux lettres ou plus qui se répètent, comment je fais ?

    Il faut utiliser des parenthèses. Par exemple, si on veut reconnaître « Ayayayayayay » (le cri de guerre de Speedy Gonzales !), on devra taper la regex suivante :

    #Ay(ay)*#
    Ce code reconnaîtra « Ay », « Ayay », « Ayayay », « Ayayayay », « Ouïe Aïe Aïe » (non, je rigole pour le dernier).

    Autre bonne nouvelle : vous pouvez mettre un quantificateur après une classe de caractères (vous savez, avec les crochets !). Ainsi #[0-9]+# permet de reconnaître n'importe quel nombre, du moment qu'il y a au moins un chiffre !

    Faisons quelques tests pour bien rentrer ça dans nos têtes (tableau suivante).

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    eeeee

    #e+#

    VRAI

    ooo

    #u?#

    VRAI

    magnifique

    #[0-9]+#

    FAUX

    Yahoooooo

    #^Yaho+$#

    VRAI

    Yahoooooo c'est génial !

    #^Yaho+$#

    FAUX

    Blablablablabla

    #^Bla(bla)*$#

    VRAI

    Les derniers exemples sont très intéressants. La regex #^Yaho+$# signifie que la chaîne doit commencer et finir par le mot « Yahoo ». Il peut y avoir un ou plusieurs « o ». Ainsi « Yaho », « Yahoo », « Yahooo », etc. marchent… Mais vous ne devez rien mettre avant ni après, car j'ai indiqué que c'était un début ET une fin de chaîne avec ^ et $.

    Enfin, la dernière regex autorise les mots « Bla », « Blabla », « Blablabla », etc. Je me suis servi des parenthèses pour indiquer que « bla » peut être répété 0, 1 ou plusieurs fois.

    Ça commence à faire mal à la tête, n'est-ce pas ?

    Être plus précis grâce aux accolades

    Parfois on aimerait indiquer que la lettre peut être répétée quatre fois, ou de quatre à six fois… bref, on aimerait être plus précis sur le nombre de répétitions.
    C'est là qu'entrent en jeu les accolades. Vous allez voir : si vous avez compris les derniers exemples, ça va vous paraître tout simple.

    Il y a trois façons d'utiliser les accolades.

    On se fait quelques exemples, histoire de se dire qu'on est prêts (tableau suivant) ?

    Chaîne

    Regex

    Résultat

    eeeee

    #e{2,}#

    VRAI

    Blablablabla

    #^Bla(bla){4}$#

    FAUX

    546781

    #^[0-9]{6}$#

    VRAI

    Voilà un sacré paquet d'ingurgité, dites-moi !
    Allez, on va s'arrêter là et faire une bonne pause parce que… dans le prochain chapitre, on mélange tout ce qu'on vient d'apprendre !

    En résumé

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    Les classes de caractères Les expressions régulières (partie 2/2)

    Les expressions régulières (partie 2/2)

    Les quantificateurs Une histoire de métacaractères

    Voici donc la suite (et fin) de notre aventure avec les expressions régulières.
    Le mot d'ordre de ce chapitre est pratiquer. Hormis quelques points que nous allons aborder au début, vous connaissez l'essentiel sur les regex mais il vous manque le plus important : la pratique !

    Dans la seconde moitié de ce chapitre, nous allons donc en construire ensemble, pour que vous voyiez comment il faut procéder pour arriver enfin à écrire ces $%@#$#% de regex !
    Écrire un bout de regex comme on l'a fait jusqu'ici, c'est une chose, mais créer une regex complète, vous allez voir que c'est une toute autre paire de manches !

    Une histoire de métacaractères

    Les expressions régulières (partie 2/2) Les classes abrégées

    Pour commencer, et avant d'aller plus loin, il me semble important de porter à votre connaissance une nouvelle notion : les métacaractères.
    Ce n'est pas une insulte de programmeur, mais un mot qui signifie tout simplement « caractères spéciaux ». Ce sont des caractères pas comme les autres qui ont un rôle ou un sens particulier.

    Alerte mon Général ! Les métacaractères s'échappent !

    Dans le langage PCRE (des regex), les métacaractères qu'il faut connaître sont les suivants :

    # ! ^ $ ( ) [ ] { } ? + * . \ |

    Il faut bien les retenir. Pour la plupart d'entre eux, vous les connaissez déjà.
    Ainsi, le dollar « $ » est un caractère spécial parce qu'il permet d'indiquer une fin de chaîne.
    De même pour l'accent circonflexe, le dièse, les parenthèses, les crochets, les accolades et les symboles « ? + * » : nous les avons tous utilisés dans le chapitre précédent, souvenez-vous.
    Pour le point « . » et l'antislash « \ », vous ne les connaissez pas mais vous n'allez pas tarder à les apprendre.

    Bon, ce sont des caractères spéciaux et chacun d'eux signifie quelque chose de précis. Et alors ?

    Et alors, le problème vous tombe dessus le jour où vous voulez chercher par exemple « Quoi ? » dans une chaîne.
    Comment écririez-vous la regex ? Comme ça ?

    #Quoi ?#

    Eh non, surtout pas ! Le point d'interrogation, vous le savez, sert à dire que la lettre juste avant est facultative (elle peut apparaître 0 ou 1 fois). Ici, l'espace devant le point d'interrogation serait donc facultatif, mais ce n'est pas ce qu'on veut faire !

    Alors, comment faire pour faire comprendre qu'on recherche « Quoi ? » alors que le point d'interrogation a déjà une signification ?
    Il va falloir l'échapper. Cela signifie que vous devez placer en fait un antislash « \ » devant un caractère spécial. Ainsi, la bonne regex serait :

    #Quoi \?#

    Ici, l'antislash sert à dire que le point d'interrogation juste après n'est pas un symbole spécial, mais bel et bien une lettre comme une autre !

    Bien tordu tout ça, non ?
    Pourtant, ce que vous devez retenir est simple : si vous voulez utiliser un caractère spécial dans votre recherche, il faut placer un antislash devant. Point barre.
    Je vous donne quelques exemples d'utilisation, ça devrait bien vous faire rentrer ça dans la tête :

    Chaîne

    regex

    Résultat

    Je suis impatient !

    #impatient \!#

    VRAI

    Je suis (très) fatigué

    #\(très\) fatigué#

    VRAI

    J'ai sommeil…

    #sommeil\.\.\.#

    VRAI

    Le smiley :-\

    #:-\\#

    VRAI

    Le cas des classes

    Il reste une dernière petite chose à voir (encore un cas particulier), et cela concerne les classes de caractères.
    Jusqu'ici, vous avez mis des lettres et des chiffres entre les crochets ; par exemple :
    #[a-z0-9]#
    Oui mais, vous vous en doutez, vous avez le droit de mettre d'autres caractères, comme les accents (mais dans ce cas, il faut les énumérer un à un). Par exemple : [a-zéèàêâùïüë] et ainsi de suite.

    Jusqu'ici, tout va bien. Mais si vous voulez lister aussi des caractères spéciaux, hum ? Par exemple un point d'interrogation (au hasard). Eh bien là, ça ne compte pas ! Pas besoin de l'échapper : à l'intérieur de crochets les métacaractères… ne comptent plus !
    Ainsi, cette regex marche très bien :
    #[a-z?+*{}]#
    Elle signifie qu'on a le droit de mettre une lettre, un point d'interrogation, un signe +, etc.

    3 cas particuliers, cependant.

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    Les expressions régulières (partie 2/2) Les classes abrégées

    Les classes abrégées

    Une histoire de métacaractères Construire une regex complète

    La bonne nouvelle, c'est que vous êtes maintenant prêts à réaliser quasiment toutes les regex que vous voulez.
    La mauvaise, c'est que je viens de dire « quasiment ».

    Oh rassurez-vous, ça ne sera pas long et vous ne sentirez aucune douleur (à ce stade, on ne ressent plus la douleur de toute façon).
    Je souhaite juste vous montrer ce qu'on appelle les classes abrégées, et que moi j'appelle les raccourcis.

    Certains de ces raccourcis ne vous seront pas indispensables, mais comme vous risquez de les rencontrer un jour ou l'autre, je ne voudrais pas que vous soyez surpris et que vous croyiez que je vous ai caché des choses.

    Voici ce qu'il faut retenir :

    Raccourci

    Signification

    \d

    Indique un chiffre.
    Ça revient exactement à taper [0-9]

    \D

    Indique ce qui n'est PAS un chiffre.
    Ça revient à taper [^0-9]

    \w

    Indique un caractère alphanumérique ou un tiret de soulignement.
    Cela correspond à [a-zA-Z0-9_]

    \W

    Indique ce qui n'est PAS un mot.
    Si vous avez suivi, ça revient à taper [^a-zA-Z0-9_]

    \t

    Indique une tabulation

    \n

    Indique une nouvelle ligne

    \r

    Indique un retour chariot

    \s

    Indique un espace blanc

    \S

    Indique ce qui n'est PAS un espace blanc (\t \n \r)

    .

    Indique n'importe quel caractère.
    Il autorise donc tout !

    Il s'agit de lettres normales, mais quand on place un antislash devant, on leur donne une signification spéciale.
    C'est l'inverse de ce qu'on faisait tout à l'heure : on utilisait un antislash devant les métacaractères pour leur enlever leur signification spéciale.

    Allez, cette fois vous en savez suffisamment, on va pouvoir passer à la pratique !

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    Une histoire de métacaractères Construire une regex complète

    Construire une regex complète

    Les classes abrégées Capture et remplacement

    Vous allez enfin comprendre pourquoi vous en avez bavé tout le long !
    Cette fois, nous allons toucher du concret à travers des exemples qui vous seront sûrement utiles. Nous allons construire de grosses regex ensemble, pour que vous compreniez la méthode. Ensuite, vous serez tout à fait capables d'inventer vos regex et de vous en servir pour vos scripts PHP !

    Un numéro de téléphone

    Pour cette première vraie regex, nous allons essayer de voir si une variable (entrée par un visiteur via un formulaire, par exemple) correspond bien à un numéro de téléphone.
    Je vais me baser sur les numéros de téléphone français, il faudra donc m'excuser si vous n'êtes pas français et que vous ne connaissez pas. L'avantage, c'est que vous pourrez ensuite vous exercer à écrire cette regex pour les numéros de téléphone de votre pays.

    Pour rappel (et pour ceux qui ne savent pas, donc), un numéro de téléphone français comporte 10 chiffres. Par exemple : « 01 53 78 99 99 ». Il faut respecter les règles suivantes :

    Pour commencer, et pour faire simple, on va supposer que l'utilisateur entre le numéro de téléphone sans mettre d'espace ni quoi que ce soit (mais on complique juste après, et vous verrez que c'est là le véritable intérêt des regex).
    Ainsi, le numéro de téléphone doit ressembler à ça : « 0153789999 ». Comment écrire une regex qui corresponde à un numéro de téléphone comme celui-ci ?

    Voici comment je procède, dans l'ordre, pour construire cette regex.

    1. Primo, on veut qu'il y ait UNIQUEMENT le numéro de téléphone. On va donc commencer par mettre les symboles ^ et $ pour indiquer un début et une fin de chaîne :

    2. #^$#

    3. Continuons. On sait que le premier caractère est forcément un 0. On tape donc :

    4. #^0$#

    5. Le 0 est suivi d'un nombre allant de 1 à 6, sans oublier le 8 pour les numéros spéciaux. Il faut donc utiliser la classe [1-68], qui signifie « Un nombre de 1 à 6 OU le 8 » :

    6. #^0[1-68]$#

    7. Ensuite, viennent les 8 chiffres restants, pouvant aller de 0 à 9. Il nous suffit donc d'écrire [0-9]{8} pour indiquer que l'on veut 8 chiffres. Au final, ça nous donne cette regex :

    8. #^0[1-68][0-9]{8}$#

    Et c'est tout !

    Bon, je vois que vous êtes en forme, alors ne nous arrêtons pas en si bon chemin et améliorons cette regex.
    Maintenant, on va supposer que la personne peut taper un espace tous les deux chiffres (comme c'est courant de le faire en France), mais aussi un point ou un tiret. Notre regex devra donc accepter les numéros de téléphone suivants :

    Et c'est là qu'est toute la puissance des regex !
    Les possibilités sont très nombreuses, et pourtant vous avez juste besoin d'écrire la regex correspondante.

    On reprend donc la création de notre regex.

    1. Primo, le 0 puis le chiffre de 1 à 6 sans oublier le 8. Ça, ça ne change pas :

    2. #^0[1-68]$#

    3. Après ces deux premiers chiffres, il peut y avoir soit un espace, soit un tiret, soit un point, soit rien du tout (si les chiffres sont attachés). On va donc utiliser la classe [-. ] (tiret, point, espace).

    4. Mais comment faire pour dire que le point (ou le tiret, ou l'espace) n'est pas obligatoire ? Avec le point d'interrogation, bien sûr ! Ça nous donne : #^0[1-68][-. ]?$#

    5. Après le premier tiret (ou point, ou espace, ou rien), on a les deux chiffres suivants. On doit donc rajouter [0-9]{2} à notre regex.

    6. #^0[1-68][-. ]?[0-9]{2}$#

    7. Et maintenant, réfléchissez. Il y a moyen de terminer rapidement : on a juste besoin de dire que « [-. ]?[0-9]{2} » doit être répété quatre fois, et notre regex est terminée ! On va se servir des parenthèses pour entourer le tout, et placer un {4} juste après pour indiquer que tout ça doit se répéter quatre fois. Ce qui nous donne finalement :

    8. #^0[1-68]([-. ]?[0-9]{2}){4}$#

    Vous pouvez l'encadrer en gros en poster dans votre chambre : c'est votre première VRAIE regex !

    #^0[1-68]([-. ]?[0-9]{2}){4}$#

    Voici un petit script que j'ai fait rapidement, pour que vous puissiez tester toute la puissance des regex :

    <p>
    <?php
    if (isset($_POST['telephone']))
    {
        $_POST['telephone'] = htmlspecialchars($_POST['telephone']); // On rend inoffensives les balises HTML que le visiteur a pu entrer
    
        if (preg_match("#^0[1-68]([-. ]?[0-9]{2}){4}$#", $_POST['telephone']))
        {
            echo 'Le ' . $_POST['telephone'] . ' est un numéro <strong>valide</strong> !';
        }
        else
        {
            echo 'Le ' . $_POST['telephone'] . ' n\'est pas valide, recommencez !';
        }
    }
    ?>
    </p>
    
    <form method="post">
    <p>
        <label for="telephone">Votre téléphone ?</label> <input id="telephone" name="telephone" /><br />
        <input type="submit" value="Vérifier le numéro" />
    </p>
    </form>

    Vous pouvez essayer tous les numéros de téléphone que vous voulez, avec des espaces au milieu ou non si ça vous chante : la regex gère tous les cas.

    Une adresse e-mail

    Ça serait dommage de s'arrêter sur une si bonne lancée.
    Je vais donc vous présenter un deuxième exemple qui vous sera certainement utile : tester si l'adresse e-mail est valide.

    Alors, avant de commencer quoi que ce soit, et pour qu'on soit bien d'accord, je vais rappeler comment est construite une adresse e-mail.

    1. On a tout d'abord le pseudonyme (au minimum une lettre, mais c'est plutôt rare). Il peut y avoir des lettres minuscules (pas de majuscules), des chiffres, des points, des tirets et des underscores « _ ».

    2. Il y a ensuite une arobase : @.

    3. Ensuite il y a le nom de domaine. Pour ce nom, même règle que pour le pseudonyme : que des minuscles, des chiffres, des tirets, des points et des underscores. La seule différence – vous ne pouviez pas forcément deviner – c'est qu'il y a au moins deux caractères (par exemple, « a.com » n'existe pas, mais « aa.com » oui).

    4. Enfin, il y a l'extension (comme « .fr »). Cette extension comporte un point, suivi de deux à quatre lettres (minuscules). En effet, il y a « .es », « .de », mais aussi « .com », « .net », « .org », « .info », etc.

    L'adresse e-mail peut donc ressembler à [email protected].

    Construisons la regex.

    1. Primo, comme tout à l'heure, on ne veut QUE l'adresse e-mail ; on va donc demander à ce que ça soit un début et une fin de chaîne :

    2. #^$#

    3. Ensuite, on a des lettres, chiffres, tirets, points, underscores, au moins une fois. On utilise donc la classe [a-z0-9._-] à la suite de laquelle on rajoute le signe + pour demander à ce qu'il y en ait au moins un :

    4. #^[a-z0-9._-]+$#

    5. Vient ensuite l'arobase (là ce n'est pas compliqué, on a juste à taper le caractère) :

    6. #^[a-z0-9._-]+@$#

    7. Puis encore une suite de lettres, chiffres, points, tirets, au moins deux fois. On tape donc {2,} pour dire « deux fois ou plus » :

    8. #^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}$#

    9. Ensuite vient le point (de « .fr » par exemple). Comme je vous l'ai dit plus haut, c'est un caractère spécial qui sert à indiquer « n'importe quel caractère » (même des accents). Or, ici, on veut enlever sa signification au point pour dire que l'on veut le symbole point dans notre regex. On va donc mettre un antislash devant :

    10. #^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.$#

    11. Enfin, pour terminer, il nous faut deux à quatre lettres. Ce sont forcément des lettres minuscules, et cette fois pas de chiffre ou de tiret, etc. On écrit donc :

    12. #^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.[a-z]{2,4}$#

    Et voilà encore une nouvelle regex de bouclée !

    #^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.[a-z]{2,4}$#

    Vous sentez que vous commencez à parler chinois, non ? ;-)

    Allez, je suis en forme et de bonne humeur, je vous donne le script PHP pour tester cette regex :

    <p>
    <?php
    if (isset($_POST['mail']))
    {
        $_POST['mail'] = htmlspecialchars($_POST['mail']); // On rend inoffensives les balises HTML que le visiteur a pu rentrer
    
        if (preg_match("#^[a-z0-9._-]+@[a-z0-9._-]{2,}\.[a-z]{2,4}$#", $_POST['mail']))
        {
            echo 'L\'adresse ' . $_POST['mail'] . ' est <strong>valide</strong> !';
        }
        else
        {
            echo 'L\'adresse ' . $_POST['mail'] . ' n\'est pas valide, recommencez !';
        }
    }
    ?>
    </p>
    
    <form method="post">
    <p>
        <label for="mail">Votre mail ?</label> <input id="mail" name="mail" /><br /> 
        <input type="submit" value="Vérifier le mail" />
    </p>
    </form>

    Testez donc des adresses comme :

    Alors, ça vous plaît ?
    Je reconnais que ça paraît être très complexe quand on lit une regex la première fois. J'imagine la tête que vous avez dû faire lorsque je vous en ai montré une dans l'introduction du chapitre précédent. ;-)

    Mais bon, vous voyez le progrès ? On vient ensemble d'écrire un de ces fameux trucs imbuvables, et je ne pense pas que beaucoup d'entre vous pensaient y arriver en lisant le chapitre précédent !
    Pourtant nous y voilà : nous avons réussi à écrire deux regex complètes. Je ne vais pas vous faire travailler sur une troisième, vous avez – je pense – compris le principe et vous savez vous débrouiller comme des grands.

    Je veux juste vous montrer une dernière petite chose avant de passer à la dernière notion importante que nous aborderons (capture et remplacement).

    Des regex… avec MySQL !

    Comme quoi, vous allez vraiment être heureux d'en avoir un peu bavé pour arriver jusqu'ici.
    Eh oui, grrrande nouvelle : MySQL comprend les regex !

    Et ça, bah c'est tout bénef' pour vous : vous venez d'apprendre à écrire des regex, vous n'avez presque rien à savoir de plus pour vous en servir avec MySQL.
    Il faut savoir cependant que MySQL ne comprend que les regex en langage POSIX, et pas PCRE comme on a appris.

    Vous avez juste besoin de retenir ce qui suit pour faire une regex POSIX :

    Le mieux, bien entendu, c'est toujours un bon exemple. Supposons que vous ayez stocké les IP de vos visiteurs dans une table visiteurs et que vous vouliez les noms des visiteurs dont l'IP commence par « 84.254 » :

    SELECT nom FROM visiteurs WHERE ip REGEXP '^84\.254(\.[0-9]{1,3}){2}$'

    Cela signifie : Sélectionne tous les noms de la table visiteurs dont l'IP commence par « 84.254 » et se termine par deux autres nombres de un à trois chiffre(s) (ex. : 84.254.6.177).

    Toute la puissance des regex dans une requête MySQL pour faire une recherche très précise… Ça ne se refuse pas. ;-)
    Je ne m'étends pas plus là-dessus, je sais que vous saurez vous débrouiller si jamais cela vous est utile.

    Passons maintenant à la dernière notion importante avec les regex : « capture et remplacement » !

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    Les classes abrégées Capture et remplacement

    Capture et remplacement

    Construire une regex complète La programmation orientée objet

    Je vous avais dit au début de ces deux chapitres consacrés aux regex qu'elles servaient à faire une recherche puissante (ça, on vient de le voir, à travers les exemples du téléphone et du mail), mais aussi à faire une recherche et un remplacement.
    Cela va nous permettre par exemple de faire la chose suivante :

    1. chercher s'il y a des adresses e-mail dans un message laissé par un visiteur ;

    2. modifier automatiquement son message pour mettre un lien

    3. <a href="mailto:[email protected]"> devant chaque adresse, ce qui rendra les adresses e-mail cliquables !

    Avec cette technique, on peut faire pareil pour rendre les liens http:// automatiquement cliquables eux aussi. On peut également, vous allez voir, créer notre propre langage simplifié pour le visiteur, comme le fameux bbCode utilisé sur la plupart des forums ([b][/b] pour mettre en gras, ça vous dit quelque chose ?).

    Les parenthèses capturantes

    Tout ce que nous allons voir maintenant tourne autour des parenthèses. Vous vous êtes déjà servi d'elles pour entourer une partie de votre regex et dire qu'elle devait se répéter quatre fois par exemple (comme on l'a fait pour le numéro de téléphone).
    Eh bien ça, c'est la première utilité des parenthèses, mais elles peuvent aussi servir à autre chose.

    À partir de maintenant, nous allons travailler avec la fonction preg_replace.
    C'est avec cette fonction que nous allons pouvoir réaliser ce qu'on appelle une « capture » de chaîne.

    Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à chaque fois que vous utilisez des parenthèses, cela crée une « variable » contenant ce qu'elles entourent.
    Je m'explique avec une regex :

    #\[b\](.+)\[/b\]#

    Vous ne devriez pas avoir trop de mal à la déchiffrer : elle signifie « Chercher dans la chaîne un [b], suivi d'un ou plusieurs caractère(s) (le point permet de dire « n'importe lesquels »), suivi(s) d'un [/b] ».

    Normalement, si vous réfléchissez deux secondes, vous devez vous dire qu'ici les parenthèses ne sont pas obligatoires. Et c'est vrai que pour faire juste une recherche, les parenthèses sont effectivement inutiles. Mais pour faire un remplacement, cela va être très pratique !

    En effet, retenez bien ceci : à chaque fois qu'il y a une parenthèse, cela crée une variable appelée $1 (pour la première parenthèse), $2 pour la seconde, etc.
    On va ensuite se servir de ces variables pour modifier la chaîne (faire un remplacement).

    Sur la regex que je vous ai montrée plus haut, il y a une seule parenthèse, vous êtes d'accord ? Donc, il y aura juste une variable $1, qui contiendra ce qui se trouve entre le [b] et le [/b]. Et grâce à ça, on sait ce qu'on va mettre en gras.

    Bon, la théorie de tout ça est délicate à expliquer, alors je vais vous montrer de suite comment on fait pour mettre en gras tous les mots compris entre des [b][/b] :

    <?php
    $texte = preg_replace('#\[b\](.+)\[/b\]#i', '<strong>$1</strong>', $texte);
    ?>

    Voici comment s'utilise la fonction preg_replace.

    1. On lui donne en premier paramètre la regex. Rien de particulier, comme vous pouvez le constater, à part qu'il faut bien garder en tête que chaque parenthèse va créer une variable ($1, $2, etc.).

    2. Ici, j'ai rajouté l'option « i » pour que le code fonctionne aussi avec des majuscules ([B][/B]).

    3. Ensuite, et c'est là qu'est la nouveauté, on indique le texte de remplacement : « <strong>$1</strong> » (je vous rappelle que <strong> permet de mettre en gras en HTML).

    4. Entre les balises HTML, j'ai mis $1. Cela signifie que ce qui se trouve dans la parenthèse capturante (entre [b] et [/b]) sera en fait entouré des balises <strong> !

    5. Enfin, dernier paramètre, c'est le texte dans lequel on fait notre recherche / remplacement (ça, vous connaissez déjà).

    La fonction preg_replace renvoie le résultat après avoir fait les remplacements.

    Si je schématise le fonctionnement, ça donne la figure suivante.

    Fonctionnement de la fonction preg_replace
    Fonctionnement de la fonction preg_replace

    Il y a quelques règles à respecter que vous allez devoir apprendre.

    1. $0 : anticonstitutionnellement

    2. $1 : anti

    3. $2 : tutionnelle

    4. $3 : tion

    Voilà : si vous avez compris ça, vous avez tout compris, bravo ! ;-)

    Créez votre bbCode

    On peut maintenant passer à la pratique et apprendre à se servir des parenthèses capturantes.

    Nous allons réaliser ce qu'on appelle un parser (prononcez « parseur »).
    Le parser va servir à transformer le texte rédigé par un visiteur (pour un message sur un forum, ou sur votre livre d'or, ou même sur votre mini-chat !) en un texte inoffensif (sans balises HTML grâce à htmlspecialchars) mais qui accepte aussi du bbCode !
    On ne va pas faire tous les bbCode qui existent (trop long), mais pour s'entraîner, ceux-ci suffiront déjà :

    Et nous ferons en sorte de remplacer aussi automatiquement les URL (http://) par des liens cliquables.

    Commençons par [b] et [i] (c'est la même chose).
    Vous avez déjà vu le code pour [b], et c'est en effet presque le bon. Il y a un problème toutefois : il manque des options. Pour que ça marche, on va avoir besoin d'utiliser trois options :

    Voici donc le code correct pour mettre en gras et en italique avec le bbCode :

    <?php
    $texte = preg_replace('#\[b\](.+)\[/b\]#isU', '<strong>$1</strong>', $texte);
    $texte = preg_replace('#\[i\](.+)\[/i\]#isU', '<em>$1</em>', $texte);
    ?>

    Comme vous pouvez le voir, c'est quasiment pareil pour [b] et [i] (à part que la balise HTML qu'on utilise est <em>).

    Donc, si vous avez suivi jusqu'ici, ça ne doit pas trop vous surprendre.
    Passons maintenant à un cas un peu plus complexe : celui de la balise [color=truc]. On va laisser le choix entre plusieurs couleurs avec le symbole « | » (OU), et on va utiliser deux parenthèses capturantes :

    1. la première pour récupérer le nom de la couleur qui a été choisie (en anglais, comme ça on n'aura pas besoin de le changer pour le code HTML) ;

    2. la seconde pour récupérer le texte entre [color=truc] et [/color] (pareil que pour gras et italique).

    Voici le résultat :

    <?php
    $texte = preg_replace('#\[color=(red|green|blue|yellow|purple|olive)\](.+)\[/color\]#isU', '<span style="color:$1">$2</span>', $texte);
    ?>

    Ainsi, si on tape [color=blue]texte[/color], ça écrira texte en bleu. Vous pouvez essayer avec les autres couleurs aussi !

    Allez, dernière étape, et après je vous laisse essayer.
    Je veux que les liens http:// soient automatiquement transformés en liens cliquables. Essayez d'écrire la regex, vous en êtes tout à fait capables !

    Voici la solution :

    <?php
    $texte = preg_replace('#http://[a-z0-9._/-]+#i', '<a href="$0">$0</a>', $texte);
    ?>

    Vous remarquerez que j'ai fait simple pour cette regex. C'est vrai, j'aurais pu la faire plus complexe et plus précise, mais je n'ai pas envie de vous embrouiller avec ça : je veux surtout que vous l'amélioriez vous-mêmes.
    En effet, la regex marche très bien pour http://www.siteduzero.com/images/super_image2.jpg, mais elle ne fonctionne pas s'il y a des variables en paramètres dans l'URL, comme par exemple :
    http://www.siteduzero.com/index.php?page=3&skin=blue

    Je vous laisse le soin d'améliorer la regex, ça vous fera un peu de travail.

    Résumons maintenant notre parser bbCode au complet :

    <?php
    if (isset($_POST['texte']))
    {
        $texte = stripslashes($_POST['texte']); // On enlève les slashs qui se seraient ajoutés automatiquement
        $texte = htmlspecialchars($texte); // On rend inoffensives les balises HTML que le visiteur a pu rentrer
        $texte = nl2br($texte); // On crée des <br /> pour conserver les retours à la ligne
        
        // On fait passer notre texte à la moulinette des regex
        $texte = preg_replace('#\[b\](.+)\[/b\]#isU', '<strong>$1</strong>', $texte);
        $texte = preg_replace('#\[i\](.+)\[/i\]#isU', '<em>$1</em>', $texte);
        $texte = preg_replace('#\[color=(red|green|blue|yellow|purple|olive)\](.+)\[/color\]#isU', '<span style="color:$1">$2</span>', $texte);
        $texte = preg_replace('#http://[a-z0-9._/-]+#i', '<a href="$0">$0</a>', $texte);
    
        // Et on affiche le résultat. Admirez !
        echo $texte . '<br /><hr />';
    }
    ?>
    
    <p>
        Bienvenue dans le parser du Site du Zéro !<br />
        Nous avons écrit ce parser ensemble, j'espère que vous saurez apprécier de voir que tout ce que vous avez appris va vous être très utile !
    </p>
    
    <p>Amusez-vous à utiliser du bbCode. Tapez par exemple :</p>
    
    <blockquote style="font-size:0.8em">
    <p>
        Je suis un gros [b]Zéro[/b], et pourtant j'ai [i]tout appris[/i] sur http://www.siteduzero.com<br />
        Je vous [b][color=green]recommande[/color][/b] d'aller sur ce site, vous pourrez apprendre à faire ça [i][color=purple]vous aussi[/color][/i] !
    </p>
    </blockquote>
    
    <form method="post">
    <p>
        <label for="texte">Votre message ?</label><br />
        <textarea id="texte" name="texte" cols="50" rows="8"></textarea><br />
        <input type="submit" value="Montre-moi toute la puissance des regex" />
    </p>
    </form>

    Essayer !

    Pfiou !
    Eh bah si avec ça vous me pondez pas un super site, je ne peux plus rien pour vous.

    Avant de terminer, comme j'ai peur que vous vous ennuyiez, je vous donne ci-dessous quelques idées de regex que vous pourriez rajouter au parser.

    Bon courage ! Vous en aurez besoin !

    En résumé

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    Construire une regex complète La programmation orientée objet

    La programmation orientée objet

    Capture et remplacement Qu'est-ce qu'un objet ?

    Il est possible de programmer en PHP de nombreuses façons différentes. C'est ce qui fait sa force : on peut en effet commencer à créer ses premières pages basiques en PHP avec très peu de connaissances au départ, mais il est aussi possible de programmer avec des outils avancés, plus complexes mais aussi plus solides et plus flexibles.

    La programmation orientée objet est une technique de programmation célèbre qui existe depuis des années maintenant. PHP ne l'a pas inventée : d'autres langages comme le C++, Java et Python l'utilisaient bien avant lui.

    La programmation orientée objet, que nous abrègerons POO, n'est pas le Saint Graal : elle ne va pas améliorer subitement la qualité de votre site comme par magie. En revanche, elle va vous aider à mieux organiser votre code, à le préparer à de futures évolutions et à rendre certaines portions réutilisables pour gagner en temps et en clarté. C'est pour cela que les développeurs professionnels l'utilisent dans la plupart de leurs projets.

    Qu'est-ce qu'un objet ?

    La programmation orientée objet Créer une classe

    Je l'ai dit et je le répète : la programmation orientée objet ne va pas instantanément révolutionner votre site web, contrairement à ce que beaucoup semblent penser. En fait, il est même probable que cela vous semble un peu inutile au début et que vous vous disiez « O.K., mais je n'en vois pas l'intérêt, ça marchait aussi bien avant ». Certaines choses vous paraîtront aussi un peu abstraites, vous ne verrez peut-être pas bien comment mettre tout cela en pratique sur votre site. C'est parfaitement normal ; lorsqu'on apprend la programmation orientée objet, il y a un petit temps d'adaptation pendant lequel on ne voit pas le rapport entre la théorie et la pratique.

    Prenez quand même le temps de tout lire et de faire l'effort de comprendre ce qui est expliqué. Petit à petit, en pratiquant, vous découvrirez que cela vous permet de mieux maîtriser votre code PHP au fur et à mesure qu'il grossit, et vous verrez par la suite tout l'intérêt de ce que vous aurez appris. ;-)

    Ils sont beaux, ils sont frais mes objets

    Nous allons commencer par définir ce qu'on appelle un objet en programmation. Alors, de quoi s'agit-il ?

    Encore un concept mystique ? Un délire de programmeurs après une soirée trop arrosée ?
    Non parce que franchement, un objet, c'est quoi ? Mon écran est un objet, ma voiture est un objet, mon téléphone portable… ce sont tous des objets !

    Bien vu, c'est un premier point.
    En effet, nous sommes entourés d'objets. En fait, tout ce que nous connaissons (ou presque) peut être considéré comme un objet. L'idée de la programmation orientée objet, c'est de manipuler dans son code source des éléments que l'on appelle des « objets ».

    Mais concrètement, c'est quoi ? Une variable ? Une fonction ?

    Ni l'un, ni l'autre. C'est un nouvel élément en programmation. Pour être plus précis, un objet c'est… un mélange de plusieurs variables et fonctions. Allez ne faites pas cette tête-là, vous allez découvrir tout cela par la suite.

    Imaginez… un objet

    Pour éviter que ce que je vous raconte ressemble à un traité d'art moderne conceptuel, on va imaginer ensemble ce qu'est un objet à l'aide de plusieurs schémas concrets. Les schémas 3D que vous allez voir par la suite ont été réalisés pour moi par Nab, que je remercie d'ailleurs vivement au passage.

    Imaginez qu'un programmeur décide un jour de créer une section de son site web qui permette d'ajouter des membres, de les placer dans des groupes (administrateurs, modérateurs…), de les bannir, de les supprimer… Le code est complexe : il a besoin de créer plusieurs fonctions qui s'appellent entre elles, des variables pour mémoriser le nom du membre, sa date d'inscription, son groupe, etc.

    Il met du temps à écrire ce code : c'est un peu compliqué, mais il y arrive. Au final, le code qu'il a écrit est composé de plusieurs fonctions et variables. Quand on regarde ça pour la première fois, ça ressemble à une expérience de savant fou à laquelle on ne comprend rien (figure suivante).

    Notre code ressemble à une expérience de savant fou incompréhensible
    Notre code ressemble à une expérience de savant fou incompréhensible

    Ce programmeur est content de son code et veut le distribuer sur Internet pour que tout le monde puisse créer sa section membres sur son site sans avoir à tout recoder. Seulement voilà : à moins d'être un expert en chimie certifié, vous allez mettre pas mal de temps avant de comprendre comment tout ce bazar fonctionne.

    Quelle fonction appeler en premier ? Quelles valeurs envoyer à quelle fonction pour créer le membre ?

    C'est là que notre ami programmeur pense à nous. Il conçoit son code de manière orientée objet. Cela signifie qu'il place tout son bazar chimique à l'intérieur d'un simple cube. Ce cube est ce qu'on appelle un objet, comme sur la figure suivante.

    Le code est placé dans une boîte qui en simplifie l'accès
    Le code est placé dans une boîte qui en simplifie l'accès

    Ici, une partie du cube a été volontairement mise en transparence pour vous montrer que nos fioles chimiques sont bien situées à l'intérieur du cube. Mais en réalité, le cube est complètement opaque, on ne voit rien de ce qu'il y a à l'intérieur (figure suivante).

    Le programmeur ne voit pas l'intérieur (la partie compliquée)
    Le programmeur ne voit pas l'intérieur (la partie compliquée)

    Ce cube contient toutes les fonctions et les variables (nos fioles de chimie), mais il les masque à l'utilisateur.

    Au lieu d'avoir des tonnes de tubes et de fioles chimiques dont il faut comprendre le fonctionnement, on nous propose juste quelques boutons sur la face avant du cube : un bouton « créer un membre », un bouton « bannir », etc. L'utilisateur n'a plus qu'à se servir des boutons du cube et n'a plus besoin de se soucier de tout ce qui se passe à l'intérieur. Pour l'utilisateur, c'est donc complètement simplifié.

    En clair : programmer de manière orientée objet, c'est créer du code source (peut-être complexe), mais que l'on masque en le plaçant à l'intérieur d'un cube (un objet) à travers lequel on ne voit rien. Pour le programmeur qui va l'utiliser, travailler avec un objet est donc beaucoup plus simple qu'avant : il a juste à appuyer sur des boutons et n'a pas besoin d'être diplômé en chimie pour s'en servir.

    Bien sûr, c'est une image, mais c'est ce qu'il faut comprendre et retenir pour le moment.

    Vous avez déjà utilisé des objets !

    Eh oui ! Vous vous souvenez de PDO ? Ne me dites pas que vous avez déjà oublié.

    PDO est une extension de PHP et elle est codée en orienté objet. C'est ce qui explique que son mode d'emploi était légèrement différent des fonctions auxquelles nous étions habitués.

    Je vous avais promis de vous expliquer plus en détail comment fonctionnait PDO, c'est maintenant l'occasion idéale ! Souvenez-vous de cette ligne qui nous permettait de nous connecter à la base de données :

    <?php
    $bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    ?>

    En fait, $bdd n'est pas une variable mais un objet. On crée un objet à l'aide de la commande new suivie du nom de la classe.

    Classe ? Objet ? Quelle est la différence ?

    La figure suivante schématise ce que je viens d'exposer.

    Classes et objets
    Classes et objets

    Par conséquent, si l'on reprend le code précédent, vous aurez deviné que :

    Un objet est, je vous le disais plus tôt, un mélange de fonctions et de variables. Lorsqu'on l'utilise, on fait appel à ses fonctions :

    <?php
    $bdd->query();
    $bdd->prepare();
    $bdd->execute();
    ?>

    Cela signifie : exécuter la fonction query() de mon objet $bdd, puis la fonction prepare(), puis la fonction execute(), etc. La flèche -> est propre aux objets. Il faut donc comprendre que l'on exécute la fonction query() de l'objet $bdd qui représente la connexion à la base de données.

    Autre exemple, imaginaire cette fois, pour être sûr que vous compreniez bien :

    <?php
    $maison1 = new Maison();
    $maison2 = new Maison();
    $maison1->nettoyer();
    ?>

    Ici, nous avons plusieurs objets représentant des maisons ($maison1 et $maison2), mais nous n'appelons que la fonction nettoyer() de la maison 1 : c'est donc la seule qui sera propre.

    Un des avantages de la programmation orientée objet, comme vous le voyez, c'est sa lisibilité. Ce code est facile à lire et à comprendre.

    Nous allons maintenant apprendre dans la suite de ce chapitre à créer nos propres classes.

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    La programmation orientée objet Créer une classe

    Créer une classe

    Qu'est-ce qu'un objet ? Créer un objet à partir de la classe

    Pour nos exemples, nous allons imaginer que nous créons une classe Membre qui représente un membre de notre site. Nous pourrons charger ce membre à partir des informations enregistrées en base de données, lui demander son pseudonyme, sa date d'inscription, mais aussi le bannir, le déconnecter du site, etc.

    Le code d'une classe étant en général assez long, il est recommandé de créer un fichier PHP qui contiendra uniquement la définition de la classe et que l'on inclura à chaque fois qu'on en a besoin. Je vous recommande de créer un fichier nommé Membre.class.php.

    Dans ce fichier Membre.class.php, commencez par inscrire le code suivant :

    <?php
    class Membre
    {
    
    }
    ?>

    À l'intérieur des accolades, nous allons définir des variables et des fonctions membres de la classe. Un point de vocabulaire à ce sujet : certains développeurs utilisent d'autres mots pour désigner les variables et fonctions membres des classes. Les voici :

    Essayons maintenant de définir ensemble quelques variables et fonctions dans la classe Membre.

    Les variables membres

    Les variables permettent de définir l'objet : c'est ce qui fait qu'il sera unique. Alors, qu'est-ce qui représente un membre ? Essayons de définir quelques-unes de ses propriétés. Si on en oublie ce n'est pas grave, on pourra toujours en rajouter par la suite. Un membre a :

    Nous allons stocker toutes ces informations dans des variables sous forme de texte. Complétez votre classe en rajoutant ces variables :

    <?php
    class Membre
    {
        private $pseudo;
        private $email;
        private $signature;
        private $actif;
    }
    ?>

    Nous indiquons que notre classe Membre est composée de quatre variables : $pseudo, $email, $signature et $actif. Pour l'instant, elles ne possèdent aucune valeur.

    Pour le moment, ne vous préoccupez pas du mot-clé private devant ces noms de variables, je vous expliquerai un peu plus loin ce que cela signifie. ;-)

    Les fonctions membres

    Maintenant que nous avons défini les variables, nous pouvons créer quelques fonctions. Leur rôle sera :

    Les getters et setters

    Ce sont des fonctions qui commencent par get (si l'on veut récupérer le contenu d'une variable) ou par set (si l'on veut modifier le contenu d'une variable).

    Prenons par exemple le pseudonyme : on va créer une fonction getPseudo qui renvoie le pseudo et setPseudo qui modifie ce dernier.

    <?php
    class Membre
    {
        private $pseudo;
        private $email;
        private $signature;
        private $actif;
        
        public function getPseudo()
        {
            return $this->pseudo;
        }
        
        public function setPseudo($nouveauPseudo)
        {
            $this->pseudo = $nouveauPseudo;
        }
    }

    Nous avons donc deux fonctions qui permettent de manipuler le pseudonyme du visiteur. Comme vous le voyez, elles sont vraiment très simples. Ainsi, getPseudo renvoie le pseudo :

    <?php
    public function getPseudo()
    {
        return $this->pseudo;
    }
    ?>

    La variable $pseudo est accessible dans les fonctions avec le préfixe $this->. Cela signifie : « Le pseudo de cet objet ». En effet, souvenez-vous, on peut créer plusieurs objets à partir d'une classe. Il peut y avoir plusieurs membres et chacun d'eux a un pseudo différent. Le préfixe $this-> permet d'indiquer que c'est bien le pseudonyme du membre sur lequel on travaille que l'on veut récupérer.

    On fait de même avec une fonction setPseudo qui prend en paramètre le nouveau pseudo du membre et qui le place dans $this->pseudo.

    Ces fonctions sont très simples et un peu inutiles, non ?

    En fait, les getters et setters sont souvent des fonctions simples, mais l'intérêt est qu'on peut faire des calculs et des vérifications sur les données. Par exemple, on pourrait améliorer la fonction setPseudo comme ceci :

    <?php
    public function setPseudo($nouveauPseudo)
    {
        // Vérifier si le nouveau pseudo n'est ni vide ni trop long
        if (!empty($nouveauPseudo) AND strlen($nouveauPseudo) < 15)
        {
            // Ok, on change son pseudo
            $this->pseudo = $nouveauPseudo;
        }
    }
    ?>

    Ainsi, on autorise le changement de pseudonyme uniquement s'il correspond à certains critères : pseudo non vide et longueur inférieure à quinze caractères. On pourrait profiter de cette fonction pour vérifier aussi la présence de caractères non autorisés.

    L'intérêt de passer par une fonction pour modifier les variables est donc de pouvoir contrôler que l'on n'insère pas n'importe quoi. Pour l'adresse e-mail, on pourrait ainsi vérifier que celle-ci a la forme d'une véritable adresse e-mail (on pourrait utiliser une expression régulière !).

    Les autres fonctions

    Bien entendu, nous pouvons introduire n'importe quel autre type de fonction dans la classe Membre et pas seulement des fonctions qui se contentent de modifier les variables. À nous de décider quelles actions on veut pouvoir effectuer sur le membre : le bannir, lui envoyer un e-mail…

    <?php
    class Membre
    {
        public function envoyerEMail($titre, $message)
        {
            mail($this->email, $titre, $message);
        }
        
        public function bannir()
        {
            $this->actif = false;
            $this->envoyerEMail('Vous avez été banni', 'Ne revenez plus !');
        }
        
        ...
    }
    ?>

    La fonction envoyerEMail est toute simple : elle utilise la fonction mail() de PHP qui permet d'envoyer un e-mail, et se base sur l'adresse e-mail stockée dans l'objet ($this->email).

    D'autre part, la fonction bannir() change le statut actif du membre pour indiquer qu'il n'est plus actif et lui envoie un e-mail pour l'avertir de son bannissement. On en profite pour réutiliser la fonction envoyerEMail() de notre classe. Vous remarquerez qu'on doit placer là aussi le préfixe $this-> devant le nom d'une fonction de la classe qu'on appelle.

    C'est dans l'esprit de la programmation orientée objet : on réutilise du code déjà écrit pour éviter de réinventer la roue à chaque fois.

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    Qu'est-ce qu'un objet ? Créer un objet à partir de la classe

    Créer un objet à partir de la classe

    Créer une classe Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales

    Actuellement, vous devriez avoir un fichier Membre.class.php qui contient la définition de la classe, c'est-à-dire les plans de construction de vos futurs objets :

    <?php
    class Membre
    {
        private $pseudo;
        private $email;
        private $signature;
        private $actif; 
    
        public function envoyerEMail($titre, $message)
        {
            mail($this->email, $titre, $message);
        }
        
        public function bannir()
        {
            $this->actif = false;
            $this->envoyerEMail('Vous avez été banni', 'Ne revenez plus !');
        }
        
        public function getPseudo()
        {
            return $this->pseudo;
        }
            
        public function setPseudo($nouveauPseudo)
        {
            if (!empty($nouveauPseudo) AND strlen($nouveauPseudo) < 15)
            {
                $this->pseudo = $nouveauPseudo;
            }
        }   
    }
    ?>

    Maintenant que la classe est prête (même si on peut encore l'améliorer), on peut commencer à l'utiliser et donc à créer des objets. Créez un nouveau fichier (que vous appellerez comme vous voulez, par exemple index.php), dans lequel vous allez créer et utiliser un objet de type Membre.

    <?php
    
    include_once('Membre.class.php');
    
    $membre = new Membre();
    $membre->setPseudo('M@teo21');
    echo $membre->getPseudo() . ', je vais te bannir !';
    $membre->bannir();
    
    ?>

    On commence par inclure la définition de la classe Membre qui est située dans le fichier Membre.class.php. On utilise la fonction include_once() qui nous assure que le fichier n'a pas déjà été inclus ailleurs dans la page, ce qui aurait provoqué une erreur car il est interdit de définir deux fois une même classe.

    On crée ensuite un nouvel objet de type Membre avec la ligne :

    <?php
    $membre = new Membre();
    ?>

    Nous avons maintenant un objet $membre qui représente un membre vide. On lui définit ensuite un pseudo, on l'affiche, puis pour s'amuser on le bannit. ;-)

    Vous avez donc là un exemple concret d'utilisation de la classe. Bien que celle-ci soit basique, vous pourriez déjà donner ce fichier Membre.class.php à des amis programmeurs, accompagné de préférence d'une petite documentation qui explique comment l'utiliser, et vos amis pourront comme vous créer et manipuler les données des membres.

    Une classe, c'est donc un peu un package prêt à l'emploi. Elle contient son lot de variables et de fonctions. Pour l'utiliser, nous faisons tout simplement appel à ses fonctions sans nous soucier de ce qu'elles font à l'intérieur. Cela rejoint donc les schémas que je vous avais présentés au début de ce chapitre.

    Les variables et le code des fonctions n'intéressent pas le programmeur qui utilise la classe. Il se contente simplement d'appuyer sur des boutons, c'est-à-dire d'appeler les fonctions dont il a besoin pour manipuler les données de son membre : « Donne-lui le pseudo M@teo21 », « Bannis-le », etc.

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    Créer une classe Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales

    Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales

    Créer un objet à partir de la classe L'héritage

    En plus des fonctions que nous avons créées dans notre classe Membre, il existe un certain nombre de fonctions « spéciales » qu'il vous faut connaître. On les appelle fonctions magiques ou encore méthodes magiques.

    On les reconnaît facilement car leur nom commence par deux underscores (tiret bas, sous le chiffre 8 d'un clavier AZERTY français). Par exemple : __construct, __destruct, __get, etc.

    Ici, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux deux plus importantes d'entre elles : le constructeur et le destructeur.

    Le constructeur : __construct

    Lorsque vous créez un objet, comme nous l'avons fait précédemment, celui-ci est vide au départ. Ses variables membres ne contiennent rien. Ainsi notre membre n'avait pas de pseudo, pas d'adresse e-mail, rien.

    <?php
    $membre = new Membre(); // Le membre est vide
    ?>

    Or, quand vous créez un objet comme cela avec new, il faut savoir que PHP recherche à l'intérieur de la classe une fonction nommée __construct. Jusqu'ici nous n'en avions pas créé : donc faute d'en trouver, PHP créait un objet vide.

    Le rôle d'une fonction constructeur est justement de construire l'objet (non, sans blague !), c'est-à-dire de le préparer à une première utilisation. Dans notre cas, on aimerait par exemple charger en base de données les informations concernant le membre et insérer les bonnes valeurs dans les variables dès le départ.

    <?php
    class Membre
    {
        public function __construct($idMembre)
        {
        	// Récupérer en base de données les infos du membre
        	// SELECT pseudo, email, signature, actif FROM membres WHERE id = ...
        	
        	// Définir les variables avec les résultats de la base
        	$this->pseudo = $donnees['pseudo'];
        	$this->email = $donnees['email'];
        	// etc.
        }
    
        ...
    ?>

    Notre fonction constructeur prend un paramètre : l'id du membre. À partir de là, on peut charger en base de données les informations concernant le membre et les insérer dans l'objet : $this->pseudo, $this->email

    Comme notre constructeur prend un paramètre, il faudra désormais créer nos objets en envoyant un id :

    <?php
    $membre = new Membre(32); // Le membre n° 32 est chargé !
    ?>

    Notre membre no 32 est maintenant prêt !
    Il contient déjà le bon pseudonyme, la bonne adresse e-mail, etc. À vous de faire en sorte ensuite, lorsqu'on modifie par exemple son pseudo, que ce changement soit bien répercuté en base de données.

    Le destructeur : __destruct

    Moins couramment utilisé, le destructeur peut néanmoins se révéler utile. Cette fonction est appelée automatiquement par PHP lorsque l'objet est détruit.

    Mais quand l'objet est-il détruit ?

    Pour détruire un objet, ou toute autre variable, on peut le faire à la main avec la fonction unset() :

    <?php
    unset($membre);
    ?>

    Si vous ne le faites pas, l'objet sera détruit à la fin de l'environnement dans lequel il a été créé. Si l'objet a été créé dans la page (comme c'était le cas dans index.php), il sera supprimé à la fin de l'exécution de la page.

    C'est alors que le destructeur est appelé. Son rôle est de réaliser toutes les opérations nécessaires pour mettre fin à la vie de l'objet.

    La classe PDO, par exemple, a besoin d'utiliser le destructeur pour fermer la connexion à la base de données. Elle envoie alors un signal à la base de données : « Fin de la connexion ».

    Dans le cas de notre classe Membre, il n'y aurait rien de spécial à faire a priori. Néanmoins, pour tester le fonctionnement du destructeur, vous pouvez en créer un qui affiche un message signalant que l'objet va être détruit :

    <?php
    public function __destruct()
    {
        echo 'Cet objet va être détruit !';
    }
    ?>

    Vous verrez que ce message apparaît à la fin de la page dans notre cas. Si vous avez créé plusieurs objets, vous verrez autant de messages qu'il y a d'objets, car chacun d'eux va être détruit !

    Les autres fonctions magiques

    Il existe de nombreuses autres fonctions magiques dont l'utilité est cependant moins importante : __get(), __set(), __call(), __sleep(), __wakeup()… Elles permettent de contrôler certaines autres étapes de la vie de votre objet.

    Nous ne les détaillerons pas ici mais si vous voulez en savoir plus sur elles, vous pouvez lire la page de la documentation qui présente les fonctions magiques.

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    Créer un objet à partir de la classe L'héritage

    L'héritage

    Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales Les droits d'accès et l'encapsulation

    L'héritage est probablement le concept le plus important de la programmation orientée objet. C'est ce qui lui donne toute sa puissance. Cela permet de réutiliser des classes pour en construire de nouvelles. On se sert de certaines classes « de base » pour construire des classes plus complètes.

    Comment reconnaître un héritage ?

    C'est LA question à se poser. Certains ont tellement été traumatisés par l'héritage en cours de programmation qu'ils en voient partout, d'autres au contraire (surtout les débutants) se demandent à chaque fois s'il y a un héritage à faire ou non. Pourtant, ce n'est pas « mystique », il est très facile de savoir s'il y a une relation d'héritage entre deux classes.

    Comment ? En suivant cette règle très simple :

    Il y a héritage quand on peut dire : « A est un B ».

    Pas de panique, ce ne sont pas des maths. ;-)

    Prenez un exemple très simple. On peut dire « Un administrateur est un membre », ou encore « Un modérateur est un membre ». Donc on peut faire un héritage : « La classe Admin hérite de Membre », « La classe Moderateur hérite de Membre ».

    Pour vous imprégner, voici quelques autres bons exemples où un héritage peut être fait :

    En revanche, vous ne pouvez pas dire « Un dinosaure est un diplodocus », ou encore « Un bus est un oiseau ». Donc on ne peut pas faire d'héritage dans ces cas-là, du moins ça n'aurait aucun sens. ;-)

    Réaliser un héritage en PHP

    Nous allons créer une nouvelle classe Admin qui sera basée sur la classe Membre. Elle aura toutes les variables et fonctions de la classe Membre, mais elle aura en plus de nouvelles variables et fonctions.

    Créez un fichier Admin.class.php (souvenez-vous, on fait un fichier par classe !) et insérez-y le code suivant pour commencer :

    <?php
    include_once('Membre.class.php');
    
    class Admin extends Membre
    {
    
    }
    ?>

    Le nouveau mot-clé ici est extends, qui signifie « étend ». Traduction : la classe Admin étend [les possibilités de] la classe Membre. C'est cela l'héritage : nous avons maintenant une classe Admin qui possède toutes les variables et fonctions de Membre, et nous allons pouvoir en définir de nouvelles qui seront propres aux admins.

    Rajoutons maintenant des fonctionnalités qui seront propres aux admins. Par exemple, ceux-ci, grâce à leurs privilèges, peuvent choisir la couleur dans laquelle sera écrit leur pseudonyme. Ils ont donc une variable $couleur et des fonctions qui permettent de la lire et de la modifier :

    <?php
    include_once('Membre.class.php');
    
    class Admin extends Membre
    {
        private $couleur;
    
        public function setCouleur()
        {
            // ...
        }
        
        public function getCouleur()
        {
            // ...
        }
    }
    ?>

    Nous avons donc maintenant deux classes : Membre et Admin.

    Dans notre fichier index.php on peut maintenant créer des membres mais aussi des admins :

    <?php
    $membre = new Membre(31); // Contient un pseudo, une adresse e-mail...
    $maitreDesLieux = new Admin(2); // Contient les mêmes données qu'un membre + la couleur
    
    $membre->setPseudo('Arckintox'); // OK
    $maitreDesLieux->setPseudo('M@teo21'); // OK
    
    $membre->setCouleur('Rouge'); // Impossible (un membre n'a pas de couleur)
    $maitreDesLieux->setCouleur('Rouge'); // OK
    ?>

    Avec peu d'efforts, nous avons créé une nouvelle classe qui réutilise une classe existante. On peut donc appeler la fonction setPseudo comme pour les membres, et on peut en plus effectuer de nouvelles opérations, comme définir une couleur de pseudo.

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    Constructeur, destructeur et autres fonctions spéciales Les droits d'accès et l'encapsulation

    Les droits d'accès et l'encapsulation

    L'héritage Organiser son code selon l'architecture MVC

    Pour terminer notre découverte de la programmation orientée objet, il me reste à vous présenter un concept très important : l'encapsulation. En effet, il y a beaucoup de règles en POO et personne ne vous oblige à les suivre ; elles paraissent parfois lourdes et un peu contraignantes, ce qui fait que certains finissent par mal programmer en POO.

    Pourtant, s'il y a une règle à suivre en POO, c'est bien l'encapsulation. Cependant, avant de vous expliquer ce que cette règle raconte, je dois vous présenter le principe des droits d'accès.

    Les droits d'accès

    Vous vous souvenez de ces petits mots que nous avons utilisés devant nos noms de variables et fonctions dans ce chapitre ? Oui, je fais référence à public et private. Ce sont ce qu'on appelle des droits d'accès : cela permet d'indiquer si l'utilisateur de la classe a le droit d'accéder directement à un élément de la classe ou non.

    Il y a trois droits d'accès à connaître :

    Essayons de traduire tout ça en mots français, voulez-vous ?

    Reprenons une version simple de notre classe Membre :

    <?php
    class Membre
    {    
        private $pseudo;
        private $email;
        private $signature;
        private $actif;
    
        public function getPseudo()
        {
            
        }
        
        public function setPseudo($nouveauPseudo)
        {
            
        }
    }
    ?>

    Ici, vous voyez que les fonctions sont publiques et les variables sont privées. Rien ne nous empêche cependant de faire l'inverse, même si ce n'est vraiment pas conseillé pour les variables, comme nous allons le voir.

    Qu'est-ce que cela signifie, concrètement ? Que la personne qui utilise la classe à travers des objets (dans index.php par exemple) peut uniquement accéder à ce qui est public et non à ce qui est privé :

    <?php
    $membre = new Membre(4);
    $membre->setPseudo('M@teo21'); // OK car setPseudo est public
    $membre->pseudo = 'M@teo21'; // Interdit car $pseudo est private
    ?>

    C'est donc vous qui définissez avec ces public, private ou protected si l'utilisateur a le droit ou non d'appeler la fonction ou la variable.

    Et protected justement, ça correspond à quoi ?

    C'est identique à private mais il y a une différence lorsqu'on hérite de la classe. Par exemple, si on définit la variable $email comme protected dans la classe Membre, cela signifie que les classes qui en héritent (comme Admin) auront le droit d'y accéder. Sinon, en private, elles n'auraient pas pu les appeler directement.

    L'encapsulation

    Pourquoi est-ce qu'on s'embête avec ça ? Et si on mettait tout en public ? On se prendrait moins la tête, non ?

    Si tout était public, même les variables membres, n'importe qui pourrait faire :

    <?php
    $membre = new Membre(4);
    $membre->email = 'Portnawak';
    ?>

    Or, « Portnawak » n'est pas une véritable adresse e-mail, je pense que vous serez d'accord avec moi.

    Pour éviter qu'on puisse faire n'importe quoi avec ses objets, on a inventé une règle très simple qui s'appelle la règle d'encapsulation. On peut la résumer comme ceci :

    Toutes les variables d'une classe doivent toujours être privées ou protégées.

    Voilà pourquoi on prend l'habitude de créer des fonctions get et set : cela nous permet de vérifier qu'on ne fait pas n'importe quoi avec les variables, comme définir une adresse e-mail invalide.

    Il arrive en revanche que l'on définisse des fonctions membres privées. Ce sont des fonctions internes à la classe que l'utilisateur n'a pas à appeler directement.

    Le but de l'encapsulation est de masquer à la personne qui utilise la classe son fonctionnement interne. Quand vous créez un objet, vous ne devez pas avoir à vous soucier des variables qu'il contient, de la façon dont celles-ci sont agencées, etc. Vous êtes juste une personne qui appuie sur des boutons pour effectuer des actions sur l'objet (à ce propos, revoyez mes schémas du début du chapitre). Vous devez donc passer par des fonctions pour modifier vos objets.

    Pour forcer l'utilisateur à « appuyer sur les boutons » plutôt que de « toucher aux fioles chimiques dangereuses qu'il ne comprend pas », on utilise les droits d'accès. Ainsi, les fonctions sont pour la plupart publiques (sauf celles qui servent au fonctionnement interne de la classe) et les variables sont toujours privées ou protégées pour que l'utilisateur ne puisse pas mettre n'importe quoi à l'intérieur.

    En résumé

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    L'héritage Organiser son code selon l'architecture MVC

    Organiser son code selon l'architecture MVC

    Les droits d'accès et l'encapsulation Qu'est-ce que l'architecture MVC ?

    Beaucoup de débutants en PHP disent avoir des difficultés à organiser le code de leur site web. Ils savent créer des scripts, comme un mini-chat par exemple, mais ne se sentent pas capables de concevoir leur site web de manière globale. « Quels dossiers dois-je créer ? », « Comment dois-je organiser mes fichiers ? », « Ai-je besoin d'un dossier admin ? », etc.

    L'objectif de ce chapitre est de vous faire découvrir l'architecture MVC, une bonne pratique de programmation qui va vous aider à bien concevoir votre futur site web. Après sa lecture, vous vous sentirez largement plus capables de créer un site web de qualité et facile à maintenir. ;-)

    Qu'est-ce que l'architecture MVC ?

    Organiser son code selon l'architecture MVC Le code du TP blog et ses défauts

    Vous vous posez certainement beaucoup de questions sur la bonne façon de concevoir votre site web. Laissez-moi vous rassurer à ce sujet : ces questions, nous nous les sommes tous posées un jour. En fait, il y a des problèmes en programmation qui reviennent tellement souvent qu'on a créé toute une série de bonnes pratiques que l'on a réunies sous le nom de design patterns.

    Un des plus célèbres design patterns s'appelle MVC, qui signifie Modèle - Vue - Contrôleur. C'est celui que nous allons découvrir dans ce chapitre.

    Le pattern MVC permet de bien organiser son code source. Il va vous aider à savoir quels fichiers créer, mais surtout à définir leur rôle. Le but de MVC est justement de séparer la logique du code en trois parties que l'on retrouve dans des fichiers distincts, comme l'explique la description qui suit.

    La figure suivante schématise le rôle de chacun de ces éléments.

    L'architecture MVC
    L'architecture MVC

    Il est important de bien comprendre comment ces éléments s'agencent et communiquent entre eux. Regardez bien la figure suivante.

    Échange d'informations entre les éléments
    Échange d'informations entre les éléments

    Il faut tout d'abord retenir que le contrôleur est le chef d'orchestre : c'est lui qui reçoit la requête du visiteur et qui contacte d'autres fichiers (le modèle et la vue) pour échanger des informations avec eux.

    Le fichier du contrôleur demande les données au modèle sans se soucier de la façon dont celui-ci va les récupérer. Par exemple : « Donne-moi la liste des 30 derniers messages du forum no 5 ». Le modèle traduit cette demande en une requête SQL, récupère les informations et les renvoie au contrôleur.

    Une fois les données récupérées, le contrôleur les transmet à la vue qui se chargera d'afficher la liste des messages.

    Le contrôleur sert seulement à faire la jonction entre le modèle et la vue finalement, non ?

    Dans les cas les plus simples, ce sera probablement le cas. Mais comme je vous le disais, le rôle du contrôleur ne se limite pas à cela : s'il y a des calculs ou des vérifications d'autorisations à faire, des images à miniaturiser, c'est lui qui s'en chargera.

    Concrètement, le visiteur demandera la page au contrôleur et c'est la vue qui lui sera retournée, comme schématisé sur la figure suivante. Bien entendu, tout cela est transparent pour lui, il ne voit pas tout ce qui se passe sur le serveur. C'est un schéma plus complexe que ce à quoi vous avez été habitués, bien évidemment : c'est pourtant sur ce type d'architecture que repose un très grand nombre de sites professionnels !

    La requête du client arrive au contrôleur et celui-ci lui retourne la vue
    La requête du client arrive au contrôleur et celui-ci lui retourne la vue

    Tout ce que je vous présente là doit vous paraître bien beau, mais encore très flou. Je vais vous montrer dans la pratique comment on peut respecter ce principe en PHP.

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    Organiser son code selon l'architecture MVC Le code du TP blog et ses défauts

    Le code du TP blog et ses défauts

    Qu'est-ce que l'architecture MVC ? Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC

    Nous allons reprendre le TP blog sur lequel nous avons travaillé un peu plus tôt dans le cours.

    Nous allons nous intéresser au code de la page qui affiche les derniers billets du blog. Voici ce que nous avions produit à la fin de ce TP :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
        <head>
            <title>Mon blog</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	<link href="style.css" rel="stylesheet" type="text/css" /> 
        </head>
            
        <body>
            <h1>Mon super blog !</h1>
            <p>Derniers billets du blog :</p>
     
    <?php
    // Connexion à la base de données
    try
    {
    	$bdd = new PDO('mysql:host=localhost;dbname=test', 'root', '');
    }
    catch(Exception $e)
    {
            die('Erreur : '.$e->getMessage());
    }
    
    // On récupère les 5 derniers billets
    $req = $bdd->query('SELECT id, titre, contenu, DATE_FORMAT(date_creation, \'%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss\') AS date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation DESC LIMIT 0, 5');
    
    while ($donnees = $req->fetch())
    {
    ?>
    <div class="news">
        <h3>
            <?php echo htmlspecialchars($donnees['titre']); ?>
            <em>le <?php echo $donnees['date_creation_fr']; ?></em>
        </h3>
        
        <p>
        <?php
        // On affiche le contenu du billet
        echo nl2br(htmlspecialchars($donnees['contenu']));
        ?>
        <br />
        <em><a href="commentaires.php?billet=<?php echo $donnees['id']; ?>">Commentaires</a></em>
        </p>
    </div>
    <?php
    } // Fin de la boucle des billets
    $req->closeCursor();
    ?>
    </body>
    </html>

    Et alors ? Ce code marche bien, non ? On repère les requêtes SQL, le HTML, etc. Moi je le comprends bien en tout cas, je ne vois pas ce qu'il faut améliorer !

    À l'époque, nous avions écrit le script PHP de façon intuitive sans trop nous soucier de son organisation. Résultat : notre code était un joyeux mélange d'instructions PHP, de requêtes SQL et de HTML. Sur une page simple comme celle-là, cela ne posait pas trop de problèmes car il n'y avait pas beaucoup de lignes de code. En revanche, si vous ajoutez plus tard des fonctionnalités et des requêtes SQL à cette page… cela va vite devenir un vrai capharnaüm !

    Si on prend la peine de construire cette page en respectant l'architecture MVC, cela va nous prendre un peu plus de temps : il y aura probablement trois fichiers au lieu d'un seul, mais au final le code sera beaucoup plus clair et mieux découpé.

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    Qu'est-ce que l'architecture MVC ? Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC

    Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC

    Le code du TP blog et ses défauts Aller plus loin : les frameworks MVC

    Je vais maintenant vous montrer comment on pourrait découper le code précédent selon une architecture MVC.
    Je vais vous proposer une façon de faire, mais n'allez pas croire que c'est la seule méthode qui existe. On peut respecter l'architecture MVC de différentes manières ; tout dépend de la façon dont on l'interprète. D'ailleurs, la théorie « pure » de MVC est bien souvent inapplicable en pratique. Il faut faire des concessions, savoir être pragmatique : on prend les bonnes idées et on met de côté celles qui se révèlent trop contraignantes.

    À la racine de votre site, je vous propose de créer trois répertoires :

    Dans chacun d'eux, vous pouvez créer un sous-répertoire pour chaque « module » de votre site : forums, blog, minichat, etc. Pour le moment, créez un répertoire blog dans chacun de ces dossiers. On aura ainsi l'architecture suivante :

    On peut commencer par travailler sur l'élément que l'on veut ; il n'y a pas d'ordre particulier à suivre (comme je vous le disais, on peut travailler à trois en parallèle sur chacun de ces éléments). Je vous propose de commencer par le modèle, puis de voir le contrôleur et enfin la vue.

    Le modèle

    Créez un fichier get_billets.php dans modele/blog. Ce fichier contiendra une fonction dont le rôle sera de retourner un certain nombre de billets depuis la base de données. C'est tout ce qu'elle fera.

    <?php
    function get_billets($offset, $limit)
    {
        global $bdd;
        $offset = (int) $offset;
        $limit = (int) $limit;
            
        $req = $bdd->prepare('SELECT id, titre, contenu, DATE_FORMAT(date_creation, \'%d/%m/%Y à %Hh%imin%ss\') AS date_creation_fr FROM billets ORDER BY date_creation DESC LIMIT :offset, :limit');
        $req->bindParam(':offset', $offset, PDO::PARAM_INT);
        $req->bindParam(':limit', $limit, PDO::PARAM_INT);
        $req->execute();
        $billets = $req->fetchAll();
        
        
        return $billets;
    }

    Ce code source ne contient pas de réelles nouveautés. Il s'agit d'une fonction qui prend en paramètre un offset et une limite. Elle retourne le nombre de billets demandés à partir du billet nooffset. Ces paramètres sont transmis à MySQL via une requête préparée.

    La connexion à la base de données aura été faite précédemment. On récupère l'objet $bdd global représentant la connexion à la base et on l'utilise pour effectuer notre requête SQL. Cela nous évite d'avoir à recréer une connexion à la base de données dans chaque fonction, ce qui serait très mauvais pour les performances du site (et très laid dans le code !).

    Plutôt que de faire une boucle de fetch(), j'appelle ici la fonction fetchAll() qui assemble toutes les données dans un grand array. La fonction retourne donc un array contenant les billets demandés.

    Le contrôleur

    Le contrôleur est le chef d'orchestre de notre application. Il demande au modèle les données, les traite et appelle la vue qui utilisera ces données pour afficher la page.

    Dans controleur/blog, créez un fichier index.php qui représentera la page d'accueil du blog.

    <?php
    
    // On demande les 5 derniers billets (modèle)
    include_once('modele/blog/get_billets.php');
    $billets = get_billets(0, 5);
    
    // On effectue du traitement sur les données (contrôleur)
    // Ici, on doit surtout sécuriser l'affichage
    foreach($billets as $cle => $billet)
    {
        $billets[$cle]['titre'] = htmlspecialchars($billet['titre']);
        $billets[$cle]['contenu'] = nl2br(htmlspecialchars($billet['contenu']));
    }
    
    // On affiche la page (vue)
    include_once('vue/blog/index.php');

    On retrouve le cheminement simple que je vous avais décrit. Le rôle de la page d'accueil du blog est d'afficher les cinq derniers billets. On appelle donc la fonction get_billets() du modèle, on récupère la liste « brute » de ces billets que l'on traite dans un foreach pour protéger l'affichage avec htmlspecialchars() et créer les retours à la ligne du contenu avec nl2br().
    S'il y avait d'autres opérations à faire avant l'appel de la vue, comme la gestion des droits d'accès, ce serait le bon moment. En l'occurrence, il n'est pas nécessaire d'effectuer d'autres opérations dans le cas présent.

    La vue

    Il ne nous reste plus qu'à créer la vue correspondant à la page d'accueil des derniers billets du blog. Ce sera très simple : le fichier de la vue devra simplement afficher le contenu de l'array $billets sans se soucier de la sécurité ou des requêtes SQL. Tout aura été préparé avant.

    Vous pouvez créer un fichier index.php dans vue/blog et y insérer le code suivant :

    <!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
    <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr">
        <head>
            <title>Mon blog</title>
            <meta http-equiv="Content-Type" content="text/html; charset=iso-8859-1" />
    	<link href="vue/blog/style.css" rel="stylesheet" type="text/css" /> 
        </head>
            
        <body>
            <h1>Mon super blog !</h1>
            <p>Derniers billets du blog :</p>
     
    <?php
    foreach($billets as $billet)
    {
    ?>
    <div class="news">
        <h3>
            <?php echo $billet['titre']; ?>
            <em>le <?php echo $billet['date_creation_fr']; ?></em>
        </h3>
        
        <p>
        <?php echo $billet['contenu']; ?>
        <br />
        <em><a href="commentaires.php?billet=<?php echo $billet['id']; ?>">Commentaires</a></em>
        </p>
    </div>
    <?php
    }
    ?>
    </body>
    </html>

    Ce code source se passe réellement de commentaires. Il contient essentiellement du HTML et quelques morceaux de PHP pour afficher le contenu des variables et effectuer la boucle nécessaire.

    L'intérêt est que ce fichier est débarrassé de toute « logique » du code : vous pouvez aisément le donner à un spécialiste de la mise en page web pour qu'il améliore la présentation. Celui-ci n'aura pas besoin de connaître le PHP pour travailler sur la mise en page du blog. Il suffit de lui expliquer le principe de la boucle et comment on affiche une variable, c'est vraiment peu de choses.

    Le contrôleur global du blog

    Bien qu'en théorie ce ne soit pas obligatoire, je vous recommande de créer un fichier contrôleur « global » par module à la racine de votre site. Son rôle sera essentiellement de traiter les paramètres $_GET et d'appeler le contrôleur correspondant en fonction de la page demandée. On peut aussi profiter de ce point « central » pour créer la connexion à la base de données.
    J'ai ici choisi d'inclure un fichier connexion_sql.php qui crée l'objet $bdd. Ce fichier pourra ainsi être partagé entre les différents modules de mon site.

    Vous pouvez donc créer ce fichier blog.php à la racine de votre site :

    <?php
    
    include_once('modele/connexion_sql.php');
    
    if (!isset($_GET['section']) OR $_GET['section'] == 'index')
    {
        include_once('controleur/blog/index.php');
    }

    Pour accéder à la page d'accueil du blog, il suffit maintenant d'ouvrir la page blog.php !

    Résumé des fichiers créés

    Je pense qu'un schéma synthétisant l'architecture des fichiers que nous venons de créer ne sera pas de refus ! La figure suivante devrait vous permettre de mieux vous repérer.

    L'architecture des fichiers créés pour adapter notre blog en MVC
    L'architecture des fichiers créés pour adapter notre blog en MVC

    Cela fait beaucoup de fichiers alors qu'auparavant tout tenait dans un seul fichier ! La construction de son site selon une architecture MVC est à ce prix. Cela multiplie les fichiers, mais clarifie dans le même temps leur rôle. Si vous les regroupez intelligemment dans des dossiers, il n'y aura pas de problème. ;-)

    Désormais, si vous avez un problème de requête SQL, vous savez précisément quel fichier ouvrir : le modèle correspondant. Si c'est un problème d'affichage, vous ouvrirez la vue. Tout cela rend votre site plus facile à maintenir et à faire évoluer !

    Je vous invite à télécharger les fichiers d'exemple de ce chapitre pour que vous puissiez vous familiariser avec l'architecture MVC.

    Profitez-en pour améliorer le code ! Je vous proposais un peu plus tôt de gérer par exemple la pagination du blog sur la page d'accueil. Vous pouvez aussi porter le reste des pages du blog selon cette même architecture : ce sera le meilleur exercice pour vous former que vous trouverez !

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    Le code du TP blog et ses défauts Aller plus loin : les frameworks MVC

    Aller plus loin : les frameworks MVC

    Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC TP : créer un espace membres

    L'organisation en fichiers que je vous ai proposée dans ce chapitre n'est qu'une façon de faire parmi beaucoup d'autres. Vous pouvez vous en inspirer comme d'un modèle pour créer votre site, mais rien ne vous y oblige. En fait, l'idéal serait de créer votre site en vous basant sur un framework PHP de qualité (mais cela vous demandera du temps, car il faut apprendre à se servir du framework en question !).

    Un framework est un ensemble de bibliothèques, une sorte de kit prêt à l'emploi pour créer plus rapidement son site web, tout en respectant des règles de qualité. Vous vous souvenez de la bibliothèque GD qui nous permettait de créer des images ? Les frameworks sont des assemblages de bibliothèques comme celle-ci. C'est dire si ce sont des outils puissants et complets !

    Voici quelques frameworks PHP célèbres qu'il faut connaître :

    Ils sont tous basés sur une architecture MVC et proposent en outre de nombreux outils pour faciliter le développement de son site web.

    Il en existe d'autres, mais ceux-là méritent déjà le coup d'œil. Parmi eux, Symfony2 et le Zend Framework sont probablement les plus célèbres. Ils sont utilisés par de nombreux sites, petits comme grands. Prenez le site de partage de vidéos Dailymotion : il utilise Symfony2 depuis quelque temps. Plus récemment, le Site du Zéro a lui aussi commencé à migrer vers Symfony2. Ces frameworks ont prouvé leur robustesse et leur sérieux, ce qui en fait des outils de choix pour concevoir des sites de qualité professionnelle.

    Pour débuter sur Symfony2 par exemple, le cours d'Alexandre Bacco est un très bon point de départ que je vous invite à consulter.

    En résumé

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    Amélioration du TP blog en respectant l'architecture MVC TP : créer un espace membres

    TP : créer un espace membres

    Aller plus loin : les frameworks MVC Conception de l'espace membres

    Afin de créer un espace communautaire sur leur site web, la plupart des webmasters ont recours à un système de gestion des membres. Cela leur permet de fidéliser leurs visiteurs, qui peuvent alors participer plus facilement à la vie du site.

    Cela vous intéresse ? Construire son espace membres ne s'improvise pas, il y a un certain nombre d'éléments à connaître. Nous allons découvrir tout ce qu'il faut savoir à ce sujet au cours de ce TP.

    Ce TP sera légèrement différent de ceux que vous avez lus jusqu'ici : en effet, nous allons concevoir ensemble et pas à pas l'espace membres. Plutôt que de nous concentrer sur le code source proprement dit, je vous présenterai la méthode, ce qu'il faut savoir, mais je ne vous donnerai pas de code PHP « prêt à l'emploi ». Ça n'aurait pas de sens : à ce stade, vous avez le niveau pour écrire vous-mêmes le code à l'aide du canevas que je vais vous proposer. :o)

    Conception de l'espace membres

    TP : créer un espace membres Réalisation des pages principales de l'espace membres

    Quelles sont les fonctionnalités d'un espace membres ?

    C'est la première question que nous devons nous poser : qu'est-ce que nous souhaitons faire concrètement ? Cela nous permettra aussi de définir ce que nous souhaitons éviter d'avoir à concevoir, au moins dans un premier temps.

    Vous êtes probablement habitués aux espaces membres sur d'autres sites. Qui n'a jamais créé un compte sur un site web ? Sur Twitter ou Facebook ? Vous avez forcément déjà vu un espace membres, même si le site web ne l'appelle pas exactement comme cela. Vous devriez donc savoir qu'un espace membres nécessite au minimum les éléments suivants :

    On peut ensuite ajouter d'autres pages, par exemple pour afficher et modifier son profil de membre. Cependant, il faut au minimum avoir créé les pages que je viens de mentionner. La figure suivante devrait vous permettre d'avoir une bonne vue d'ensemble des étapes de la vie d'un membre, de son inscription à sa connexion et sa participation au site.

    Les étapes de la vie d'un membre
    Les étapes de la vie d'un membre

    Une fois cette base prête, il sera ensuite possible de créer tout l'espace participatif de votre site qui reposera sur les membres : les forums, les commentaires des actualités, etc. Elles sont représentées en pointillés sur la figure suivante. Nous utiliserons le numéro du membre (son « id ») pour lier ses messages à son compte, à l'aide des jointures SQL que vous connaissez bien maintenant.

    Pour commencer, nous allons créer la table MySQL qui stockera les membres de notre site. C'est la première étape qui nous permettra ensuite d'aller plus loin et d'étudier la création des principales pages dont nous avons parlé : inscription, connexion et déconnexion.

    La table des membres

    Qu'est-ce qui caractérise un membre ? Essayons de voir ce que nous avons besoin de stocker au minimum pour créer la table :

    Bien entendu, on pourrait ajouter d'autres champs, comme sa signature, sa date de naissance ou son adresse de messagerie instantanée. Nous allons cependant faire simple pour commencer, sachant qu'il est toujours possible d'ajouter des champs à la table par la suite comme nous l'avons appris.

    Je vous propose donc de créer une table nommée membres avec les champs suivants :

    Ces champs sont résumés sur la figure suivante qui présente la table une fois créée sous phpMyAdmin.

    Les champs de la table membres
    Les champs de la table membres

    La problématique du mot de passe

    Un de ces champs mérite une attention particulière : celui qui stocke le mot de passe. En effet, lorsqu'ils s'inscriront, vos visiteurs enverront en toute confiance un mot de passe à votre site. Il est très probable qu'ils utilisent le même mot de passe sur de nombreux autres sites. Bien que ce soit une très mauvaise habitude en matière de sécurité (idéalement, il faudrait utiliser un mot de passe différent par site), ce cas de figure est hélas extrêmement fréquent.

    Sachant cela, vous avez une certaine obligation morale et éthique en tant que webmasters : vous ne devriez pas stocker les mots de passe de vos visiteurs dans la base. Si celle-ci tombait entre de mauvaises mains (cela pourrait arriver dans un cas critique, comme le piratage de votre site, ce que je ne vous souhaite pas), une personne aurait accès à tous les mots de passe de vos membres et pourrait s'en servir pour voler leurs comptes sur d'autres sites !

    Pourtant, je dois bien stocker le mot de passe de mes membres si je veux pouvoir par la suite m'assurer que ce sont les bonnes personnes ! C'est un problème impossible à résoudre !

    C'est ce que vous croyez, et pourtant la solution existe : elle s'appelle le hachage. C'est une fonction qui transforme n'importe quel texte en un nombre hexadécimal qui représente le mot de passe mais qui est illisible, comme le montre la figure suivante.

    La fonction de hachage rend le mot de passe illisible
    La fonction de hachage rend le mot de passe illisible

    Pour hacher un mot de passe, il existe plusieurs fonctions qui se basent sur des algorithmes différents. Je vous conseille d'utiliser sha1 sur vos sites web.

    La particularité du hachage est qu'il fonctionne dans un seul sens : il est impossible de retrouver le mot de passe d'origine une fois qu'il a été haché. De plus, un hash (nom donné à la version hachée du mot de passe) est unique : il correspond à un et un seul mot de passe.

    Vous stockerez la version hachée du mot de passe, qui sera donc passé à la moulinette par la fonction sha1. Lorsqu'un visiteur voudra se connecter, il vous enverra son mot de passe que vous hacherez à nouveau et que vous comparerez avec celui stocké dans la base de données. Si les deux mots de passe hachés sont identiques, alors cela signifie que le visiteur a rentré le même mot de passe que lors de son inscription.

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    TP : créer un espace membres Réalisation des pages principales de l'espace membres

    Réalisation des pages principales de l'espace membres

    Conception de l'espace membres Aller plus loin

    Nous avons déterminé un peu plus tôt la liste des pages dont nous avons besoin au minimum pour gérer nos membres :

    Nous n'allons pas écrire le code de ces pages mais nous allons passer en revue ce qu'il faut savoir pour les réaliser correctement.

    La page d'inscription

    La page d'inscription est en général constituée de quatre champs :

    Il est recommandé de limiter autant que possible le nombre d'informations demandées. Le visiteur souhaite pouvoir s'inscrire très rapidement. S'il tombe sur une page avec de nombreux champs à remplir, il y a de fortes chances qu'il laisse tomber. Laissez-le remplir les autres champs (comme sa signature, sa messagerie instantanée et sa date de naissance) dans un second temps lorsqu'il sera inscrit.

    La figure suivante présente un formulaire basique d'inscription.

    Un formulaire d'inscription
    Un formulaire d'inscription

    Le champ du mot de passe est de type password afin d'empêcher la lecture du mot de passe à l'écran par une autre personne. C'est pour cela qu'il est fortement recommandé de demander de saisir à nouveau le mot de passe au cas où le visiteur ait fait une faute de frappe qu'il n'aurait pas pu voir.

    Avant d'enregistrer l'utilisateur dans la base de données, il faudra penser à faire un certain nombre de vérifications.

    Si toutes ces conditions sont remplies, on peut insérer l'utilisateur dans la base de données. Comme je vous le disais plus tôt, il est très fortement conseillé de hacher le mot de passe avant de le stocker, afin qu'il ne soit plus « lisible ».

    Voici dans les grandes lignes à quoi pourrait ressembler le code qui insère un nouveau membre dans la base :

    <?php 
    // Vérification de la validité des informations
    
    // Hachage du mot de passe
    $pass_hache = sha1($_POST['pass']);
    
    // Insertion
    $req = $bdd->prepare('INSERT INTO membres(pseudo, pass, email, date_inscription) VALUES(:pseudo, :pass, :email, CURDATE())');
    $req->execute(array(
        'pseudo' => $pseudo,
        'pass' => $pass_hache,
        'email' => $email));

    On vérifie d'abord la validité des informations comme je vous en ai parlé plus haut, ensuite on hache le mot de passe et enfin on peut insérer le membre dans la base. Sous phpMyAdmin, on voit donc apparaître le membre comme sur la figure suivante.

    Un membre ajouté dans la base de données
    Un membre ajouté dans la base de données

    Son mot de passe haché n'est pas lisible et cela nous assure qu'on ne peut pas le « voler ». Notez que, pour augmenter la sécurité, on peut « saler » le mot de passe. Cela consiste à lui ajouter un préfixe avant de le hacher afin de rajouter une certaine complexité : $pass_hache = sha1('gz' . $_POST['pass']);.
    Nous verrons lors de l'étape de connexion comment vérifier si le membre entre bien le bon mot de passe.

    La page de connexion

    Maintenant que le membre est créé, il doit pouvoir se connecter sur votre site. Pour cela, nous utiliserons le système de sessions qui est mis à notre disposition par PHP et que nous avons appris à utiliser plus tôt dans ce cours.

    Habituellement, on demande au moins le pseudonyme (ou login) et le mot de passe du membre. Pour lui faciliter la vie, on peut lui proposer une option de connexion automatique qui lui évitera d'avoir à se connecter de nouveau à chaque visite du site (figure suivante).

    Un formulaire de connexion
    Un formulaire de connexion

    La page qui reçoit les données du formulaire de connexion doit hacher de nouveau le mot de passe et le comparer à celui stocké dans la base. S'il existe un membre qui a le même pseudonyme et le même mot de passe haché, alors on autorise la connexion et on peut créer les variables de session. Sinon, on renvoie une erreur indiquant que le pseudonyme ou le mot de passe est invalide.

    <?php 
    // Hachage du mot de passe
    $pass_hache = sha1($_POST['pass']);
    
    // Vérification des identifiants
    $req = $bdd->prepare('SELECT id FROM membres WHERE pseudo = :pseudo AND pass = :pass');
    $req->execute(array(
        'pseudo' => $pseudo,
        'pass' => $pass_hache));
    
    $resultat = $req->fetch();
    
    if (!$resultat)
    {
        echo 'Mauvais identifiant ou mot de passe !';
    }
    else
    {
        session_start();
        $_SESSION['id'] = $resultat['id'];
        $_SESSION['pseudo'] = $pseudo;
        echo 'Vous êtes connecté !';
    }

    Après avoir de nouveau haché le mot de passe, on essaie de récupérer une entrée dans la table membres qui corresponde à ce pseudonyme et ce mot de passe haché. Si $resultat vaut faux, cela signifie qu'aucune entrée ne correspond et donc que l'identifiant ou le mot de passe est mauvais. Sinon, on peut créer les variables de session et y stocker par exemple l'id et le pseudonyme du membre. Désormais, sur toutes les pages du site, on pourra indiquer au membre qu'il est connecté grâce à la présence des variables $_SESSION.

    <?php 
    if (isset($_SESSION['id']) AND isset($_SESSION['pseudo']))
    {
        echo 'Bonjour ' . $_SESSION['pseudo'];
    }

    Si le membre souhaite être reconnecté automatiquement (ce qu'il est conseillé de faire uniquement sur un ordinateur personnel, et non sur un ordinateur partagé avec d'autres personnes !), je vous invite à créer deux cookies qui stockeront respectivement :

    Ainsi, si un visiteur non connecté qui possède ces deux cookies se présente, vous n'aurez qu'à vérifier si un membre correspond à ces informations en base de données et vous pourrez le connecter automatiquement, sans qu'il ait eu à utiliser le formulaire de connexion. Là encore, on prend une certaine mesure de sécurité en stockant le mot de passe haché dans un cookie et non le vrai mot de passe.

    Sachez par ailleurs que de nouvelles méthodes de connexion centralisées apparaissent depuis quelque temps. Elles ont pour nom OpenID, Facebook Connect, Windows Live ID, etc. En effectuant quelques manipulations supplémentaires, vous pouvez permettre à vos visiteurs de se connecter à votre site en saisissant leurs identifiants Facebook, Windows Live, Twitter ou encore Google, ce qui leur évite d'avoir à fournir un mot de passe spécialement pour votre site.

    Le système RPX est devenu très populaire car il vous permet de mettre en place rapidement ces moyens de connexion sur votre site (figure suivante). Il suffit seulement d'ajouter un champ à votre table membres et d'installer un petit script. Renseignez-vous sur le site web de RPX si vous souhaitez par la suite vous en servir pour améliorer votre espace membres.

    RPX permet de se connecter à votre site avec un autre compte
    RPX permet de se connecter à votre site avec un autre compte

    La page de déconnexion

    Au bout d'un certain temps d'inactivité, la session du membre est automatiquement détruite et il se retrouve déconnecté. S'il charge à nouveau une page du site, il apparaîtra donc déconnecté, à moins qu'il ait activé la connexion automatique qui aura pour effet de le reconnecter immédiatement et de manière transparente grâce à ses cookies.

    Si la déconnexion est automatique au bout d'un certain temps (le fameux timeout), il faut quand même proposer un lien de déconnexion. La page de déconnexion devra supprimer le contenu de $_SESSION, mettre fin au système de sessions (en appelant session_destroy()) et supprimer les cookies de connexion automatique s'ils existent.

    <?php 
    session_start();
    
    // Suppression des variables de session et de la session
    $_SESSION = array();
    session_destroy();
    
    // Suppression des cookies de connexion automatique
    setcookie('login', '');
    setcookie('pass_hache', '');
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    Conception de l'espace membres Aller plus loin

    Aller plus loin

    Réalisation des pages principales de l'espace membres Envoyez votre site sur le web

    Nous avons vu ensemble comment mettre en place les bases d'un système de gestion des membres. Bien entendu, nous avons fait le minimum et c'est maintenant à vous de jouer pour améliorer ce script comme bon vous semble. :-)

    Voici quelques pistes pour compléter votre espace membres.

    Votre espace membres devrait commencer à être bien complet à partir de là !

    Maintenant, pourquoi ne pas commencer à mettre en place vos propres forums sur votre site web ? Chaque message des forums sera associé à un id de membre : il suffira de créer un champ id_membre dans la table des messages. Vous pourrez alors utiliser les jointures pour récupérer automatiquement le pseudonyme du membre et sa signature à chaque message posté !

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    Réalisation des pages principales de l'espace membres Envoyez votre site sur le web

    Envoyez votre site sur le web

    Aller plus loin Le nom de domaine

    Votre site est tout beau, tout propre, tout prêt… mais comme il est sur votre disque dur, personne d'autre ne va pouvoir en profiter !

    Vous aimeriez donc l'envoyer sur le Web, mais… vous ne savez pas comment faire.
    Nous allons découvrir dans cette annexe tout ce qu'il faut savoir pour envoyer son site sur le Web :

    1. Comment réserver un nom de domaine ?

    2. Qu'est-ce qu'un hébergeur et comment cela fonctionne-t-il ?

    3. Enfin, comment utiliser un client FTP pour pouvoir transférer les fichiers sur le Net ?

    Le nom de domaine

    Envoyez votre site sur le web L'hébergeur

    Savez-vous ce qu'est un nom de domaine ?
    Il s'agit en fait d'une adresse sur le Web : siteduzero.com est par exemple un nom de domaine.

    Un nom de domaine est constitué de deux parties : siteduzero.com.

    Réserver un nom de domaine

    Moi aussi je veux un nom de domaine pour mon site ! Comment dois-je faire ?

    Alors j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Comme d'habitude, on va commencer par la mauvaise :

    En effet, un nom de domaine coûte entre 7 et 12 euros par an.
    Le prix peut varier en fonction de l'extension. Ainsi, l'extension .info est généralement proposée à plus bas prix et peut s'avérer être une alternative intéressante. Mais si vous voulez une adresse plus « courante », il faudra plutôt viser une extension de type .com ou encore .fr.

    Pour réserver un nom de domaine, deux solutions :

    Dans ce chapitre, nous allons voir comment commander un nom de domaine en même temps que l'hébergement, c'est de loin la solution la plus simple et la moins coûteuse pour vous.

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    Envoyez votre site sur le web L'hébergeur

    L'hébergeur

    Le nom de domaine Utiliser un client FTP

    Intéressons-nous maintenant à l'hébergeur.

    Qu'est-ce qu'un hébergeur et pourquoi aurais-je besoin de lui ?

    Sur Internet, tous les sites web sont stockés sur des ordinateurs particuliers appelés serveurs (figure suivante). Ce sont des ordinateurs généralement très puissants, qui restent tout le temps allumés. Ils contiennent les pages des sites web et les délivrent aux internautes qui les demandent, à toute heure du jour et de la nuit.

    Un serveur
    Un serveur

    Un serveur ne possède pas d'écran car, la plupart du temps, il tourne tout seul sans qu'il y ait besoin de faire quoi que ce soit dessus. Comme vous le voyez, les serveurs sont très plats : c'est un format spécial de serveur (appelé « 1U »). Cela permet de les empiler dans des baies, c'est-à-dire une sorte d'armoire climatisée pour serveurs (figure suivante).

    Une baie de serveurs
    Une baie de serveurs

    Comme vous le voyez, il y a un écran pour toute la baie. C'est suffisant car on ne branche l'écran sur un serveur que si celui-ci rencontre un problème. La plupart du temps, heureusement, le serveur travaille sans broncher.

    Le rôle de l'hébergeur

    L'hébergeur est une entreprise qui se charge de gérer des baies de serveurs. Elle s'assure du bon fonctionnement des serveurs 24h/24, 7j/7. En effet, si l'un d'eux tombe en panne, tous les sites présents sur la machine deviennent inaccessibles (et cela fait des clients mécontents).

    Ces baies se situent dans des lieux particuliers appelés datacenters (figure suivante). Les datacenters sont donc en quelque sorte des « entrepôts à serveurs » et leur accès est très protégé.

    Un datacenter, dans lequel on voit plusieurs baies de serveurs
    Un datacenter, dans lequel on voit plusieurs baies de serveurs

    Bref, gérer un serveur soi-même est complexe et, la plupart du temps, les particuliers et les entreprises font appel à un hébergeur dont c'est le métier.

    Trouver un hébergeur

    Les hébergeurs, contrairement aux registrars, sont très très nombreux. Il y en a de tous types, à tous les prix. Il y a un vocabulaire à connaître pour vous repérer dans leurs offres :

    Mais où puis-je trouver un hébergeur ?

    Oh ça, c'est très simple.
    Une recherche dans Google de « hébergeur web » vous donnera plusieurs millions de résultats. Vous n'aurez que l'embarras du choix.

    Dans la suite de ce tutoriel, je vais vous montrer comment cela fonctionne avec l'hébergeur 1&1, auprès de qui nous avons pu obtenir des réductions spécialement pour les visiteurs du Site du Zéro. :)

    Image utilisateur

    Revenons à 1&1. Cet hébergeur propose plusieurs offres d'hébergement mutualisé, comme le montre la figure suivante.

    Les offres d'hébergement de 1and1Les offres d'hébergement de 1and1

    Comme vous le voyez, la page indique que vous avez une réduction de 21€ (soit 3 mois gratuits) sur l'hébergement 1&1 Illimité encadre en rouge en bas. Cette réduction s'ajoute aux 6 mois gratuits offerts par 1&1 en ce moment, ce qui fait pas moins de 9 mois gratuits sur un an ! Cela devrait vous revenir au final dans les 21€ pour héberger votre site web pendant un an, nom de domaine compris.
    Notez bien que la réduction ne s'applique que sur l'offre 1&1 Illimité.

    Commander un hébergement pour votre site web

    Cliquez sur le bouton "Continuer" dans l'offre 1&1 Illimité. On vous demande ensuite de choisir le nom de domaine de votre site, c'est-à-dire l'adresse à laquelle on pourra le trouver. Cochez la case en fonction des extensions que vous voulez utiliser (.com, .fr...). Un seul nom de domaine étant compris dans l'offre, je vous recommande de ne cocher qu'une seule case (par exemple ".com"). Si vous en cochez plusieurs, il faudra payer un peu plus.

    On vous demande de choisir le nom de domaine de votre siteOn vous demande de choisir le nom de domaine de votre site

    Une fois que c'est fait, 1&1 va vérifier que le nom de domaine que vous demandez n'est pas déjà pris :

    Vérifiez si le nom de domaine est libre avant de continuerVérifiez si le nom de domaine est libre avant de continuer

    Si le domaine est libre, vous pouvez continuer ! Cliquez simplement sur "Continuer". :)

    On vous proposera ensuite plusieurs offres commerciales (acheter plus de domaines, un générateur de sites...). A moins qu'elles ne vous intéressent, je vous invite à cliquer sur "Non merci" à chaque fois :

    On vous propose d'acheter d'autres noms de domaine (facultatif)On vous propose d'acheter d'autres noms de domaine (facultatif)

    Vous devriez à la fin arriver sur votre panier. Vérifiez que les 21€ de réduction sont bien pris en compte (sinon c'est probablement que vous avez sélectionné la mauvaise offre au tout début) :

    Il ne reste plus qu'à valider le panier !Il ne reste plus qu'à valider le panier !

    Il ne vous reste plus qu'à renseigner vos coordonnées et finaliser l'achat.
    Une fois les formalités et le paiement effectués, vous êtes redirigés vers 1&1, qui vous confirme la prise en compte de votre commande. Vous devriez recevoir un peu plus tard un e-mail vous indiquant toutes les informations nécessaires pour mettre en place votre site. Conservez-les précieusement, vous en aurez besoin.

    Lorsque vous avez reçu par e-mail vos identifiants pour vous connecter au serveur de votre hébergeur, vous pouvez passer à l'étape suivante : envoyer votre site web sur le serveur de votre hébergeur !

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    Le nom de domaine Utiliser un client FTP

    Utiliser un client FTP

    L'hébergeur Accéder à la base de données de l'hébergeur

    Installer un client FTP

    FTP signifie File Transfer Protocol et, pour faire court et simple, c'est le moyen que l'on utilise pour envoyer nos fichiers.
    Il existe des logiciels permettant d'utiliser le FTP pour transférer vos fichiers sur Internet.

    Bien entendu, des logiciels FTP, il en existe des centaines, gratuits, payants, français, anglais, etc.
    Pour que nous soyons sur la même longueur d'onde, je vais vous proposer celui que j'utilise, qui est gratuit et en français : FileZilla (figure suivante).

    L'icône du célèbre client FTP FileZilla
    L'icône du célèbre client FTP FileZilla

    Quoiqu'il en soit, je vais vous montrer quelle est la marche à suivre avec FileZilla. Et la première étape, c'est bien entendu de le télécharger !

    Prenez la version correspondant à votre système d'exploitation : ici pour Windows, ici pour Mac OS ou là pour Linux.

    Je vous fais confiance pour l'installation, elle est toute simple et vous ne devriez pas avoir de problème.
    Lancez le logiciel, vous devriez voir quelque chose ressemblant à la figure suivante.

    FileZilla est ouvert
    FileZilla est ouvert

    À première vue, cela semble un peu compliqué (à première vue seulement). En fait, le principe est très simple.
    Il y a quatre grandes zones à connaître dans la fenêtre :

    1. En haut, vous verrez apparaître les messages qu'envoie et reçoit le logiciel. Si vous avez un peu de chance, vous verrez même la machine vous dire bonjour (si si, je vous jure). En général, cette zone ne nous intéresse pas vraiment, sauf s'il y a des messages d'erreur en rouge…

    2. À gauche, c'est votre disque dur. Dans la partie du haut, vous avez les dossiers et, dans la partie du bas, la liste des fichiers du dossier actuel.

    3. À droite, c'est la liste des fichiers envoyés sur le serveur sur Internet. Pour le moment il n'y a rien car on ne s'est pas connecté, mais cela va venir, ne vous en faites pas.

    4. Enfin, en bas, vous verrez apparaître les fichiers en cours d'envoi (et le pourcentage d'envoi).

    La première étape va être de se connecter au serveur de votre hébergeur.

    Configurer le client FTP

    Quel que soit l'hébergeur que vous avez choisi, cela fonctionne toujours de la même manière. On va vous fournir trois informations qui sont indispensables pour que FileZilla puisse se connecter au serveur :

    Si vous avez ces trois informations, vous allez pouvoir continuer.
    Si vous ne les avez pas, il faut que vous les cherchiez, c'est indispensable. On vous les a probablement envoyées par e-mail. Sinon, n'hésitez pas à les demander à votre hébergeur (IP, login et mot de passe).

    Maintenant que nous sommes en possession de ces informations, nous allons les donner à FileZilla, qui en a besoin pour se connecter au serveur.

    Cliquez sur la petite icône en haut à gauche (pas sur la petite flèche à droite, mais bien sur l'image), représentée à la figure suivante.

    L'icône de connexion de FileZilla
    L'icône de connexion de FileZilla

    Une fenêtre s'ouvre. Cliquez sur Nouveau site et donnez-lui le nom que vous voulez (par exemple « Site du Zéro »). À droite, vous allez devoir indiquer les trois informations dont je viens de vous parler, comme à la figure suivante.

    Les trois informations à donner à FileZilla
    Les trois informations à donner à FileZilla

    Vous pouvez distinguer en haut l'hôte (c'est là qu'il faut indiquer ftp.monsite.com, par exemple). Cochez Type d'authentification : Normale pour pouvoir saisir le login et le mot de passe.

    Cliquez sur Connexion et le tour est (presque) joué.

    Transférer les fichiers

    À ce stade, deux possibilités :

    Si la connexion a réussi, alors ce que vous avez à faire est très simple : dans la partie de gauche, cherchez où se trouvent, sur votre disque dur, vos fichiers .html et .css (mais aussi vos images .jpg, .png, .gif, etc.).
    À gauche, faites un double-clic sur le fichier que vous voulez transférer. Au bout de quelques secondes, il apparaîtra à droite, ce qui voudra dire qu'il a été correctement envoyé sur le serveur, et donc qu'il est accessible sur Internet !

    La figure suivante, par exemple, représente le résultat que l'on obtient après avoir transféré un fichier index.html et quelques autres fichiers.

    Des fichiers sont hébergés sur le FTP
    Des fichiers sont hébergés sur le FTP

    Il apparaît à droite, ce qui veut dire qu'il est maintenant disponible sur le serveur.

    Vous pouvez aussi transférer des dossiers entiers d'un seul coup : il suffit de faire un glisser-déposer du dossier depuis la partie de gauche (ou directement de la fenêtre de votre système d'exploitation) jusqu'à la partie de droite de la fenêtre de FileZilla.

    Une fois configuré, vous pouvez voir que l'envoi de fichiers est très simple.

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    L'hébergeur Accéder à la base de données de l'hébergeur

    Accéder à la base de données de l'hébergeur

    Utiliser un client FTP Codez proprement

    L'envoi des fichiers .php se fait via un logiciel FTP comme nous venons de le voir. Ceux-ci fonctionneront sans aucun problème si vous avez choisi un hébergeur qui supporte PHP (et je vous rassure, c'est le cas de la très grande majorité d'entre eux ;) ).
    Il vous suffit, après envoi du fichier .php, de vous rendre par exemple sur : www.monsite.com/mapage.php (la page de votre site en ligne) et celle-ci s'exécutera comme sur votre PC. Les serveurs de l'hébergeur font eux aussi tourner Apache et PHP, comme vous sur votre machine avec WAMP.

    Mais comment ça fonctionne pour la base de données ? Comment je peux envoyer ma base de données sur Internet ?

    Bonne question. En fait, votre hébergeur vous propose déjà une base de données MySQL. Celle-ci est le plus souvent déjà créée.
    Normalement, votre hébergeur doit vous donner le moyen d'y accéder (par e-mail ou sur leur panel web).

    Vous avez besoin de ces informations :

    Servez-vous des 4 premières informations (IP, login, mot de passe, nom de la base) pour adapter votre code PHP afin qu'il puisse se connecter à la base de données de l'hébergeur :

    <?php
    $bdd = new PDO('mysql:host=sql.hebergeur.com;dbname=mabase', 'pierre.durand', 's3cr3t');
    ?>

    Maintenant que c'est fait, vos scripts ont accès à la base de données de l'hébergeur... Mais celle-ci est encore vide ! Il faut utiliser le phpMyAdmin qu'ils mettent à votre disposition pour y recréer les tables.

    Pour cela, vous devez suivre ces étapes :

    1. Image utilisateur

      Sur votre machine, via WAMP, accédez à votre phpMyAdmin local. Utilisez-le pour exporter toutes vos tables, comme nous avons appris à le faire. Cela va créer un fichier .sql sur votre disque dur qui contiendra vos tables.

    2. Image utilisateur

      Rendez-vous ensuite sur l'adresse du phpMyAdmin de votre hébergeur. Une fois là-bas, utilisez la fonctionnalité d'importation pour y importer le fichier .sql qui se trouve sur votre disque dur.

    3. Patientez un peu... Et vos tables sont maintenant chargées sur le serveur MySQL de l'hébergeur ! :)

    En résumé

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    Utiliser un client FTP Codez proprement

    Codez proprement

    Accéder à la base de données de l'hébergeur Des noms clairs

    En programmation comme partout ailleurs, il y a deux types de personnes : celles qui effectuent leur travail rapidement, mais ne se soucient pas de la qualité, de la lisibilité, et de l'évolutivité de leur code , et celles qui font l'effort de soigner un peu leur travail, car elles ont conscience que ce petit travail supplémentaire sera un gain de temps énorme à l'avenir.

    Quand on débute, on a tendance à se dire « Ça marche, parfait, ne touchons plus à rien et laissons comme ça ». C'est un mauvais réflexe, et je ne serai pas le seul à vous le dire : n'importe quel programmeur PHP ayant un peu d'expérience sait qu'un code qui fonctionne n'est pas forcément bon.

    Cette annexe est en fait une suite de petits conseils apparemment peu importants, sur lesquels je voudrais que vous portiez toute votre attention.
    C'est peu de choses, et c'est pourtant ce qui fait la distinction entre un « bon » programmeur et euh… un programmeur du dimanche !

    Des noms clairs

    Codez proprement Indentez votre code

    J'ai plusieurs fois insisté sur ce point dans les premiers TP du livre, et cette fois j'y reviens avec un peu plus d'explications.
    Quand vous créez un script PHP, vous devez inventer des noms. Vous allez devoir donner des noms à différents types d'éléments :

    L'idée est simple : il faut que vous fassiez l'effort de choisir des noms de variables et de fonctions clairs et compréhensibles.
    Par exemple, voici de mauvais noms de variables :

    Je n'ai pas inventé ces noms de variables ; en fait, pour tout vous dire, ce sont des noms que j'ai vraiment vus dans de nombreux codes source.

    Par exemple, $info : « info », oui, mais info sur QUOI ?
    C'est pourtant ça qui est crucial : savoir ce que contient une variable. Une variable contient toujours une info, c'est à vous de préciser laquelle.
    Je ne vous parle même pas des variables « sans nom » : $temp, $tmp et compagnie. Ces noms sont à bannir absolument.

    Mais à quoi ça peut servir de chercher un nom de variable clair ? Après tout, c'est mon code, c'est pour moi, je comprends très bien ce que je fais !

    Faux.
    Bien sûr que vous savez ce que vous faites (personne n'est dans votre esprit, après tout). Et pourtant le problème peut apparaître dans deux cas.

    Passez ne serait-ce qu'une seconde de plus à réfléchir à des noms clairs. N'ayez pas peur de choisir des noms un peu longs, ce n'est pas une perte de temps, bien au contraire.
    Vous pouvez utiliser le symbole underscore « _ » pour remplacer les espaces, qui sont, je vous le rappelle, interdits dans les noms de variables et de fonctions.

    Voici quelques exemples de noms de variables clairs :

    Pour finir, et en espérant vous convaincre (parce que croyez-moi, c'est très important), voici le même code source en deux exemplaires :

    Ces deux codes produisent exactement le même résultat ; simplement, l'un d'eux est beaucoup plus compréhensible que l'autre.

    Des noms de variables peu clairs

    <?php
    $mess_page = 20;
    
    $ret = $bdd->query('SELECT COUNT(*) AS nb FROM livre');
    
    $data = $ret->fetch();
    $total = $data['nb'];
     
    $nb_total  = ceil($total / $mess_page);
     
    echo 'Page : ';
    for ($i = 1 ; $i <= $nb_total ; $i++)
    {
        echo '<a href="livre.php?page=' . $i . '">' . $i . '</a> ';
    }
     
    ?>

    Des noms de variables beaucoup plus clairs

    <?php
    $nombreDeMessagesParPage = 20;
     
    $retour = $bdd->query('SELECT COUNT(*) AS nb_messages FROM livre');
    $donnees = $retour->fetch();
    $totalDesMessages = $donnees['nb_messages'];
     
    $nombreDePages  = ceil($totalDesMessages / $nombreDeMessagesParPage);
     
    echo 'Page : ';
    for ($page_actuelle = 1 ; $page_actuelle <= $nombreDePages ; $page_actuelle++)
    {
        echo '<a href="livre.php?page=' . $page_actuelle . '">' . $page_actuelle . '</a> ';
    }
    ?>

    C'est fou comme des noms écrits correctement en français permettent d'y voir plus clair.

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    Codez proprement Indentez votre code

    Indentez votre code

    Des noms clairs Un code correctement commenté

    Une des premières choses qui saute aux yeux quand on regarde un code source, c'est son indentation.

    Le principe de l'indentation, c'est d'utiliser intelligemment les tabulations pour « décaler » certaines parties de votre code afin de montrer plus clairement la structure.
    La quasi-totalité des éditeurs de texte ont l'habitude que vous utilisiez du code indenté, et vous aident donc beaucoup à clarifier votre code.

    Il y a plusieurs « styles » d'indentation de code ; cela varie un peu selon les goûts des développeurs. Celui que je vous propose est simple à retenir :

    Avec un code non indenté

    C'est plus clair avec un exemple, alors voyez vous-mêmes. Voici ce que ça donne avec un code non indenté :

    <?php
    for ($ligne = 1 ; $ligne <= 100 ; $ligne++)
    {
    if ($ligne % 2 == 0)
    {
    echo $ligne . ' : <strong>ligne paire</strong>';
    }
    else
    {
    echo $ligne . ' : <em>ligne impaire</em>';
    }
    echo '<br />';
    }
    ?>

    Avec un code indenté

    Et voici maintenant le même code correctement indenté si on respecte la règle des tabulations :

    <?php
    for ($ligne = 1 ; $ligne <= 100 ; $ligne++)
    {
        if ($ligne % 2 == 0)
        {
            echo $ligne . ' : <strong>ligne paire</strong>';
        }
        else
        {
            echo $ligne . ' : <em>ligne impaire</em>';
        }
        
        echo '<br />';
    }
    ?>

    L'avantage avec un code indenté, c'est qu'on voit bien les « niveaux » des instructions. On sépare bien les blocs, et on arrive à se repérer bien plus facilement. ;-)
    Avoir un code correctement indenté est quasiment indispensable lorsque vous commencez à faire des scripts de plusieurs dizaines de lignes (ce qui arrive assez vite !).

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    Des noms clairs Un code correctement commenté

    Un code correctement commenté

    Indentez votre code Utilisez la documentation PHP !

    Le dernier point, qui est peut-être le plus délicat pour des raisons de dosage, concerne les commentaires dans le code.
    Les commentaires ne servent à rien, puisqu'ils ne sont pas lus par PHP lors de la génération de la page… comme les noms de variables et l'indentation du code, me direz-vous.

    En effet. Mais là encore, les commentaires sont pour vous, et éventuellement pour la personne qui lira votre code. Il faut commenter votre code, mais il ne faut surtout pas tomber dans l'excès !

    Je m'explique. Si après une ligne comme celle-ci :

    <?php echo $pseudo_visiteur; ?>

    … vous rajoutez le commentaire « Affiche le pseudo du visiteur », là je dis non, non et non !

    Il est strictement inutile de commenter une à une les lignes de votre code ! Si j'ai insisté tout à l'heure pour que vous choisissiez des noms de variables et de fonctions clairs, c'est justement pour vous éviter d'avoir besoin de trop commenter.

    Le plus judicieux et le plus intelligent, c'est de commenter un « groupe de lignes » pour expliquer brièvement à quoi elles servent quand cela n'est pas évident.
    C'est le sens général de votre code que vous devez expliquer dans les commentaires, et non pas le rôle de chaque ligne !

    Pour vous aider, on peut distinguer deux types de commentaires :

    Voici une petite illustration d'un code correctement commenté :

    <?php
    /*
    Script "Questionnaire de satisfaction"
        Par M@teo21
        
    Dernière modification : 20 août XXXX
    */
    
    // On vérifie d'abord s'il n'y a pas de champ vide
    if ($_POST['description'] == NULL OR $_POST['mail'] == NULL)
    {
        echo 'Tous les champs ne sont pas remplis !';
    }
    else // Si c'est bon, on enregistre les informations dans la base
    {
        $bdd->prepare('INSERT INTO enquete VALUES (\'\', ?, ?)');
        $bdd->execute(array($_POST['description'], $_POST['mail']));    
        
        // Puis on envoie les photos
        
        for ($numero = 1 ; $numero <= 3 ; $numero++)
        {
            if ($_FILES['photo' . $numero]['error'] == 0)
            {
                if ($_FILES['photo' . $numero]['size'] < 500000)
                {
                    move_uploaded_file($_FILES['photo' . $numero]['tmp_name'], $numero . '.jpg');
                }
                else
                {
                    echo 'La photo ' . $numero . 'n\'est pas valide.<br />';
                    $probleme = true;
                }
            }
        }
        
        // Enfin, affichage d'un message de confirmation si tout s'est bien passé
        
        if (!(isset($probleme)))
        {
            echo 'Merci ! Les informations ont été correctement enregistrées !';
        }
    }
    ?>

    Comme vous le voyez, je n'ai pas commenté toutes les lignes. J'ai juste commenté des groupes de lignes pour expliquer leur fonction globale, ce qui permet à l'auteur (moi ou un autre) de se repérer beaucoup plus facilement dans le code plus tard !

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    Indentez votre code Utilisez la documentation PHP !

    Utilisez la documentation PHP !

    Un code correctement commenté Accéder à la doc'

    Un des gros avantages en PHP, c'est sa documentation très complète, gratuite, disponible sur Internet, et traduite dans de très nombreuses langues (dont le français).

    Pourtant, quand quelqu'un nous dit « La solution à ton problème se trouve dans la doc' », on a tendance à trembloter un peu. On pense que la doc' est une sorte de pavé mal construit, illisible, dans lequel on a toutes les chances de se perdre.
    C'est un tort. Comme je vous l'ai dit, la documentation PHP est particulièrement complète et bien organisée, qui plus est traduite en français. Tout y est.

    Le but de cette annexe est de vous montrer comment la doc' fonctionne, pour que vous soyez ensuite capables de trouver l'information que vous cherchez tout seuls, sans mon aide. ;-)

    Accéder à la doc'

    Utilisez la documentation PHP ! Présentation d'une fonction

    La documentation, c'est bien beau, mais c'est où ? Comment y accéder ?

    Pour cela, on a deux possibilités, tout dépend de ce que vous voulez faire.

    Je vais maintenant vous détailler chacune des deux méthodes permettant d'accéder à la doc'. Vous utiliserez l'une ou l'autre en fonction de vos besoins.

    Liste des fonctions classées par thèmes

    Vous devriez mettre cette adresse dans les favoris pour ne jamais l'oublier :

    Documentation PHP

    C'est le sommaire des fonctions PHP, en français.
    Si vous vous rendez sur la page, vous devriez voir quelque chose qui ressemble à la figure suivante.

    Liste des fonctions classées par thèmes
    Liste des fonctions classées par thèmes

    Ce que vous voyez là, c'est la liste des « thèmes » de fonctions. Comme vous pouvez le voir, il y en a un sacré paquet !
    Ne prenez pas peur si vous ne comprenez même pas un thème sur dix, mais faites l'effort de lire un peu tout ce qu'il y a, et repérez s'il y a un thème qui vous intéresse plus particulièrement qu'un autre.

    Par exemple, vous pouvez y voir les thèmes « Mail » et « Mathématiques ». Supposons que je sois intéressé par les fonctions mathématiques de PHP. Je clique sur « Mathématiques ».

    Là, une nouvelle page s'ouvre. On vous propose une petite introduction que je vous recommande de lire à chaque fois, ainsi que la liste des fonctions.

    En ce qui concerne les fonctions mathématiques, elles sont toujours activées par défaut, donc pas de problème de ce côté-là.
    Descendez plus bas dans la page (parfois vous devez descendre très très bas), jusqu'à l'endroit où est écrit « Table des matières ». C'est là que ça nous intéresse : il y a la liste des fonctions du thème « Mathématiques », comme le montre la figure suivante.

    Quelques fonctions mathématiques
    Quelques fonctions mathématiques

    À gauche, vous avez le nom de la fonction, et à droite un très bref descriptif de ce qu'elle fait.

    Si vous cliquez sur un nom de fonction, vous accédez à la présentation de la fonction. Nous verrons comment fonctionne cette page dans la seconde partie de cette annexe.

    Ici par exemple, je peux être intéressé par le calcul d'un logarithme népérien (fonction log). Même si les maths et vous ça fait deux, il y a quand même quelques fonctions qui devraient vous intéresser : max qui retourne le nombre le plus grand, ou mt_rand qui génère un nombre aléatoire.

    Accès direct à une fonction

    Il est fréquent que vous connaissiez le nom d'une fonction, mais que vous ne sachiez pas vous en servir.
    Là, il n'est plus question de « flâner » parmi les thèmes de fonctions pour en repérer une intéressante : on souhaite obtenir directement la description d'une fonction.

    Par exemple, supposons que vous souhaitiez générer un nombre aléatoire entre 0 et 100. Vous savez que la fonction s'appelle mt_rand parce que quelqu'un en a parlé sur un forum.

    Cette information est normalement suffisante : vous avez le nom de la fonction et n'avez plus qu'à vous documenter.

    Pour accéder directement à la présentation d'une fonction, tapez l'adresse suivante dans votre navigateur :

    php.net/nom_de_la_fonction

    Si la fonction existe, vous tombez directement sur sa présentation. Sinon, on vous dit que la fonction n'existe pas et on vous propose d'autres fonctions qui ont à peu près le même nom.

    Si je veux donc tout savoir sur mt_rand, je tape ce qui se trouve sur la figure suivante dans la barre d'adresse de mon navigateur.

    Accès direct à la documentation depuis la barre d'adresse du navigateur
    Accès direct à la documentation depuis la barre d'adresse du navigateur

    Lorsque vous validez cette adresse, vous arrivez directement sur la page qui présente la fonction mt_rand !
    Plutôt rapide et pratique, non ?

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    Utilisez la documentation PHP ! Présentation d'une fonction

    Présentation d'une fonction

    Accéder à la doc' Au secours ! Mon script plante !

    Je suppose maintenant que vous avez repéré la fonction qui vous intéresse. Vous tombez alors sur la page de présentation de la fonction.
    On va prendre le cas de la fonction mt_rand : faites comme je vous ai dit plus haut pour accéder directement à la page concernant cette fonction.

    La page de présentation d'une fonction a toujours la même forme, celle de la figure suivante.

    Présentation de la fonction mt_rand
    Présentation de la fonction mt_rand

    Ce qui nous intéresse le plus là-dedans, c'est le « mode d'emploi de la fonction ». Il correspond à ces lignes :

    int mt_rand ( void )
    int mt_rand ( int $min, int $max )

    Ces lignes décrivent le mode d'emploi de mt_rand. Je vais vous apprendre à le déchiffrer, car lorsque vous saurez le lire, vous saurez utiliser n'importe quelle fonction PHP à l'aide de la doc' !

    Apprendre à lire un mode d'emploi

    Ici, le mode d'emploi indique qu'il y a deux façons d'utiliser la fonction : avec ou sans paramètres. Prenons le cas avec paramètres, plus complexe :

    int mt_rand ( int $min, int $max )

    Examinons toutes les infos que cet extrait de code renferme.

    Il est aussi possible d'appeler la fonction sans aucun paramètre, c'est ce que signifie la ligne suivante :

    int mt_rand ( void )

    Mais alors… Qu'est-ce que ça signifie si on n'envoie aucun paramètre ? Que va faire la fonction ?

    C'est écrit sur la page :

    Citation

    <p>Appel&eacute;e sans les arguments optionnels <code data-claire-semantic="html+php">min</code> et <code data-claire-semantic="html+php">max</code>, <code data-claire-semantic="html+php">mt_rand()</code> retourne un nombre pseudo-al&eacute;atoire, entre 0 et <code data-claire-semantic="html+php">RAND_MAX</code> (<strong>un nombre maximum fix&eacute; par PHP</strong>). Pour obtenir un nombre entre 5 et 15 inclus, il faut utiliser <code data-claire-semantic="html+php">mt_rand(5,15)</code>.</p>

    Comme quoi, il suffit de lire. ;-)

    Un autre exemple : date

    Comme vous devez maintenant savoir le faire, rendez-vous sur date pour avoir la description de la fonction.

    Le mode d'emploi indique ceci :

    string date ( string $format [, int $timestamp])

    La fonction renvoie une chaîne de caractères (string) : c'est la date.
    On doit lui donner obligatoirement une chaîne de caractères appelée format (pour demander le mois, l'année, etc. vous vous souvenez ?).

    On notera qu'il y a un second paramètre entre crochets, ce qui signifie qu'il est facultatif. Il s'agit d'un int dénommé timestamp. Pour savoir ce qu'il signifie, lisez la description des paramètres.

    Faites donc toujours bien attention : certains paramètres sont obligatoires, d'autres non (ils sont entre crochets), et la fonction réagit différemment selon les cas. En général, le texte descriptif de la fonction vous explique ce qui se passe si vous ne mettez pas les paramètres facultatifs.

    Lisez les exemples !

    Il y a toujours des exemples pour illustrer l'utilisation de la fonction. C'est très pratique car on vous montre de quelle manière utiliser la fonction, et on n'hésite pas à vous faire découvrir les cas particuliers où la fonction réagit un peu différemment.

    Par exemple, pour mt_rand on a ce qui se trouve sur la figure suivante.

    Exemples d'utilisation de mt_rand
    Exemples d'utilisation de mt_rand

    Dans la mesure du possible, essayez de tester les exemples proposés. Il arrive souvent qu'on comprenne mieux avec des exemples que l'on essaie soi-même.

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    Accéder à la doc' Au secours ! Mon script plante !

    Au secours ! Mon script plante !

    Présentation d'une fonction Les erreurs les plus courantes

    Alors comme ça votre script ne marche pas, et PHP vous affiche des erreurs incompréhensibles ?
    Pas de souci à vous faire : c'est tout à fait normal, on ne réussit jamais un script du premier coup (en tout cas, moi, jamais !).

    Des milliers de messages d'erreur différents peuvent survenir (O.K., jusque-là rien de très rassurant), et je n'ai pas vraiment la possibilité de vous en dresser une liste complète… mais je peux vous présenter les erreurs les plus courantes, ce qui devrait résoudre la grande majorité de vos problèmes. ;-)

    Les erreurs les plus courantes

    Au secours ! Mon script plante ! Traiter les erreurs SQL

    Je pense qu'il est facile de parler d'erreurs « courantes », car vous verrez que certaines erreurs reviennent plus souvent que d'autres.

    Nous allons passer en revue les erreurs suivantes :

    Parse error

    Si on devait dire qu'il existe UNE erreur de base, ça serait très certainement celle-là. Impossible de programmer en PHP sans y avoir droit un jour.
    Le message d'erreur que vous obtenez ressemble à celui-ci :

    Parse error: parse error in fichier.php on line 15

    Ce message vous indique une erreur dans fichier.php à la ligne 15. Généralement, cela veut dire que votre problème se situe à la ligne 15, mais ce n'est pas toujours le cas (trop facile, sinon). Parfois c'est la ligne précédente qui a un problème : pensez donc à regarder autour de la ligne indiquée.

    Avec un éditeur de texte spécialisé comme Notepad++, vous avez les numéros de ligne sur votre gauche, comme sur la figure suivante.

    Numérotation des lignes dans Notepad++
    Numérotation des lignes dans Notepad++

    Bon, concrètement, qu'est-ce qu'une parse error ? Une « parse error » est en fait une instruction PHP mal formée. Il peut y avoir plusieurs causes :

    $id_news = 5

    … génèrera une parse error. Si vous mettez le point-virgule à la fin, tout rentrera dans l'ordre !

    $id_news = 5;
  • Vous avez oublié de fermer un guillemet (ou une apostrophe, ou une parenthèse). Par exemple :

  • echo "Bonjour !;

    … il suffit de fermer correctement les guillemets et vous n'aurez plus de problème :

    echo "Bonjour !";
  • Vous vous êtes trompés dans la concaténation, vous avez peut-être oublié un point :

  • echo "J'ai " . $age " ans";

    Une fois l'erreur corrigée, ça donne :

    echo "J'ai " . $age . " ans";
  • Il peut aussi s'agir d'une accolade mal fermée (pour un if, par exemple). Vérifiez que vous avez correctement fermé toutes vos accolades. Si vous oubliez d'en fermer une, il est probable que la parse error vous indique que l'erreur se trouve à la dernière ligne du fichier (c'est-à-dire à la ligne 115 si votre fichier comporte 115 lignes).

  • Donc, si on vous indique une erreur à la dernière ligne, il va probablement falloir relire tout le fichier PHP à la recherche d'une accolade mal fermée !

    Si on vous dit que l'erreur est à la ligne 15 et que vous ne voyez vraiment pas d'erreur à cette ligne, n'hésitez pas à chercher l'erreur à la ligne juste au-dessus, elle s'y trouve peut-être !

    Undefined function

    Une autre erreur assez classique : la fonction inconnue. Vous obtenez ce message d'erreur :

    Fatal Error: Call to undefined function: fonction_inconnue() in fichier.php on line 27

    Là, il faut comprendre que vous avez utilisé une fonction qui n'existe pas.

    Deux possibilités :

    Une dernière chose : il se peut aussi que vous essayiez d'utiliser une fonction qui n'est pas disponible dans la version de PHP que vous avez.
    Vérifiez dans le manuel dans quelles versions de PHP cette fonction est disponible.

    Wrong parameter count

    Si vous utilisez mal une fonction, vous aurez cette erreur :

    Warning: Wrong parameter count for fonction() in fichier.php on line 112

    Cela signifie que vous avez oublié des paramètres pour la fonction, ou même que vous en avez trop mis.
    Comme je vous l'ai appris dans le chapitre sur la doc' PHP, consultez le mode d'emploi de la fonction pour savoir combien de paramètres elle prend et quels sont ceux qui sont facultatifs.

    Par exemple, la fonction fopen requiert au minimum deux paramètres : le premier pour le nom du fichier à ouvrir et le second pour le mode d'ouverture (en lecture seule, écriture, etc.). Si vous ne mettez que le nom du fichier à ouvrir, comme ceci :

    $fichier = fopen("fichier.txt");

    … vous aurez l'erreur « Wrong parameter count ». Pensez donc à rajouter le paramètre qui manque, par exemple comme ceci :

    $fichier = fopen("fichier.txt", "r");
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    Au secours ! Mon script plante ! Traiter les erreurs SQL

    Traiter les erreurs SQL

    Les erreurs les plus courantes Quelques erreurs plus rares

    Comme vous le savez, le langage SQL est un langage à part entière dont on se sert en PHP. S'il peut y avoir des erreurs en PHP, il peut aussi y avoir des erreurs en SQL !
    Il se peut par exemple que votre requête soit mal écrite, que la table que vous voulez ouvrir n'existe pas, etc. Bref, les erreurs possibles sont là encore nombreuses.

    Toutefois, ce n'est pas MySQL qui vous dira qu'il y a une erreur, mais PHP, et ce dernier n'est pas très bavard en ce qui concerne les erreurs SQL. Nous allons donc voir :

    1. comment repérer une erreur SQL en PHP ;

    2. comment faire parler PHP pour qu'il nous donne l'erreur SQL (de gré, ou de force !).

    Repérer l'erreur SQL en PHP

    Lorsqu'il s'est produit une erreur SQL, la page affiche le plus souvent l'erreur suivante :

    Fatal error: Call to a member function fetch() on a non-object

    Cette erreur survient lorsque vous voulez afficher les résultats de votre requête, généralement dans la boucle while ($donnees = $reponse->fetch()).

    Quand vous avez cette erreur, il ne faut pas chercher plus loin, c'est la requête SQL qui précède qui n'a pas fonctionné. Il vous manque cependant des détails sur ce qui a posé problème dans la requête. Nous allons maintenant voir comment on peut remédier à cela. ;-)

    Allez ! Crache le morceau !

    Comme visiblement PHP n'a pas envie de nous donner l'erreur renvoyée par MySQL, on va le lui demander d'une autre manière. Je vous avais d'ailleurs présenté cette méthode dans un des premiers chapitres sur MySQL.

    Repérez la requête qui selon vous plante (certainement celle juste avant la boucle while), et demandez d'afficher l'erreur s'il y en a une, comme ceci :

    <?php
    $reponse = $bdd->query('SELECT nom FROM jeux_video') or die(print_r($bdd->errorInfo()));
    ?>

    Si la requête fonctionne, aucune erreur ne sera affichée. Si en revanche la requête plante, PHP arrêtera de générer la page et vous affichera l'erreur donnée par MySQL…

    À partir de là, il va falloir vous débrouiller tout seuls, car les erreurs SQL sont assez nombreuses et je ne peux pas toutes les lister.

    En général, MySQL vous dit « You have an error in your SQL syntax near 'XXX' ». À vous de bien relire votre requête SQL ; l'erreur se trouve généralement près de l'endroit où on vous l'indique.

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    Les erreurs les plus courantes Quelques erreurs plus rares

    Quelques erreurs plus rares

    Traiter les erreurs SQL Protéger un dossier avec un .htaccess

    Les erreurs PHP sont très variées, et je ne parle même pas des erreurs SQL. N'espérez donc pas que je vous fasse ici la liste des 3946 erreurs de PHP, j'en serais incapable (je ne les ai pas encore toutes eues, mais ça ne saurait tarder à l'allure à laquelle je vais).

    Je vais vous montrer quelques erreurs un peu plus rares que « parse error », mais que vous rencontrerez probablement un jour. Si déjà je peux vous aider pour ces erreurs-là, ce sera bien.

    Nous allons voir les erreurs :

    Headers already sent by…

    Voilà une erreur classique quand on travaille avec les sessions ou avec les cookies :

    Cannot modify header information - headers already sent by ...

    Que doit-on comprendre par là ?
    Les headers sont des informations d'en-tête qui sont envoyées avant toute chose au navigateur du visiteur. Elles permettent de dire « Ce que tu vas recevoir est une page HTML », ou « Ce que tu vas recevoir est une image PNG », ou encore « Inscris un cookie ».
    Toutes ces choses-là doivent être effectuées avant que le moindre code HTML ne soit envoyé. En PHP, la fonction qui permet d'envoyer des informations de headers s'appelle header(). On s'en est notamment servi dans le chapitre sur la bibliothèque GD pour indiquer que l'on envoyait une image et non pas une page HTML.

    Ce que vous devez retenir, c'est que chacune des ces fonctions doit être utilisée au tout début de votre code PHP. Il ne faut RIEN mettre avant, sinon ça provoquera l'erreur « Headers already sent by… ».

    Un exemple de code qui génère l'erreur :

    <html>
    <?php session_start(); ?>

    Ici, j'ai eu le malheur de mettre un peu de code HTML avant le session_start(), et c'est ce qui a provoqué l'erreur. Mettez le session_start() en tout premier, et vous n'aurez plus de problème :

    <?php session_start(); ?>
    <html>

    L'image contient des erreurs

    C'est le navigateur qui vous donne ce message d'erreur et non pas PHP.
    Ce message survient lorsque vous travaillez avec la bibliothèque GD. Si vous avez fait une erreur dans votre code (par exemple une banale « parse error »), cette erreur sera inscrite dans l'image. Du coup, l'image ne sera pas valide et le navigateur ne pourra pas l'afficher.

    Bon d'accord, l'erreur est dans l'image. Mais comment faire pour faire « apparaître » l'erreur ?

    Deux possibilités :

    <?php header ("Content-type: image/png"); ?>

    L'erreur apparaîtra à la place du message « L'image contient des erreurs » ;

  • vous pouvez aussi afficher le code source de l'image (comme si vous alliez regarder la source HTML de la page, sauf que là il s'agit d'une image).

  • Dans les deux cas, vous verrez le message d'erreur apparaître. À partir de là, il ne vous restera plus qu'à corriger le bug !

    Maximum execution time exceeded

    Ça, c'est le genre d'erreur qui arrive le plus souvent à cause d'une boucle infinie :

    Fatal error: Maximum execution time exceeded in fichier.php on line 57

    Imaginez que vous fassiez une boucle while, mais que celle-ci ne s'arrête jamais : votre script PHP va tourner en boucle sans jamais s'arrêter.

    Heureusement, PHP limite le temps d'exécution d'une page PHP à 30 secondes par défaut. Si une page met plus de 30 secondes à se générer, PHP arrête tout en signalant que c'est trop long. Et il fait bien, parce que sinon cela pourrait ralentir tout le serveur et rendre votre site inaccessible !

    Voici un exemple de boucle while qui ne s'arrêtera jamais :

    <?php
    $nombre = 5;
    while ($nombre == 5)
    {
        echo 'Zéro ';
    }
    ?>

    Comme vous pouvez le voir, un tel code PHP ne s'arrêtera jamais parce que $nombre vaut TOUJOURS 5…

    Si vous avez donc l'erreur « Maximum execution time exceeded », il va falloir repérer une boucle qui ne s'arrête jamais, car c'est elle qui provoque ce problème.

    Rassurez-vous : la limite est fixée à 30 secondes, mais vous n'y serez jamais confrontés. En général, un serveur met moins de 50 millisecondes à charger une page PHP (on est très loin des 30 secondes !).

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    Traiter les erreurs SQL Protéger un dossier avec un .htaccess

    Protéger un dossier avec un .htaccess

    Quelques erreurs plus rares Créer le .htaccess

    Lorsque vous réalisez votre site en PHP, vous êtes souvent amenés à créer une zone « Admin » où l'accès est limité… Et il vaut mieux, vu que les personnes qui ont accès à la zone Admin peuvent en général tout supprimer si elles le désirent.

    Supposons que vous ayez créé un dossier « Admin » dans lequel il y a tous les fichiers d'administration de votre site. Comment empêcher que n'importe qui accède à ces pages ?
    C'est là que les fichiers .htaccess vont bien nous aider : on peut très facilement créer une protection par login/mot de passe qui empêche l'accès à tous les fichiers du dossier.

    Il va falloir créer deux fichiers :

    Créer le .htaccess

    Protéger un dossier avec un .htaccess Créer le .htpasswd

    La première étape est de créer sur votre disque dur un fichier appelé .htaccess. Oui, c'est un fichier qui n'a pas de nom et qui a seulement une extension, à savoir .htaccess. Ne soyez donc pas étonnés s'il commence par un point.

    Ouvrez un nouveau fichier avec votre éditeur de texte favori. Nous allons écrire des codes qui n'ont rien à voir avec du HTML ou du PHP : ce sont des instructions pour le serveur. Elles vont lui expliquer que seules certaines personnes sont autorisées à accéder au dossier. Copiez-y ce code :

    AuthName "Page d'administration protégée"
    AuthType Basic
    AuthUserFile "/home/site/www/admin/.htpasswd"
    Require valid-user

    Parmi ces quatre lignes, il y en a deux que vous allez devoir changer :

    Mais comment je trouve ce chemin absolu, moi ?

    En effet, la plupart du temps, cela s'avère délicat à trouver car cela dépend du serveur. Heureusement, il existe une fonction PHP qui va beaucoup nous aider : realpath. Cette fonction donne le chemin absolu vers le fichier que vous indiquez. Vous allez donc faire comme suit pour trouver le chemin absolu.

    1. Créez un fichier appelé chemin.php.

    2. Inscrivez juste cette ligne de code à l'intérieur :

    3. <?php echo realpath('chemin.php'); ?>
    4. Envoyez ce fichier sur votre serveur avec votre logiciel FTP, et placez-le dans le dossier que vous voulez protéger.

    5. Ouvrez votre navigateur et allez voir ce fichier PHP. Il vous donne le chemin absolu, par exemple dans mon cas :

    6. /home/site/www/admin/chemin.php

    7. Copiez ce chemin dans votre .htaccess, et remplacez le chemin.php par .htpasswd, ce qui nous donne au final par exemple :

    8. /home/site/www/admin/.htpasswd

    9. Supprimez le fichier chemin.php de votre serveur, il ne nous sert plus à rien maintenant qu'il nous a donné le chemin absolu.

    Enregistrez le fichier en inscrivant le nom entre guillemets, comme ceci : ".htaccess". Cela permet de forcer l'éditeur à enregistrer un fichier qui commence par un point.

    Voilà : on a fini de créer le .htaccess, on peut maintenant passer au .htpasswd ! ;-)

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    Protéger un dossier avec un .htaccess Créer le .htpasswd

    Créer le .htpasswd

    Créer le .htaccess Envoyer les fichiers sur le serveur

    Créez maintenant un nouveau fichier avec votre éditeur de texte.

    Le .htpasswd va contenir la liste des personnes autorisées à accéder aux pages du dossier. On y inscrit une personne par ligne, sous cette forme :

    login:mot_de_passe_crypté

    Au final, votre fichier .htpasswd devrait ressembler à ceci :

    mateo21:$1$MEqT//cb$hAVid.qmmSGFW/wDlIfQ81
    ptipilou:$1$/lgP8dYa$sQNXcCP47KhP1sneRIZoO0
    djfox:$1$lT7nqnsg$cVtoPfe0IgrjES7Ushmoy.
    vincent:$1$h4oVHp3O$X7Ejpn.uuOhJRkT3qnw3i0

    Dans cet exemple, il y a quatre personnes autorisées à accéder au dossier : mateo21, ptipilou, djfox et vincent.

    Comment peut-on crypter les mots de passe ?

    Bonne question ! Encore une fois, il y a une super fonction PHP qui va nous tirer d'affaire : crypt. Vous lui donnez un mot de passe et elle vous le crypte (ne cherchez pas à savoir comment).

    Par exemple, si mon mot de passe est « kangourou », voici le code PHP que je devrai écrire pour l'obtenir en version cryptée :

    <?php echo crypt('kangourou'); ?>

    Crypter ses mots de passe est très utile : en effet, si quelqu'un vient un jour à lire votre fichier .htpasswd (quelqu'un qui utilise le même PC que vous par exemple), il ne verra que le mot de passe crypté. Et là, aucun risque qu'il ne retrouve votre mot de passe : ce cryptage est indéchiffrable. Il est à sens unique (il s'agit en fait d'une autre forme de hachage que l'on a découvert dans le TP espace membres).

    Bon : on pourrait en théorie s'arrêter là pour le .htpasswd, mais mon âme de codeur PHP me commande de créer un petit script qui va bien vous être utile (non, non, ne me remerciez pas, c'est tout naturel !).

    <?php
    if (isset($_POST['login']) AND isset($_POST['pass']))
    {
        $login = $_POST['login'];
        $pass_crypte = crypt($_POST['pass']); // On crypte le mot de passe
    
        echo '<p>Ligne à copier dans le .htpasswd :<br />' . $login . ':' . $pass_crypte . '</p>';
    }
    
    else // On n'a pas encore rempli le formulaire
    {
    ?>
    
    <p>Entrez votre login et votre mot de passe pour le crypter.</p>
    
    <form method="post">
        <p>
            Login : <input type="text" name="login"><br />
            Mot de passe : <input type="text" name="pass"><br /><br />
        
            <input type="submit" value="Crypter !">
        </p>
    </form>
    
    <?php
    }
    ?>

    Essayer !

    Il y a deux parties dans ce code :

    1. SI les variables $_POST['login'] et $_POST['pass'] existent, alors c'est qu'on vient de valider le formulaire.

    2. On crypte le mot de passe qu'on a entré, et on affiche $login:$pass_crypte pour que vous n'ayez plus qu'à copier la ligne dans le .htpasswd ;

    3. SINON, si les variables $_POST['login'] ou $_POST['pass'] n'existent pas, on affiche donc le formulaire pour demander d'entrer un login et un mot de passe.

    4. Le formulaire recharge la même page car il n'y a pas d'attribut action dans la balise <form>, comme on l'a vu dans le chapitre sur les formulaires. Lors du rechargement de la page, les variables $_POST['login'] et $_POST['pass'] existeront puisque vous venez d'entrer le login et le mot de passe. Ce dernier sera alors crypté !

    Je vous conseille de créer cette page quelque part sur votre disque dur (ou sur votre serveur, peu importe), pour que vous puissiez crypter rapidement vos mots de passe pour le .htpasswd.
    Si vous avez la flemme de la créer, pas de souci, vous n'avez qu'à vous servir du code web ci-dessus.

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    Créer le .htaccess Envoyer les fichiers sur le serveur

    Envoyer les fichiers sur le serveur

    Créer le .htpasswd Mémento des expressions régulières

    Vous avez maintenant deux fichiers sur votre disque dur : .htaccess et .htpasswd.

    Lancez votre logiciel FTP.
    Transférez les fichiers .htaccess et .htpasswd dans le dossier que vous voulez protéger par un mot de passe.
    Vous devriez voir ce qui se trouve à la figure suivante dans votre logiciel FTP.

    Le contenu du dossier admin vu dans le logiciel FTP
    Le contenu du dossier admin vu dans le logiciel FTP

    Voilà : désormais, le dossier est protégé. ;-)
    Si quelqu'un essaie d'accéder à l'une des pages du dossier (en l'occurrence admin.php), il obtiendra une fenêtre comme celle de la figure suivante lui demandant de se logger.

    Le navigateur demande le mot de passe
    Le navigateur demande le mot de passe

    Si vous entrez le bon login avec le bon mot de passe, vous serez alors autorisés à accéder aux pages !

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    Créer le .htpasswd Mémento des expressions régulières

    Mémento des expressions régulières

    Envoyer les fichiers sur le serveur Structure d'une regex

    Cette annexe va être utile à ceux qui ont lu les deux chapitres sur les expressions régulières. Il s'agit d'un mémento, c'est-à-dire d'un résumé qui vous sera utile lorsque vous écrirez vos propres regex.

    Référez-vous à cette annexe dès que vous vous apprêtez à écrire une expression régulière. Elle vous servira de support pour vous rappeler toutes les possibilités des regex.

    Ici, les explications sont succinctes car le but est de synthétiser au maximum tout ce qu'il y a à savoir sur les regex.

    Structure d'une regex

    Mémento des expressions régulières Classes de caractères

    Une regex est entourée de symboles appelés délimiteurs. On peut choisir ce qu'on veut ; nous, nous utilisons le dièse.
    Une regex a la forme suivante :
    #Regex#Options.

    Pour tester une chaîne à partir d'une regex, on utilise preg_match :

    <?php preg_match("regex","chaine"); ?>

    Le tableau suivant présente une utilisation basique des regex.

    regex

    Explication

    #guitare#

    Cherche le mot « guitare » dans la chaîne.

    #guitare|piano#

    Cherche le mot « guitare » OU « piano ».

    #^guitare#

    La chaîne doit commencer par « guitare ».

    #guitare$#

    La chaîne doit se terminer par « guitare ».

    #^guitare$#

    La chaîne doit contenir uniquement « guitare ».

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    Mémento des expressions régulières Classes de caractères

    Classes de caractères

    Structure d'une regex Quantificateurs

    Le tableau qui suit présente le mode d'emploi des classes de caractères.

    regex

    Explication

    #gr[ioa]s#

    Chaîne qui contient « gris », ou « gros », ou « gras ».

    [a-z]

    Caractères minuscules de a à z.

    [0-9]

    Chiffres de 0 à 9.

    [a-e0-9]

    Lettres de « a » à « e » ou chiffres de 0 à 9.

    [0-57A-Za-z.-]

    Chiffres de 0 à 5, ou 7, ou lettres majuscules, ou lettres minuscules, ou un point, ou un tiret.

    #[^0-9]#

    Chaîne ne contenant PAS de chiffres.

    #^[^0-9]#

    Chaîne ne commençant PAS par un chiffre.

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    Structure d'une regex Quantificateurs

    Quantificateurs

    Classes de caractères Métacaractères

    Le tableau ci-après présente les différents quantificateurs qui existent.

    regex

    Explication

    #a?#

    « a » peut apparaître 0 ou 1 fois.

    #a+#

    « a » doit apparaître au moins 1 fois.

    #a*#

    « a » peut apparaître 0, 1 ou plusieurs fois.

    #bor?is#

    « bois » ou « boris ».

    #Ay(ay|oy)*#

    Fonctionne pour Ay, Ayay, Ayoy, Ayayayoyayayoyayoyoyoy, etc.

    #a{3}#

    « a » doit apparaître 3 fois exactement (« aaa »).

    #a{3,5}#

    « a » doit apparaître de 3 à 5 fois (« aaa », « aaaa », « aaaaa »).

    #a{3,}#

    « a » doit apparaître au moins 3 fois (« aaa », « aaaa », « aaaaa », « aaaaaa », etc.).

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    Classes de caractères Métacaractères

    Métacaractères

    Quantificateurs Classes abrégées

    Les métacaractères sont :
    # ! ^ $ ( ) [ ] { } | ? + * .

    Pour utiliser un métacaractère dans une recherche, il faut l'échapper avec un antislash : \.

    regex

    Explication

    #Hein?#

    Cherche « Hei » ou « Hein ».

    #Hein\?#

    Cherche « Hein? ».

    Les métacaractères n'ont pas besoin d'être échappés dans une classe, sauf pour « # » (symbole de fin de la regex), « ] » (symbole de la fin de la classe) et « \ » (si votre classe recherche un antislash) que l'on doit faire précéder d'un antislash.

    Si on veut rechercher un tiret dans une classe de caractères, il faut le placer au début ou à la fin de la classe : [a-zA-Z0-9-].

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    Quantificateurs Classes abrégées

    Classes abrégées

    Métacaractères Capture et remplacement

    Les classes abrégées sont supportées uniquement par les regex PCRE.

    Classe abrégée

    Correspondance

    \d

    [0-9]

    \D

    [^0-9]

    \w

    [a-zA-Z0-9_]

    \W

    [^a-zA-Z0-9_]

    \t

    Tabulation

    \n

    Saut de ligne

    \r

    Retour chariot

    \s

    Espace blanc (correspond à \t\n\r)

    \S

    N'est PAS un espace blanc (\t\n\r)

    .

    Classe universelle

    Le point est la classe universelle : il signifie « n'importe quel caractère ».

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    Métacaractères Capture et remplacement

    Capture et remplacement

    Classes abrégées Options

    En utilisant la fonction preg_replace on peut automatiquement faire des remplacements à l'aide de regex.

    <?php
    $texte = preg_replace('#\[b\](.+)\[/b\]#i', '<strong>$1</strong>', $texte);
    ?>

    Ainsi, la regex suivante…
    #(anti)co(?:nsti)(tu(tion)nelle)ment#
    … crée les variables suivantes :

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    Classes abrégées Options

    Options

    Capture et remplacement

    Il existe de nombreuses options que l'on peut utiliser avec les regex PCRE.
    Parmi les trois que nous sommes le plus souvent amenés à utiliser, il y a :

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    Capture et remplacement